DFCO 1-3 Angers : Dijon dans le dur

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La défaite face à Caen avant la trêve, certes au terme d’un match largement dominé et où les Dijonnais ont joué de malchance, paraissait constituer l’avertissement idéal pour permettre aux joueurs du DFCO de redescendre sur terre et de continuer à travailler pour gommer certaines erreurs. On les attendait donc déterminés, prêts et intransigeants avant de recevoir Angers, avec une victoire à la clé. Le scénario a été l’exact opposé. Malgré une ouverture du score rapide, les Rouges ont explosé en vingt minutes à cause d’errements défensifs impardonnables, en large partie dus à la première totalement ratée de Laurent Ciman sous ses nouvelles couleurs.

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Les joueurs :

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L’homme du match : Haddadi (6,5) : dans le naufrage dijonnais, il est l’un des rares à avoir surnagé. Intraitable sur son côté gauche, il a réalisé un bon paquet d’interventions décisives, autant pour pallier aux absences de Ciman que pour enrailler les attaques angevines dans son couloir. Dans un style qui n’était pas sans rappeler un certain Fouad Chafik, il s’est même essayé aux tacles glissés, avec pas mal de réussite. Offensivement, il a inlassablement proposé des solutions, même si on peut lui reprocher de n’avoir pas suffisamment varié ses appels et d’avoir parfois trop tardé avant de centrer. Des centres qui d’ailleurs ont rarement été dangereux. Néanmoins une solide prestation, surtout par rapport à celle de beaucoup d’autres, et une belle preuve de régularité.

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Rúnarsson (6) : étonnant peut-être de bien noter un gardien qui a pris trois pion mais difficile de reprocher quoi que ce soit à l’Islandais sur ce match. Lâché par sa défense, il ne peut absolument rien faire sur les trois buts angevins. Il n’était même pas si loin de détourner la frappe égalisatrice de Bahoken. Et puis il a évité que la claque ne tourne à l’humiliation, en détournant magnifiquement au sol la frappe de Capelle (51e). Pour le reste, bien inspiré dans ses sorties et plus appliqué dans ses relances au pied.

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Rosier (4) : match très compliqué pour l’international Espoir, qui a alterné le pas mal et le mauvais. Défensivement, il est trop souvent parti à l’abordage à contre-temps en étant ensuite en grande difficulté pour revenir, comme sur le 3e but angevin ou la tentative de Capelle. Il a également laissé trop d’espace à Flavien Tait. Il a néanmoins, à la hargne, récupéré quelques ballons importants. Offensivement, il est beaucoup monté mais a manqué d’inspiration dans ses déplacements et a surtout beaucoup trop peu centré.

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Yambéré (5) : alors oui, il n’a pas tout réussi, oui il a commis quelques erreurs, oui il s’est parfois emmêlé les pinceaux. Mais quand tu es obligé de jouer à deux postes tellement l’autre moitié de la charnière est à la rue, c’est difficile de tout faire bien. Compte tenu de ça, il a réalisé un match très correct. Solide dans ses interventions, à la baguette sur les relances, il a couvert tout le front de la défense, récupérant même parfois des ballons que Ciman aurait dû intercepter. Hors de lui sur chaque but encaissé, il n’a rien lâché. Olivier Dall’Oglio cherchait un patron en défense. Il l’avait peut-être déjà.

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Ciman (2) : on ne jugera pas sur un match. Mais rarement une recrue défensive n’aura autant loupé sa première avec le DFCO. C’est bien simple, notamment en première période, il a tout raté. Directement impliqué sur les trois buts angevins, il était perdu au marquage, ne montait jamais sur le porteur du ballon, se faisait passer en un contre un et ne s’imposait pas dans le domaine aérien. Il aurait même du concéder un penalty en seconde période. La totale. Après match, il a expliqué manquer d’automatismes avec ses coéquipiers. Certes. Mais vu le nombre d’erreurs individuelles, il n’y a pas que ça. Une grosse mise à niveau s’impose pour lui, s’il veut pouvoir se faire une place dans le onze. Dont il a peu de chance, selon nous, de faire partie la semaine prochaine.

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Amalfitano (5,5) : un match sérieux sans être étincelant. Très solide à la récupération, il a fait preuve d’énormément de volonté pour venir gratter des ballons dans les pieds angevins mais s’est régulièrement heurté à la puissance athlétique de l’entre-jeu du SCO. Dans la construction, il a été très précis dans le jeu long mais, comme beaucoup de ses coéquipiers, il n’a pas assez fait preuve d’audace et de variété en deuxième période pour inquiéter le bloc angevin. Il faut dire aussi que face à N’Doye, difficile pour lui de passer en force. Il lui a clairement manqué un Mehdi Abeid à ses côtés.

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Loiodice (5) : ce qu’il fait est appliqué, sérieux, intelligent et techniquement très propre. Rien à redire là-dessus. Néanmoins, comme Amalfitano, il n’a pas la capacité de casser les lignes face à un milieu aussi dense que celui du SCO et cela s’est ressenti sur ce match. Auteur d’un bon début de match, il s’est petit à petit éteint devant le naufrage de son équipe, réagissant souvent avec un temps de retard après les pertes de balles et ne faisant pas assez preuve de mouvement pour proposer des solutions. Après l’euphorie estivale, le véritable apprentissage commence pour lui. Mais on a aucun doute qu’il apprendra.

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Remplacé à la 67e minute par Abeid (non noté). Même s’il n’a pas pu faire grand-chose pour retourner la situation, notamment parce qu’il n’y avait plus beaucoup de mouvement dans les rangs dijonnais à ce moment du match, il a indéniablement apporté de la percussion au milieu, tant dans la construction qu’à la récupération. Son absence dans le onze était très étonnante. Au prochain match, elle serait incompréhensible.

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Sliti (3,5) : il frappe le coup-franc, repoussé par le poteau, qui amène le but de Saïd et il a réalisé quelques bons mouvements. Mais globalement, il s’est montré emprunté, sans inspiration, portant beaucoup trop le ballon et avec un jeu trop stéréotypé. Il aurait réellement gagné à jouer plus simple et plus direct. Il a aussi fait trop peu d’efforts dans le repli défensif, notamment par rapport à ce qu’il a parfois montré. Un match sans.

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Remplacé à la 63e minute par Gourcuff (non noté), auteur d’une entrée fantomatique. Il n’a rien réellement apporté dans la construction et surtout, très étonnement, il a semblé parfois fuir le jeu, en s’excentrant inutilement plutôt que de proposer dans des petites espaces où il aurait pu oser faire parler sa technique. Le chemin s’annonce encore long.

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Saïd (4) : il suit bien sur le coup-franc de Sliti et ouvre son compteur but cette saison. En fin de première période, bien servi par Keita, il touche le poteau avant de pousser Butelle à la parade quelques minutes plus tard. Ça aurait pu suffire s’il avait positionné comme attaquant de pointe. Seulement, il était censé évoluer un cran plus bas et dans la construction, il n’a rien apporté. Il a fait preuve d’envie offensivement, mais a fait trop de mauvais choix. Et défensivement, il a été beaucoup trop en dilettante. Malgré son but, il n’a pas forcément marqué beaucoup de points.

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Remplacé à la 76e minute par Sammaritano (non noté), qui s’en montré nettement plus appliqué dans le repli défensif mais qui peine toujours autant à peser réellement dans la construction du jeu.

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Keita (5,5) : pour une première titularisation, c’est très correct. Sa vitesse et sa technique balle au pied ont fait régulièrement très mal à la défense angevine, même s’il a ensuite péché dans l’utilisation du ballon. Son envie et son engagement à chaque instant ont fait plaisir à voir, contrastant agréablement avec ses coéquipiers franchement timorés. Certes, il a encore énormément à apprendre. Il doit notamment lâcher sa balle au bon moment, varier davantage son jeu et ses appels, et mieux intervenir défensivement. Mais il n’a pas du tout démérité.

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Tavares (3) : d’une efficacité diabolique en début de saison, le capitaine dijonnais enchaîne un deuxième match où il croque de grosses occasions. A la 40e minute, seul face à Butelle, il n’a pas cadré. A la 48e, il a manqué de détermination pour effleurer le centre de Saïd. A part ça, il a vécu une soirée cauchemardesque. Jamais servi, totalement muselé par la charnière Pavlovic – Troaré, il s’est éteint peu à peu au point de ne plus faire les efforts défensifs, ce qui est inhabituel pour lui. Un match réellement loupé, le premier depuis assez longtemps. On gage qu’il saura se ressaisir rapidement.

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Le match :

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Autant contre Caen, les Dijonnais avaient largement dominé, avaient joué de malchance et avaient surtout péché par manque de réalisme. Autant face à Angers, les Rouges sont totalement passés à côté de leur match, dans tous les compartiments de jeu.

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Derrière, la prestation cataclysmique de Laurent Ciman a déstabilisé l’ensemble de la défense, et les errements du Belge ont transmis sa fébrilité à l’ensemble de ses partenaires. Malgré les prestations abouties d’Haddadi et, dans une moindre mesure, de Yambéré, l’arrière-garde dijonnais s’est montré passablement friable.

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Au milieu, même si la paire Amalfitano – Loiodice n’a pas démérité, le DFCO a cruellement manqué d’impact physique et s’est fait régulièrement bousculé par un entrejeu angevin puissant et déterminé. Empruntés, Wesley Saïd et Naïm Sliti ne sont que trop rarement parvenus à apporter des solutions et ont également été déficients dans le repli défensif.

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Enfin, offensivement, le jeu du DFCO a été beaucoup trop stéréotypé pour mettre à mal un bloc angevin qui, avec le break en poche, n’avait plus aucune raison de prendre des risques. Il était criant, en deuxième période, de constater à quel point on avait l’impression de voir à chaque fois la même construction d’action, avec au bout à chaque fois la même inefficacité.

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Pour ce retour aux affaires post-trêve, tout a été loupé côté dijonnais. Le choix d’Olivier Dall’Oglio d’opposer la technique et la vitesse à l’organisation et la puissance athlétique angevines a été une erreur et le coach dijonnais l’a d’ailleurs lui-même reconnu. Techniquement, dans chaque ligne, il y a eu de grosses déficiences, en défense en particulier. Et dans les attitudes, les Rouges n’ont pas non plus été au rendez-vous, avec un manque de solidité et d’implication flagrant.

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Cette deuxième claque après celle reçue contre Caen devra pousser l’ensemble des acteurs, joueurs et staff, à la remise en question. Il n’y a, pour l’heure, pas péril dans la demeure, loin s’en faut. Mais il est inexcusable de produire de tels matchs et le DFCO ne pourra rien espérer en livrant des prestations de cet acabit. Il y a fort à parier qu’Olivier Dall’Oglio proposera un onze très remanié pour le déplacement à Reims. Il faudra aussi que le changement soit radical dans les attitudes. Car après ce déplacement qui ne saura pas simple, les Dijonnais enchaîneront avec la réception de Lyon, un déplacement à Strasbourg, équipe qui nous réussit rarement, un second déplacement d’affilé à Amiens et la réception de Lille, auteur d’un excellent début de saison. Il faudra donc à tout prix éviter d’enclencher une spirale négative. Les Rouges en ont la capacité.

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