Le DFCO vient de fêter ses 20 ans ! 20 ans, c’est à la fois jeune… et suffisant pour déjà avoir des tonnes de souvenirs. Alors, pour se remémorer certains des plus beaux, qui de mieux que des supporters pour les raconter ?
Un grand merci évidemment à toutes les personnes qui ont envoyé leurs textes afin de participer à cet article. Les souvenirs sont variés, et proposent parfois quelques belles anecdotes. Sur ce, belle lecture !
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@Ultimo_Diez10, adepte du beau jeu
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» Mon DFCO, c’est :
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D’abord
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Gaston Gérard avec un seul virage
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Gaston Gérard avec une piste d’athlétisme
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La tribune Marathon
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Les distributions de Pitchs pour les matchs de coupe de France
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Le maillot domicile bleu foncé
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Le 3-1 face à Romorantin
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Le 16ème de coupe de France face à Lens
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La victoire contre Amiens en quart
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Louhans-Cuiseaux, Libourne, Beauvais, Wasquehal etc.
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Les plongeons de Barel Mouko
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Le crâne dégarni de Raphaël Livramento
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La queue de cheval de Pascal Braud
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Les cheveux blancs de Stéphane Grégoire
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La classe de Charles Diers
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La vitesse de Stéphane Mangione
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La vista de François Masson
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Le coup de rein de Frédéric Laurent
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Le sang-froid de Sébastien Heitzmann
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La révélation Rudi Garcia
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Puis
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Les pénaltys de Sebastian Ribas
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La patte gauche d’Eric Bauthéac
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La vision du jeu de Benjamin Corgnet
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L’abnégation d’Abdoulaye Bamba
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La puissance de Younousse Sankharé
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L’arrêt de Jean-Daniel Padovani à Tours
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Les réflexes de Baptiste Reynet
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La passion de Patrice Carteron
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Maintenant
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C’est au tour de Julio, des 2 Benjamin, des 2 Wesley, de Miguel, de Chang-Hoon, d’Eden, de Romain, de Florent, de Jordan, de Naïm, de Mehdi, de Fred, des 2 Cédric, d’Arnold, de Valentin, d’Oussama, de Papy, de Baptiste de nous transmettre des émotions grâce notamment au super travail du staff.
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Bref, quelque soit le niveau, on aura toujours un stade, un maillot, une équipe et des joueurs pour nous faire vibrer et c’est bien là le principal. »
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@Patoine21, fidèle depuis toujours
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« Je me souviens de l’un des premiers matchs à Gaston-Gérard, c’était un DFCO-Reims. Le DFCO devait être en National. Heitzmann avait inscrit le but de la victoire pour le DFCO et Barel Mouko avait été impérial… Ce sont les deux premiers joueurs (trois avec Mangione) qui m’ont marqué. Je devais avoir 8 ou 9 ans. Peut-être était-ce l’année de la montée en L2 ? J’ai un doute. Je me souviens simplement que je n’avais pas pu assister au match de la montée contre Romorantin car j’allais à l’école école le samedi matin… Le DFCO jouait encore en bleu, une autre époque…
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Depuis cette montée en L2, je n’ai pas dû rater plus de 5 matchs du DFCO à domicile, même lors des saisons moins bonnes. J’ai connu les magnifiques virages avec les supporters adverses juste à côté, une grande histoire avec les places à 1€. Parfois je quittais même mon entraînement de football plus tôt pour aller voir les matchs du DFCO. Je n’ai cessé de voir le DFCO progresser depuis mes débuts au stade (et je le vois encore).
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Maintenant le DFCO est une vraie bonne équipe de L1. Si on m’avait dit ça il y a 10 ans… Pour cela nous pouvons remercier les différents staffs et joueurs emblématiques qui ont tous apporté au club. Je me souviens de l’effervescence lors de la première montée en L1 du club avec le bus dans les allées du Parc… énorme !
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Malgré la descente, cette montée a beaucoup apporté au club et lui a montré l’exigence du très haut niveau. Aujourd’hui le club a appris de ses erreurs et continue de nous faire rêver avec une qualité de jeu désormais reconnue. Joyeux anniversaire DFCO et continue ainsi, tu es sur la bonne voie ! <3"
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@StephaneNardi, un peu philosophe
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« Pour moi ce club est vraiment spécial, déjà car c’est surement le seul club Français à niveau professionnel où on a l’impression de grandir avec lui. On vient de vivre une saison de dingue, qui nous permet de rêver encore plus grand si on arrive à gérer ce souci défensif, on a tout, du talent de l’expérience et surtout un coach avec une philosophie de jeu qui commence enfin à être reconnue par le grand public ! Si on remonte 10 ans en arrière on se sauve d’une relégation avec un petit point pris à Ajaccio et surtout grâce à Boulogne-sur-Mer qui marque à la 94ème minutes face à Niort qui descend à notre place !
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Et si ce but n’avait pas été marqué ? Serions-nous là à l’heure actuelle ? Aurions-nous connu un destin à la Metz ou Bastia, descendre au troisième échelon pour mieux remonter ? Ou tout simplement perdurer dans ce monde amateur que nous avions quitté 4 saisons plus tôt. S’il y a bien un commencement sur tout ce que nous sommes en train de vivre, je pense bien que c’est ce soir du 16 mai 2008, en tout cas c’est ce que je pense. Je souhaite un joyeux anniversaire a mon club ! En espérant quand dans 20 ans on soit toujours dans le plus grand échelon du football français et qu’on regardera en arrière avec une nostalgie positive ! »
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@CorentinCochet, fait des tops 5 (comme moi sur Fortnite)
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« Pour les 20 ans du club je vais faire un top 5 de mes matchs marquants.
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En 5 : DFCO-Valenciennes (2004/2005). 1er match pour moi, on gagne 2-0 face au champion.
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En 4 : DFCO-Boulogne (2010/2011). J’étais pas au stade. Grande soirée chez mes parents avec mes potes. On a fini dehors dans mon village avec écharpes et drapeau pour fêter la montée.
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En 3 : DFCO-OL (2016/2017). 1ère victoire en L1 pour la remontée et 1er match pour moi en tant que membre LB après plusieurs dép’ avec eux. Le scénario on le connait, quelle folie. Le but de PLM me hante encore parfois !
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En 2 : Clermont-DFCO (2015/2016). Ce dép’ incroyable. Stade pourri, parcage bien garni et la victoire sur un but de Rivière. Ce jour-là dans les têtes on est en L1.
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En 1 : DFCO-ASNL (2016/2017). Le match du maintien, le match qui m’a provoqué la plus grande émotion. Saison difficile entre les fins de match ratées et les erreurs d’arbitrage. Cette délivrance au coup de sifflet final restera gravée. »
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@L_GHT11, participe à son propre article
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» Mon meilleur souvenir avec le DFCO reste sans aucun doute la première montée en Ligue 1, tellement c’était incroyable. Si quelques joueurs avaient annoncé cet objectif en début d’exercice (notamment Younousse Sankharé), bien peu de monde y croyait vraiment. Mais, grâce à un incroyable sprint final, le rêve était devenu réalité. La montée était officiellement validée à Angers malgré une défaite 1-0. Environ 2000 supporters dijonnais n’ayant pas fait le déplacement s’étaient réunis au Palais des Sports, où le match était diffusé sur écrans géants. Le speaker, Anthony Buonocore, était évidemment présent pour mettre le feu en lançant des grands « Aux Armes », ok les joueurs étaient à 550km et ne pouvaient pas entendre, mais on s’en branle. À la fin du match, les gens sont partis ensemble du Palais jusqu’au centre-ville (on a essayé de prendre un bus… il a fait 50 mètres) en chantant, notamment des « Le Mans en Ligue 2 » de bonne guerre (notre rival cette saison-là et qu’on a devancé seulement au goal-average).
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Les scènes de joie au centre-ville étaient carrément dantesques ! Les gens montaient sur les bus pendant que certains escaladaient le cinéma Darcy, alors qu’un type traversait la place à poil calmement. Fumigènes et chants s’enchaînaient pendant la nuit. Des scènes jamais vues ni revues à Dijon… Le lendemain, les joueurs défilaient en bus de la Place de la Libération jusqu’aux allées du Parc, avec un Younousse Sankharé en mode ambianceur. On avait même eu le droit à une apparition en guest-star de notre super nouvel actionnaire Florent Malouda. C’est toute cette ferveur, et aussi le fait que cette accession en plus d’être historique paraissait vraiment insensée, qui fait qu’émotionnellement cette première montée reste bien plus forte que la seconde. La deuxième fois, c’était plus attendu, on avait un peu un costume de favori, et il n’y a pas du tout eu la même ferveur donc ça reste un net cran en-dessous.
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En autre gros souvenirs, je peux aussi citer la première victoire en Ligue 1 contre Lorient, ou bien la victoire contre Lyon la saison dernière, tant les scénarios étaient fous. Maintenant, je pourrais aussi ajouter la première montée en D1 Féminine comme moment mémorable, car cela fait plusieurs années que je suis cette équipe de près et que je l’attendais. »
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@ThomasJobard, sous le charme de Stéphane Mangione
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« Le 17 août 2004, j’ai mis les pieds à Gaston-Gérard pour la premiere fois. J’avais à peine 7 ans, et je ne connaissais rien du football dijonnais. Le maillot du grand Barcelone sur les épaules, je demandais à mon Papa « Dijon c’est les bleus ou les blancs ? ». Les blancs ? Angers. Premier adversaire du DFCO en Ligue 2 à domicile, et futur bête noire. Je suis né à Saint-Germain en Laye, et j’avais déjà vu Pauleta ou Anelka sur la place du Marché de la ville parisienne. Mais ce soir là. Ce soir d’août. J’ai découvert un phénomène. Stéphane Mangione. Un technicien, vif, roublard, chouchou du public. Un petit gabarit qui faisait se lever les plus grandes foules. Alors je suis tombé amoureux du stade Gaston-Gérard, des bleus du soir, et de leur numéro 21. Je suis tombé amoureux comme on s’endort. D’abord doucement. Puis tout d’un coup.. Le DFCO, toute ma vie. »
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@Adii21, un peu fainéante
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« Le meilleur match de toute ma vie c’est le Dijon – Boulogne de 2011 (pourtant j’ai été au Camp Nou), cet enjeu et cette ambiance fait que ça restera sûrement l’un de mes meilleurs souvenirs au stade (la réaction de Ribas c’était trop <3)"
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@Spido39, pas un très grand fan des arbitres
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« Alors moi, mon histoire avec le DFCO a commencé tard, plus précisément en 2009, quand mon père me dit « tiens allons voir un match à Dijon, c’est plus proche ». Il faut savoir qu’à l’époque, étant Franc-comtois, on va dire que j’étais pour Sochaux (la L1 toussa toussa). Donc on va à Dijon, pour un Dijon-Bastia (victoire de Dijon 1-0 sur un but de Monsieur Seba Ribas, y avait déjà Cahuzac en face, et il avait pris son jaune mdr). Je vais vous dire franchement à l’époque que je n’étais pas emballé, parce que ce n’était QUE de la L2.
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Les années passent et finalement, on va voir de plus en plus de matchs à Dijon, et je suis de plus en plus conquis ! De cette période, je me rappelle surtout d’un joueur, Alexis Zywiecki. Outre le fait qu’il ait un prénom imprononçable, je ne sais pas mais je le kiffais ce joueur ! Viens ensuite l’année de la première montée, où avec mon père, on a dû faire la moitié des matchs à domicile ! Quelle joie, je vais pouvoir voir des matchs de L1 pas trop loin de chez moi ! La belle époque avec Corgnet, Bauthéac, notre triple hamburger national Brice Jovial (quel joueur, entre ses buts en retourné et ses bras d’honneur au public de GG x)). 3 matchs qui m’ont marqué : DFCO-PSG en coupe où on gagne avec Tchagouni à la cage svp, DFCO-ASSE où je n’ai vu qu’une mi-temps, j’étais malade comme un chien (mon père m’en veut encore d’ailleurs mdr) et DFCO-PSG en championnat cette fois, où on perd à la fin sur un contre de Gameiro… Bref on descend, mais on est toujours présent régulièrement.
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Jusqu’à ce qu’on s’abonne en tribune Est (ah, notre belle tribune Est) lors de la saison 2014/2015. Je me rappelle du fameux match contre Nimes, où on perd 4-5, quel match… On ne finit pas trop loin de la montée cette année-là si je me rappelle bien. Ensuite vient notre saison de folie, la saison de la montée, en tribune Dijon Céréales suite à la casse de notre tribune Est ! Quelle saison de fou, Bela qui cale des Ronaldo chop OKLM, Jullien qui marque match après match, Reynet en feu et j’en passe ! On retrouve la Ligue 1 et on savait que ça allait être compliqué, mais je n’ai jamais douté de notre capacité à se maintenir. Match après match, on va à GG avec l’envie de gagner. On gagne contre l’OL (dédicace à Jean-Michel Aulas pour sa tête qui restera à jamais un mème) avec un but de mon Lees-Melou, joueur d’une ultra simplicité mais qu’est-ce que je le kiffe ! On se maintient à la dernière journée, non s’en mal, sans l’aide des autres équipes, ni des arbitres !
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Voilà maintenant on arrive à cette saison, saison de folie, ou on fait trembler le QSG à domicile avec un but venu d’ailleurs de M. Jeannot, bon en contrepartie on s’en prend 8 au Parc des Princes… On en aura pris des volées cette année, pire défense de L1 malgré un Reynet en folie, mais meilleure attaque de L1 (je ne compte pas les 4 gros clubs), ce qui peut nous rendre fiers ! Une chose est sûre, c’est que personnellement, je remercie mon père de m’avoir fait découvert le DFCO, et que du coup, je suis fier de faire partie de la #TeamDFCO !
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Bon pour finir ce pavé, je vais remercier Chaher Zarour, Ousseynou Cissé, Lhadji Badiane, Abdoulaye Meïté, Florian Raspentino, Lesly Malouda et autres Baba Tchagouni, pour leurs niveaux de jeu qui ont poussé le DFCO au haut niveau. Enfin dédicace à nos chers arbitres M. Varela, M. Thual, M. Abed et M. Schneider, tant d’arbitres qui auront voulu nous descendre, mais on est toujours là les gars ! (Et bise aussi à M. Chapron, un ange parti trop tôt). »
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@Abeidzinho, nostalgique de la Ligue 2
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« Vendredi 1er novembre 2013, 20h. Soirée automnale, le DFCO accueille les Chamois Niortais pour le compte de la 13ème journée de Ligue 2 (celle-ci n’étant pas encore pizzaiolo). Les vacances scolaires de la Toussaint touchent à leur fin, les esprits sont ailleurs, un match banal se profile a l’horizon. Le DFCO fait une saison classique, on a envie de croire à la montée mais clairement y a pas ce truc qui nous fait croire qu’on retrouvera l’élite. Ce soir on va surement l’emporter, car comme d’habitude selon le théorème on est imprenable solide à domicile et pitoyable à l’extérieur. Cette saison qui plus est, le championnat commence très mal pour nous, mais à l’issue d’un mois de septembre très bien négocié (première victoire dans le derby entre autre) on se retrouve aux portes de la lutte pour la montée.
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Le stade est franchement pas bien rempli, faut dire les Chamois c’est pas l’équipe qui va attirer le Dijonnais moyen, qui préfèrera se poser sur le canapé devant son match de Ligue 1 du vendredi soir. L’ambiance est plutôt bonne en Nord en début de match, les Lingon’s pour leur première saison dans la tribune se retrouvent malheureusement à une quinzaine ce soir là (habituellement ils sont une cinquantaine). Mais étonemment au coup d’envoi, l’ambiance s’avère être très bonne, ça gueule bien, les présents sont clairement pas là pour commenter le match.
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Sur le terrain les joueurs se chient dessus, Nico Pallois ouvre le score dans un premier temps, puis Glombard double la mise au quart d’heure de jeu. Et ben a ce moment là certains auraient pu se demander s’il n’aurait pas valu mieux rester au chaud à la maison à regarder Koh-Lanta. n L’intensité et la puissance auditive des chants des Lingon’s redoublent, quitte à être là autant se donner à fond pas vrai ? Les 15 courageux lâchent tout ce qu’ils ont, ils ont bien compris que le seul moyen de trouver un peu de chaleur ce soir sera de se bousiller les cordes vocales. Sur le terrain, rien ne s’améliore, on démontre clairement qu’on est pas un réel prétendant à la montée, ça enchaine les erreurs techniques, certains comme Zak Diallo doivent sûrement être en train de penser à leur chicha/grec post-game (sérieusement des fois je sortais du match, je prenais le premier tram, à l’Ekin y avait déjà Diallo).
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Mais la deuxième mi-temps est une toute autre histoire. On ressort des vestiaires avec beaucoup plus de hargne, beaucoup plus d’application. Le stade veut y croire, les LB continuent de pousser… puis peu après l’heure de jeu… un mirage. Suite à une craquette de 40 mètres de William Rémy (Willy Boy pour les intimes) repoussée par le portier niortais, Koro Koné (oui oui la légende) tente un coup du scorpion totalement difforme. On dirait qu’il veut faire une tête plongeante en direction d’une balle imaginaire, et qu’il lève les pieds au dernier moment après s’être rendu compte que non la balle n’est pas à 30cm du sol mais bien 1 mètre au dessus.
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BUT.
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Le voilà l’espoir, la voilà notre drogue du vendredi soir, notre bon vieux monumental Gaston-Gérard qui gueule sur l’arbitre et qui siffle l’équipe adverse. Et puis même pas le temps de réfléchir, qu’Amalfitano (qui jouait à un poste plus offensif back in the days) se fait découper par Lahay alors qu’il filait droit au but. Pénalty et carton rouge direct. Un vieux de la Nord me dira « Si il marque, on gagne le match ». Et bah ce bon vieux Greg Thil va nous tirer son péno de la pire des manières. On reste à 1-2. Mais c’est pas ça qui fait retomber l’ambiance, on continue de pousser, autant sur le terrain qu’en tribune. L’ambiance est folle compte tenu de l’affiche, de la saison et de l’affluence.
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Soixante-quinzième minute de jeu, c’est ce moment que Willy Boy choisit pour nous sortir sa spéciale. Il avait échoué sur la réduction du score, pas cette fois. Coup-franc indirect, 35 mètres. Pleine lucarne. Franchement dans le stade y a eu un moment de « On a bien vu ce qu’on a vu là ? ». Ça faisait 10 minutes qu’on était en train de forcer le verrou mais je crois que personne n’avait imaginé qu’on le ferait sauter de la sorte. Explosion de joie. Salto du buteur. Pour les fans du DFCO depuis 2 ans je vous spoile la fin : y aura plus de but dans le match. C’est peut être le seul petit truc qui a manqué a cette soirée. Mais vu comment la partie était embarquée, le résultat final est plutôt plaisant. L’ambiance pendant le dernier quart d’heure est d’autant plus folle, les joueurs essaieront d’aller chercher les 3 points, mais en vain. Le score restera tel quel.
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Pourquoi ai-je choisi de vous raconter ce match ? De tous les matchs de Ligue 2 que j’ai pu voir entre notre descente et la remontée c’est surement de ceux qui m’a le plus marqué. Le scénario. Les golazos. L’ambiance franchement folle. Les vieux de la Nord. Koro. Willy. Cette époque paraît lointaine aujourd’hui, à l’heure où le peuple français s’émerveille devant le Barça bourguignon (Yambéré = Umtiti selon Nabil Djellit, bref), et se délecte des tweets du fantastique… que dis-je… génial Community Manager « Aurel ». Bref, un bon vendredi soir de vacances comme on les aime. Un vendredi soir qui nous ferait presque regretter cette bonne vieille Ligue 2. »
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@_Jerem_G, amoureux de Jordan Lotiès
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« C’était un samedi soir d’octobre, on était alors 17ème et on peinait à résister aux offensives, et à garder nos légères avances dans certains matches. Le match du jour était à domicile, on recevait Lorient, alors 19ème et dans la même galère que nous. On souffrait pas mal en première mi-temps mais c’était sans compter sur un Baptiste Reynet des grands soirs comme on l’a tant vu cette saison-là. Il avait sorti pas moins de 5 parades sur sa ligne, préservant l’équipe et le tableau d’affichage.
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En 2ème mi-temps on dominait un peu plus, Loïs Diony avait ouvert le but à Lees-Melou qui avait été trop court, Julio était malchanceux sur sa frappe à bout portant d’un Lecomte vigilant. Puis à la 91ème, alors qu’on se dirigeait sur un match nul, sur le faible score de 0-0, on obtient le corner ultime. Abeid dans le tas, ballon dévié puis surgit au second poteau en planant, le LÉGENDAIRE JORDAN LOTIÈSSSSSSSSS QUII MARQUAAAAAAAA LEEEE BUUUTTTT DEEEEE LAAAAA VICCCTTTOIIIRRRREEEE le stade rentra alors en fusion, on tenait notre victoire. FANTASTIQUE. Mais pourquoi ce souvenir ? Parce que, déjà Jordan Lotiès, puis surtout parce que j’avais prédis ce but, je l’avais dis qu’il allait marquer. Jordan récidivera au match retour, la même action et notre seule victoire à l’extérieur. Une légende ce numéro 4 ! »
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@BastienZaff, de beaux souvenirs pas si lointains
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» Depuis que je suis petit, c’est à dire que j’ai 7-8 ans, mes cousins m’ont toujours emmenés au stade. Mais le plus lointain souvenir que j’ai remonte à la saison 2010-2011, c’était un lundi soir, match contre Grenoble. Un de mes seuls souvenirs de ce match est que le japonais Matsui était dans l’équipe d’en face. Après vérification, le DFCO avait gagné 2-1 grâce à des buts de Ribas et Mandanne. Après je me souviens également avoir assisté au match de la montée contre Boulogne quelques jours plus tard, c’est un merveilleux souvenir, une très belle soirée.
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Depuis ces deux matchs, je suis toujours allé voir plus de 5 matchs par saison, j’aurais aimé y aller plus, mais le soucis étant que je ne trouvais pas toujours quelqu’un voulant m’emmener. Et donc depuis le début de saison j’ai pris un abonnement. Mes souvenirs les plus marquants sont assez classiques en général. Le premier étant la première montée, les matchs aux scénarios fous cette année-là. Également la victoire contre Paris, qui venait de se faire racheter, en coupe de la Ligue. Je me souviens aussi du but lointain sur coup franc de William Rémy en 2014. Et bien sûr la deuxième montée après avoir survolé la Ligue 2 toute la saison.
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Mais mes souvenirs préférés sont les plus récents, sur ces deux belles années en Ligue 1. La victoire contre Lyon à domicile, le maintien contre Nancy, ainsi que le but de Jeannot, mais aussi lorsque nous sommes passés sur l’écran géant lors du match contre Nice. Je pense que nous avons de la chance de supporter une équipe comme le DFCO, un club avec ses valeurs, avec du coeur. Mais également une équipe joueuse ces dernières années grâce au coach. »
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@A_Buisson1, pour le mot de la fin qui nous ferait verser une larme
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« Putain, 20 ans
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Putain, 20 ans ! Le titre est directement emprunté aux Guignols de l’info, de la belle époque, mais colle parfaitement à ce billet. Et oui, il y a déjà 20 ans, le Dijon Football Côte d’Or naissait de la fusion entre le Cercle Dijon Football et du Dijon FC. L’ambition de l’époque était alors de créer un seul grand club dijonnais, plutôt que de voir les deux entités patauger en CFA (4ème division).
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Force est de constater que cela a bien fonctionné, sans doute même au-delà de nombreuses espérances. Le club a su gravir tous les échelons, passant de l’anonymat aux spotlights de la Ligue 1, avec une facilité déconcertante. Alors évidemment, il y a eu des moments de doute, de crise, de questionnement sur la direction à prendre. Mais le résultat est là, le DFCO a su devenir une place connue du football français à force de travail et d’abnégation (mais pas suffisamment pour peser sur l’arbitrage). Du premier (et unique) titre obtenu en 2000 à ce qui est devenu un club sympa et hype en 2018, de nombreux changements sont intervenus et ont contribué à faire évoluer le club. Commençons par la maison, le Parc des Sports et son stade Gaston Gérard. Les plus anciens se souviendront de la tribune marathon (Tribune Est), de son virage sud tout en béton blanc avec une visibilité exécrable et ses places gratuites ou à 1 euro, de cette piste d’athlétisme qui a, bien heureusement, disparue. Depuis 20 ans, trois nouvelles tribunes ont pu voir le jour, la capacité d’accueil a augmenté. En cette saison 2017/2018, GG est même devenu pendant très longtemps une forteresse imprenable. Tenir tête au PSG sous pavillon qatari, battre Lyon avec la manière, voir tant de grands et futurs grands joueurs fouler cette pelouse ? Il y a 20 ans en arrière, c’était un fantasme. Aujourd’hui, c’est le quotidien.
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Puisque l’on a parlé de joueurs, comment ne pas évoquer ceux qui ont fièrement porté le maillot dijonnais ? Stéphane Jobard, Eric Carrière, Cédric Varrault, Barel Mouko, Hugues Bourgeois, Baptiste Reynet, Stéphane Grégoire, Benjamin Corgnet, Charles Diers, Jordan Marié, Steven Paulle, Abdoulaye Bamba, Abasse Ba, Stéphane Mangione, Sebastian Ribas, Pierre-Emerick Aubameyang, François Masson, Guillaume Benon, Julio Tavares… En 20 ans, on en a vu passer des joueurs. Des bons, des moins bons, des surdoués mais toujours avec l’envie de bien faire. Des noms inscrits plus haut, nombre d’entre eux ont fait preuve d’une grande longévité et fidélité au club mais tous ont un point commun : ils ont chacun apporté leur pierre à l’édifice au fil des années. C’est grâce à eux que le DFCO grandit, rayonne par moment. De ces joueurs, nombreux sont les supporters qui gardent en mémoire leurs gestes, leurs exploits. Allez parler avec un ancien, il vous expliquera pourquoi Sébastien Heitzmann était le meilleur attaquant français en 2004. Allez parler à un jeune qui a découvert le football il y a deux ans, il vous racontera les exploits techniques de Chang-Hoon Kwon. A tout ceux qui ont eu un jour le maillot bleu, blanc, rouge, jaune, noir, orange, et même vert, du DFCO sur les épaules, il faut simplement vous remercier pour votre contribution, qu’elle ait été minime ou conséquente.
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Pour ceux qui ne le savent pas encore, le DFCO n’a connu que deux présidents en 20 ans. L’un s’appelle Bernard Gnecchi et a porté le club depuis la création en 1998 jusqu’en 2012 puis Olivier Delcourt a pris la place laissée vacante. Sans eux, rien n’aurait été possible. Même si on peut reprocher une fin de règne catastrophique au premier, il ne faut pas oublier que c’est lui qui a mené le club du CFA en Ligue 1, qui a posé les fondations du club et qu’il a tout donné pour celui-ci. Par la suite, c’est donc le Président Delcourt qui a pris la relève. D’un club en ruine suite à la descente en Ligue 2, il a su en faire une entité vertueuse en 6 ans. Le club s’est doté d’un centre de formation qui sort des jeunes pros (Marié, Mollet, Basilio, Thiam, Billemaz récemment), a modernisé le stade, construit une équipe compétitive en Ligue 2 puis en Ligue 1 et gère les finances de manière tout à fait remarquable. a eux deux, il faut donc dire merci aussi. Même si tout n’a pas été parfait, ne l’est pas et ne le sera jamais, on espère que cela continuera le plus longtemps possible.
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Et enfin, les supporters. Et oui, pas de club sans une base fidèle. Certains étaient déjà là bien avant la création du club, d’autres sont arrivés courant 2000, et d’autres viennent juste de débarquer. Le point commun, c’est cet amour et cette passion pour le DFCO. Chacun a son propre souvenir marquant, ses émotions connues dans le bon et dans le mauvais sens. Quand vous mettez les pieds à Gaston Gérard, vous sentez frémir en vous un petit quelque chose unique. A ceux qui viennent faire du bruit et chanter sans s’arrêter, à ceux qui viennent simplement assister au spectacle dans leur loge, à tous ces inconnus provenant de différents horizons, différents milieux, mais qui se retrouvent unis dès que le match commence car portés par la même passion, il faut aussi dire merci. Car ce sont eux qui arrivent et ne partent pas, eux qui représentent le plus fidèlement et efficacement le club, eux qui le font vivre.
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De mon côté, je vis désormais tout cela à plus de 2000km, le plus souvent dans mon studio dans l’Alfama lisboète. Toujours avec la même passion, même si c’est devant un streaming moisi ou bien sur Sport TV (ça arrive de temps en temps !) mais aussi au travail (je vous passe la tête de mon manager quand il voit que je laisse les comptes Twitter et Facebook du boulot pour suivre le match). Et quand on peut se le permettre, on prend le premier vol pour Paris puis le train et on revient à la maison, simplement pour voir 90 minutes de pur bonheur avant de repartir. C’est aussi ça l’amour d’un club, même éloigné.
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Allez Dijon. Partout, toujours, à jamais. »
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