Paris 4-0 DFCO : sans défense

Malgré un discours ambitieux, Stéphane Jobard et ses hommes se sont inclinés sans panache sur la pelouse du Parc des Princes.

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Une composition frileuse

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"Faire preuve d'audace". Voilà les mots qui ressortaient de la conférence de presse du coach quelques jours avant le déplacement à Paris, le match le plus périlleux de la saison pour toute les équipes de Ligue 1. On aurait aimé voir ces mots avoir des conséquences sur la composition de l'équipe le jour J, mais c'était tout le contraire : une équipe à 6 défenseurs, dont 4 défenseurs centraux (Runarsson – Alphonse, Ecuélé-Manga, Coulibaly, Aguerd, Mendyl – Baldé, Ndong, Lautoa, Mavididi – Tavares) se présente donc dans l'arène parisienne dans une sorte de 5-4-1, avec a priori comme seule mission d'en encaisser le moins possible…

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Le fameux "but en clair"

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Celui là, même les non-abonnés à Canal+ ont pu le voir. Ainsi, tout le monde pourra témoigner de la terrible passivité de toute la défense sur le but de Sarabia à la 3e minute de jeu. Après la frappe manquée de Marquinhos, l'attaquant espagnol n'a qu'a orienter son pied en direction du but pour tromper la vigilance de Runarsson et des 4 (QUATRE) défenseurs de Dijon entre lui et le but. Une erreur de débutant qui coûte cher, puisqu'il ruine le plan de jeu déjà bancal de l'entraîneur dès les premiers instants de la partie.

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Les réactions se font timides et n'inquiètent pas le portier d'en face, Keylor Navas. Au contraire, Paris marche sur le terrain et n'est jamais mis en danger par des visiteurs timorés, paralysés par la peur d'en encaisser un second. Il faudra un mélange de chance et d'exploits d'Alex Runarsson pour éviter de sombrer complètement avant la pause. Le score de 1-0 est même très flatteur pour Dijon à ce stade.

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Reddition sans condition

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Alors que l'on pense que Dijon ne peut pas jouer encore pire en deuxième période, les hommes présents sur le terrain nous prouvent le contraire. Avec une approche attentiste et des incursions bien trop timides dans le camp adverse, le DFCO subit a nouveau et ne fait qu'attendre l'inévitable. Et le second but arriva (Mbappé, 73e).

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"On a subi longtemps, l’espoir a perduré tant qu’on était mené que 1-0" analyse Stéphane Jobard, résigné après la rencontre. "On a trop peu apporté le danger dans le camp parisien pour espérer quelque chose ce soir."

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Mais alors que l'affaire est déjà entendue, on observe avec surprise des changements plutôt offensifs et une attitude plus décomplexée des joueurs sur la pelouse, qui se traduit immédiatement par un troisième but parisien (Icardi, 75e)…

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Quel était l'objectif ? Pourquoi ne pas s'être tenu au plan de jeu déjà défaillant et en partie responsable de la prestation indigeste de ce samedi après-midi ?

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Tenter de rattraper le PSG était inespéré tant le leader jouait facile et l'écart entre les deux formation semblait grand. Alors pourquoi s'être autant découvert au risque de prendre une vraie valise et d'en voir les conséquences à la différence de but ?

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Même si Dijon se procure de très maigres opportunités de réduire la marque par l'intermédiaire de Cadiz, plutôt bien rentré dans son match, il était bien trop tard pour tenter quoi que ce soit, et Mbappé en profite pour y aller de son doublé alors que personne ne le marque sur un ultime corner. C'en est trop, je ne peux plus regarder ce match infect ou ma télévision va en faire les frais. Le coup de sifflet final vient heureusement délivrer les Dijonnais qui se sont encore moins bien comporté que des équipes amatrices lorsqu'elles reçoivent le PSG en Coupe de France.

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A qui la faute ?

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Est ce que le coach est responsable d'une telle médiocrité en ayant tenté de mettre le bus ? Est que les joueurs étaient déconcentrés ou impressionnés par un stade calibré pour la Ligue des Champions ? Ont ils fait un complexe d'infériorité face à un Mbappé encore une fois très médiocre mais toujours décisif contre eux ?

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Si la déception est présente, c'est aussi en grande partie car Jobard avait annoncé vouloir se déplacer avec les tripes, quand lui et ses hommes les ont en réalité oubliées en Côte d'Or. En définitive, le résultat n'est pas dramatique, il était même fortement attendu et prévisible, l'attitude des acteurs bourguignons, un peu moins.

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Par chance, Dijon n'a perdu qu'en différence de but, car Nîmes Amiens et Toulouse ont tous trois perdu ce week-end. A présent, cap sur le mois de Mars, lors duquel Dijon aura le privilège de recevoir deux concurrents direct pour le maintien (Toulouse, puis Amiens) et de tenter de ramener quelque chose entre temps d'un déplacement assez compliqué à Strasbourg, à seulement 330km à l'Est.

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LES NOTES DE LA REDAC'

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Homme du match : Runarsson (6.4)

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Après l'ouverture du score, il aurait pu s'écrouler comme ses coéquipiers… Mais il a tenu bon et retardé au mieux la chute de toute l'équipe, nous donnant presque un espoir de nous en sortir avec un score acceptable.

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Et honnêtement, c'est tout ce qu'il y a à dire !

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