Deux services de Dimitri Payet, c’est tout ce qu’il a fallu à l’équipe de Jorge Sampaoli pour venir à bout de Dijonnais timorés, presque amateurs. Sans surprise, les Jaunes se sont fait boire à Marseille.
Samedi 3 avril, 11h25 – QG du Dijon Show.
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Le week-end est arrivé, mais tout le monde redoute le match de dimanche. Ces fins de semaines sont devenues des moments de traumatisme pour tous les supporters, et la rédac n’y fait pas exception. On se demande quelle raison va bien nous donner l’envie de regarder le match, et la réponse nous est offerte par David Linarès, qui fait le choix surprenant de titulariser Allagbé dans les buts à la place de Racioppi ! On persévère avec une défense à 5, Marié est choisi dans un milieu de terrain avec Celina et Benzia, Konaté et Baldé gardent la confiance du coach devant.
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LE MATCH
Le début de partie est poussif de la part des deux équipes, qui perdent leur temps dans un round d’observation. Marseille a la vaste majorité de la possession, mais n’arrive pas à pénétrer dans les 30 derniers mètres dijonnais. Après une demi-heure de jeu, seules deux occasions dangereuses sont à noter. Tout d’abord, la frappe lointaine de Payet qui flirte avec le poteau droit de Saturnin Allagbé, puis Konaté répond à sa tentative de l’autre côté, avec un appel à la limite du hors-jeu : sa tentative frôle elle aussi le cadre. Sur la seconde phase du corner qui suit, la tête de Lautoa est facilement captée par Mandanda. Quelques tentatives des Phocéens s’accumulent, sans jamais menacer les buts. Il faut attendre la 41e pour voir une tête cadrée pour l’OM, que le portier béninois repousse sans problème.
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Alors que la pression commence à monter dans la surface, Coulibaly laisse un ballon sortir en corner. Malin ! Mais sur le coup de pied de Payet, Balerdi claque une tête au premier poteau et trompe notre gardien, surpris (45+1). Et pour cause, personne n’était là pour marquer l’argentin. Une compilation d’erreurs défensives et tactiques de haut niveau.
L’arbitre met fin à une première période très poussive, dont on ne veut surtout pas revoir le résumé à la pause. On ne voit pas comment Dijon peut faire pour redresser la barre.
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Je vous en remet une?
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A la 47e, Écuélé Manga tente une frappe à destination de la Spider-Cam, tandis que Konaté sur une contre-attaque prometteuse, manque complètement son contrôle en deux temps et laisse Marseille récupérer le ballon. Ce qui est bien, c’est que l’on ne fait pas semblant : même en prime-time, Dijon joue comme à son habitude, prouvant que le cirque peut aussi se produire même devant la France entière, sans stresser. Mais Payet concurrence nos Bourguignons avec une frappe complètement manquée alors qu’il était seul dans la surface. Êtes vous sûrs qu’il n’y avait pas deux meilleures équipes à faire jouer le dimanche soir ?
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L’attaquant français fait mieux sur son essai suivant, alors que Thauvin a parfaitement libéré l’espace avec un appel qui attire tous les défenseurs sur lui, mais Allagbé reste vigilant (60e). Ça aurait facilement pu être 3-0…
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Konaté, encore décevant, et Benzia, seule satisfaction du XI dijonnais, sortent pour laisser leur place à Sammaritano et Dobre. Le meneur breton nous offre l’un des coups francs magiques dont il a l’habitude sur son premier ballon touché, directement en renvoi aux six-mètres pour Steve Mandanda.
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Le match est complètement décousu après l’heure de jeu, aucune des deux équipes n’arrive à construire. Mais lorsque l’on défend les coups-de-pied arrêtés comme Dijon, l’adversaire n’a même pas besoin de créer d’occasions ! Après un attentat de Coulibaly sur Payet sur notre côté droit, le technicien réunionnais envoie un ballon au premier poteau à nouveau sur lequel Gonzalez se jette le premier, le gardien est masqué, et Marseille double la mise (2-0, 79e).
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Arthur Zagre fait son apparition sur le rectangle vert en remplaçant Celina, c’est le tout premier match du jeune joueur prêté par Monaco sous les couleurs dijonnaises. Anibal Chala, lui, remplace Ngonda. Enfin, dans les arrêts de jeu, Diop prend la place de Baldé. Mais ces changements sont vains, puisque les dernières minutes de la partie ne menacent absolument pas la défense de l’OM.
Aucun rythme, une animation offensive vide, pas d’appel suffisamment tranchant : le moins que l’on puisse dire, c’est que les Marseillais n’ont pas été inquiétés ce soir, et n’ont pas eu à forcer leur talent pour battre une équipe qui est probablement l’une des pires de l’histoire du Championnat de France. Les Olympiens, généreux, nous ont ouvert l’anis.
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LES NOTES
L’Homme du Match : Boey (4.9)
Sans doute le seul joueur prêté que l’on regrettera. Encore des lacunes, parfois en difficulté sur certaines accélérations, mais de l’implication, de l’application et des solutions proposées. Dans ce DFCO, ça suffit largement pour briller.
Allagbé (4.6) : il avait cru vivre le summum de l’absurde avec cette histoire invraisemblable de faux cas de Covid à l’occasion du match Sierra Leone – Bénin. Puis il a assisté au placement de sa défense sur le but marseillais.
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Ecuele-Manga (2) : a oublié que le rôle d’un capitaine, ce n’était pas de pratiquer la langue de bois jusqu’à l’absurde. Et quand dans l’expression « marquage en zone », le mot important c’est « marquage ». Et que le but dans lequel il faut marquer, ce n’est pas celui où se trouve son propre gardien. Ça fait beaucoup.
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Coulibaly (2.2) : match généreux. Enfin, surtout avec l’adversaire, entre le corner gracieusement offert et les relances directes dans les pieds. Quel altruiste, Senou !
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Lautoa (3) : le débat fait rage au sein de la rédaction du Dijon Show pour savoir s’il est plus proche de Ronflex ou Soporifix. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que ces derniers temps, il se rapproche plus du Pokémon que du joueur de foot.
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Ngonda (1.8) : pff… faut vraiment que j’écrive quelque chose ? Allez, on va faire quelque chose. Quand il jouera un vrai match de football, j’écrirai un vrai commentaire, deal ? Remplacé à la 80e minute par Chala, sûrement histoire de faire plaisir à son agent.
Marié (3.9) : récemment, je me suis maté l’excellente vidéo faite par Mister Thomas Jobard sur Jo’ le cuisto il y a près de 3 ans. Et depuis je me demande : il s’est passé quoi en quelques années ?
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Celina (2.7) : cramé, carbonisé, sur les rotules. Après presque 4h de jeu en sélection et les déplacements, logique vous me direz. Heureusement qu’on avait assuré le coup en prenant Younoussa dans le groupe pour avoir une solution de plus au milieu. Oh, wait… Remplacé à la 80e minute par Zagré, pour le changement le plus improbable du match.
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Benzia (4.8) : par bribes, on a vu le joueur qu’il a été et qu’il pourrait encore être. Et qu’il sera encore, on l’espère. Difficile toutefois de le voir briller quand la personne qu’il doit servir s’appelle Moussa Konaté. Remplacé à la 64e minute par Sammaritano, qui n’a pas réussi grand chose mais qui a essayé.
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Baldé (2.9) : au moins, il aura eu le mérite de montrer de l’envie. Des appels, des courses (un peu désordonnées), pas mal de dépassement de fonction pour aider en défense. Bref, pas grand chose à lui reprocher dans l’état d’esprit. Pour l’efficacité, on repassera, mais on n’est plus à ça près, maintenant. Remplacé à la 92e minute par Diop. A croire que tout le monde méritait sa minute de jeu ce soir.
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Konaté (0.8) : acheté presque 3 millions pour prendre la relève de Julio Tavares. Fin de la blague. Remplacé à la 64e minute par Dobre, dont on se demande s’il comprend encore quelque chose aux entraînements maintenant que Bogdan Racovitan est parti.
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