Un DFCO sur courant alternatif, mais maître de son destin

Après un bon début de saison en D1, le DFCO connait une passe plus difficile. Le maintien n’est donc pas encore acquis, mais les Dijonnaises gardent leur destin entre leurs mains. La trêve hivernale arrive peut-être à point nommé en attendant une fin de saison qui s’annonce chaude.

DFCO Féminin

Un premier bilan relativement mitigé

Mylène Chavas

Des gardiennes qui brillent

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On le sait, les gardiennes sont souvent raillées. Et bien, au DFCO, les nôtres nous font gagner des points depuis le début de l’exercice en multipliant les très belles performances. Voyons concrètement. Lors de la réception de Soyaux, Mylène Chavas a assuré l’essentiel pour préserver sa cage. Contre Rodez, elle a permis d’éviter le pire, avant d’effectuer un très bon match face à Lyon malgré la lourde défaite. Auteure de nombreuses parades cette saison, Emmeline Mainguy a notamment réalisé une énorme prestation à Metz. Elle fut également déterminante lors des deux rencontres contre Guingamp. À Fleury ou même contre le Paris FC, ses nombreux arrêts n’ont malheureusement pas été récompensés en terme de résultat. Quoiqu’il en soit, indéniablement nos derniers remparts représentent de véritables atouts !

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Des matchs spectaculaires… mais pas toujours dans le bon sens

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Après quatorze journées, le DFCO n’a toujours pas connu de 0-0. Ses rencontres sont bien souvent animées, même si cela ne lui réussit pas toujours, à l’instar de sa dernière sortie à Soyaux (4-2). On se souvient du scénario terrible face à Bordeaux où les Dijonnaises ont encaissé une défaite 1-2, alors qu’elles menaient 1-0 à quelques minutes du terme. Mais aussi de celui à Fleury où, après avoir mené 0-2, elles se sont finalement inclinées 3-2 avec là encore un but en fin de partie. D’un autre côté, le DFCO a souvent agi par réaction. Les deux matchs contre Guingamp se sont soldés par un match nul 1-1 après avoir concédé l’ouverture du score, tout comme face à Rodez.

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Alexia Trevisan

Mieux, à Lille et Metz, les Rouges se sont imposées (1-3 et 1-4) en dépit d’avoir encaissé le premier but. Elles ont aussi glanées deux grosses victoires, là sans vraiment se faire peur, contre Metz et Soyaux (3-0). À part contre le Paris FC où rien ne lui a réussi (défaite 0-5), le DFCO fait en outre souvent bonne figure face aux gros. Avec leur faculté à nous proposer des matchs ouverts, parfois à rebondissements dans un sens ou dans l’autre, nos joueuses préférées nous rappellent sur ces aspects les deux dernières saisons de leurs homologues masculins dans l’élite. Ce brin de folie que l’on aime tant au DFCO, sans doute. Reste à espérer qu’il tourne davantage en sa faveur désormais.

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Une adaptation tout de même encourageante

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Le DFCO a d’abord donné l’impression de passer le cap rapidement, réussissant une série de premiers matchs extrêmement encourageante. Il a ensuite vécu un petit retour à la réalité en traversant une période plus délicate. Rien de honteux pour un promu cela dit, même si à peu près toutes les joueuses sont finalement des habituées de la D1. Parmi les exceptions, on peut d’ailleurs citer Ophélie Cuynet comme exemple de l’adaptation plutôt réussie du DFCO. Elle qui n’avait encore jamais connu l’élite réalise une saison de belle facture et le tout en défense, ce qui n’est pas son poste préférentiel. Ce n’est bien sûr pas une surprise lorsque l’on connait la joueuse. On peut de même noter les excellents matchs d’Agathe Maetz, elle aussi novice en D1, à chaque fois que celle-ci a eu l’occasion de jouer. Malgré son jeune âge, elle a toujours apporté de l’assurance en défense et méritera assurément d’être revue à son retour de blessure. Quant à Laura Bouillot qui avait quitté ce championnat il y a 5 ans, elle a bien terminé l’année avec des prestations de qualité, au-delà de ses deux buts inscrits.


Notre joueuse de la phase aller : Léa Declercq

Léa Declercq

Sa régularité tout comme son efficacité méritent d’être soulignées. Avec 6 buts et 1 passe décisive (auxquels on peut ajouter le CSC adverse provoqué contre Lille), Léa Declercq est la meilleure buteuse dijonnaise et, de loin, la plus décisive dans le jeu. Recrue phare, elle s’impose comme incontournable au poste d’ailière gauche, bien qu’on a aussi pu la voir de l’autre côté, en meneuse de jeu, en pointe ou bien encore en arrière latérale, ce qui démontre sa polyvalence. À l’aise techniquement et intelligente tactiquement, sa vision du jeu, sa qualité de passe et de percussion permettent souvent de créer des différences devant. Elle s’avère de surcroît essentielle dans l’équilibre de l’équipe de par son excellent repli défensif. Tout simplement indispensable, d’autant qu’elle monte en puissance au fil de la saison.

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Top : 1. Léa Declercq, 2. Tatiana Solanet, 3. Emmeline Mainguy, 4. Élodie Nakkach, 5. Kenza Dali


Une fin de saison à enjeux

Coline Gouineau

Un calendrier difficile pour terminer

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Le maintien semble autant proche que loin. Avec 15 points après 14 journées, le DFCO n’est pas vraiment en retard, mais a vu Lille, Metz et Rodez reprendre du terrain sur lui progressivement. Surtout, il dispose peut-être maintenant du calendrier le moins abordable parmi les formations du bas de tableau. Sur les huit matchs restants, les Dijonnaises vont en effet être opposées aux six premières équipes du classement. On peut imaginer que le maintien se jouera entre 18 et 20 unités au vu de la tendance actuelle. Dans ce cas, peut-être que 4-5 points sur ces huit matchs suffiraient au DFCO afin de renouveler son bail dans l’élite. Cela peut paraître peu, et relativement aisé, cependant sur les huit matchs qui viennent de passer, les Rouges n’ont pris que 4 points…

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Les jeunes frappent à la porte

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Les U19 réalisent une excellente saison, et sont qualifiées pour la première fois en phase Élite, qui réunit les meilleures équipes de cette catégorie d’âge. Sur les matchs aller, elles ont notamment tenu tête à l’Olympique Lyonnais (victoire 0-1 et défaite 2-3), marquant les nets progrès de la section en terme de formation. Certaines jeunes qui ont débuté en U19 avec le DFCO à 15 ou 16 ans s’affirment de plus en plus, notamment dans le secteur offensif, où le potentiel est conséquent. C’est le cas par exemple d’Elsa Bailly (32 buts depuis le début de saison 2016/2017) et d’Inès Barrier (meilleure buteuse des U19 depuis un an et demi, avec 24 buts depuis le début de saison 2017/2018), toutes deux âgées de 17 ans.

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Le recrutement se veut également astucieux. On peut citer l’arrivée de Claire Renard, qui à 18 ans compte déjà 31 matchs de D2 avec Le Mans. Si Yannick Chandioux avait déclaré à son arrivée souhaiter s’appuyer sur les jeunes, ce n’est pour l’instant pas trop le cas bien que certaines sont parfois invitées aux séances d’entraînement de la D1. D’autres clubs, comme Guingamp, n’hésitent pas à lancer leurs jeunes dans le grand bain. On se souvient par ailleurs des débuts en D2 tonitruants de Mei Ly Rasasak, alors âgée de 16 ans, qui avait inscrit 3 buts en 4 entrées en jeu. Cela montre que malgré leur âge, des jeunes semblent déjà en mesure d’apporter quelque chose au niveau supérieur. Sur la deuxième partie de saison, il serait donc intéressant d’en voir quelques unes apparaître dans le groupe par vrais choix, en fonction du calendrier des U19. Les prochains recrutements ne devront en tout cas pas empiéter sur l’éclosion de jeunes talents.

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