Un choc du haut de tableau, qui aurait pu permettre à Dijon de se rapprocher de son adversaire du soir et des premières places du National, un effectif retrouvé et en confiance, Jordan Marié qui devient le joueur le plus capé de l’histoire du club, le tout à domicile… Tout était réuni pour passer une belle soirée de football au lendemain de ce week-end européen. Si comptablement parlant, le résultat n’est pas en notre faveur, le contenu n’a pas laissé que des impressions défavorables.

LE MATCH
Dijon FCO – US Orléans : 2-2 (1-2)
Au Stade Gaston-Gérard (Dijon), le 07 mars 2025, coup d’envoi à 19h30.
But : Barka (21e), Vargas-Rios (54e) pour le DFCO / El Khoumisti (36e, 45+4e) pour l’USO
Avertissements : Diallo (45e, 45e+3), Cissé (60e) pour le DFCO / Iva (90e) pour l’USO
Expulsion : Diallo (45+3e) pour le DFCO.
- 12e : Dijon défend dans sa moitié de terrain, le bloc se fait prendre dans son dos mais Delecroix sort bien pour écarter le danger.
- 21e : à la suite d’un duel remporté par Parsemain, le ballon est très mal relancé dans la défense orléanaise et vient profiter à Yanis Barka. Celui-ci va parfaitement tromper Viot pour ouvrir le score, 1-0 pour Dijon !
- 36e : alors que le buteur dijonnais est au sol au départ de l’action, les visiteurs parviennent à s’immiscer au coeur de la défense du DFCO. C’est Fahd El Khoumisti qui vient remettre les compteurs à zéro d’une frappe au sol qui trompe la vigilance de Delecroix (1-1).
- 45e+2 : après avoir reçu un premier carton jaune pour contestation sur un corner quelques instants plus tôt, Diallo provoque un pénalty ainsi que son expulsion, coupable d’un mauvais tacle dans sa surface.
- 45e+4 : l’USO prend les devants grâce au doublé de Fahd El Khoumisti qui vient battre d’une frappe puissante un Delecroix pourtant parti du bon côté (1-2).
- 54e : affaiblis mais pas résignés, les Dijonnais comptent bien reprendre le match à leur compte et c’est Hugo Vargas-Rios qui sonne la révolte d’une frappe limpide à l’entrée de la surface de réparation qui vient terminer sa course dans la lucarne du portier orléanais (2-2) !
- 65e: Orléans, pourtant en supériorité numérique, tente de réagir pour la première fois par l’intermédiaire d’une frappe lointaine, pas suffisante pour inquiéter Delecroix.
- 77e : à peine entré, Meyer initie une superbe action à destination d’un Ikanga frais, dont le centre se conclut malheureusement par une tête de Duville-Parsemain sur le montant…
- 96e : sur une reprise de Bertier, Delecroix parvient à préserver le score de parité d’un bel arrêt sur sa ligne. Quelques instants plus tard, dans un angle très difficile à exploiter, Ikanga ne parvient pas à croiser sa frappe correctement pour permettre à Dijon de reprendre les devants. 2-2 score final.
Il existe un adage courant dans tout sport, que l’on entendait Baptiste Ridira dire à ses joueurs dans l’une des vidéos du club en début de saison. « Si on ne peut pas gagner ce match, alors on ne doit pas le perdre ». Une maxime courante et révulsée par certains mais qui fait tout de même sens; il arrive parfois que l’on se heurte à des faits de jeu, à une équipe supérieure, ou tout simplement que l’on ne soit pas dans un bon jour. Et qu’on se rende compte qu’il n’est pas possible de repartir avec les 3 points. Ce soir, en étant réduits à 10 à la pause, et menés à cet instant précis, Dijon semble avoir rempli sa part du contrat en quittant la pelouse avec le point du nul.
Ne pouvait-on pas gagner ce match ?
Au début de la rencontre, il était envisageable que Dijon puisse perdre un troisième match de suite à domicile, jusqu’à ce cadeau des visiteurs qui a permis à Dijon d’ouvrir le score, un peu contre le cours du jeu, tant ils étaient brouillons dans l’animation offensive. Alors que certains s’épancheront sur la question de savoir si l’arbitre aurait dû interrompre le jeu ou non lorsque Barka s’est retrouvé au sol, Dijon a été rattrapé, par manque d’attention dans sa surface. Le DFCO s’est même fait doubler et s’est retrouvé à 10, juste avant la mi-temps, et encore une fois par son défaut de gestion de la profondeur. De quoi faire germer le doute dans les têtes dijonnaises dans les vestiaires.
À l’intervalle, contre l’une des équipes qui joue le mieux contre nous cette saison, peu de monde aurait parié sur une égalisation ou même une bonne deuxième période dijonnaise. Pourtant, c’est un tout autre visage que les Rouges ont affiché au retour des vestiaires, capables non seulement de revenir au score, mais également de surclasser leurs adversaires avec un joueur de moins.
Un nul réellement satisfaisant ?
Tout est une question de point de vue. Mal engagés à la 46e et menés au score, ce Dijon qui ne semble pas s’être remis de la trêve hivernale a réussi à remporter la seconde mi-temps, ce qui permet aux deux formations de partager le point du nul. Plus sérieux, plus appliqués, on en aurait presque oublié que Dijon a joué à 10 sur cette seconde période vu la débauche d’énergie des milieux de terrain, qui n’ont pas semblé souffrir de l’expulsion. Face à un bon club orléanais, prétendant à une place sur le podium, et dans ce contexte, alors oui : Dijon a réussi à ne pas perdre, et l’on pourrait presque dire qu’ils auraient mérité quelque chose sur cette fin de rencontre, notamment sur ces quelques occasions de Parsemain qui aurait pu (et dû) en marquer au moins une.
Et c’est bien là que l’on se rend compte du paradoxe de ce match, car notre équipe a semblé bien mieux jouer lorsqu’elle s’est retrouvée amputée d’un joueur. Est-ce que les visiteurs ont baissé la garde, pensant le match relativement plié ? Est-ce que le staff et les joueurs ont su trouver les mots pour se remotiver à bloc dans les vestiaires ? Est-ce que tout simplement, pour des raisons qui nous échappent, le football a échappé à nos joueurs en première période pour mieux leur revenir ensuite ? Est-ce que par ailleurs, Dijon n’aurait pas perdu le match à 11 contre 11 ? Est-ce qu’avec Titebah titulaire, Dijon aurait sombré en fin de première période ? Nous ne le saurons jamais, ce qui nous laissera partagés entre les regrets de ne pas avoir su pousser dès le début du match et la satisfaction d’avoir vu une équipe capable de se révolter. Et de ne pas perdre, même lorsque les faits de jeu sont contre elle.
@CM_Tadryel
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