Lille 1-0 DFCO : Pas de miracle

On ne s’attendait à rien, et on n’est même plus déçus. Après la victoire renversante des Lorientais contre le PSG, pas d’autre exploit ce dimanche pour le DFCO face à Lille. Le LOSC s’impose par la plus petite des marges, Dijon n’a jamais pu inquiéter sincèrement le néo-leader du championnat.

Le match

(Par EtienneLVK)

Avant la rencontre, ce n’était pas la même sorte de pression qui pesait sur les deux équipes. Profitant de la défaite des Parisiens, les Dogues avaient l’opportunité de prendre la première place, tout en étant dans l’obligation de prendre les 3 points. De notre côté à Dijon, la pression monte dans la course au maintien, au fur et à mesure que la saison avance et que les concurrents directs se relancent, Lorient en dernier exemple douloureux pour les Dijonnais.

Dans sa composition pour ce déplacement où accrocher ne serait-ce qu’un point relève de l’improbable, le coach Linarès opère plusieurs changements par rapport à mercredi dernier. Il aligne Panzo titulaire à la place de Coulibaly, et opte pour un milieu à 3 récupérateurs Lautoa-Ndong-Marié. Celina et Assalé démarrent aussi la rencontre. On peut s’attendre à un 4-4-2 en losange, mais c’est finalement un 4-1-4-1, Lautoa en sentinelle, Celina et Assalé sur les côtés derrière un Baldé en seul avant-centre.

Un composition portée sur la défense pour faire face à l’armada offensive lilloise. Dès le début du match, le ton est donné : dans un copié-collé du match aller, les Dogues sont faciles et surpassent clairement les Dijonnais. Ils combinent aisément entre les lignes, créent le danger, et coupent toute tentative sérieuse, que les Bourguignons ont de toutes façon énormément de mal à se créer.

Lille facile, Dijon sans solution

Avec le ballon, les hommes de Linarès se montrent patients, cherchent à construire sans trop de précipitations, mais malgré quelques chevauchées de Celina (5e) ou Baldé (16e), n’arrivent pas à faire planer le moindre danger. Un sentiment d’impuissance pas arrangé par la sortie prématurée sur blessure d’Assalé, remplacé par Dina.

Le pressing des Lillois est étouffant, il est trop difficile de ressortir le ballon sans y laisser des plumes. Et c’est le capitaine Ecuele Manga qui en fera les frais, repris par Yazici qui trompe facilement Racioppi qui se jette du mauvais côté, anticipant le centre du Turc (29e) Ouverture du score symbolique du match : de l’aisance sans trop forcer côté lillois, de l’impuissance côté dijonnais.

Poussés à la faute, la défense dijonnaise a failli, et manque de permettre une aggravation du score quelques minutes plus tard : Bamba prend le meilleur sur BEM, Panzo a beau être sur le second ballon, il rate son dégagement et permet à Yazici de décocher une frappe tout proche du cadre (33e). 40% de possession, un seul tir cadré (une tête sans conviction de Marié), Dijon était tout simplement dominé de la tête et des épaules en première période.

Après une mi-temps sans avoir réussi à se montrer dangereux, les Dijonnais reviennent des vestiaires avec des intentions, mais toujours pas d’efficacité. Et pourtant, on pourrait penser qu’il y a la place : malgré leur supériorité indéniable, les Dogues n’ont qu’un petit but d’avance et semblent ronronner, sans achever le match ni retrouver ce rythme, ce tempo inébranlable. Ce qui laisse alors quelques opportunités intéressantes, sous la forme d’incursions de Ngonda ou encore Celina, sans grand succès. Dina tentera sa chance de loin (cadré mais sans calcium) ou Ndong (dans les tribunes).

Quelques miettes d’occasions…

Les Lillois se replient vite à la perte de balle, ce qui laisse le temps aux Dijonnais d’avancer et porter la balle vers l’avant, mais derrière la porte se referme tout aussi rapidement. Manquant de qualités collectives et d’exploits individuels, impossible de représenter une menace sérieuse.

Dans le dernier quart d’heure pourtant, avec l’entrée de Sammaritano et le replacement de Celina au coeur et face au jeu, le DFCO est plus incisif. On retiendra cette percée de Chafik, qui adresse une bonne passe pour Dina qui centre à raz-de terre : Sammaritano laisse passer intelligemment, Celina à la réception mais voit sa frappe enroulée contrée par les défenseurs (76e);

Les Lillois ont clairement la tête ailleurs, et pourtant Dijon n’arrive pas à en profiter. Un centre de Sammaritano fuyant que Maignan tarde à maitriser (78′), une frappe au-dessus du petit breton sur un service de Celina (80e), et pour finir une frappe en pivot de nouveau contrée de l’entrant Konaté (90e+1).

Le match se termine sans exploit pour les Dijonnais, face à un LOSC suffisant qui n’a pas eu à forcer pour s’imposer sans trop d’encombres. Le même scénario qu’au match aller, avec un DFCO dépassé qui malgré des intentions valeureuses ne méritait rien de mieux ce soir.

La suite du calendrier est chargée. Lyon mercredi, Montpellier dimanche avant de nouveau Lille en Coupe de France, compétition qui pourrait être sacrifiée au profit du championnat. Dijon figure maintenant à l’avant dernière place, à égalité de points avec le dernier Nîmes, trois points derrière Lorient.

Les notes

(par Gus21)

L’Homme du match, Celina (4,4) :

Sans doute la seule éclaircie de cette morne soirée. A défaut d’arriver à concrétiser quelque chose, il parvient néanmoins à réaliser une prouesse dont ses coéquipiers ne semblent plus capable : jouer au football.

Remplacé à la 80e minute par Dobre (non noté), histoire de nous laisser rêver au Dobre Time.

Racioppi (4) : une claquette digne des plus grands, puis une sortie que ne renierait pas un gardien de district après une énorme murge. Une prestation schizophrène.

Boey (3,5) : plutôt solide défensivement, encore que peu sollicité, il a été malheureusement inexistant passé la ligne médiane. Enfin, les rares fois où le DFCO l’a franchie.

Remplacé à la 67e minute par Chafik (non noté), dont la présence nous rappelle une époque lointaine où on kiffait devant les matchs.

Ecuele-Manga (3) : avait visiblement participé à la même soirée arrosée que Racioppi. Sa grosse boulette l’a quelque peu dégrisé et il a livré ensuite une prestation correcte.

Panzo (4,3) : un retour aux affaires encourageant. Solide, d’autant qu’il a dû pallier aux errements de Ngonda. Toujours trop limite sur les relances en revanche.

Ngonda (3) : décidément, il est temps que le mois de janvier se termine pour lui. En ce début 2021, il est aussi à l’ouest qu’il a été brillant avant la trêve hivernale. Coup de pompe ou fin du sur-régime ?

Ndong (3,9) : même lui semble avoir capitulé. Il fait le boulot, comme d’habitude, mais l’envie n’y est pas. Triste.

Lautoa (3) : intéressant dans un rôle de sentinelle pour renforcer la défense dans l’axe. Le problème reste, encore et toujours, son incapacité à orienter le jeu après avoir récupéré la balle.

Marié (2,5) : il a joué ? Non, je déconne, faut pas abuser quand même. Mais bon, sérieusement… il a joué ??

Remplacé à la 67e minute par Sammaritano (non noté), qui a montré plus d’envie en 20 minutes que d’autres en 90.

Assalé (non noté) : à ce stade, ça relève de la malédiction. Alors qu’on comptait sur lui pour offrir de nouvelles solutions offensives, la rechute fait mal. D’autant qu’on a prêté Scheidler en parallèle…

Remplacé à la 25e minute par Dina-Ebimbe (2,5), qui va devoir sérieusement apprendre à jouer en levant la tête. A force d’avoir le nez dans le guidon, faut pas s’étonner de se manger des murs.

Baldé (3) : plus les matchs se suivent, plus il est évident qu’il ne peut pas donner sa pleine mesure à un poste d’avant-centre qui n’est pas le sien. A fortiori en évoluant seul en pointe.

Remplacé à la 80e minute par Konaté (non noté), qui n’a pas dû toucher un seul ballon hormis sa frappe sans trop d’espoir dans le temps additionnel.

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