De manière tout à fait inattendue, Dijon sort d’un périlleux déplacement chez l’Amiens « CSC » avec un point, grâce à une boulette de Gurtner. Une récompense assez imméritée dans un match où seule la défense mérite vraiment d’être félicitée. Les Bourguignons comptent 38 points mais redescendent à la 12e place de Ligue 2.
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Patrice Garande et son staff persévèrent avec un 3-5-2 qui avait été payant en semaine, lors de la victoire contre Le Havre (2-0). Plusieurs changements importants sont à noter, le premier est en défense avec le retour de suspension de Coulibaly à la place de Benchaa. Jessy Pi laisse sa place à Jordan Marié pour une toute première titularisation depuis sa grosse blessure. Mickaël Le Bihan est préservé pour la deuxième mi-temps, Dobre et Scheidler sont le duo offensif devant Valentin Jacob. Ngouyamsa est sur le banc.
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LE MATCH
En début de partie, Amiens est la première équipe à mettre la pression sur le but de Reynet. Un corner frappé par Kader Bamba est bien dégagé par un Congré autoritaire. Valentin Jacob se signale dans l’autre sens et amène le danger dans la surface : son centre passe devant le but et devant tout le monde, sans être touché. Scheidler et Jacob sont titularisés ensemble pour la première fois depuis longtemps, le premier est averti par le second dans la profondeur mais l’avant-centre était parti trop tôt, le juge de touche siffle justement hors-jeu.
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Amiens est pour l’instant dominateur à hauteur de 60% en termes de possession, et utilise la largeur pour tenter de trouver la faille. Dijon est secoué mais ne laisse pas pour autant les Picards tenter leur chance devant le but. Les quelques centres autorisés à passer sont dégagés par les défenseurs du DFCO, tout comme le corner de Jacob à la 12e minute, qui avait été coupé au premier poteau par un Lucas Deaux bien inspiré.
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Dijon est un peu lent à l’allumage, et les Amiénois empêchent toute tentative sérieuse jusque là. Malgré tout, le DFCO est la seule équipe à avoir tiré au but. Gene est simplement rappelé à l’ordre par l’arbitre après un contact assez violent avec Traoré. Deaux insiste et donne un ballon à Dobre, parti dans la profondeur, mais le Roumain est rattrapé par Mendy au dernier moment.
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Pour la première frappe cadrée de la partie, il faut attendre l’initiative de Valentin Jacob, à l’entrée de la surface. Mais cela manque de punch pour tromper Régis Gurtner, qui capte facilement. Un corner Dijonnais est repris de la tête par Coulibaly mais s’envole au dessus des buts amiénois.
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Scheidler fait faute à l’entrée de sa propre surface et donne l’opportunité à Kader Bamba de frapper enfin au but : le coup franc ne décolle pas et finit dans les chevilles des joueurs du mur. C’est la première fois que le but de Dijon était vraiment menacé dans cette première demi-heure, la défense est pour l’instant impériale. On ne peut pas en dire autant du milieu de terrain et des attaquants, qui ont trop de déchets dans leurs transmissions pour être vraiment menaçants.
Aurélien Scheidler profite d’une sortie de but et de la remise en jeu de Baptiste Reynet pour être à la réception du second ballon. Il élimine le défenseur central au marquage d’un contrôle astucieux et ramène la balle au sol. La frappe lointaine n’est malheureusement pas cadrée, mais l’attaquant avait surpris l’Amiens SC.
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Les locaux réagissent par l’intermédiaire de Formose Mendy, dont le centre est repoussé dans l’axe par Écuélé-Manga. Un cafouillage avec un Amiénois à la réception fait atterrir le ballon dans les pieds de Badji, qui frappe fort. Le tir est contré de justesse par BEM qui se rachète. Par la suite, le corner est bien négocié par Dijon qui se dégage.
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Le DFCO manque de tranchant pour pénétrer balle au pied dans la surface d’Amiens. Les Blancs n’y arrivent pas non plus et se contentent jusque là de tirs de loin : la frappe du gauche de Bamba à la 39e minute fuse au sol mais ne fait que passer tout près du poteau de Reynet, c’était pourtant fort et bien parti.
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Les Bourguignons autorisent trop d’espace en fin de première mi-temps aux Amiénois. Badji frappe dans un angle peu évident à gauche de Reynet, le gardien du DFCO s’impose et détourne en corner avec un arrêt au sol. Le coup-de-pied qui suit est repris par un joueur de l’ASC, mais fuit au deuxième poteau. C’est sur cette frayeur que les deux formations se séparent et retournent aux vestiaires.
Souffrance et délivrance
A l’entame de la seconde période, on espère que les Dijonnais sauront joindre à leur solidité défensive davantage d’allant offensif, pour nous offrir plus de spectacle qu’au cours de la terne première mi-temps. Sur une première accélération côté gauche de Dobre, le ballon revient sur Marié qui tente sa « spéciale », mais Gurtner se couche bien pour capter le cuir proche de son poteau (46e). Amiens va vite répondre à cette bonne entame dijonnaise.
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Fofana coupe d’un tacle défensif le centre de Gene. Le ballon, dévié, termine sa course sur le poteau de Baptiste Reynet ! Les deux équipes semblent être revenues avec d’autres intentions et on ne peut que s’en réjouir. Deux minutes plus tard, Dobre travaille côté gauche, se heurte à Pavlovic mais obtient un corner, qui ne donnera rien. Après 5 bonnes minutes, on sent malheureusement déjà le rythme ralentir, à cause des erreurs techniques des deux équipes.
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Amiens obtient un corner à la 54e minute, dégagé par Traoré de nouveau en corner. Joué à deux, celui-là est complètement loupé, symptomatique du manque de justesse technique des deux équipes ce soir. Les coups-de-pied arrêtés se multiplient pour Amiens, avec un coup-franc puis un nouveau corner dans la foulée, mais le DFCO se dégage sans difficulté.
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Sans être réellement mis en danger, les Dijonnais ont toutefois beaucoup de mal à conserver le ballon et à dépasser la ligne médiane. Il faut attendre la 64e minute pour revoir une action offensive intéressante côté bourguignon, avec une belle percée de Jacob, stoppé irrégulièrement par Benet ; mais le coup franc qui suit est mal exploité.
Déjà sauvé d’un but contre son camp par son montant, Baptiste Reynet peut une nouvelle fois remercier son cadre à la 69e. Badji, excentré à gauche de la surface et pas attaqué, décoche une frappe tendue qui s’écrase sur la barre du portier dijonnais ! Dans la foulée, Scheidler est remplacé par Le Bihan.
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A force de subir en cette 2e période, le DFCO va malheureusement finir par craquer. À nouveau sur une action côté gauche, beau une-deux entre Badji et Bamba. Ce dernier peut ajuster une frappe croisée parfaite dans la surface qui trouve le petit filet opposé de Reynet (1-0, 71e). Amiens ouvre le score et il est difficile de dire que ce n’est pas mérité. Peu de temps après, Bamba est tout proche du doublé mais il manque totalement sa frappe plein axe.
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Le DFCO ne parvient absolument pas à relever la tête et ce sont les Amiénois qui poussent pour enfoncer le clou, avec notamment un Bamba en feu. Les rares offensives dijonnaises sont vite écourtées par le manque de projection de la plupart des joueurs, laissant Dobre et Le Bihan bien trop esseulés. Deuxième changement dijonnais, avec la sortie de Marié, remplacé par Philipoteaux (82e). Amiens continue de chercher le but du KO et Badji, à la conclusion d’un nouveau contre rapidement mené, place une tête à bout portant mais cette fois c’est Reynet qui s’impose !
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Il reste aux Dijonnais un infime espoir d’accrocher le nul, mais il faut afficher un autre visage dans les quelques minutes qui restent. Alors que Reynet réalise une nouvelle parade décisive, cette fois devant Tolu, on a du mal à imaginer comment ce scénario pourrait advenir. Et pourtant l’impossible va arriver, et d’une manière rocambolesque. Dans les arrêts de jeu, sur une action dijonnaise sans danger, Dossevi remet de la poitrine à Gurtner. Le gardien amiénois hésite à prendre le ballon à la main, choisit de contrôler au pied mais manque de concentration et est trompé par un rebond de la balle, qui roule tout doucement de l’autre côté de la ligne de but (1-1, 92).
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De manière miraculeuse et, reconnaissons-le, bien peu méritée, le DFCO décroche in-extremis le point du match, à l’issue d’une partie insipide. Il faut parfois un peu de réussite dans une saison et jusque-là, le DFCO en avait eu peu. Aussi, nous ne boudons pas notre plaisir sur ce coup de pouce du destin. Mais faudra tout de même se remettre sérieusement au travail, car cette partie s’apparentait, sans le miracle final, à une énième rechute après une bonne série.
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@No_vak et @Gus21
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LES NOTES
L’Homme du match : Reynet (6.5)
Malgré l’aide gracieuse de son poteau puis de la barre, il n’a pas pu sauver sa série de clean sheets consécutifs (3). En revanche, ses dernières parades en toute de fin de match se révèlent totalement décisives, puisqu’elles permettent d’arracher miraculeusement ce point du nul. Là dans les moments qui comptent, il mérite d’être notre Homme du match. Cela vient récompenser un très bon mois de mars et une forme assez inattendue, qui coïncide avec le départ de Coupet…
Fofana (4.4) : pas toujours parfait ce soir, il prouve tout de même qu’il sied à ce rôle de piston. Il a toutefois semblé un peu perdu dans son placement par moments, et a bien failli inscrire lui mémé un CSC, sans l’intervention du poteau. Des bons centres et une bonne implication défensive à signaler, ni plus ni moins.
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Congré (5) : il a été à l’image du reste de sa défense : solide en dernier rideau, concentré et présent dans les duels. On l’a parfois vu porter ballon vers l’avant, sur son côté gauche.
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Ecuele Manga (5.8): encore un match sérieux, dans la lignée de sa performance contre Le Havre. Parfois juste physiquement, il sait compenser au métier et par un placement intelligent, anticipé. Si on ajoute à cela des relances pertinentes et une grosse présence dans les duels, on retrouve un BEM à un bon niveau. On peut tout de même noter qu’il est un peu tendre sur le but amiénois.
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Coulibaly (4.6) : comme ses compères de la défense, il livre une copie correcte, encourageante. Vigilant, propre dans ses interventions et souvent dans les temps, il faudra faire attention à rester concentré pendant 95 minutes la prochaine fois
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Traoré (3.6) : même s’il est intéressant à ce poste, il a beaucoup moins brillé que face au Havre. Il a apporté sa pierre à l’édifice en défense, malgré les largesses permises aux Amiénois sur les côtés.
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Deaux (3.4) : du classique pour lui. Belle activité et vraie présence physique, il ne donnait pas envie aux Picards de traîner au milieu de terrain. Quelques beaux taquets à son actif, mais trop peu de projections et d’apport offensif pour apporter le danger autant que son poste pourrait l’exiger. Au final, on l’a trouvé moins tranchant que lors des matchs récents.
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Marié (3) : pas avare d’effort mais souvent trop court, Jo’ le cuistot a un peu pédalé dans la semoule. La reprise est encore toute récente, c’était seulement son premier match dans la peau d’un titulaire depuis son retour. Il faut lui laisser du temps pour redevenir le Iniesta de Genlis. Remplacé par le héros, Philippoteaux (82e). C’est bien lui le Dijonnais le plus impliqué sur le but du match nul, puisque c’est lui qui adresse le centre sur Dossevi. Sûrement un coup calculé d’avance. Coaching payant.
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Jacob (4.5) : c’est lui qui était censé être l’étincelle au milieu de terrain, mais on l’a trop peu vu dans la zone de vérité en seconde période. Certes, il avait peu de ballon à exploiter et devait très souvent redescendre chercher le cuir. A force de partir de trop loin, le numéro 11 n’a pu appliquer sa patte sur le match. Irrégulier sur ses CPA, oscillant entre le dangereux et le complètement raté. Quand notre maître à jouer est un peu à côté, toute l’équipe en pâtit.
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Dobre (3.8) : un match pas évident pour lui, isolé sur le front de l’attaque. Il attendait de pied ferme le moment de renverser la rencontre et d’être décisif. Ce moment n’est jamais venu. A eu tendance à s’enfermer un peu trop sur ses ballons proche des cages, et ses appels étaient difficiles à servir. Il faut qu’il comprenne enfin qu’il ne pourra pas faire des différences tout seul à chaque match !
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Scheidler (3.4) : toujours utile en point d’appui, avec son gabarit et sa capacité à résister au pressing. Pas très à l’aise à la construction et maladroit cela s’est d’autant plus ressenti sur ce match où le dépassement de fonction aurait pu faire la différence en attaque. Cela fait trop longtemps qu’il n’a pas fait un vrai bon match dans la peau d’un titulaire… Remplacé par Le Bihan (70e), qui n’a pas vraiment influé sur le dénouement final. On espère qu’il saura garder sa forme du moment même après la trêve !
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MOYENNE : 4.4
@EtienneLVK
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