DFCO 2-1 Rennes : coaching payant

Sans se presser, les Dijonnais ont su accélérer au bon moment ce samedi pour se défaire d’une équipe de Rennes moribonde. Au delà du score, ce match a pu confirmer qu’un jeune joueur commence à crever l’écran, alors qu’un vétéran n’a pas encore dit son dernier mot.

Le match :

La partie débute bien pour les bourguignons qui, après un round d’observation, commencent par se procurer les meilleures occasions. La première alerte vient de Mounir Chouiar, qui frappe un coup-franc excentré côté gauche directement sur la barre de Mendy. Peu de temps après, Chafik tente sa chance après avoir intercepté une mauvaise relance de Gélin, sa frappe aux 25 mètres s’écrase sur l’intérieur du poteau de Rennes. Ces deux tentatives illustrent la bonne volonté des Rouges en début de partie.

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Les visiteurs ne se procurent que peu d’occasions, toujours en contre, mais Chafik et Ecuelé-Manga veillent au grain. Leur meilleure tentative se résume à un corner mal dégagé par la défense du DFCO, mais n’amène pas plus de danger que ça. Juste.avant la mi-temps, Chouiar est bien lancé dans la profondeur mais perd son duel avec le portier breton. Dijonnais et Rennais se quittent dos à dos à la pause, et le DFCO peut nourrir quelques regrets. On notera la clémence de l’arbitre du soir avec Adrien Hunou, qui a écopé d’un carton jaune pour simulation dans la surface et aurait dû en recevoir un second pour s’être essuyé les crampons sur le pied de Chafik…

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Le Revenant

Après la pause, Dijon repart de l’avant mais se heurte à des rennais plus entreprenants. Si la première tentative est dijonnaise, avec une frappe de Tavares en angle fermé, les Bretilliens se projettent en attaque : Raphinha bute d’abord sur un bloc très bas des hommes de Jobard alors que Gomis était sorti de ses cages, mais ne rate pas son face à face quelques instants plus tard, alors qu’il est oublié par la charnière (0-1, 58e). Le buteur sort sur blessure, et désormais la moindre faute ou sortie de balle pour Rennes est un prétexte pour gagner du temps.

Excédé sur son banc de touche, Jobard lâche dans l’arène un Sammaritano qui semble avoir rajeuni de 5 ans. Et comme on est taquins avec lui sur les réseaux sociaux, il ne s’est pas fait prier pour remettre les pendules à l’heure : un centre de Baldé, tout juste entré lui aussi, manqué par tout le monde dans la surface, est repris de la tête par Alphonse à l’arrêt dans la course du Breton le plus italien de France (ou l’inverse, on sait plus trop), qui glisse la balle sous le corps de Mendy au ralenti pour égaliser du pied gauche (1-1, 70e). Son premier but en Ligue 1 depuis plus de 2 saisons !

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Seulement, le numéro 7 en avait encore sous les crampons, et des pieds, il en a deux ! Alors il ne s’est pas fait prier pour adresser une merveille de centre du pied droit à Mounir Chouiar après un décalage de Baldé, encore lui. Le jeune Franco-Mauritanien-Maroco-Brésilien frappe idéalement le ballon pour le placer hors de portée du gardien Sénégalais et doubler la mise pour le DFCO (2-1, 82e).

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Étrangement, c’est à ce moment là que les visiteurs ont arrêté de prendre leur temps sur chaque coup de pied arrêté, hélas pour eux, c’était déjà trop tard. Quand El Tactico Stéphane Jobard décide de fermer la porte, plus personne ne passe. Malgré une tentative timide de Siebatcheu, Rennes ne reviendra pas dans la partie. Score final : 2 buts à 1.

L’analyse

Pour commencer à rédiger cette analyse absolument objective sur la rencontre, à chaud, j’ai envie de crier au génie. Pas n’importe quel génie de pacotille que l’on trouve en astiquant une lampe à huile dans le désert, le génie d’un coach qui petit à petit trouve ses marques en Liguain. Parfois de manière assez peu conventionnelle, parfois en tâtonnant. Mais le temps passe et prouve que Jobard a tout a fait sa place dans un club de première division.

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Entre les approches très justes des matchs contre les « gros » du championnat (et je ne parle pas de Wahbi Khazri), les choix qui ont été faits au mercato pour remplacer des éléments importantissimes (Sliti, Saïd, Yambéré…), les ajustements de formation très pertinents récemment avec l’adoption d’un 4-4-2 intéressant, et maintenant les changements décisifs opérés en cours de match, le technicien a un style bien a lui. Imprévisible et encore difficile à cerner, même si l’on reconnaît ses envies de s’appuyer sur une défense solide avant tout, il commence à poser des problèmes à bon nombre d’adversaires plus expérimentés que lui. Et pourtant, ça n’était pas gagné fin Août.

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Sans pour autant occulter l’affaire peu glorieuse qui entoure son départ à Marseille l’an passé, on peut saluer le vent de renouveau qu’il a su insuffler à l’effectif après une saison catastrophique, en repassant derrière un coach maladroit et très distant avec les joueurs et les supporters.

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Le coaching payant, c’est cette entrée de Frédéric Sammaritano évidemment, frais comme un gardon et décisif à deux reprises. Mais c’est aussi celle de Mama Baldé, un peu à la peine récemment en championnat, mais qui est l’auteur des deux offrandes avant les deux passes décisives (le centre vers Alphonse, la passe pour Sammaritano). C’est aussi l’entrée de ce bulldog de Balmont qui a… oui bon il n’a pas touché une balle, mais l’intention était là.

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Enfin, si Sammaritano était la star du Show, il vole ce prix de justesse au petit Chouiar. Alors qu’il avait du mal pendant les premiers matchs, le coach Joby a persisté avec lui et lui a laissé sa chance à nouveau. Résultat des courses : un but contre le PSG, une très belle prestation à Monaco et un excellent match contre Rennes. Sans compter son but en équipe de France U20 récemment et sa promotion en Espoirs la semaine dernière… L’avenir est très prometteur pour Mounir, et il va sûrement falloir débourser bien plus que 3.5M€ pour s’attirer ses services dans quelques mois.

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Le Tweet du match :

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Les notes de la rédac’

L’homme du match : Chouiar (8)

De plus en plus à l’aise en Ligue 1, Chouiar a rendu une copie très intéressante pour la 3e fois d’affilée. En dehors de son but, il est dangereux à plusieurs reprises comme sur son coup-franc en début de match, ses appels tranchants… Balle au pied, il semble encore plus vif, et il fait des progrès dans ses tâches défensives. Ses corners gagneraient à être encore mieux tirés, mais a 20 ans il a tout le temps pour encore progresser. Remplacé après avoir reçu une ovation de Gaston-Gérard par Balmont (90+1), qui n’a pas eu le temps d’influer sur le match.

Gomis (6.2) : Il a encore évolué très haut sur le terrain pour anticiper les balles en profondeur, ce qu’il fait à merveille. Peut mieux faire sur l’action du but dans son face à face, mais il est globalement difficile de reprocher quoi que ce soit à Alfred dans cette rencontre. Il a remporté une belle bataille contre Mendy pour la place de titulaire en équipe du Sénégal.

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Chafik (6.5) : Son meilleur match depuis le début de la saison. Chafik a toujours tenté de se projeter vers l’avant, a essayé de combiner sur le côté droit, sans oublier son devoir défensif. Du travail bien fait.

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Ecuélé-Manga (5.5) : Il ne s’est pas beaucoup jeté dans ce match, mais il a perdu pas mal de duels contre Niang. Quelques interventions de dernière minute à souligner.

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Lautoa (5.8) : Fautif sur l’action du but ? Il a bien aidé son équipe sur les phase de transition, et s’est avéré être solide toute la rencontre.

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Alphonse (5.2) : Sa passe décisive astucieuse offre le but de l’égalisation et sauve un peu son match médiocre jusque là. Souvent dépassé, et trop de passes latérales pour Lautoa.

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Loiodice (2.7) : Un match sans, qui risque de lui couper un peu les ailes. Il a raté tout ce qu’il a entrepris, mais ne méritait pas de tels sifflets à sa sortie. C’est un coup dur pour un petit talent qui marche plutôt à la confiance, il faudra saisir sa chance la prochaine fois. Remplacé par Sammaritano (60e), qui a renversé le match presque à lui seul. Ca faisait longtemps qu’on avait pas vu un Sammaritano en telle forme, il faut garder le cap !

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Ndong (6.5) : Sans sourciller, Didier a encore fait tout le travail de l’ombre. Au four et au moulin, il s’est plusieurs fois retrouvé sur l’aile gauche en position de centrer. Beaucoup de ballons récupérés et peu de perdus.

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Amalfitano (5.7) : Positionné légèrement plus haut qu’à son habitude, RA20 s’en est plutôt bien tiré, sans avoir particulièrement influé sur la rencontre. Encore quelques déchets qui auraient pu être évités.

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Matheus Pereira (3) : Toujours pas de match référence pour le jeune Brésilien cette saison, il va falloir se remettre en question car la concurrence est rude pour une place à droite. Remplacé par Baldé (68e), parfois brouillon, mais dont l’imprévisibilité fait la force dans les petits espaces comme sur ses contrôles. Entrée déterminante.

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Tavares (5.7) : Peu d’occasions à se mettre sous la dent. On a souvent vu Julio occuper un ou deux défenseurs à la fois, ce qui ouvre des espaces pour ses coéquipiers, particulièrement sur les ballons aériens.

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MOYENNE : 5.5

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Vous aussi, notez les joueurs de 0 à 10 pour leur match contre Rennes !

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