DFCO 0-1 Niort : par ici la sortie

Après cette nouvelle défaite contre la pire équipe de Ligue 2, les artistes Dijonnais quittent la scène du Parc des Sports la tête basse et sans honneur. Nous en sommes persuadés désormais : rien ne sauvera le DFCO à part un chamboulement complet de l’organigramme, de l’entraîneur aux décisionnaires.

Récompensé pour sa bonne prestation à Laval, Saturnin Allagbé reste dans les cages dijonnaises et porte les gants face à son ancienne équipe, que retrouve également Valentin Jacob. Nassi obtient sa place de titulaire grâce à son entrée en jeu intéressante en semaine et Touré récupère le brassard de capitaine dans une composition globalement inchangée.

LE MATCH

Ce vendredi soir encore, Dijon est passé complètement à côté de son match de Ligue 2 et humilie une fois de plus les quelques poignées de supporters qui ont eu le courage de se déplacer au stade. Ainsi, nous ne le résumerons pas comme d’habitude. Nous prendrons juste quelques exemples pour illustrer nos propos et l’impression générale que ce club nous renvoie. Car après quelques coups de pied arrêtés ratés par le DFCO, nous avons tout simplement pris le but de l’année.

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Un contre assez anodin, avec un ballon anticipé qui atterrit dans les pieds d’un Zargo Touré qui avait sans doute la tête ailleurs en faisant une passe à un adversaire dans le rond central. Puis un éclair de génie de l’ailier béninois Junior Olaitan, qui voit Saturnin Allagbé avancé et qui frappe de 55 mètres pour le lober. Enfin, le gardien qui se replie trop lentement dans ses cages, impuissant, et qui ne semble presque pas essayer d’arrêter le ballon. Dijon est déjà mené par la lanterne rouge (0-1, 22e).

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Même dans un résumé très succinct, vous ne raterez pas grand chose puisque le DFCO n’a absolument rien produit de bon. Entre les nombreuses passes ratées dans les 30 derniers mètres, les relances approximatives ou sans imagination, les circuits de circulation du ballon inefficaces et anticipables sans difficulté : les Bourguignons n’ont jamais menacé le but de Michel de toute la première période. En seconde, c’est même le très jeune Oumar Ngom, premier match en pro, qui rate le cadre à quelques mètres du but dijonnais et nous maintient en vie, tandis que Bakayoko rate totalement son tir aux abords de la surface du DFCO.

La révolte des Rouges se fait timide, et seuls Traoré (71e) ou Joly (79e) se retrouvent en bonne position pour frapper et menacer le gardien, qui ne fait pas d’erreur sur sa ligne. Vous ne rêvez pas, ce sont nos défenseurs latéraux qui ont eu les meilleures occasions. Seulement deux franches opportunités, ce n’est pas vraiment ce que l’on appelle dominer…

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La blague a assez duré

Et pourtant, c’est bien le discours que tiendra Omar Daf devant les caméras en conférence de presse, mettant l’accent sur l’incroyable possession de balle (61%) face aux terribles Chamois qui, précisons-le, ont 4 tirs cadrés, soit seulement un de moins que Dijon qui ne menaçait personne avec les tirs lointains de Pi et de Silva. Ce manque de remise en question était déjà visible à travers les propos de Daniel Congré, qui ne voyait pas avant les deux matchs de cette semaine en quoi elle était capitale pour notre maintien. On espère que maintenant, il voit…

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Plus globalement, les déclarations aberrantes du coach sénégalais sont symptomatiques de l’incroyable pétrin dans lequel Dijon s’est fourré depuis quelques saisons. Un déni tout d’abord, pour ne pas réaliser que nous avons été mauvais, pathétiques, scandaleux même puisqu’il s’agissait là d’un match à domicile. Une impuissance, parce que l’on ne trouve pas les solutions aux nombreux problèmes qui gangrènent l’effectif malgré le départ de presque tous les indésirables.

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Un manque de motivation, certainement, qui explique le peu de travail effectué au mercato hivernal pour trouver un autre avant-centre capable de suppléer Le Bihan ou un défenseur central compétent supplémentaire. Parce que personne ne peut nous dire que Dijon n’était pas capable de recruter Ntamack (maintenant à Annecy, à l’époque au SO Romorantin), Elisor (Seraing, prêté à Laval), Mbe Soh (défenseur prêté à Guingamp) ou bien d’autres que nous n’avons pas découvert car nous ne sommes pas recruteurs. En effet, tous les autres clubs du bas de tableau se sont renforcés nettement cet hiver (même Rodez qui n’a pas été très actif), mais pas le DFCO.

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Cet échec messieurs dames, c’est celui de nombreuses saisons de suffisance, de manque de connaissance du monde du football et de reniement de ce qui fait l’identité du DFCO. Un club amateur il n’y a pas 25 ans, qui 10 saisons en arrière s’en sortait très bien après une relégation en recrutant des joueurs libres issus des divisions inférieures plutôt qu’en misant sur des joueurs expérimentés mais ingérables ou peu motivés.

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Qui avec le travail de la bande à Dall’Oglio sélectionnait des profils qui faisaient la différence dans un groupe ou qui contribuaient au bon fonctionnement de l’équipe, sans être forcément flamboyants. Désormais, les supporters ne peuvent que constater qu’il ne reste que des vestiges de cette politique de transferts. Un Nassi intéressant par moments qui ne peut pas tout faire seul. Des jeunes joueurs mis au placard alors que les titulaires pataugent dans leur propre médiocrité et que la formation est prétendument l’une des priorités du club. Médiocre, c’est encore un bien trop grand mot pour qualifier les prestations indignes de certains joueurs qui sont venus chez nous dans la peau de titulaires indiscutables.

Si sur tous les plans, du choix de l’entraîneur qui semble désarmé et absolument pas prêt pour jouer le maintien, à l’effectif construit depuis deux ans, en passant par le recrutement minimaliste réalisé cet hiver – uniquement pour donner l’impression aux supporters que quelque chose est tenté pour sauver le club – tout est raté, nous ne pouvons tirer qu’une seule conclusion : l’équipe dirigeante a fait son temps et doit s’en aller.

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Ceci inclut M. Bonneau à la tête du recrutement mais également messieurs Desplats et Delcourt, qui ne font que faire régresser une institution construite pendant toutes ces saisons précédentes. Car si le site dfco.fr titre « Dijon n’avance pas » sur son site ce matin, il est plutôt l’heure de se rendre compte qu’il est en train de sombrer et non pas de faire du sur-place. Vous avez fait votre temps, il est désormais l’heure de passer la main à des gens motivés ou compétents. Les deux, dans l’idéal.

LES NOTES

Allagbé (2,8) : la rapidité en marche arrière d’un 3,5 tonnes sur du verglas et le jugement de trajectoire d’un borgne bourré au whisky. Satur-Nain.n

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Traoré (3,5) : courir dans son couloir. Recevoir le ballon. Courir encore. Essayer de centrer. Ne pas y arriver. Recommencer. n

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Touré (2,3) : après le capitaine qui dit qu’il ne faut pas s’inquiéter, voilà le capitaine qui file des passes décisives à l’adversaire. Si même lui se met à vriller…n

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Coulibaly (2,8) : bon ok, sur le terrain, ça ressemble à rien. Ses relances pourraient lui valoir une condamnation pour acte de barbarie. Mais au moins, à défaut de pied, lui a toujours des couilles.

Joly (5,5) : imagine un gamin qui arrive en prêt pour seulement 6 mois, qui a moins de 20 matchs en pro dans les jambes, qui a fini sa formation chez le rival, qu’on met à son moins bon poste et qui se dépouille plus que 90% de tes joueurs. Nan je déconne. Mais imagine quand même.

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Ndong (2,8) : à force d’arriver bourré aux entraînements sans qu’on lui dise quoique ce soit, il est passé à l’étape supérieure : il est arrivé bourré en match. On ne voit que ça… Remplacé à la 67e par Thioune, lieutenant de Daf sorti sur civière. Tout un symbole, on espère que ce n’est pas trop grave quand même.n

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Pi (2,8) : des passes de poussin asthmatique, une énergie de névropathe sous valium, un flow de sujet de Tellement Vrai… La parfaite allégorie de ce DFCO en somme. Remplacé à la 67e par Marié, qui paraît quand même en avoir encore quelque chose à faire du club.n

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Nassi (3,3) : a passé son temps à faire de bons appels en profondeur côté droit. Pas de bol, son équipe ne sait utiliser qu’un dixième de largeur du terrain. Et c’était côté gauche. Remplacé à la mi-temps par Aké (2) qui a prouvé que la fin de mercato du DFCO s’apparente peu ou prou à la scène la plus drôle de l’Astérix et Obélix de G. Canet : à pleurer.

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Jacob (1,8) : jouer comme un peintre. Ne pas savoir faire une passe. Contrôler du tibias. Sortir en chambrant les supporters et en les insultant. Ne pas en être à son coup d’essai. C’était la recette pour être un parfait tocard, par le chef V. Jacob. Remplacé à la 67e par Soumaré, qui est incontestablement bien plus à l’aise dans l’axe. C’est pas comme si on avait passé la moitié de saison et que Daf l’avait déjà entraîné à Sochaux, hein.

Xande Silva (3,0) : on avait UN joueur frisson. UN facteur X. Même cette étincelle là, Daf est parvenu à l’éteindre. Et maintenant on est dans le noir.

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Le Bihan (4,1) : le seul cadre avec un minimum de grinta. Au point qu’il y’a quelque chose d’un peu gênant à le regarder se démener au milieu de 9 plots. Imaginons-le dans un vrai collectif, avec un vrai coach et déprimons tous ensemble…

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