Une entame cauchemardesque, des Auxerrois en parcage, une chatte stratosphérique, des choix dignes d'un coaching de District… Bref, une soirée normale à Gaston Gérard.
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Les joueurs :
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Homme du match : Sliti (6) : un péno imparable à montrer dans toutes les écoles de foot. Le reste aussi d'ailleurs. On ne va pas se mentir, il y a peu de chance que le Tunisien porte encore la casaque rouge la saison prochaine, mais lui pourra partir la tête haute avec le sentiment du devoir accompli. Trop esseulé pour pouvoir être plus décisif, mais le seul, ou presque, à faire passer des frissons dans les gradins. Comme depuis le début de la saison quoi.
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Allain (6) : autant poissard sur l'ouverture du score que le cul bordé de nouilles sur tout le reste du match. Un miracle qu'il ne prenne qu'un pion mais il a quand même contribué à ce que le miracle ait lieu. Par contre, des relances pareilles, ça mérite des claques Bobby !
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Chafik (4) : le début du printemps est connu pour être une période propice aux coups de froid. Ce n'est pas le Marocain qui dira le contraire tant il s'est fait régulièrement enrhumer dans son couloir. Dur ! Mais au moins, il s'est battu et a parfois su fermer la porte.
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Coulibaly (non noté) : les images et la stat parlent d'elles-mêmes, pas la peine d'en rajouter. Pas un mauvais garçon, loin de là, mais pour l'instant la marche est trop haute.
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Yambéré (3,5) : décidément en proie à un vrai trouble de la latéralité, qui le conduit à confondre son pied droit et son pied gauche et à s'emmêler régulièrement les pinceaux. C'est marrant cinq minutes, mais quand c'est devant la surface, ça vous colle de sacrées suées. À ses coéquipiers aussi d'ailleurs.
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Lautoa (6) : le phare dans la tempête. Pas aidé par ses deux compères successifs en charnière centrale, il a tenu la baraque en solo, à la poigne, et s'est même payé le luxe de faire des rushs de 40 mètres pour remonter le ballon. À croire qu'en enfilant le brassard de capitaine, il a aussi revêtu le costume de patron.
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Haddadi (5) : certes, les Reimois n'ont pas des masses insisté sur son côté. Mais il a très correctement fait ce qu'il a eu à faire, défensivement du moins. Pas de quoi s'enflammer non plus, mais tout même bien plus sérieux que sur ses dernières sorties. On prend.
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Balmont (non noté) : sacrifié dès la 3e minute sur l'autel du réaménagement tactique, il a quitté la pelouse sans saluer AK. Ambiance. Remplacé par Yambéré.
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Amalfitano (2,5) : alors Romain, comment te dire… c'est très bien de récupérer des ballons hein, mais si c'est pour les perdre systématiquement cinq secondes après, tu nous accorderas que le jeu n'en vaut pas forcément la chandelle. D'autant qu'à force ça devient dangereux… et un peu agaçant.
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Abeid (4) : à 10 contre 11, il n'a pas eu beaucoup l'opportunité de faire autre chose que se battre à la récupération et d'essayer de colmater les brèches. Mais il y est globalement bien parvenu. Il a par contre beaucoup trop hésité à prendre sa chance des 20 mètres. Un peu rageant quand on a une telle qualité de frappe de loin.
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Kwon (2,5) : la version sud-coréenne de Casper le gentil fantôme, le côté mignon et rigolo en moins. Le contre-tempo permanent. Et pourtant, il resté sur le pré plus de 80 minutes. Allez comprendre.
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Remplacé à la 84e minute par Marié (non noté), qui au vu des performances de Kwon et Amalfitano aurait sans doute mérité de faire son entrée plus tôt.
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Kaba (2) : alors, je sais, on va me dire qu'il est jeune, qu'il vient d'un autre championnat, qu'il arrive dans un groupe en gros manque de confiance, qu'il faut lui laisser du temps. Mais bordel, on a lâché 4 millions ! 4 millions pour un joueur dont le geste le plus dangereux aura été une quasi passe décisive… pour un Rémois. Flemme.
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Remplacé à la 62e minute par Tavares (non noté), à deux doigts de se muer en héros de la soirée à quelles minutes du terme, si son ancien compère Abdelhamid ne lui avait pas volé la vedette.
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Le match :
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Un mauvais résultat dans l'absolu, une bonne opération vu le scénario du match. Tel est le paradoxe de ce point glané face au Stade de Reims. Alors que les équipes de bas de tableau ne réussissent guère aux hommes de David Guion, les Rouges avaient un vrai coup à jouer à domicile. Une opportunité lourdement hypothéquée dès la 2e minute et l'expulsion de Coulibaly. Sa titularisation était un pari assez étonnant tenté par Antoine Kombouaré. Il a suffi d'une action pour entériner le fait que, malgré des capacités intéressantes et un sérieux indéniable, la marche s'avère encore trop haute pour lui. Et le fait que les choix d'AK sont chaque semaine un peu plus douteux, même si le schéma de départ avec ce milieu à trois avait de quoi séduire.
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Après cette entame catastrophique, la chance a néanmoins souri aux Dijonnais, d'abord avec ce penalty, un peu généreux et accordé grâce à la VAR, puis avec le nombre démentiel d'occasions loupées par les Reimois. Si l'abnégation des défenseurs bourguignons et les gants de Bobby Allain ont fait une partie du boulot, le manque de réalisme des Champenois a été criant. Un brin de réussite sur lequel le DFCO, bien peu servi cette saison en la matière, ne crachera pas.
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Avec encore un peu plus de chance, les Rouges auraient même pu faire le hold-up parfait, par Tavares à la 90e notamment. Encore eût-il fallu faire un coaching un peu plus avisé. Laisser Kwon, totalement transparent, traîner sa peine sur la pelouse pendant presque 85 minutes et ne même pas envoyer Keita à l'échauffement a de quoi laisser perplexe. Mais bon, autant partir du principe que sur ce plan là, nous n'avons plus grand chose à espérer, nous gagnerons du temps.
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Au final, ça donne un point inespéré vu le scénario du match et une belle solidarité affichée par moment, mais qui ne permettent malheureusement pas au DFCO de souffler un peu. Avec les victoires d'Amiens et Monaco, les Rouges paraissent désormais destinés à se battre pour la place de barragiste. Et à moins d'un petit miracle demain face au PSG en match en retard, cela passera par un nul, au minimum, à Guingamp dès samedi. S'incliner face aux Bretons serait autant une très mauvaise opération comptable qu'une défaite psychologique dans la lutte pour le maintien. Pas le droit à l'erreur donc !
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