Ce samedi, le Dijon FCO a parfaitement rempli sa mission : celle de faire barrage coûte que coûte à Auxerre dans sa course à la montée. Parfois un peu trop dramatique et caricatural, le club à la chouette a tout de même réalisé une prestation convaincante en tant que mauvaise équipe de Ligue 2, se faisant même passer pour Nancy pendant de brefs instants. Du moins, on espère que c’était le plan.
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La composition du DFCO était exactement la même qu’à Paris, lors du bon match nul ramené par notre équipe. Nous restons dans la continuité d’une défense à 3 centraux, avec Jacob et Philippoteaux en tant que milieux offensifs latéraux. Scheidler est récompensé de son bon match avec une nouvelle titularisation, alors que Dobre, de retour de blessure, débute sur le banc.
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LE MATCH
Les visiteurs annoncent très vite la couleur et leurs envies de continuer sur leur série positive avec beaucoup d’engagement et de rythme. Dès la troisième minute, un Ajaccien se présente face à Baptiste Reynet. C’est Mounaïm El Idrissy qui se débarrasse de la défense sur un simple appel et qui force le gardien à la parade. Le DFCO, quant à lui, réagit peu et n’est pas bien rentré dans le match.
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Ajaccio tente de nouveau, puisque la première fois avait failli payer. Cette fois, Reynet est le plus prompt sur le ballon et El Idrissy est trop court. Dijon reprend ses esprits et se porte à l’assaut des buts corses. Le Bihan est le créateur à l’origine d’une tentative de Fofana, hors cadre. Puis MLB récidive grâce à une combinaison avec Philippoteaux, Scheidler est servi et tire, c’est contré par Oumar Gonzalez.
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Aux alentours de la 15e minute, Ajaccio bénéficie d’un corner, Nouri le frappe. Il semble alors qu’un joueur de Dijon le dévie de la main dans sa surface. M. Abdelatif Kherradji ne bronche pas alors que c’était sifflable. L’arbitre ne semble pas dupe quant aux tentatives délibérées des Dijonnais de saboter le match. Ils vont devoir trouver un autre moyen de faire marquer Ajaccio.
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Et ce moyen s’appelle Gaëtan Courtet ! Ou plutôt, « absence de marquage et d’engagement sur coup-de-pied arrêté » ! Après de longues minutes de domination, l’ACA trouve la brèche sur la corner à la 21e minute. Riad Nouri frappe plongeant au premier poteau, et l’ancien auxerrois Courtet le dévie de la tête, alors que plusieurs joueurs comme Congré et Scheidler étaient censés couvrir cet angle (0-1). Une ouverture du score bien méritée à cet instant du match.
Les Dijonnais ne font même pas illusion et laisse la liberté aux visiteurs de faire leur jeu, avec la solidité défensive qui a fait leur réputation. Ce sont même les Ajacciens qui ont les meilleures situations. Par deux fois après la demi-heure de jeu, ils tirent au dessus de la barre transversale. Congré parvient quand même à empêcher de justesse El Idrissy de corser l’addition en dégageant devant lui.
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Le Bihan est enfin devant la surface de réparation d’Ajaccio. Le triangle formé avec Philippoteaux et Scheidler se trouve et échange bien, mais MLB n’arrive pas à frapper, rattrapé par la patrouille. Les centres dijonnais sont imprécis et ne menacent pas du tout Benjamin Leroy, qui se saisit du ballon quand le jeu l’exige. La période se termine sur une petite altercation entre El Idrissy et Reynet après un excès d’engagement de l’attaquant. Les acteurs ne sont pas sanctionnés par l’homme au sifflet.
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Ajaccio en tête à la pause, Dijon en pause dans les têtes
Dès le retour du vestiaire, Patrice Garande effectue son premier changement avec Ngouyamsa, qui s’est échauffé pendant la pause. Il remplace un Jessy Pi dans un jour sans. Les consignes ont été respectées par le milieu de terrain, qui a passé le mot à Philippoteaux visiblement. Le joueur prêté par Brest gâche complètement une bonne occasion en tirant très loin des buts. Une équipe qui joue la montée, elle, ne peut pas gâcher tant d’occasions.
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Et l’AC Ajaccio le prouve sur le temps fort suivant ! Riad Nouri, encore lui, sert Cyrille Bayala dans l’espace, complètement esseulé. Le pressing ne se déclenche jamais, cela paraît presque trop gros pour être vrai mais le corps arbitral n’y voit que du feu et ne sanctionne pas les Dijonnais dans ce match clairement arrangé. Ils laissent le Burkinabé marquer tranquillement du plat du pied (0-2, 54e). Une aubaine pour Dijon, qui fait tout son possible pour aider son adversaire du jour à monter ! Jordan Marié remplace alors Congré, malade.
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Bayala voit que cela s’est bien passé pour lui, il reproduit son numéro mais cette fois est effleuré et s’écroule tragiquement avant d’entrer dans la zone de réparation. L’arbitre de la rencontre lui adresse un carton jaune. Philippoteaux sort du terrain, remplacé par Alex Dobre. Il faut attendre la 68e minute pour voir Jacob tenter quelque chose, mais son tir est comme le reste de son match : raté.
Valentin Jacob se réveille avec quelques tentatives, sans succès mais qui ont le mérite d’exister pour faire croire aux supporters à une révolte. Son coup franc n’a pas plus de succès que son centre pour Scheidler, repris de la tête mais ne trouvant pas le cadre. Bayala dans la profondeur, acte III. Senou Coulibaly l’interrompt dans sa course au bon moment après avoir oublié que le plan était de laisser l’AJA à la troisième place. Il s’en excuse et retourne se placer immédiatement.
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Jacob persévère : corner, puis centre, puis re-centre… Rien ne passe contre la meilleure défense de Ligue 2, surtout quand les créateurs sont en panne d’inspiration. Tant pis pour le public, qui s’est déplace à 7500 pour voir Dijon jouer à la baballe et se faire punir par une équipe réaliste, ambitieuse et disciplinée. Les tentatives de passes décisives venant des ailes de Scheidler et Jacob ne trouvent jamais preneur contre cette défense bien en place.
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On ne s’en est même pas rendu compte, mais le DFCO s’est livré et a laissé des espaces dans le dos de sa défense dans ces dernières minutes. Ajaccio en profite avec un magnifique mouvement à trois relayé par Courtet, qui sert Cimignani sur le côté droit de la surface. Son centre tendu est coupé au deuxième poteau par le jeune Taïrik Arconte, qui s’est bien jeté et envoie la balle dans les filets de Reynet (0-3, 87e).
Sammaritano remplace Valentin Jacob pour les 2 minutes contractuelles obligatoires par match, mais n’influe pas sur le résultat qui satisfait tout le monde. Ajaccio s’impose après une petite frayeur, alors que Ngouyamsa et les siens demandent un penalty, non accordé. Dijon était deux voire trois crans en dessous de cet Ajaccio là, et cela se ressent. Patrice Garande le dit lui même, on a pu voir la différence entre une équipe qui va jouer la montée jusqu’au bout, et une autre qui ne sert que de figurant, d’arbitre dans cette fin de saison. Au moins, l’arbitre a le privilège d’être maintenu et de pouvoir gâcher la fête chez son rival, qui lutte pour une montée tant espérée. A lui de faire le travail mardi à l’Abbé-Deschamps pour « sauver » sa saison.
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LES NOTES
L’Homme du Match : Senou Coulibaly (3)
Non, les notes ne vont pas voler bien haut, vous l’avez compris. Le défenseur central a été l’un des moins pires parmi les musiciens de l’orchestre du Titanic, avec quelques interventions importantes. Pas très glorieux comme titre, mais il s’en contentera. Et puis il aura de l’énergie à revendre contre Guingamp, puisqu’il sera suspendu pour la 34e journée au milieu de la semaine.
Traoré (2.3) : il se préserve pour le derby et a gardé tous ses bons centres pour ce match là. Comment expliquer tous ces déchets autrement ?
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Écuélé-Manga (2.7) : taulier de l’équipe ces dernières semaines, BEM est juste devenu une tôle. Un simple morceau de métal obtenu par laminage, en forme de parallélépipède rectangle. Selon Wikipedia, la tôle a de très nombreuses applications, notamment : les carrosseries, le bardage pour la couverture des bâtiments… mais n’est visiblement pas faite pour boucher les trous dans une défense.
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Congré (2.3) : coupable et très peu serein, on a eu l’impression qu’il perdait ses moyens. Sa concentration ? Laissée à la maison. Il ne va pas falloir oublier ses affaire à Auxerre, sous peine de vivre une correction historique. Remplacé par Marié à la 54e, à cause d’une maladie qui s’est déclarée en cours de match. Le milieu de terrain n’a pas été dans son meilleur jour non plus, un peu dépassé par la vitesse du jeu de transition ajaccien.
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Fofana (3) : Pas un grand match mais il a eu le mérite de se projeter et de tenter des choses, ce qui n’est pas le cas de tous. De là à les réussir, il y a un fossé, mais on ne peut pas tout lui reprocher.
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Pi (2) : on sait, on l’a déjà faite, mais c’est assez cocasse que la médiane de ses notes soit beaucoup plus proche de 3.14 que de la moyenne, pour un joueur qui est resté titulaire toute l’année… Remplacé à la 45e minute par Ngouyamsa (2.7) pas beaucoup plus inspiré ni techniquement doué. Il n’a pas su stabiliser le milieu, même avec son énergie.
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Jacob (2) : le maître à jouer du DFCO ne peut pas se contenter de quelques bouts de matchs ni attendre de frapper un bon coup franc ou corner pour masquer ses lacunes dans le jeu. Il est incertain pour le prochain match, mais sommes-nous certains qu’il ait vraiment été là ce soir ? Remplacé par Sammaritano à la 88e, pour insuffler un peu de sang neuf. Hahaha. Hein, quoi ? C’était vraiment le plan ?
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Philippoteaux (2) : après une excellente partie à Paris, le voilà qui retombe dans ses travers. On s’en doutait, on s’en méfiait, on s’y préparait. Mais à la fin, on est quand même déçu. Remplacé par Dobre à la 63e minute. Un Dobre bien calme. Un Dobre bien docile. Un Dobre bien muselé par Gonzalez et le reste de la défense.
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Le Bihan (2.7) : Malheureux, pas en jambes, mais il s’est démené pour créer des occasions pour ses partenaires. Il faut vite rechausser les crampons magiques qui lui ont fait marquer 20 buts dans une saison. Tout sera pardonné en cas de doublé à l’Abbé.
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Scheidler (2) : « Je vais jouer plus libéré maintenant que j’ai marqué ce dixième but ». On aimerait que cela soit vrai Aurélien. Il nous faudra au moins ça pour avoir un chance de finir à la 6e place, l’objectif affiché par ton entraîneur. Mais le match de ce soir nous en fait grandement douter.
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