DFCO : une équation à résoudre devant

A l’occasion du debrief de DFCO – Rouen, nous vous posions la question suivante : quelle organisation offensive pour le DFCO face au Mans ? On analyse vos réponses et on vous donne quelques pistes à explorer !

Kader N'Chobi n'était pas mis dans les meilleures conditions vendredi dernier, tout comme Ben Fredj

Après une première mi-temps où ils ont été, selon les mots de leur coach, bien trop « timorés », les hommes de Benoît Tavenot ont largement dominé les débats en seconde période face à Rouen. Une domination malheureusement stérile, les Dijonnais n’étant pas parvenus à inscrire un but synonyme de victoire. Les Rouges ont certes tiré 10 fois au but mais pour seulement 3 frappes cadrées. Plus embêtant, sur près de 40 actions offensives, seules 9 se sont conclues par une frappe. Pourtant, sur le papier, l’attaque dijonnaise compte de nombreux joueurs capables d’être décisifs et de déstabiliser une défense de National. Si le renouvellement complet de l’effectif et l’arrivée récente de certaines recrues impliquent que les automatismes sont encore en rodage, on peut tout de même avancer quelques explications à ce raté pour l’ouverture du championnat.nnTout d’abord, dans le 11 de départ, deux des trois joueurs alignés sur la ligne d’attaque n’étaient pas à leur poste idéal. Titularisé seul devant, Kader N’Chobi est certes un avant-centre mais a plutôt l’habitude d’évoluer en second attaquant, offrant des solutions à un pivot qui occupe davantage la surface. Son gabarit comme son style de jeu ne le prédisposent guère à évoluer dans un système à une seule pointe. Quant à Mohamed Ben Fredj, 9 et demi assez complet qui préfère avoir le jeu face à lui, n’a pas les réflexes pour évoluer sur une aile – et cela s’est vu. En deuxième période, malgré les entrées de Soumaré (excellente), Le Bihan, Irié (très moyennes) et Assalé (cataclysmique), le DFCO n’est pas parvenu à faire la différence. Il s’agit cette fois moins d’un problème de positionnement mais davantage de soucis de complémentarité. Un constat est implacable : pour s’offrir davantage de possibilités offensives, le DFCO a définitivement besoin d’un avant-centre capable d’apporter de la présence (et de la taille !) dans la surface ; un profil de pivot ou de remiseur que Le Bihan, trop habitué à dézoner pour redescendre chercher les ballons, n’incarne pas.nnEn attendant cet hypothétique renfort, le défi pour les prochains matchs est de trouver une animation offensive susceptible de mettre un maximum de joueurs à leur poste de prédilection et d’offrir des schémas de jeu efficaces. Ça tombe bien, vos réponses à notre sondage offrent deux solutions à cette problématique !

En effet, si l’on excepte les très plébiscités Soumaré et Le Bihan, dont l’apport est indéniable mais qui sont en instance de départ et ne devraient pas, selon les dires de Benoît Tavenot, débuter les matchs, les quatre joueurs qui ont recueilli le plus de suffrages sont, dans l’ordre : Ben Fredj, Irié, N’Chobi et Nassi.nnSi Benoît Tavenot souhaite aligner de nouveau le trio Souici – Marié – Chahid dans l’entrejeu, on peut alors imaginer un 4-4-2 en losange, dont Souici occuperait la pointe basse et Ben Fredj la pointe haute (un poste que pourrait aussi occuper Soumaré), tandis que N’Chobi et Irié (ou Le Bihan) officieraient côte à côte à la pointe de l’attaque. Ce dispositif, à la réputation plutôt offensive, a l’avantage de mettre le numéro 10 dans les meilleures conditions et de laisser des libertés aux attaquants, en permettant de varier les types de transition. Il implique toutefois une débauche d’énergie importante de la part de deux milieux centraux, ce qui semble dans les cordes de Chahid voire de Marié (celui de la 2e période face à Rouen en tout cas, moins celui de la 1e…), ainsi qu’un gros effort des latéraux. Ce qui pourrait être trop en demander si le poste de latéral droit est occupé par Moco, dont ce n’est pas la position de prédilection.nnDans le cas où le coach dijonnais déciderait se passer d’un de ses milieux défensifs, on pourrait alors imaginer un 4-2-3-1 plus classique, avec Ben Fredj (ou Soumaré) positionné en numéro 10 et flanqué sur les ailes d’Irié et de Nassi (voire de Fdaouch, arrivé très proche dans vos votes), tandis que N’Chobi (ou Le Bihan) occuperait la pointe de l’attaque. Cette solution, plus courante et sans doute davantage maîtrisée par les joueurs, comporte toutefois un écueil : Kader N’Chobi n’est pas, comme expliqué précédemment, un attaquant destiné à jouer seul en pointe (Le Bihan non plus d’ailleurs, du fait de sa trop grande tendance à dézoner). Cyriaque Irié pourrait éventuellement constituer une alternative à ce poste mais cela resterait un pari et le jeune attaquant, bien qu’ayant affiché de belles promesses, a encore une grosse marge de progression.nnBien sûr, Benoît Tavenot peut aussi décider de reconduire le 4-3-3 aligné face à Rouen. Dans ce cas, si le positionnement des uns et des autres paraît moins évident, il semble toutefois impératif a minima de remettre Ben Fredj dans l’axe, d’autant que sur les ailes, les solutions ne manquent pas. N’Chobi et Irié, plus polyvalents et explosifs, peuvent en effet jouer à ces postes excentrés tandis que Fdaouch et Nassi seraient à leur poste de prédilection. Quoiqu’il en soit, en même si le recrutement d’un numéro 9 semble indispensable (mais est sûrement conditionné au départ Le Bihan), le DFCO dispose dans son effectif de nombreuses possibilités offensives. Faisons confiance à Benoît Tavenot et son staff pour trouver la meilleure organisation, celle qui permettra au DFCO d’ouvrir son compteur but en championnat et, espérons, de repartir du Mans avec les 3 points !

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