DFCO 0-1 Lens : Onze zéro

Onze compositions différentes. Onze joueurs sur la pelouse. Onze journées de L1 et toujours aucune victoire. Est-il déjà trop tard pour les Rouges ?

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LE MATCH

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Pour sa première en tant que coach officiel de l’équipe première, David Linarès opte pour un

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4-2-3-1, en reconduisant Racioppi, un double pivot Lautoa-Ndong et une défense identique à celle du dernier match, en dehors de Ngonda qui remplace Boey poste pour poste. Devant, Mounir Chouiar brille par son absence, et Konaté est titularisé avec Assalé, Celina et Baldé.

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Malgré des débuts corrects et quelques coups de pied arrêtés dangereux (corners de Celina repris de la tête par Bruno Écuélé-Manga à deux reprises), Dijon n’est pas rentré dans son match comme son adversaire du jour. Le pressing du Racing fait beaucoup de mal dans notre moitié de terrain, la relance est compliquée et on sent déjà les Bourguignons paniquer au moindre contact.

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Comme pour illustrer le manque total de sang-froid de l’ensemble de l’équipe, Racioppi commet l’irréparable : sur une passe en retrait anodine, il prend son temps et tente un crochet sur Kalimuendo mais manque son dégagement. Le Lensois vient contrer la seconde tentative sur la ligne de but (0-1, 23e). Une ouverture du score qui vient récompenser la bonne entame des visiteurs, même si ces derniers ne s’étaient pas procuré de réelles occasions.

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On voit un vrai écart entre les deux formations : collectivement, Lens est un bloc très uni, en place sur les phases de transition et ne laissant à Baldé que peu d’espaces où s’engouffrer. Sur leurs incursions dans notre camp, ils se projettent en nombre et tentent d’apporter des solutions dans chaque couloir pour le porteur, ce qui a pour conséquence d’étirer notre ligne défensive déjà souvent dépassée en termes de vitesse et de présence athlétique.

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De son aile droite, Fouad Chafik essaye d’apporter le danger sur les cages des nordistes, mais ses centres ne trouvent jamais leur cible, comme un symbole du manque de réussite de Dijon. Konaté, invisible jusqu’alors, tente une frappe faisant passer une léger frisson depuis le bord gauche de la surface de Jean-Louis Leca, mais rien de convaincant.

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Avant la mi-temps, Lens se remet dans le sens de la marche et obtient un bon coup-franc aux 25 mètres. Corentin Jean frappe directement, et aurait sûrement marqué un des plus beaux buts de la journée si Racioppi n’avait pas à cœur de rattraper sa boulette grâce à un plongeon magnifique, un régal pour les photographes.

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Un orchestre sans chef

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L’entente entre nos 4 joueurs offensifs était bien trop fragile ce dimanche. Il ne manquait pourtant que Chouiar pour compléter le diamant brut qui avait été si intéressant à Metz 15 jours plus tôt. Les mouvements de Konaté laissent à désirer, et son implication dans le jeu est proche du zéro absolu. Celina a tenté malgré tout de trouver des failles, maladroitement, mais les ailiers étaient eux aussi dans un jour sans. Être menés si tôt sur un but évitable réduit nos espoirs à néant lorsque le quatuor est si mal accordé.

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Au retour des vestiaires, on croit voir un Dijon plus entreprenant pendant 8 minutes, mettant de l’intensité et tentant des attaques placées sans se précipiter, mais le bloc lensois ne laisse pas entrevoir une seule fois un espace en direction de ses cages. Il tente de placer quelques contre-attaques pour couper l'élan des Dijonnais, côté droit notamment avec Sotoca qui provoque coup-sur-coup deux cartons jaunes pour Chafik et Marié. Temps “fort” écourté pour Dijon, qui réagit mal aux interruptions du jeu.

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C’est avec les entrées simultanées de Ganago et de Kakuta que le RCL retrouve de l’allant offensif. Avec un pressing toujours aussi efficace (ou plutôt des possessions mal négociées par les joueurs en rouge), les Sang et Or font perdre beaucoup de ballons à leurs adversaires. Ganago en profite en récupérant un excellent centre venant de sa droite après une énième perte de balle dijonnaise, élimine son vis-à-vis en une touche et frappe à bout portant devant Racioppi, qui arrête le boulet de canon. L’arbitre siffle hors-jeu.

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Dans les derniers instants, ce sont Sotoca puis Ganago encore qui tentent leur chance, mais la vigilance accrue du portier Suisse sauve le DFCO d’une déconvenue qu’il aurait mérité tant la maîtrise de la partie était en faveur de Lens. Une victoire logique pour le Racing sur une équipe de Dijon au plus bas, événement qui ne s’était plus produit depuis 2008.

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LES NOTES :

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L’Homme du match : Coulibaly (4.7) :

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C’est vraiment parce qu’il fallait en mettre un… Mais Senou nous habitue à de plutôt bonnes choses tout de même, son retour de blessure fait du bien à la stabilité défensive de l’équipe. En difficulté sur les relances.

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Racioppi (3) : Son erreur monumentale coûte un point ce soir, mais sa détermination pour se relever après un tel coup est exemplaire. Plusieurs arrêts impressionnants, c’est le genre de joueurs qui peut aider le groupe à se relever.

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Chafik (3.9) : l’élève le plus motivé, celui qui met le plus de cœur à l’ouvrage, mais qui rate le dernier geste, le plus important. Il faut dire que les solutions dans la surface ne sont pas nombreuses.

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Écuélé-Manga (4.5) : une menace sur corners, il a bien contenu avec l’Homme du match les quelques assauts lensois, même s’il se fait éliminer facilement par des adversaires vifs.

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Ngonda (4.2) : A remporté un duel au sprint contre Jean.

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Marié (1.8) : Était-il la meilleure option pour remplacer Lautoa, sorti sur blessure à la 25e ? Le statut “d’enfant du club” n’offre pas de passe droit.

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Ndong (3.5) : a une fâcheuse tendance à sortir de ses gonds quand le match devient frustrant. Est-ce que ça a été causé par la fermeture des coiffeurs pour le confinement ? En tout cas, ce ne sont pas ses cheveux qui ont raté 4 contrôles au milieu de terrain.

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Assalé (2) : on pourrait s’offrir beaucoup de choses avec 5 millions. Une villa à Saint-Tropez, une Bugatti Divo 2018, mais on a opté pour un attaquant incapable d’avoir une quelconque influence contre un promu.

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Celina (4.2) : dur dur pour son retour de sélection, on a l’impression qu’il a laissé ses jambes au Kosovo. Malgré tout, on l’a vu tenter quelques passes intéressantes, et une frappe lointaine. Insuffisant, mais le moins pire de nos attaquants.

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Baldé (3) : tête baissée, le taureau de Guinée-Bissau a oublié que le football était un sport collectif avant tout. Alors certes, ça ne se voit pas trop comme ça, mais je te jure Mama, il y a toute une équipe avec toi !

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Konaté (1.3) : On a donc troqué un Julio Tavares à peine cabossé pour un Konaté sans moteur et sans pneus :

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Vous aussi, notez les joueurs du DFCO pour ce match indigeste contre le RC Lens :

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Si le sondage s'affiche mal sur votre smartphone, cliquez ici (mais vous vous donnez déjà beaucoup trop de mal pour ce club, ce n'est que mon avis)

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