… pourvu qu’on ait l’ivresse, dit le dicton. Face à un TFC qui a déjà un pied et demi en Ligue 2, le DFCO n’a pas livré un grand match mais assure l’essentiel : la victoire. Grâce notamment à un Mendyl en feu, les Rouges décrochent un succès très important dans la course au maintien.
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Petit bras :
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Sur le papier, tout semblait réuni pour faire du DFCO le grand favori de la rencontre. Invaincu depuis 11 matchs à domicile, les Dijonnais recevaient des Toulousains bons derniers, quasi condamnés à la relégation, qui n’ont marqué aucun but sur leurs 7 dernières rencontres et que la victoire fuit depuis 17 matchs. Mieux encore, le TFC est, avec 15 unités, l’équipe contre laquelle le DFCO a engrangé le plus de points de son histoire en Ligue 1. Pas de quoi trembler donc. Ou plutôt si. Car on se dit que finalement, ça pue le match piège, surtout quand on connait l’extraordinaire capacité du DFCO à bégayer (ou, au moins, à perdre des points) contre des équipes au fond du trou.
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L’annonce du 11 de départ ne fait rien pour nous rassurer. Alors qu’il affiche depuis plusieurs matchs un niveau excellent et possède la créativité nécessaire pour mettre à mal le bloc toulousain, Romain Amalfitano commence la rencontre sur le banc, au profit de Wesley Lautoa, aligné aux côtés de Didier Ndong au milieu de terrain. Un choix défensif très étonnant alors qu’à domicile, face à une équipe autant en difficulté que le TFC, le DFCO se doit de prendre le jeu à son compte.
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Le début de match ne lève que très partiellement le stress. Si les Dijonnais dominent globalement les débats, avec notamment de bons mouvements côté gauche entre Ndong, Sammaritano et Mendyl, le niveau technique global est très pauvre et les occasions franches, peu nombreuses. La tension est palpable (en témoigne l’accrochage entre Baldé et Gradel), les erreurs techniques s’accumulent et on constate à quel point un joueur plus créatif, tel qu’Amalfitano ou même Marié, manque dans l’entrejeu dijonnais. Il faudra finalement attendre la 40e minute pour que nos palpitants s’affolent un peu. Baldé déborde côté droit et trouve Sammaritano.
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Très actif pendant cette première mi-temps (à défaut d’être toujours juste), l’ancien auxerrois délivre un très bon centre au second poteau qu’Hamza Mendyl reprend impeccablement. La balle file dans le petit filet opposé de Reynet, qui ne peut rien faire.
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On se dit alors que le plus dur est fait. Mais nos craintes de début de match trouvent, malheureusement, un écho immédiat. Dès la remise en jeu, des Dijonnais déconcentrés laissent les Toulousains partir côté droit. Aguerd se troue, Mendyl est un peu court, Lautoa trop en retard et Koulouris a tout le temps d’ajuster son centre à ras de terre. Repris en première intention par Boisgard, le ballon se loge sous la transversale d’un Runarsson impuissant. Le DFCO a à peine eu le temps de mener au score que tout est déjà à refaire. Pendant quelques minutes, c’est panique à bord côté dijonnais et la mi-temps arrive à point nommé. On est loin d’être rassuré.
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Minimum syndical :
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Pas de changement au retour des vestiaires, alors qu’on aurait aimé voir un peu plus de potentiel créatif au milieu de terrain. Qu’à cela ne tienne. Le match reprend sur un rythme un peu meilleur que la première période (à peine) et le DFCO s’adjuge largement la possession. Mais si les intentions sont un peu plus tranchantes que lors du premier acte, il n’y a toujours pas de quoi s’extasier. A part peut-être sur la prestation d’Hamza Mendyl. Capable du meilleur mais parfois du pire, le latéral gauche, buteur en première période, offre cette fois un récital d’apport offensif et donne tout pour assurer son travail dans les retours défensifs. Une performance qui fait office de rayon de soleil dans l’atmosphère bien morose de cette partie.
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Comme souvent dans ce genre de match, c’est sur coup de pied que la situation se débloque. A la suite d’un coup-franc de Sammaritano renvoyé par la défense toulousaine, le ballon fini par atterrir dans les pieds de Baldé, qui tente de frapper au but. Son tir est contré par la charnière du TFC mais le cuir revient sur Aguerd, qui reprend du bout du pied et voit sa frappe passer avec pas mal de réussite entre Sylla et Reynet. Le défenseur marocain a bien rattrapé sa intervention ratée sur le but toulousain et permet aux siens de reprendre les commandes.
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Soucieux de ne pas commettre la même erreur qu’en première période, les Dijonnais font tourner le ballon en défense, au point parfois de friser le refus de jouer. Mais le TFC ne peut pas faire grand chose pour reprendre le contrôle des débats et on s’ennuie ferme. Les Violets se procurent néanmoins une très grosse occasion à la 70e. Esseulé dans la surface, l’ancien dijonnais Wesley Saïd reprend de la tête, à bout portant, le centre de Koulouris mais manque largement le cadre. Un avertissement sans frais pour le DFCO, qui conduit Stéphane Jobard à demander à ses hommes de verrouiller encore davantage et de tenir. Amalfitano remplace Mavididi, puis Sammaritano, cramé, cède sa place à Cadiz. En fin de match, c’est Balmont qui prendra la place de Baldé.
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On se dit qu’à force de s’arcbouter et de reculer, les Dijonnais vont finir par en prendre un. Mais les hommes de Denis Zanko n’ont plus les ressources pour inquiéter même ce DFCO là. Les dernières occasions seront dijonnaises et à mettre au crédit d’Amalfitano et de Cadiz. Dans la douleur, au terme d’un match terne, sans relief et avec bien peu de maîtrise technique, le DFCO s’impose finalement face à un TFC plus que jamais lanterne rouge.
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La forme était loin d’être au rendez-vous, très loin même. Malgré tout, cette victoire est une bonne opération au classement. Après le nul d’Amiens au Vélodrome et la défaite de Nîmes à Metz, le DFCO compte 17 points d’avance sur le TFC, 7 sur Amiens et 3 sur Nîmes. Les Rouges sont même provisoirement 16e, avec un point d’avance sur Saint-Etienne, en attendant le match des Verts. Le prochain match à Gaston Gérard saura tout autant, voire encore plus crucial dans la course au maintien, puisque le DFCO accueillera Amiens. Et face à des Picards extrêmement accrocheurs et bien décidés à se battre jusqu’au bout malgré leur retard au classement, il faudra montrer autre chose que le niveau affiché contre Toulouse pour espérer remporter la victoire.
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– @Gus21
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Les notes :
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Homme du match : Mendyl (6.9)
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Premier titre d'homme du match sur Le Dijon Show pour Hamza qui revient bien en puissance ces dernières semaines. Son but est important, mais il a également couru un marathon sur son aile gauche pour à la fois mettre Saïd dans sa poche et apporter du danger dans la surface toulousaine.
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Runarsson (4.8) :
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Impuissant sur le but de Boisgard, il bloque un tir en début de deuxième mi-temps qui aurait dû finir au fond. Ce match est en réalité sa première victoire de la saison, mais il a dû trouver le temps long.
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Chafik (5.1) :
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Comme à son habitude, Chafik nous a convaincu et est l'un des rares joueurs à accrocher la moyenne. Des tacles millimétrés pour soulager tout le monde, et un mental d'acier. Fouad a encore de beaux restes, et sa prolongation de contrat est une juste récompense.
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Ecuélé-Manga (4) :
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Pas très serein, mais contre Toulouse il aurait pu s'en tirer en jouant à cloche-pied.
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Aguerd (4) :
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Un but qui vaut deux points est venu rattraper la prestation très médiocre du marocain. Fautif sur l'égalisation, il n'a pas été à son niveau habituel. Son premier match raté depuis le début de la saison, alors qu'il a réussi à nous le faire gagner… On pourra lui pardonner ça.
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Lautoa (2.5) :
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Ma mamie m'a appelé avant le match pour me parler de la composition, et elle savait que Lautoa au milieu, ça serait une mauvaise idée. En fait, tout le monde savait que c'en était une, sauf Stéphane Jobard. Wesley n'a pas fait d'erreur majeure, mais si l'on jouait à 10, c'était pareil.
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Ndong (4.9) :
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Beaucoup plus d'erreurs qu'à son habitude, il a dû faire le liant entre une défense peu rassurante et une attaque aux fraises. Il semblait vraiment seul par moment, pas cool les gars.
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Sammaritano (4.4) :
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Du bon, à l'image de sa première mi-temps pas dégueu et de sa passe décisive, et du moins bon après le retour des vestiaires. Ses corners au 3e poteau sont un peu trop prévisibles, le TFC n'avait même pas besoin de marquer nos joueurs.
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Baldé (4) :
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Beaucoup d'envie, un peu trop quand on le voit se frotter un peu fort à Max Gradel (#nohomo). Mais au moins, lui avait la hargne et voulait le gagner ce p***** de match !
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Mavididi (2.3) :
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On est sûrs qu'il était sur la pelouse ?
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Tavares (3.5) :
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Trop esseulé comme Ndong, son pressing a peu servi (à part à faire dégager Reynet en touche, une fois). On l'a quand même connu moins maladroit.
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MOYENNE : 4.2
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Les adversaires n'ont pas contribué au spectacle ce soir, et Dijon aurait dû enfoncer le clou pour éviter de se faire peur bêtement. On a l'impression d'avoir joué avec le frein à main, inquiétant quand Toulouse est une des pires équipes de L1 de la décennie…
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– @No_Vak
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Vous pouvez vous aussi noter les joueurs, il vous suffit de remplir le questionnaire ci-dessous (ou de cliquer sur ce lien s'il ne s'affiche pas correctement)
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