Comme pour balayer les doutes qui pouvaient subsister sur sa forme à domicile, le Dijon FCO a dominé de A à Z son match contre Valenciennes lors de la 15e journée de National et pris une avance confortable sur ses poursuivants, tout en rattrapant Rouen et en s’emparant du fauteuil de leader.

LE MATCH
Dijon FCO – Valenciennes FC : 4-1 (2-0)
Au Parc des Sports Gaston-Gérard, le 5 décembre 2025, coup d’envoi à 19h30.
Buts : Domingues (4e, 48e), Hamada (45e) et Barka (74e) pour le DFCO / Takaoka (89e) pour le VAFC.
Avertissement : Boissier (73e) pour le VAFC.
Jamais en doute
C’est la passe de trois pour le DFCO ! Après cette petite frayeur fin octobre, notre équipe enchaîne trois succès dont deux matchs réellement impressionnants de suite pour prendre place en tête du classement, devant Rouen à la différence de but. Plus que le score, assez anecdotique, c’est la hargne et la passion des nôtres dans les moments importants (pour ouvrir le score dès l’entame, puis creuser l’écart juste avant et immédiatement après la mi-temps) qui peuvent légitimement effrayer nos concurrents : Dijon est devenu une machine bien huilée et postule plus que jamais à la montée en Ligue 2 !
Le symbole de cette bonne forme de toute l’équipe est évidemment Julien Domingues qui, en plus d’avoir marqué ses 4 buts et délivré une passe décisive sur la période, marque aussi les esprits en étant omniprésent dans la surface comme dans la construction du jeu. Une véritable menace sur tous les plans que les adversaires n’arrivent plus à museler, après quelques semaines plus délicates au début de l’automne. Suivant l’exemple de son avant-centre, le reste de l’équipe n’a pas fait de la figuration et a mis le pied sur ce match de la première à la 89e minute, se relâchant uniquement sur ce petit but des visiteurs qui ne suffira pas à estomper la joie et la fierté que nous avons ressenti tout au long de la rencontre.
Pas de latéral ? Pas de problème !
En ajustant petit à petit chaque rouage de leur système de jeu et en l’adaptant aux forces en présence, avec un mercato d’été globalement très réussi, le coach Ridira et son staff ont trouvé une recette qui fonctionne presque à la perfection. Même quand trois (!) latéraux droits manquent à l’appel, tous blessés et suppléés par Hamada puis Lacroix qui ont dû s’adapter à un poste qui n’est pas le leur. Qu’importe : le plan de jeu a si bien été intériorisé que tout le monde sait quoi faire, quand compenser un mauvais repli et où se placer à la retombée d’un ballon dangereux. Tant et si bien que des situations qui ne nous réussissaient guère par le passé sont aisément défendues ou converties en but par nos joueurs désormais. On soulignera évidemment le très gros travail d’un milieu de terrain inspiré et de latéraux très actifs, à l’image d’Hamada et de son but magistral avant la pause. Tous ont apporté la justesse nécessaire à notre équilibre et surtout les munitions à nos attaquants qui avaient faim de buts.
Enfin, l’ambiance à Gaston-Gérard – bien qu’un peu refroidie par les températures de décembre – était au rendez-vous pour ce tournant de la saison, alors que Versailles et Rouen ont tous deux perdu du terrain sur notre équipe. Terminer cette rencontre sans aucun avertissement adressé aux Dijonnais, avec cette maîtrise collective et ces grosses occasions qui auraient encore pu aggraver le score en fin de soirée est peut-être le plus impressionnant, le DFCO gérant très bien ses temps forts comme ses temps faibles. Ce qui nous fait dire qu’elle a progressé sur les points essentiels pour atteindre un objectif aussi élevé que celui de monter. Seul le temps nous dira si nous avons raison d’écrire ces lignes, mais l’impression générale est forcément très bonne et à l’instant T, nous avons du mal à imaginer d’où les défaillances pourraient arriver. Puisse l’avenir nous donner raison.
@Novak
LES NOTES
L’Homme du match : Julien Domingues (8,9)
En renard des surfaces, il ouvre le score à la suite d’un bel arrêt de Louchet. En grande forme sur cette rencontre, il aura bien cherché à combiner avec Tavares et été dangereux à de nombreuses reprises. Il s’offre finalement un doublé sur un bel enchaînement collectif et individuel, consécutif à une perte de balle adverse et se place comme l’un des chouchous de la phase aller. Remplacé à la 72e par Ntamack, dangereux dos au but comme face au jeu.
Delecroix (6,1) : il aura fallu attendre près d’une heure pour le voir commencer à chauffer les gants sur une frappe lointaine des visiteurs. Surpris par la vitesse d’une action conclue par Takaoka, il ne parviendra cependant pas à préserver le clean sheet pour cette fois. Son jeu au pied a toutefois été précieux dans une rencontre où nous avons beaucoup eu le ballon.
Khatir (6,5) : très actif, on l’a même vu dézoner pour intervenir défensivement sur des contres rapides, sans pour autant finir le match sur les rotules. Une valeur sûre qui aura été très régulière à son poste.
Bernard (7) : après nous avoir inquiétés en restant assis dans le rond central quelques minutes, il a repris son rang sans faillir et mis Courtet dans sa poche. La trêve hivernale approche probablement à point nommé pour celui qui a disputé 1106 minutes – rien que ça – cette saison.
Diouf (7,2) : match relativement tranquille pour Waly au vu de l’adversité proposée, mais dans lequel il n’aura pour autant pas démérité. Presque battu sur certaines situations, il arrive toujours à gêner suffisamment son vis-à-vis pour sauver les meubles, avant de s’incliner sur une action anecdotique.
Hamada (8) : titularisé à un poste différent cette fois-ci, il se sera montré très présent sur le front de l’attaque depuis son couloir droit. Récupérant un ballon inespéré au milieu de terrain, il décoche une frappe flottante magistrale qui trompe Louchet et fait bondir plus d’un supporter de son siège. Remplacé à la 62e par Lacroix à ce poste inhabituel d’arrière droit, un joueur qui continue de gratter du temps de jeu et nous donne envie d’en voir plus.
Bellon (7,4) : très bon match pour Paul, dans la lignée de sa précédente sortie en Franche-Comté : simple, discret, mais bougrement efficace en faisant systématiquement le geste juste, que cela soit défensivement ou dans la progression du jeu.
Chouchane (7,6) : c’est visiblement à domicile que Samy s’épanouit le plus, après son bon match contre Concarneau ! Il a abattu un travail de l’ombre en première mi-temps et se sera même mis en évidence avec deux passes décisives bien dosées dans le deuxième acte, après un peu de déchet qui reste dans le domaine de l’acceptable. Il aurait peut-être mérité d’avoir son propre but, mais a toujours préféré se mettre au service du collectif.
Marié (7,3) : on ne répétera jamais assez à quel point un joueur de ce calibre technique et d’une telle expérience est précieux dans une équipe. D’autant plus quand toutes ces qualités se retrouvent régulièrement dans le rectangle vert. Remplacé à la 76e par un Barreto désireux de se dépenser, histoire de continuer de fatiguer l’adversaire.
Lembezat (6,5) : il n’a pas fait son meilleur match cette saison, mais si cette prestation est le reflet d’un match « moyen » pour Adel, on ne va clairement pas s’en plaindre ! Remplacé à la 62e par Ndezi, pour préserver son compère nouvellement prolongé, reprendre du rythme et surtout bien verrouiller un couloir droit valenciennois qui a décidément souffert ce vendredi.
Tavares (5,8) : s’il a bien suivi un dégagement raté pour essayer d’ouvrir son compteur but cette année (et finalement faire marquer Domingues), l’heure ne semble toujours pas venue pour le meilleur buteur de l’histoire du club. Son aura continue toutefois de planer comme une menace pour les défenses adverses, et c’est tout de même appréciable. Remplacé à la 62e par Barka, qui a participé à la fête d’un but de la tête et aurait pu en mettre un ou deux de plus avec davantage de justesse. Quelle richesse pour Dijon de pouvoir faire entrer en jeu un tel talent…
@CM_Tadryel
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