DFCO 0-1 Reims : Dix de chute

Nouvelle journée de Ligue 1 et nouvelle défaite du DFCO, la dixième consécutive. On est habitué c’est sûr, reste que passer ce cap symbolique, ça fait quelque chose. Surtout face à un adversaire peu inspiré et au terme d’un match léthargique.

Bersant Celina sur la pelouse de Gaston Gérard lors de la défaite de Dijon face à Reims

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En commençant la partie avec un 5-3-2 peu convaincant lors des premières tentatives, David Linarès insiste. Les six défenseurs sur le terrain (dont Lautoa dans le trio au milieu) ne laissent présager rien de bon quant aux velléités offensives du staff au moment d’aborder ce match. Chouiar ne fait pas partie du groupe, tout comme Diop et Dina tous les deux blessés.

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Quelques surprises, à savoir Baldé relégué sur le banc, un duo en pointe Celina-Assalé, et la première titularisation de Benzia depuis sa grave blessure. Dans le jeu, on a souvent vu l’ancien lillois et le kosovar permuter entre les postes de meneur de jeu et d’avant-centre.

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LE MATCH

Alors que Moussa Konaté est annoncé par le commentateur de Canal comme « l’une des rares bonnes surprises du mercato dijonnais», grâce à ses bonnes prestations en tant que super-subDijon perd des ballons très près de ses buts, envoie des passes transversales en touche et n’arrive pas à construire quoi que ce soit d’intéressant dans ce premier quart d’heure. Seule une frappe lointaine de Celina captée en deux temps par Rajkovic (7e) nous évite de nous endormir immédiatement.

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Reims n’est pas bien plus inspiré, Assalé et Boey joue au flipper sur la ligne de touche et l’arrière droit est lancé dans la profondeur. Il arrive le premier dans la surface et adresse un centre coupé par Faes, tout prêt d’inscrire un but contre son camp (17e). Peu après, Assalé encore en pivot offre une opportunité à Benzia d’armer une frappe en bout de course en angle fermé, mais celle-ci s’envole au-dessus des cages (19e).

Les deux formations se neutralisent, d’elles même, sans inquiéter leur adversaire. Il est très dur de rentrer dans la moitié de terrain rémoise, et la ligne défensive assez basse du DFCO empêche les hommes de David Guion de passer par dessus la défense avec leurs passes, toujours bien protégées jusqu’en sortie de but.

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Zzzzzzzz…

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Entre deux prises de paroles du commentateur sur la taille des cuisses de Ghislain Konan et la capacité en VMA de l’arbitre (rien de plus intéressant à dire de ce qu’il se passe sur le terrain), Ndong et Boey pressent bien le porteur du ballon sur l’aile droite et initient un contre, mené par le milieu gabonais. Sa frappe complètement en déséquilibre est heureusement contrée pour nous offrir un corner, qui ne donnera rien.

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Juste avant la mi-temps, Mbuku s’échappe sur la droite de la défense dijonnaise et centre en retrait pour Munetsi, dont la frappe sans contrôle est complètement manquée. Du même côté, Konan déboule pour adresser un centre à Dia, contré par BEM. Après une petite frayeur, la VAR confirme que le ballon n’a pas été touché illicitement de la main. Fin de la première période, monsieur Bastien nous épargne du temps additionnel et les acteurs rentrent aux vestiaires sur le score de 0 à 0. Racioppi n’a pas eu le moindre arrêt à faire.

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Après la pause, Reims revient avec les meilleures intentions et nous submerge de vagues successives. Chavalerin centre en profondeur et Munetsi est le premier à reprendre le cuir, mais manque le cadre de la tête. Cafaro s’essaye à l’exercice mais manque son centre. Il ne faut pas attendre longtemps pour que les stadistes ouvrent le score, avec une frappe pleine axe très lointaine de Konan, que Racioppi manque complètement d’attraper. Boulaye Dia ne se fait pas prier et efface le portier avant de marquer dans le but vide (49e, 0-1).

Heureusement, de l’autre côté les centres de Sacha Boey au troisième poteau nous permettent de riposter efficacement. Roger Assalé, le meilleur Dijonnais sur le terrain, quitte la pelouse blessé à nouveau, et Baldé prend le relais en attaque. Racioppi et Mbuku se télescopent dans le surface, sans trop de dégâts heureusement.

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Il faut attendre la 68e minute pour voir enfin une occasion pour Dijon, avec une frappe lourde de Baldé à droite de la surface qui ne trompe pas la vigilance du portier serbe. Sur le coup-franc qui suit, frappé par Benzia, Ndong est ceinturé dans la surface par Foket mais l’arbitre choisit de ne pas intervenir.

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La riposte dijonnaise (non)

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Pour le dernier quart d’heure, Linarès lâche tout. Kamara, Konaté et Sammaritano font leur apparition à la place de Coulibaly, Benzia et Panzo ! Un triple changement drastique qui transforme la formation des Rouges en un mix entre 4-3-3 et 4-4-2 avec Celina et Sammaritano dans le cœur du jeu et un trio Baldé-Konaté-Kamara devant. Un lineup bien plus enthousiasmant sur le papier, tant et si bien qu’on se demande pourquoi nous n’avons pas démarré la partie ainsi. Enfin, jusqu’au moment où l’on voit Baldé et Kamara se gêner dans la surface…

Alors que l’on entre dans les 10 dernières minutes du temps réglementaire, Konaté a l’occasion de reprendre un ballon de la tête dans la surface, mais sa tentative est trop croisée. Un coup franc concédé par Lautoa est frappé en force par Cafaro, mais le cadre est manqué à nouveau. Au final, il n’y aura pas eu de rébellion. Aucun signe d’un retour au score possible. Dijon s’incline pour la dixième journée consécutive, et confirme son statut de lanterne rouge.

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Par @No_vak

Un 5-3-2 bancal

En manque d’options pour relancer la machine et casser la mauvaise dynamique, Linarès a retenté la défense à 5, trois centraux et deux pistons que sont les latéraux habituels Ngonda et Boey. En ajoutant Lautoa au milieu, ça fait bien six défenseurs sur le terrain. Bien loin d’afficher une volonté de bousculer la réputée solide défense rémoise.

D’autant plus que dans les intentions, ce n’est pas beaucoup mieux. Certes on a encore pris le pari de la possession (56% à la fin du match en faveur du DFCO), mais une possession stérile, très largement dans notre moitié de terrain. A la récupération de balle, l’équipe tente de calmer le jeu et de garder le ballon patiemment. Pas très difficile face à un pressing très light des stadistes.

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Le souci est plutôt pour faire progresser la balle. Les retours de Celina dans les 30 derniers mètres auraient sûrement dû y contribuer, mais le meneur kosovar a trop souvent été forcé de jouer en retrait, de même que des latéraux dont les aptitudes techniques ne correspondent pas à un rôle de créateur et rampe de lancement.

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Un avantage avec une telle formation est qu’elle permet de prendre de la largeur sur le terrain. Sans ballon, Boey et Ngonda mangeait la ligne de touche au point d’en être parfois en dehors du terrain. Par cette utilisation de la largeur, on a souvent des joueurs libres et démarqués. C’est bien, sauf quand il sont à l’autre bout du terrain. Donc plusieurs ballons perdus, sur des tentatives de renversements de jeu et ballons long, régulièrement des mines d’Ecuele-Manga, Coulibaly ou Ndong.

Pourtant parfois ça marche ! Avec un peu de réussite et des rebonds favorables, ça passe au petit bonheur la chance, comme sur l’action à la 15e minute entre Boey et Ndong. Ca joue des tibias et des pieds hauts, et finalement Boey se retrouve tout seul lancé à droite.

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En repassant à une défense à quatre par une vague de changement résolument offensifs qui a fait reculer Lautoa et Celina chacun d’un cran, on a vu plus d’automatisme et de coordination chez les joueurs, dans une formation au sein de laquelle ils ont plus de repères. Sans être beaucoup plus dangereux toutefois, malgré l’ »armada offensive » (hum hum) qui pesait devant.

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Et la suite ?

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Avec cette nouvelle défaite dans l’escarcelle, le DFCO n’est plus qu’à deux autres revers d’atteindre le record de 12 défaites consécutives en Ligue 1. Un objectif atteignable avec les deux déplacements à venir à Marseille puis Monaco. Bonne nouvelle : Dijon ne rejoue plus avant deux semaines ! Rendez-vous le 4 avril contre l’OM pour entrer un peu plus dans l’histoire. Et rappelez-vous : il reste 8 finales…

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Par @EtienneLVK

LES NOTES

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L’Homme du match : Benzia (4,9)

Premier honneur cette saison pour l’ancien Lillois pour sa première titularisation depuis son retour progressif de blessure. A lui seul, il est l’une des raisons qui nous a fait regarder ce match. Yassine Benzia est un vrai meneur de jeu, à l’aise balle au pied et précieux dans la conservation du ballon. Il fait montre de tout son engagement et son envie de bien faire, même s’il n’a pas été décisif sur la feuille de match et qu’on l’a vu encore balbutiant dans les passes et les échanges avec ses (nouveaux) coéquipiers. Une prestation et un retour à saluer, même si un homme du match qui n’a pas la moyenne, ça en dit sur la performance de l’équipe. Allez, au tour des autres…

Racioppi (1,8) : Une erreur de main qui coute cher à l’arrivée. Il n’a pas eu grand chose à faire, et il a raté son seul moment décisif. L’inverse du Racioppi de la première moitié de saison.

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Ngonda (2,8) : Une roulade, des centres approximatifs et des dégagements acrobatiques déroutant. Classic Ngonda

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Panzo (3,3) : Lui aussi a bien glow down depuis le début de la saison. Habituellement, ces erreurs de naïveté ou ses penaltys concédés étaient compensés par une prestation impressionnante du jeune anglais. Rien de tout ça aujourd’hui, un match traversé sans coup d’éclats ni préjudiciables ni bénéfique pour l’équipe.

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Remplacé par Kamara (73e), qui a amené sa fraîcheur et ses courses dans le vide en fin de match.

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Ecuele-Manga (3,3) : Nul part au marquage sur le but de Dia, même si c’était pas prévu que Racioppi loupe à ce point son arrêt. Passe difficile pour le capitaine, qui s’accroche à la barre sans redresser le cap.

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Coulibaly (3,3) : Toujours parmi les plus combatif sur le terrain, ce n’était pas à lui de renverser le match aujourd’hui. La défense à trois, c’est pas trop son truc. Même si ce n’est pas le plus maladroit avec le ballon, on préfère voir d’autres joueurs chargés de la relance et des ballons en profondeur. Remplacé par Konaté(73e), qui a survécu à la charge de Baldé. Il a raté le cadre et la chance de s’affirmer une réputation de vrai super-sub et de « tueur devant le but ». Pour ceux qui ne regarde que les scores évidemment.

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Boey (4,5) : Rien à se reprocher, on retiendra ses incursions (un peu chanceuses) sur le côté droit qui ont réveillé les rémois de temps en temps. Le rôle de piston lui convient, c’est bien le seul qui a su tirer son épingle du jeu de la défense à 5.

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Lautoa (2,4) : s’est transformé en Pirlo le temps d’un lob au dessus de la défense, puis a totalement vendangé une offrande de Celina. Transparent le reste du temps.

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Ndong (4,1) : Comme la ligne TER Dijon-Seurre, il a fait beaucoup d’allers-retours dans le vide. Toujours dans les premiers dans la débauche d’énergie et les courses vers l’avant, un peu moins dans le repli défensif.

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Celina (4,7) : En avant-match, il a dit qu’il voulait désormais essayer d’être plus égoïste. Il a traduit ses paroles en actes en frappant au dès la 8e minute de jeu. Ensuite il s’est plus souvent montré généreux avec ses coéquipiers, avec quelques offrandes malheureusement infructueuses. On peut regretter de l’avoir trop peu vu combiner avec Benzia, mais ça n’a pas aidé de devoir redescendre jusque dans les 30m à chaque récupération de balle.

Assalé (4,5) : C’est sans doute l’homme de cette première mi-temps, le plus dangereux parmi les Dijonnais. Sorti sur blessure (encore) à l’heure de jeu, remplacé par Baldé (59e) qui n’a pas pesé autant qu’il l’aurait voulu, à part sur la nuque de Konaté.

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Par @EtienneLVK

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