DFCO 1-0 Lille : avec les tripes.

Ce dimanche, Dijon s’est défait du visiteur lillois avec brio, en faisant passer ses supporters par toutes les émotions.

Une rencontre sous haute tension

Malgré l’écart qui sépare le LOSC du DFCO au classement, les deux formations ont un crucialement besoin de sortir du match avec les 3 points. Lille n’a gagné qu’un match à l’extérieur sur 9 disputés cette saison, tandis que Dijon, bien qu’invaincu depuis 7 rencontres à domicile, n’a pas goûté à la victoire depuis le 23 novembre en championnat.

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Cette tension et ce besoin vital de points se fait ressentir très tôt dans la partie. Les Rouges sont très entreprenants et dominent le début de match : Chouiar tente sa chance avec une demi-volée à la deuxième minute, et Baldé ne parvient pas à tromper Maignan sur sa tête quelques minutes plus tard. Les Nordistes sont littéralement asphyxiés sous la pression dijonnaise et ont du mal à sortir de leur camp, jusqu’à ce qu’Ikoné trouve Araujo dans le dos de Mendyl, mais sa frappe est facilement captée par Gomis.

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A plusieurs reprises, les deux équipes commettent de petites fautes d’antijeu ignorées par l’homme en jaune, M. Schneider. A la 20e minute de jeu, Ndong frappe sans se poser de question après un corner de Chouiar renvoyé par la défense, mais Ikoné sauve les siens sur la ligne. Les bourguignons sont très entreprenants et rien ne semble pouvoir les inquiéter.

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Le clin d’oeil à une ex

C’est exactement à ce moment que le destin a décidé de faire une farce à Jobard. Si par « destin » on entend « Hamza Mendyl » et que par « faire une farce » on entend « le mettre dans la m*** ». Le latéral gauche, déjà assez peu inspiré en ce début de partie, maîtrise mal son geste dans un duel face à Araujo et laisse traîner sa semelle sur l’attaquant. Peu probable que le geste soit intentionnel, mais l’arbitre décide de ne pas faire preuve de pédagogie et voit rouge sans hésiter. Le DFCO finira la partie à 10, et Mendyl quitte le terrain après seulement 21 minutes de jeu contre son ancien employeur, lui facilitant grandement la tâche.

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Mais il en faut plus pour abattre ces Dijonnais ci ! Malgré l’expulsion, nos Rouges continuent de pousser sur le but lillois et se procurent encore des occasions contre les timides visiteurs. Mavididi donne le tournis aux défenseurs, et sa déception est compréhensible lorsqu’il est remplacé à la 36e par le très jeune Ahmad Ngouyamsa.

Le DFCO retrouve un système plus équilibré en 4-4-1, et paradoxalement, les Lillois commencent à se procurer plus d’occasions. Le traître Xeka, puis Ikoné et Ohsimen tentent tous trois leur chance avant la mi-temps, mais Gomis veille au grain et se saisit des 3 tentatives. A la pause, les deux équipes sont toujours dos à dos, mais sans quelques ajustements de Jobard, on s’attend à souffrir en seconde période.

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La touche du chef

La délivrance vient très vite, et du côté gauche. Celui de Ngouyamsa. Le jeune camerounais a beau être inexpérimenté, il a de l’énergie à revendre, et il le prouve en adressant une pépite de touche à 30 mètres sur la poitrine de Mama Baldé, qui remet astucieusement le ballon dans la surface et dans la course du capitaine Tavares. Julio envoie une praline dont il a le secret pour crucifier Maignan (1-0, 47e), et changer le match du tout au tout !

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Le DFCO pousse pour inscrire le deuxième, et ce malgré l’infériorité numérique. On a le sentiment que les joueurs veulent tout faire pour s’éviter un nouveau désastre. Chouiar côté gauche frappe au but mais est trop timide pour inquiéter le portier, puis c’est Chafik qui déboule de l’autre aile avec une reprise de volée qui n’attrape pas le cadre. Le public de Gaston Gérard en redemande et pousse ses protégés.

Le show de Romão Amalfitanho

Après une phase de possession lilloise et une interception assez haute, Romain Amalfitano pousse son ballon pour jouer le contre et se fait bousculer par Soumaré, qui reçoit un second avertissement : les deux équipes sont toutes deux à 10 alors qu’il ne reste que 20 grosses minutes à jouer !

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Puis c’est au tour de Bradaric de s’illustrer : le latéral croate découpe complètement RA20 au milieu de terrain mais n’écope que d’un carton jaune. Le Lillois est resté au sol pour éviter une sanction plus dure, qui aurait été méritée quand on compare son intervention à celle de Mendyl en début de partie.

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Une leçon bien apprise ?

La fin de match nous donne de nouveaux frissons et des flashbacks de DFCO-FCM reviennent. On sent que l’équipe recule, malgré une tentative osée de Tavares (contrôle poitrine et frappe enchaînée) qui manque le cadre à la 81e. Les Dogues multiplient les centres et Gomis doit redoubler de vigilance pour tous les capter. Jonathan Bamba et Luiz Araujo sont des poisons pour la défense, mais la défense et le gardien sont héroïques ce soir, comme souvent cette saison. Dijon plie mais ne rompt pas, et semble avoir appris de ses erreurs.

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En s’offrant un nouveau scalp après Paris et Rennes, et des matchs nuls contre Marseille et Lyon, le Dijon de 2019-2020 affiche un tout autre visage que lors des saisons précédentes. Les supporters sont en droit de se poser des questions quant à la réelle place du club dans ce championnat de France de Ligue 1. La stabilité de l’équipe dans l’axe n’est pas flagrante contre les plus petits clubs, alors qu’elle n’est que rarement menacée contre les « gros ». Si l’on arrive à trouver la formule miracle et à allier cette hargne avec la qualité technique et athlétique de nos joueurs sur 90 minutes dans chaque rencontre, il y a fort à parier que le DFCO serait très loin de la course au maintien. En attendant, il se trouve à 6 points du 19e, et 5 du barragiste amiénois, et c’est déjà un bon motif de satisfaction.

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