DFCO 1-0 Amiens : Frappés par la foudre

Ce DFCO a du cran ! Avec un mental d’acier et l’appui non-négligeable de ses supporters, Dijon s’adjuge la victoire à 10 contre 11 pour renouer avec le ventre mou, notamment grâce à un Dobre qui prend de l’envergure.

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Les Dijonnais évoluent dans un système à quatre défenseurs, Ngouyamsa étant préféré à Traoré, Coulibaly accompagnant Congré. Patrice Garande renouvelle sa confiance en Younoussa, Alex Dobre et Valentin Jacob occupent les couloirs d’une formation qui s’apparente à un 4-2-3-1, avec Mickaël Le Bihan en pointe. Amiens se présente dans une formation inédite, Philippe Hinschberger innove alors que son club est au plus mal : cela fait sept journées que l’ASC n’a pas goûté à la victoire. Avec seulement un point d’écart, Amiens et Dijon sont respectivement 17e et 18e du championnat au coup d’envoi.

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LE MATCH

L’entame laisse place à un round d’observation, classique, au cours duquel les deux adversaires s’offrent une occasion de but : c’est Dijon qui frappe le premier, avec Le Bihan bien servi par Dobre dans la boîte, mais sa frappe est trop écrasée. Puis, Lusamba se faufile dans les derniers mètres du DFCO, son tir ne passe pas le colosse Coulibaly. Les débats sont très équilibrés et plutôt soporifiques, jusqu’au quart d’heure de jeu.

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Dobre encore, trouve de l’espace sur le côté de Micka Alphonse, ancien de Dijon, et centre à l’intention de Benzia, très bien placé. Ce dernier reçoit le cuir derrière sa jambe d’appui et ne peut décrocher qu’un tir mou, facilement stoppé par Gurtner.

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Dijon enclenche la seconde, sans pour autant menacer son opposant du soir par des tirs, mais s’infiltre dans la surface à plusieurs occasions. La tribune Sud se lève, croyant à un penalty pour une main, mais l’arbitre ne bronche pas. Younoussa et Ngouyamsa sont très sollicités et touchent beaucoup de ballons, le premier tente même une première frappe à distance, mais elle manque encore de force.

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C’est bien le DFCO qui domine les débats depuis quelques minutes. La possession est fermement en la faveur des Rouges, et les situations commencent à s’accumuler. Ngouyamsa bien décalé par Jacob prolonge pour Le Bihan dans la profondeur, mais son tir est mal ajusté. Younoussa tente à nouveau sa chance après un petit festival, mais manque le cadre à son tour. Amiens n’arrive pas à se défaire de la pression bourguignonne, chacun des dégagements en urgence est récupéré par l’équipe de Garande. Cependant, les frappes manquent encore de conviction et d’application pour venir à bout de la muraille picarde.

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L’absence d’un but empêche la première période d’êtreparfaite pour Dijon, et le constat va finalement empirer avec l’expulsion du jeune Ngouyamsa pour un contact violent avec Jessy Benet, ancien joueur du DFCO. Le Creusotin ne se relève pas du choc, et sort sur civière peu avant la mi-temps. Dijon évoluera à 10 pendant quarante-cinq minutes. Malgré le caractère involontaire de la faute, difficile de contredire l’arbitre quand un joueur reste inanimé ainsi.

Vaillance et résilience

Le vent a tourné, et désormais le score nul et vierge semble presque être un bon résultat, étant donné les circonstances. Pas pour Patrice Garande, qui ne puise son bonheur que dans les victoires. Jacob est remplacé par Traoré pour apporter un peu plus d’équilibre dans cette défense, Benzia prend le couloir gauche et laisse le droit à Dobre, Le Bihan reste complètement isolé dans l’axe de l’attaque.

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Amiens domine logiquement pour la première fois du match, mais ne se procure qu’une seule occasion avant l’heure de jeu, un centre venant de la gauche repris par Arokodare juste devant les cages, l’attaquant manque la cible. Dijon souffle et s’en sort bien, ne trouvant rien d’autre que des frappes lointaines pour tenter de prendre l’avantage.

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Finalement, sur une action amiénoise, l’attaquant des visiteurs s’écroule un peu facilement et permet à Dijon de contrer alors que certains joueurs se sont arrêtés. Alex Dobre reçoit le ballon sur l’aile, rentre sur son pied gauche préférentiel et frappe hors de la surface, cloue Régis Gurtner sur place et inscrit son tout premier but pour Dijon (1-0) ! Le stade exulte à un moment crucial de la partie, il ne reste qu’une demi-heure à Amiens pour égaliser.

Scheidler entre sur la pelouse à la place de Le Bihan, visiblement surpris de ce choix, et l’ASC repart de plus belle pour revenir au score. La plupart des occasions viennent de la droite de la défense dijonnaise, la largeur de la formation amiénoise donnant beaucoup de fil à retorde aux défenseurs latéraux.

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Rocchia prend la place de Benzia à gauche, pour tenir le score favorable. Les nombreux centres des visiteurs ne sont coupées que rarement par les joueurs en blanc, et ces mêmes tentatives passent à côté, à l’image de Diakhaby et du défenseur Pavlovic, monté aux avant-postes pour profiter de la supériorité numérique. Baptiste Reynet est peu sollicité malgré la pression accrue, les tours de contrôle Coulibaly et Congré nettoyant tout devant lui.

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C’est impuissants que les Amiénois rentreront chez eux, le coup de sifflet final retentissant et libérant le DFCO qui renoue avec le succès et s’extirpe de la zone rouge ! Heureusement, car derrière Dunkerque et Nancy ont tous les deux gagné… Un match très solide pour nos Dijonnais, montrant leur supériorité en situation classique, leur combativité dans les moments difficiles. Ces trois points plutôt mérités mais acquis dans la douleur peuvent souder davantage le groupe après des moments difficiles.

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@No_Vak

LES NOTES

L’Homme du Match : Dobre(7.3)

De 3e attaquant de la hiérarchie et aligné avec la réserve, il est tout simplement devenu CR7. Il est déjà l’homme de la première période, très présent dans la profondeur sur son côté, avec des centres justes et des appels incisifs. Une belle activité récompensée par son but d’une frappe sèche décochée de la patte gauche. L’homme de Garande, un profil différent de Le Bihan ou Scheidler, et surtout un joueur qui (contrairement à beaucoup parmi les supporters) n’a jamais douté de ses capacités.

Reynet (6) : Peu d’interventions en première période, il a répondu présent sur cette belle claquette à la 25e sur cette tentative Benet. Malgré la physionomie de la deuxième période où Dijon a beaucoup plus subi, il a été peu contrarié et mis en difficulté.

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Ngouyamsa (4.7) : Dans cette configuration face à une équipe si reculée en première période, il a joué très avancé mais a fini ses actions par des centres au troisième poteau. Expulsé juste avant la mi-temps après son choc violent avec Jessy Benet, un duel mal maitrisé.

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Coulibaly (6.5) : Jour de match… Fin de rencontre de guerrier comme il les aime, il a assuré sur les dégagements et les duels aériens.

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Congré (7.2) : De la sérénité qui a contaminé la base défensive et le reste de l’équipe. D’abord pour rester patient alors que le but se faisait attendre, puis pour résister à 10 contre 11 et conserver l’avantage. Ses anticipations font toute la différence. Patron.

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Fofana (6.5) : Beaucoup de bonnes intentions et de courses, un peu moins en réussite le ballon dans les pieds mais il a rendu la vie difficile à ses vis-à-vis. Il a tenu son rang défensivement.

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Pi (5.5) : Assez discret en dehors de quelques transitions très intéressantes, mais il n’a pas fait de mal sur le terrain. Surtout précieux dans son expérience pour tenir un milieu qui subit, se placer au bon endroit au bon moment, malgré quelques fautes évitables. Passeur décisif pour le but de Dobre.

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Younoussa (6.3) : Si seulement sa finition avait été à la hauteur de son activité et de son envie, on aurait remporté ce match haut la main. A l’image de son run qui se termine par une frappe en déséquilibre à côté de la cage, sa détermination et son omniprésence a souvent submergé les Amiénois. Très applaudi à sa sortie à la 82e, pour l’entrée poste pour poste d’Alhinvi.

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Jacob (5.5) : Peu en vue depuis le début de la saison, il a paru plus à l’aise dans une position parfois plus reculée au cœur du jeu, avec moins de responsabilités offensives mais plus comme un relayeur chargé des sorties de balles. Le fait que Dijon ait beaucoup plus le ballon en première période l’a sûrement aidé. Remplacé par Traoré (4) à la pause pour renforcer la défense après le rouge. Le numéro 27 a fait de son mieux pour contenir les assauts, mais a été fréquemment débordé, avant de s’imposer plus fermement dans les derniers instants. Son apport offensif étant nul sur cette deuxième mi-temps, tant le DFCO a vécu recroquevillé.

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Benzia (6.8) : En plus de ses clairvoyances et ses déviations magistrales avec le ballon, ses retours défensifs sont appréciables, en particulier à 10 sur le terrain. Le maître à jouer de l’équipe, même si ce n’est pas lui qui est décisif à l’arrivée. Remplacé à la 82e par Rocchia, là-aussi pour plus de solidité défensive. Aligné sur le côté gauche, une entrée très sérieuse qui a donné de l’air à l’équipe par ses remontées de balles.

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Le Bihan (3.5) : C’est toujours un match difficile pour l’attaquant face à une défense si regroupée. Il n’a pas eu l’influence sur le jeu et la création dont il a été capable en présaison. Scheidler le remplace 62e, à un moment où l’équipe passait bien plus de temps à défendre qu’à l’avant.

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MOYENNE : 5.8

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@EtienneLVK

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