François Masson évoque ses souvenirs à Dijon

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Il est pour beaucoup de supporters du DFCO le héros de toute une époque, peut-être simplement un vague souvenir pour les plus jeunes d’entre nous. Mais tout le monde à Gaston Gérard se rappelle de François Masson. Nous nous sommes entretenu avec l’un des meneurs de jeu les plus emblématiques de l’histoire du club.

François Masson

Il y a 1 an, le 30 avril 2017, l’ancien n°10 refaisait son apparition sur la pelouse du stade, sous une pluie d’applaudissements, pour donner le coup d’envoi de la 35ème journée de Ligue 1 où Dijon recevait Bordeaux. Ovation justifiée tant le joueur aura marqué les esprits lors de son passage dans la capitale des ducs.

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Né et formé à Rennes puis au SCO d’Angers, c’est à la GSI Pontivy qu’il fera ses débuts en Seniors. Après une saison 1999-2000 très aboutie en CFA (13 buts inscrits en 32 matchs), François Masson est repéré par l’AS Cannes, alors en Division 2. Il y signera son premier contrat professionnel, et, après 2 saisons au club (avec notamment une relégation, puis une 6ème place en National), choisira de rejoindre le Dijon FCO à l’été 2002.

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François Masson

Dès sa première saison au club, François Masson s’impose en tant que titulaire, en inscrivant pas moins de 7 buts sur 36 rencontres. Dijon finira 4ème du championnat et échouera à 3 points du podium, très belle performance mais qui laissera dans la bouche des supporters un goût d’inachevé.

« La causerie de Joby avant le match contre Romorantin… J’en ai encore des frissons ! »

Mais le meilleur est à venir pour cette vaillante équipe dijonnaise, qui enchaînera les victoires pendant l’exercice 2003-2004. En effet, les hommes de Rudi Garcia réaliseront un parcours historique en coupe de France, en éliminant successivement l’ASSE aux tirs au but, puis le RC Lens (2-1), le Stade de Reims à nouveau aux tirs au but et l’Amiens SC (0-1) seulement pour s’incliner en demi-finale à Châteauroux (2-0).

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Mais la déception de l’élimination est très vite oubliée : le 14/05/2004, alors que l’on joue l’avant dernière journée de championnat, Dijon reçoit Romorantin, son principal rival à l’accession en Ligue 2 (le DFCO est alors 3ème, à seulement 2 points des visiteurs).

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« Des anecdotes, j’en ai énormément à raconter… Je me rappellerai toujours des causeries d’avant match du coach, et de celle de Joby avant le match de Romorantin… J’en ai encore des frissons ! »

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8000 supporters se rendent donc à Gaston Gérard pour assister à une victoire 3-1 des bourguignons. Les trois buteurs, François Masson, Stéphane Jobard et Sébastien Larcier, propulsent le DFCO dans le monde professionnel pour la première fois, pour ne plus jamais le quitter. « Cette saison est celle qui, je pense, a enclenché le processus du haut niveau à Dijon. Mais il ne faut pas oublier les années précédentes, car ce sont aussi ces fondations qui ont amené le club là où il est. »

François Masson avec Anthony Buonocore (speaker du DFCO)

Mais l’histoire d’amour entre Masson et Dijon ne fait alors que commencer ! Pendant 3 saisons encore, il dictera le tempo tel un chef d’orchestre, grâce à son jeu de passe, sa vision et sa conduite de balle élégante qui ont fait sa force, et conquis les supporters. Le DFCO se maintiendra facilement et terminera même 3 fois d’affilée dans le top 8, jouant les premiers rôles dans cette Ligue 2 au niveau si relevé. Le « Zizou » de Gaston Gérard, alors devenu l’un des chouchous du public, inscrivant au total 13 buts en Ligue 2 sous le maillot dijonnais, dont un doublé mémorable dans le money-time (89′ et 93′) à domicile contre le Stade de Reims en 2006, qui scellera le maintien du club à la 27ème journée.

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Quand on demande au milieu de terrain ce qu’il retient de son expérience à Dijon, il évoque d’abord ses rencontres : « Mes 5 années au club m’ont toutes été enrichissantes […]. Et j’y ai rencontré mes meilleurs amis ! Stéphane Mangione, Charles Diers… même plus que des amis, ce sont des gens qui m’ont marqué à vie, que je revois avec un plaisir immense. Stéphane Jobard, Sébastien Larcier, Florent Perraud… de magnifiques personnes que le club a su garder afin de développer leurs grosses qualités humaines et professionnelles. Le club grandit, aussi grâce a ces hommes impliqués par la vie, les racines et l’ADN du club. Le sentiment d’appartenance y est très fort. »

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François Masson

François Masson quittera le club à l’été 2007 pour rejoindre le Stade Brestois, autre pensionnaire de Ligue 2. Il y restera 2 saisons avant de signer à Amiens en National, puis fera son retour à l’AS Cannes un an plus tard. Après 1 an à l’AS Vitré puis au FC La-Chapelle-des-Marais, il s’engagera au SC Beaucouzé, où il restera 3 saisons.

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 » Apres la saison 2015-16 d’adjoint-joueur en DH j’ai dû arrêter pour des raisons personnelles […]. Aujourd’hui, je vis a Cholet et je travaille de nouveau dans le milieu du football pour le recrutement du centre de formation du SCO depuis janvier, avec en parallèle un emploi à la poste. J’adore l’approche du football chez les jeunes, je me suis occupé des U19 une saison à Beaucouzé. J’aime pouvoir déceler leur potentiel football mais aussi les aider sur le plan du développement personnel. »

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Au moment d’évoquer les performances du DFCO actuel, François semble apprécier la direction prise par le club depuis qu’Olivier Dall’Oglio a repris les rênes :

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« J’aime la philosophie du club, et le jeu que développe l’équipe. Je suis tous les résultats ,et regarde les matchs, quand je peux. J’aime beaucoup le jeu d’Amalfitano, et j’ai une affection particulière pour Saïd, le Rennais ! »

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Masson a disputé 195 matchs officiels en National, Ligue 2 et en coupes avec le maillot dijonnais, et inscrit pas moins de 33 buts, ce qui, 11 ans après son départ, est toujours le 6ème meilleur total de buts marqués par un seul joueur au DFCO. Made in DFCO tenait à lui rendre hommage à l’occasion des 20 ans du club. Merci pour tout, François !

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