DFCO 2-0 Paris 13 : oh, Djae Djae

Dans une fraîche soirée de septembre, le Dijon FCO est sorti victorieux de son premier match en National cette saison, contre le Paris 13 Atletico (2-0). Une prestation maîtrisée, pas encore parfaite mais consistante, qui donne raison au staff pour ses choix de titulariser Ikanga et Djaé.

LE MATCH

Dijon FCO – Paris 13 Atletico : 2-0 (1-0)
Au Parc des Sports Gaston-Gérard (Dijon), le 13 septembre 2024, coup d’envoi à 19h30.

Buts : Djaé (10e) et Duville-Parsemain (64e) pour le DFCO.

Avertissements : Moco (27e), Mendy (31e), Duville-Parsemain (90e) pour le DFCO / Oyongo (67e), Diarra (90e) pour le P13A.

 

• 5e : Diallo bat son adversaire dans les airs et s’emmène le ballon dans sa course. Sa frappe lointaine ne retombe pas assez vite vers la cage adverse, sortie de but.
• 10e : BUT POUR DIJON ! Pour leurs premières titularisations respectives avec Dijon, les jeunes Ikanga et Abd-Elmajid Djaé se trouvent pour un but tout en finesse et en grâce. Quel contrôle de la nouvelle recrue, qui sert sur un plateau le jeune comorien (1-0) !
• 17e : nouveau centre d’Ikanga dans la surface, cette fois-ci c’est Vargas-Rios qui est à la réception. Sa reprise de volée manque de puissance pour tromper le gardien.
• 29e : le centre en force de Makutungu est dévié d’extrême justesse devant le but par un parisien, le côté gauche dijonnais fait très mal aux visiteurs.
• 30e : belle parade du gardien des Gobelins sur une frappe vicieuse de Djaé, hors de la surface ! Il faut l’aide du poteau pour éloigner le ballon en corner…
• 36e : une occasion pour les joueurs de la capitale, avec une remise approximative de Vargas-Rios pour son gardien ! Montfort détourne en corner, ouf.
• 41e : le coup franc frappé par Oyongo échoue sur le toit de la cage gardée par notre portier. Nouvel avertissement sans frais.
• 53e : Dijon subit depuis la reprise et même si Paris ne frappe pas au but, il n’y a aucune marge de manœuvre pour les Bourguignons.
• 59e : une belle frappe qui partait bien pour le piston de Paris 13 est déviée par Makutungu de la tête. Le corner suivant ne donne rien.
• 64e : BUT POUR DIJON ! Après une récupération haute des Rouges et sur une trajectoire mal négociée par le défenseur en contre, Alexandre Duville-Parsemain s’emmène la balle pour un face à face qu’il remporte avec brio (2-0) !
• 73e : quel bel arrêt de Sanou sur cette tête très bien dirigée de la recrue Ikanga ! Le corner ne donne rien mais Dijon pique fort en transition.
• 76e : le but de Parsemain, qui profite du très bon travail de son coéquipier, est finalement annulé pour un hors-jeu bien réel d’Hamada.
• 78e : la première (et seule) tentative cadré de nos adversaires est facilement captée par Montfort, c’est Karamoko qui essayait de se rattraper à mi-distance.
• 86e : Ben Fredj est dégouté par un arrêt réflexe du gardien parisien, dommage ! Le décalage de Nchobi était idéal, même si la tentative était en angle fermé.
• 90e+4 : fin du match et victoire plutôt convaincante du DFCO, qui conserve plusieurs points de progression notables mais qui se rassure et se donne de l’air avec ces trois points à la maison !

Un lancement idéal pour la recrue phare

Il était temps, mais le DFCO s’est enfin débloqué ! À la fois dans le jeu comme dans la maîtrise des débats, le club bourguignon a montré de belles valeurs pendant les trente premières minutes de cette 5e journée, dominant outrageusement le promu Paris 13 Atletico. Cette fois encore, comme contre QRM et Le Mans mais avec un bon résultat au bout, Dijon a été la meilleure équipe et a même étouffé le club visiteur pendant un bon tiers lors duquel il avait du mal à sortir de son camp. Voilà un succès fondateur qui peut permettre à tous de souffler un bon coup et de jouer avec plus de relâchement, l’équipe prouvant que même largement handicapée par les nombreuses absences (Delecroix, Bernard, Cissé, Souici, Meyer, Lembezat, Schur, Mendes…), elle pouvait être capable de faire de belles choses sur le terrain.

Tout n’aura pas été parfait loin de là, au niveau de la possession notamment, les hommes de Baptiste Ridira laissant largement le ballon à leur adversaire pendant une petite heure ce qui aura frustré quelques uns des supporters présents à Gaston-Gérard. Mais comme une éponge, comme face au Mans la semaine précédente, l’équipe n’aura concédé que très peu d’occasions. Et encore moins d’instants réellement dangereux, ce qui a donné l’impression que les Parisiens auraient pu jouer 180 minutes sans marquer. Un point très positif surtout que deux titulaires du début de saison n’étaient pas présents dans le secteur défensif après la première demi-heure.

Une sortie qui change la dynamique, pas le résultat

En effet, la blessure (visiblement bénigne) de Diallo a forcé Dijon et le staff technique à effectuer des changements et a interrompu notre équipe dans son très bon élan. Même si Titebah est loin d’être un mauvais joueur sur le plan offensif, il faut avouer que l’ancien du Paris 13 Atletico avait bien débuté la rencontre et se serait sans doute offert une passe décisive ou un but s’il avait pu rester sur le terrain. Surtout que le danger venait beaucoup d’un côté gauche survolté par la présence de Jovany Ikanga, désireux de se faire tout de suite adopter par son nouveau public, mais aussi d’un Makutungu magistral et de Vargas-Rios, dans le bon tempo quand il était dans la moitié adverse. Ce qui aura permis aux Dijonnais de très régulièrement pénétrer la surface par son angle gauche et de centrer vers le deuxième poteau ou le point de penalty avec succès.

Malgré tout, ce match n’était pas le meilleur de Dijon cette saison sur le plan de la création (la rencontre face à QRM ayant été la plus aboutie de ce point de vue-ci). Ce qui laissera les supporters rêveurs sur le véritable potentiel de l’équipe, quand elle aura récupéré certains éléments importants et quand elle parviendra à maintenir la pression pendant 90 minutes sur le but adverse. Avec la preuve une fois de plus que l’on peut être très compétitifs dans ce championnat National avec de bons joueurs passés par la case formation ou post-formation avant d’intégrer le groupe professionnel. Ce vendredi, Djaé, Montfort, Moco, Duville-Parsemain, Hamada et Chahid ont participé à la victoire, quatre d’entre eux étant dans le onze de départ. Cela donne du crédit à la politique dijonnaise, qui se poursuit avec un recrutement remarquable pour le groupe N3 (pour l’instant à 9 points sur 9 avant d’affronter le Racing CFF, qui compte aussi trois victoires pour commencer). Avec des profils comme un titulaire en équipe de Madagascar à gauche, un milieu de terrain de D1 ivoirienne ou un buteur qui évoluait en N2 l’année dernière encore et qui débute la saison sur des chapeaux de roue. L’avenir s’annonce prometteur.

Abdelmajid Djae 🇰🇲 (2005) apporte la première victoire du Dijon FCO avec un but et une passe décisive pour sa première titularisation en National.

Les comoriens, ce petit arrive très bientôt pour l’équipe nationale A et vous allez voir ce qu’il va apporter.

— Laklass 🇰🇲🇵🇸 (@laklassN) September 13, 2024

LES NOTES

L’Homme du match : Cédric Makutungu (7,3)
Nous louons d’habitude les qualités défensives de notre numéro 23 et sommes critiques sur ce qu’il parvient à apporter offensivement. Mais ce soir, avec l’aide de coéquipiers inspirés notamment, l’un des joueurs les plus expérimentés sur la pelouse a amené le danger dans la surface adverse en créant une occasion qui aurait dû faire but dans 80% des cas. Tout en étant précieux à la récupération et dans l’annihilation des rares opportunités des Gobelins. Ce titre d’Homme du match, attribué à un défenseur malgré les deux buts marqués, est à la fois rare et mérité pour le gaucher qui accompagne bien la montée en puissance du groupe.

Montfort (5,5) : bien que parfois fébrile quand le ballon était en l’air dans sa surface, le portier suppléant a très bien répondu aux attentes et sorti notamment un très bel arrêt dans le premier acte. À la fois pour les caméras et pour éviter à Vargas-Rios une réprimande de la part de son coach. Déjà deux clean-sheets, c’est loin d’être négligeable.

Diallo (non noté) : sorti sur blessure, qui ne devrait pas le tenir trop longtemps éloigné des terrains, le jeune latéral droit a été l’un des trois dijonnais les plus dangereux dans le camp adverse dans la première demi-heure contre son ancien club. Il a été remplacé à la 35e minute par Titebah (6,4), qui a montré une aisance technique et une sérénité remarquables, à la relance et dans sa capacité à contenir les offensives.

Sylla (5,8) : on passe l’éponge et on oublie tout ! Après avoir commis l’irréparable à la J1, le défenseur central arrivé de Clermont cet été a bien fait ses devoirs pour se relancer et saisir cette deuxième opportunité, qui n’est liée qu’à la blessure inopinée de Bernard. Mais s’il poursuit avec ce sérieux, il aura vite une nouvelle chance de prouver sa valeur, peut-être même à Nancy le 20/09. Encouragements du conseil de classe.

Mendy (6,4) : plus assuré et confiant que son compère de charnière, Mendy a poursuivi avec sa fâcheuse tendance à prendre des cartons jaunes. Cette fois-ci, c’était pour protestation après une situation qui, avec certains arbitres, aurait mérité un penalty. Ça y est, les défenseurs le serrent de très près dans la surface sur corner… Il sera suspendu pour la réception d’Aubagne, espérons récupérer du monde dans ce secteur avant la septième journée.

Marié (5,6) : de retour dans le onze de départ immédiatement, Jordan a fait du Marié. Juste, sans fioriture, sans folie non plus mais apportant un équilibre nécessaire et bienvenu alors que six autres joueurs sur la pelouse avaient pour mission d’être plus offensifs que lui. Remplacé par Ben Fredj à la 84e minute, un joueur qui était à tout proche de réussir à se relancer avec un but qui aurait été précieux pour lui sans la belle parade du gardien quelques secondes après son entrée. Il a basculé derrière les deux attaquants, un rôle qui lui conviendra peut-être en l’absence de Meyer.

Vargas-Rios (6,1) : d’un camp à l’autre, il a bien failli marquer devant la tribune Nord puis devant la tribune Sud, qui n’était peuplée que d’une bâche en l’honneur d’Olivier Delcourt. On aurait préféré qu’il soit plus adroit dans sa volée dans la surface de Paris 13 et moins précis sur cette maladroite tête plongeante en retrait… Cela aurait sans doute poussé sa note vers celle d’un Homme du match comme au Mans, puisque sa capacité à combiner aisément avec ses coéquipiers est remarquable.

Moco (5,1) : première titularisation de la saison et match moyen de la part du jeune guadeloupéen, qui a tenu son rang et été efficace dans ce qui lui était demandé. On ne peut pas s’empêcher de se dire qu’il pourrait faire encore mieux surtout que l’équipe tournait très bien, mais il ne faut pas oublier ses bons replis et le sale boulot abattu toute la soirée. Remplacé à la 65e par un Chahid intelligent dans sa lecture du jeu, qui aura ensuite occupé une place plus reculée à la sortie de Marié.

Djaé (6,3) : un but, puis une passe décisive avant de sortir, on a fait pire pour une première titularisation avec les seniors ! Le jeune attaquant comorien n’a pas tout bien fait, ce qui explique sa note relativement basse par rapport à ses statistiques, mais il a bien créé le liant entre le milieu et l’attaque qui nous manquait sans un Meyer qui semblait avoir verrouillé ce poste. Plus dans le rôle d’un 9 et demi très présent dans la surface que dans celui d’un créateur qui participerait beaucoup au jeu, il a tout de même paru très à l’aise dans ce trio offensif, combinant avec chacun des deux autres offensifs pour ces deux buts qui vont le mettre en confiance et, espérons-le, le rapprocher de son premier contrat pro. Il faut le sécuriser, ce talent-là ! Remplacé à la 65e par Hamada, qui a été bien plus productif qu’au Mans. Incertain car malade dans la semaine, le jeune milieu de terrain a été n°10 puis relayeur dans la pointe droite du losange, sans apparaître dépassé par les événements malgré le manque de rythme.

Ikanga (7) : on pourrait s’éparpiller longtemps sur la première de ce joueur talentueux, peut-être l’un des plus doués de l’effectif techniquement malgré son jeune âge. Faisant fi de la pression sur ses épaules en quittant son club formateur pour la première fois, en jouant devant un public plutôt exigeant dans une équipe en mal de réussite , la nouvelle star de notre secteur offensif s’est offert une incroyable passe décisive et a contribué au second but après avoir créé de nombreuses occasions. La grande classe, tout simplement. Mais vous étiez déjà au courant si vous avez assisté en direct à notre émission du mardi soir… Remplacé à la 84e par Nchobi, tantôt dangereux dans une combinaison avec Ben Fredj, tantôt comique le long de la ligne de but adverse sur un centre complètement raté. Du Kader dans le texte, quoi !

Duville-Parsemain (6,8) : il est là, le premier but de la saison pour ADP ! Et il fera du bien au moral en plus d’avoir été nécessaire pour entériner (ou presque) une victoire qui semblait se dessiner mais qui n’était pas encore acquise avant la 64e minute. En contre, lorsque nous menons au score, il dévoile son plein potentiel avec une accélération de dragster et une puissance de frappe qui nous rappellera un certain Loïs D…

@Novak

MOYENNE : 6,2