Toulouse 2-2 DFCO : au-delà des mots

En tant que supporters dijonnais, on a vécu quelques désillusions : des 4-0 à la maison contre Metz, des défaites face à Bastia, Caen et Sarreguemines et même des 3-0 à Auxerre. Mais après ce match, on a encore plus mal au cul qu'après le 8-0 au Parc l'an dernier. Autant vous dire qu'on va pas faire dans la dentelle.

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Naïm Sliti face à Kelvin Amian

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Les joueurs :

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L'homme du match : Sliti (7) : une passe décisive et demi, un poteau sur coup-franc, des caviars offerts à Julio… un joueur de foot quoi. Un vrai, un bon, un pur, un qui fait plaisir à voir, vous colle des frissons, vous fait vous lever de votre siège et gueuler comme veau. Le seul problème, c'est qu'il était tout seul, ou presque.

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Runarsson (5) : prendre deux pions en 5 minutes, c'est jamais agréable. Mais prendre deux pions en 5 minutes alors que tu t'attendais à passer une soirée pépère avec victoire à la clé, c'est encore plus douloureux. Un peu comme un passage à la fistinière en somme : si t'es pas préparé, ça fait beaucoup plus mal.

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Rosier (3,5) : passe tranquillement à côté de Gradel, lui fait un coucou, et va se mettre au poteau à côté de Yambéré sur le premier but. Zéro. Était vraisemblablement parti siroter une bière sur le deuxième. Zéro. Zéro + zéro = la tête à Roro.

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Yambéré (5) : bizarrement, difficile de beaucoup lui en vouloir. Pas assez agressif pour contrer le centre sur le deuxième but, sûrement, et aurait peut-être pu monter sur Gradel sur le premier aussi, mais dans les deux cas, loin d'être le premier fautif. Pas Magic non plus sur ce match Yambi.

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Aguerd (5,5) : aurait pu faire un deuxième match d'affilé de haute volée s'il ne restait pas à 200 mètres de Leya Iseka sur le deuxième but. Mais à part ça, a prouvé que le vrai renfort défensif côté dijonnais cette saison venait de l'autre côté de la Méditerranée, pas de l'autre côté de l'Atlantique.

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Haddadi (4,5) : avait visiblement un peu oublié ce que c'était que d'avoir un pur ailier de formation dans son couloir. Du coup, Dossevi s'est amusé. Mais globalement, y'aurait pas non plus de quoi se flageller sans cet oubli du même Dossevi qui a tout le temps de centrer pour Gradel. Comme quoi, une seconde d'inattention… et c'est le drame.

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Lautoa (4) : l’équarrisseur de Nouméa a de nouveau fait parler sa douceur et son sens du style. Des coups, des parpaings, des passes méritant la cour pénale… En même temps, dans un match où, normalement, il ne servait plus à rien de blinder, n'y aurait-il pas mieux valu le remplacer plus tôt ?

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Remplacé à la 88e minute par Marié (non noté), rentré pour assister au naufrage en direct. Sympa le coach.

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Amalfitano (3,5) : masterclass à la récupération (sauf sur les deux buts toulousains…), mastercrotte à la relance. A perdu plus de ballon que Nabilla n'a chopé de MST. Quand même lui sombre, c'est que le bateau a bien pris la flotte.

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Abeid (5,5) : a vécu ce que tu vis en fin de soirée quand t'es le seul à ranger et nettoyer pendant que les autres cuvent leur bière ou croupissent dans leur vomi. De la percussion, de la hargne, des kilomètres avalés, des solutions proposées. Au moins, tout ça a été récompensé par un but. Y'a une justice.

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Remplacé à la 79e par Sammaritano (non noté), venu faire son petit footing quotidien, en se demandant sûrement ce qu'il foutait là.

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Jeannot (3,5) : tant de fois on l'a défendu, tant de fois on a vu le positif là où d'autres ne voyaient que ce compteur de but vide, tant de fois on a dit qu'il était important pour l'équipe. Et on y croit toujours. Mais là, faut se le dire : ça, c'était un bon match pourri Benji !

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Remplacé à la 63e minute par Saïd (non noté), qui semble kiffer le costume de super-sub. Au départ de l'action du but d'Abeid, de l'inspiration, un peu d'audace. Reste plus qu'à continuer.

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Tavares (3) : Julio, on t'aime. Hier, aujourd'hui, demain. Tu resteras à tout jamais dans nos cœurs. Mais là, bordel, tu nous flagelles les bourses ! On va reprendre les basiques : attaquant de pointe = tirer au but, ok ? Car une fois le vieux centre tout moisi plutôt que la frappe, passe encore, mais deux fois de suite, on avait plus connu ça depuis Raspentino. Et non, c'est pas un compliment.

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Mehdi Abeid face à Matthieu Dossevi

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Le match :

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Y'a-t-il quelque chose d'intelligent à dire après un scénario comme celui-ci ? Si ce n'est que le problème n'est pas technique, n'est pas tactique, n'est pas dans la qualité intrinsèque des joueurs (à une ou deux exceptions près) ou même pas dans les erreurs individuelles.

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Le problème est dans les têtes. Et peut-être pas que dans celle des joueurs d'ailleurs. Il est aussi dans un manque assez criant de leadership. A 2-1, personne ne pousse une énorme gueulante pour remobiliser tout le monde et dire que ce n'est juste pas possible de ne pas gagner ce match.

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Au coach, au staff et peut-être à la direction d'essayer de trouver les clés. Pas simple sûrement. Mais ce constat d'échec et de gâchis ne pourra se reproduire indéfiniment si le DFCO veut encore croire au maintient. Chance inouïe, malgré ce résultat, les Dijonnais ne sont toujours pas relégables. Et vont avoir l'occasion de prendre des points en recevant la lanterne rouge guingampaise. Autant dire que tout autre résultat qu'une victoire ferait planer un très désagréable parfum sur le reste de la saison.

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