DFCO 0-1 Nancy : en hibernation

Contre une opposition qui a fait ses preuves en National cette saison, le Dijon FCO a montré ses limites et enchaîne un deuxième revers consécutif à domicile, face à l’AS Nancy Lorraine. Et la crise de résultats hivernale se poursuit…

Le pressing dijonnais, efficace à plusieurs reprises, n'a pas été transformé en points contre la meilleure équipe de N1.
Le pressing dijonnais, efficace à plusieurs reprises, n’a pas été transformé en points contre la meilleure équipe de N1 (photo Vincent Poyer/DFCO).

LE MATCH

Dijon FCO – AS Nancy Lorraine : 0-1 (0-0)
Au Stade Gaston-Gérard (Dijon), le 21 février 2025, coup d’envoi à 19h30.

But : Camara (71e) pour l’ASNL.

Avertissements : Moussa (9e), Bernard (10e) et Chahid (81e) pour le DFCO / Bouabdeli (31e), Camara (60e) et Julloux (77e) pour l’ASNL.

  • 9e : Dijon concède une paire de coups francs frappés par Gomel, le premier passe tout près, le second est trop enlevé.
  • 20e : Ikanga envoie dans la stratosphère une reprise en angle fermé, sans grand espoir, dans une situation compliquée.
  • 33e : notre latéral gauche Titebah n’arrive pas à cadrer son coup franc qui file au-dessus des cages adverses.
  • 38e : la percée d’Ikanga aboutit sur une frappe mal ajustée, qui ne passe pas loin du but. Il en faudra plus pour inquiéter Sourzac.
  • 45e : pour conclure une mi-temps peu mouvementée mais bien gérée par les Dijonnais, Hugo Vargas-Rios tente une frappe lointaine qui teste le gardien adverse pour la première fois de la soirée.
  • 54e : le DFCO voit Zakaria Fdaouch frapper depuis la gauche sur son pied droit, mais rater sa cible après un bon une-deux avec Dabasse.
  • 71e : l’action est assez anodine mais les corners sont toujours dangereux. Botté par Gomel, celui-ci est smashé par Bakari Camara qui ouvre le score au second poteau (0-1). Il a sauté plus haut, avec un meilleur timing, que Titebah.
  • 82e : un coup franc de Bokangu est facilement capté par Paul Delecroix après le rebond au sol.
  • 83e : demi-volée de Jules Meyer ! On y a cru, mais pas longtemps : le ballon passe à côté du cadre.
  • 86e : Moco fait la différence avec son pressing haut, Schur arrive à intercepter un mauvais dégagement mais pousse trop son ballon dans la surface. Suite à un contact anodin avec le gardien qui est bien sorti, le Nancéien reste au sol deux minutes, avec malice…

La sueur et les larmes

Après avoir brillamment remporté le match aller en Lorraine, Dijon a été incapable de répliquer cet excellent résultat à domicile. La faute à un adversaire trop sûr de ses forces, que l’on aura réussi à faire douter un temps, mais pas assez. Ce vendredi, nous avons pu constater ce qui sépare le DFCO d’une équipe qui a de grandes chances de monter en Ligue 2 en quelques mois : de la maturité.

Car si les Bourguignons ont réalisé une performance honorable, avec une implication indéniable et une structure défensive fiable, cela n’est pas assez pour contrecarrer les coups du sort ou les erreurs individuelles ponctuelles qui peuvent pénaliser le collectif. Ce n’est pas un scandale de le dire : les Rouges méritaient un point de cet affrontement dans lequel ils ont montré un visage intéressant. Pas suffisant car comme trop souvent, ils n’ont pas créé d’occasion notable et remarquable pour pouvoir l’emporter. Mais ils ont fait au moins autant, si ce n’est plus, d’efforts que leurs adversaires et n’ont donné que des miettes au premier du championnat, sur des coups de pied arrêtés.

La réussite du champion ?

Sans occulter la qualité de l’AS Nancy Lorraine, la seule chose qui a séparé les deux formations en cette 22e journée n’est autre que la réussite dans les zones clés. Le désir de marquer un but de plus que l’adversaire, et la lucidité pour le faire sur la seule frappe notable dans notre surface. Une fois de plus, Dijon a pu s’appuyer sur une base défensive solide, à laquelle on peut associer un pressing très haut la plupart du temps, et payant assez régulièrement. Mais sans convertir ces légères situations en but, l’équipe reste à portée d’un adversaire qui, lui, n’avait peut-être pas autant besoin de gagner et a surtout réussi à ne pas céder.

Ne pas céder et repartir de l’avant malgré quelques mauvais résultats dans sa saison, ce que le DFCO n’arrive malheureusement pas à faire (1 victoire en 8 journées dernièrement).  Est-ce à cause des absences trop nombreuses pendant l’hiver, qui ont pesé sur ce groupe assez vite limité quand il doit s’appuyer sur ses remplaçants ? Est-ce que le fait d’être encore inoffensifs un match sur deux alors que nous sommes déjà en février nous rattrape et nous tire vers le bas ? Contrairement au match contre Le Mans, la mentalité semble être la bonne depuis deux semaines, mais les buts ne sont pas plus nombreux et nous ne pouvions pas prétendre à plus qu’un ou deux points sur ces dernières sorties, alors que les concurrents à la montée avancent à une vitesse plus que raisonnable. Même si rien n’est encore joué mathématiquement, ce DFCO-ci semble trop limité pour atteindre les premières places.

LES NOTES

L’Homme du match : Zoran Moco (6)
Pas maladroit avec le ballon, c’est surtout dans l’intensité de ses courses et le déclenchement de son pressing que Zoran a été le meilleur dijonnais hier soir. Un caractère qu’il semblait avoir oublié et qui refait son apparition, juste quand la concurrence au milieu est plus importante. On aurait aimé le voir ainsi ces derniers mois…

Delecroix (4) : pas très serein sur le but même si la tête était plutôt proche de ses cages, on ne peut pas l’accabler de tous les maux de l’équipe.

Diallo (4,8) : opposé à Zakaria Fdaouch dans le couloir, on a eu peur qu’il enclenche trop souvent la marche arrière sans savoir où s’arrêter pour stopper un ailier que l’on connait bien ici. Mais il a été l’auteur d’une prestation défensive solide, même s’il n’a pas beaucoup apporté devant. Remplacé par à la 84e par Makutungu qui a pris place à gauche par la suite, Titebah rebasculant à droite.

Moussa (5) : à nos yeux et dans la hiérarchie, sa place de numéro 2-bis avec Bernard n’est plus à démontrer. Calme malgré son carton jaune récolté tôt dans le match, il est au minimum le troisième meilleur défenseur central au club. Ce qui est impressionnant pour une 1ère saison, à seulement 19 ans.

Bernard (4,5) : injustement pénalisé dès la 10e minute, l’expérimenté gaucher a tenu son rang contre une attaque qui a fait ses preuves en championnat.

Titebah (3,3) : fautif sur le but encaissé, il écope logiquement de la pire note parmi les défenseurs dijonnais mais n’a clairement pas été submergé. C’est frustrant, car avec un peu plus de concentration, Dijon aurait 29 points ce week-end.

Chahid (4,8) : la deuxième lame au milieu a permis de récupérer beaucoup de ballons hauts, en nettoyant une zone délaissée par l’ASNL (ou qu’il maîtrisait simplement trop bien) et en profitant du travail de ses coéquipiers. Mais dans la production, on a connu notre sentinelle plus inspirée. Remplacé à la 88e par Camara qui a eu peu de temps pour se mettre en avant.

Vargas-Rios (4,5) : le réveil de notre milieu de terrain (au sens global du terme) coïncide avec le retour de suspension, à gauche, de son joueur le plus régulier qui fait partie des plus expérimentés. Étonnant, non ?

Barka (2,3) : pas facile comme première titularisation, mais contre son ancien club, on en attendait beaucoup plus d’un joueur dont les qualités techniques sont vantées depuis quelques temps. Un match à oublier rapidement.

Ikanga (2,5) : souvent dans les bonnes zones au bon moment, mais rarement avec les bons choix. Doit être plus adroit dans la surface adverse et se concentrer sur l’élimination par la passe ou le dribble, au lieu de chercher à tomber sans contact évident. Remplacé à la 72e par Meyer, dont l’entrée quelconque ne sera pas spécialement sauvée par sa tentative d’exploit individuel. Au moins, il a essayé quelque chose.

Duville-Parsemain (3) : une rencontre plus compliquée pour celui qui aurait pu, sans glisser ni trop pousser son ballon, ouvrir le score assez tôt. Il n’aurait pas dû laisser s’échapper la seule réelle occasion de sa soirée. Remplacé par Schur, a qui une occasion s’est présentée dans la foulée mais qui n’a rien su en faire. Décevant, comme bien trop souvent.

MOYENNE : 4.

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Commentaires

3 réponses à “DFCO 0-1 Nancy : en hibernation”

  1. Oubliez Messieurs vos espoirs de montée..Du rêve pendant quelques temps puis plus rien…..

    Reste et heureusement les filles sois entité DFCO pour l’instant ….
    Au moins , elles , elles font une super saison et ont l’air de tenir et s’accrocher à leur 4eme place . Dommage que le coach s’én aille dans peu de temps mais bravo à elles

    1. Bonjour et merci pour votre analyse.
      Je suis tres étonné en revanche de votre grande bienveillance à l’égard du coaching tardif voire inexistant….. On prend le bouillon depuis 15 minutes lorsque on sœur Ridira se décide enfin à amorcer un changement…. Ah ben trop tard on a déjà pris le but quand le remplaçant entre finalement. Je rappellerais qu’on a droit à 5 changements et que, même si les remplaçants ne sont peut être pas à la hauteur, les prestations de Diallo et Mocco n’allaient pas mettre énormément de pression aux entrants….. Ridira est pour moi jien souvent trop long à réagir tactiquement… Donc aucune nouvelle dynamique insuffllee à l’équipe en cours de match…. Non non soit on attend la 75 e our les changements… Soit on attend d’être mené…. Du coaching à papa des années 90…..qui ne fonctionne plus la preuve en est. Mais comme depuis tant d’années au dfco les coachs ne sont que rarement égratignés, ni par la presse ni par les spectateurs en tribunes…. Un bon job finalement que coach au dfco….
      Cet avis n’engage que moi… Et tant mieux s’il me donne tort dans les mois à venir… Mais j’ai de sérieux doutes…

  2. Avatar de PENCHENAT

    Ça fait quand même un certain nombre d’années que l’on s’ennuie à Gaston Gérard.

    Et on ne voit pas d’amélioration, c’est inquiétant, les joueurs et entraîneurs passent et rien ne se passe…

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