[DEBRIEF] L1, J36 : DFCO – Guingamp (3-1)

Début décembre, les dijonnais étaient repartis du Stade de Roudourou avec les joues qui piquaient, et pas seulement à cause de la bise bretonne. Quatre buts dans la musette. Le même score que quelques mois plus tôt lors de la précédente saison. Un tel affront ne pouvait rester impuni. Dans la fournaise de Gaston Gérard, le DFCO a fait cuire l’En Avant Guingamp à petit feu et n’en a pas laissé une miette.

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,,Les joueurs :n

L’Homme du match : Marié (7) : car après tout, si la défense a été (à peu près) sereine et les attaquants (complètement) libérés, c’est parce qu’entre les deux le boulot était fait au poil de fion, par l’enfant du pays en personne. Au menu, grattages de ballons en tous sens, transmissions millimétrées et de l’envie plein la musette. Tellement en confiance qu’il a frappé trois fois au but. Et en a mis un dedans (bon, ok, après que l’arbitre ait sifflé faute, mais quand même !).

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Reynet (5) : tranquille comme Sénèque pendant la première mi-temps, le soleil a fini par taper sur son début de tonsure. Résultat, il a pris un but, sur lequel il ne pouvait rien, est sorti à 20 mètres de ses cages, a enfin retrouvé du plaisir au jeu de la relance quand Tavares est rentré. Et a soufflé un coup après en avoir pris 8 en deux matchs.

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Chafik (5,5) : à la cueillette des champignons sur le but guingampais. Seul maitre à bord dans le couloir droit pendant tout le reste du match. Il a dépoussiéré la vieille image de l’essuie-glace et a écopé du seul carton jaune du match. Et a vu grimper en flèche ses chances d’aller faire un tour en Russie cet été.

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Remplacé à la 88e minute par Bouka-Moutou (non noté), qui s’est offert le luxe de dribbler dans la surface.

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Yambéré (6,5) : pas souvent au bon endroit pendant 45 minutes, il a pu compter sur les coups de main de Chafik pour ne pas se perdre totalement. Il a retrouvé le sens de l’orientation après la pause, a mangé tout cru Marcus Thuram, s’est tapé des remontées de balle dignes d’un box-to-box et a marqué sur corner. Magic Yambi.

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Djilobodji (5) : des relances aussi finaudes qu’un concours de lancer de parpaing en Russie après une dégustation de vodka. Mais aussi solide qu’une bonne maçonnerie soviétique en défense. C’est pas très beau, on a peur que ça s’écroule, mais au final ça tient debout sans qu’il n’y ait rien à redire. Du mieux, incontestablement.

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Haddadi (6) : il a réussi l’exploit de courir quasiment plus en jouant défenseur central que lorsqu’il est dans le couloir gauche. Peut-être bien en fait parce qu’il a de temps en temps oublié qu’il jouait défenseur central. Pas très grave vu qu’il est allé récupérer les ballons 30 mètres plus haut et qu’il les a remonté lui-même, histoire d’être sûr que la balle ne traine pas dans les 16 mètres.

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Rosier (5,5) : branché sur courant alternatif. Des percussions de bonhomme suivies par de longs passages par la case « invisible ». A eu tendance à être soit dans le trop soit dans le pas assez en défense. Mais est rentré dans le milieu guingampais comme dans du beurre pour offrir une passe décisive à Kwon. Cadeau.

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Amalfitano (5,5) : a perdu plus de ballons sur la première mi-temps que sur tout le reste de sa saison. Mais a aussi joué au distributeur Pez en remplaçant les bonbons par des transversales millimétrées et des ouvertures lumineuses. Du coup, c’est presque pareil. Il a retrouvé la définition de l’expression « conservation de balle » pendant la pause, du coup sa deuxième mi-temps a été bien meilleure.

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Massouema (5) : deuxième titularisation, première blessure. Poissard. Ou alors, comme il était nettement moins étincelant qu’à Bordeaux, il a usé de cette petite combine pour ne pas voir sa moyenne baisser. Loupé !

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Remplacé à la 37e minute par Loiodice (6) : 17 piges et une sérénité de vieux briscard de la Ligue 1. Pas impressionné pour deux sous, il aurait pu accrocher sa première passe décisive dans l’élite si la frappe de Kwon était passée 5 centimètres plus à droite. Dans quelques années, on se rappellera que le foot français l’a vraiment découvert lors d’un Dijon – Guingamp. Et personne ne rira.

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Sliti (7) : il a couru, driblé, virevolté et beaucoup croqué. Mais c’est tellement beau qu’on s’en fout, en fait. Magnifique et émouvant même si ça sert (parfois) à rien, n’est-ce pas la définition de l’art ? N’empêche qu’après avoir tenté 293 fois sa chance et brisé 478 reins, il a fini par planter à la 92e. Son 7e but de la saison, quand même.

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Kwon (6,5) : pris aussi souvent au piège du hors jeu qu’un vulgaire Clinton Njie, il a malgré tout foutu autant les jetons à la défense guingampaise que son compatriote Psy aux aficionados de la musique classique. Et a planté son 10e but en Ligue 1, histoire de faire un compte rond. Comme le dirait nos amis de beIN Sport, quel joueur, ce Kwong (ou Hong, ou Chang, comme vous voulez)!

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Remplacé à la 72e minute par Tavares (6,5), qui a fait son retour sous le chant à sa gloire entonné par les Lingon’s Boys et a rappelé à quoi pouvait ressembler le DFCO lorsqu’il était là. Altruiste, il est allé chercher un ballon quasiment sur le poteau de corner pour permettre à Sliti de claquer son but. Indispensable.

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,,Le match :n

Une revanche à prendre, une solidité à retrouver à domicile et une dixième place à aller talonner. Objectif parfaitement rempli pour le DFCO ! Alors d’accord, en première mi-temps, on s’est un peu fait chier, ne nous mentons pas. Heureusement que Kwon a assuré en plantant deux buts, le premier refusé sur hors jeu, le deuxième parfaitement valable (grâce à l’intelligence de Sliti qui s’est détourné de l’action car lui était bien hors jeu). Autrement, vu le beau temps et la température estivale, on était prêts à sortir le barbeuc’ et à lancer les merguez.

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Fort heureusement, le deuxième acte s’est révélé bien plus riche. D’abord, dans la plus pure tradition dijonnaise, le DFCO s’est fait rejoindre au score, alors même qu’il était passé tout près d’inscrire le but du break. C’est sa l’hospitalité à la bourguignonne : toujours laissé les hôtes espérer un peu. Ensuite, le scénariste du match a légèrement pété les plombs. Cédric Yambéré a redonné l’avantage aux dijonnais d’une frappe en pivot, Naïm Sliti a entamé son festival de cassage méthodique de colonnes vertébrales, pendant qu’Enzo Loiodice taillait patron au milieu du terrain du haut de ses 17 ans, de ses 10 minutes en Ligue 1 et de son statu de titulaire avec les U19. Le tout sous plus de 25 degrés, avec en apothéose le quasi jubilé d’Arnold Bouka-Moutou et le 3e but dijonnais signé, inévitablement, Naïm Sliti. Bref, du grand n’importe quoi.

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N’empêche qu’avec cette victoire, le DFCO, s’il reste l’arrière-train vissé à sa 12e place, revient à un petit point de son adversaire du soir, 11e, et du FC Nantes, 10e, battu à domicile par Montpellier. Aller plus haut semble quasiment impossible, Bordeaux et Montpellier étant à présent à 4 points. Mais la 10e place est plus que jamais atteignable. Un déplacement à Lille et la réception d’Angers, c’est ce qui attend les dijonnais pour les deux dernières journées. Sur le papier, c’est parfaitement à leur portée. Reste à le prouver sur le terrain. Nul doute que le retour de quelques blessés, Julio Tavares notamment, devrait singulièrement aider.

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