DFCO 0-0 Metz : cinq sans but

Même après avoir retrouvé certaines valeurs et un engagement plus appréciable que les semaines précédentes, Dijon ne peut battre une équipe de Metz étonnamment fébrile et n’arrive toujours pas à mettre le ballon au fond des filets. Cela fait donc cinq matchs et près de 500 minutes (temps additionnel compris) que le DFCO reste muet et perd du terrain sur les concurrents au maintien.

Face au FC Metz, le coach dijonnais Omar Daf a opté pour un retour à son fameux 4-2-3-1. Si de nombreux joueurs n’étaient pas à leur poste habituel (Ndong, Le Bihan, Tchaouna, Thioune…), on peut lui décerner la médaille de l’audace. Devant Baptiste Reynet, on trouve donc une charnière inédite Ndong-Touré, accompagnée par les latéraux Adama Fofana et Paul Joly (enfin à son bon poste). Le duo Thioune-Ahlinvi a été chargé de faire la transition entre la défense et l’attaque, qui était bien fournie avec notamment Mickael Le Bihan numéro 10, derrière le revenant Assalé.

LE MATCH

Le DFCO débute encore sa rencontre de la même manière que les précédentes : avec de nombreuses imprécisions dans les derniers gestes. Fort heureusement, le FC Metz semble attendre les premières offensives bourguignonnes avant de se montrer. Comme pour donner de l’espoir à un public qui n’a plus vu son équipe gagner à Gaston-Gérard depuis le 13 janvier dernier (2-1 contre Valenciennes). Après plusieurs tentatives infructueuses, les Lorrains enseignent aux Dijonnais le tir dans la surface : Georges Mikautadze frappe directement sur Baptiste Reynet qui capte un premier ballon chaud à la 21e minute de jeu.

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Cette première frayeur ne va pas réveiller plus que ça les visiteurs, mais va surtout exposer les maladresses offensives de nos Dijonnais. À l’image d’une attaque malmenée par Paul Joly qui, malgré la présence de quatre coéquipiers aux abords de la surface, loupe complètement son centre sur le côté droit (27’). Le scénario est idéal pour que Metz punisse le DFCO. Mais pour une fois, la réussite ne tourne pas du côté de l’adversaire.

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Surtout, le club dirigé par László Bölöni est en cruel manque d’inspiration. Seule la tête de Fali Candé sur corner (31’) a redonné des frissons aux supporters bourguignons, pourtant habitués à souffrir ces derniers temps. La première période se termine donc sur un goût amer pour le DFCO d’Omar Daf, qui aurait pu mener sur un centre-tir de Xande Silva. Mais celui-ci a été parfaitement lu par Alexandre Oukidja (39’), même si son intervention n’a pas rassuré les siens. Il a constitué la seule tentative cadrée des locaux à la mi-temps. On notera toutefois le nombre de tirs tentés égal à celui des Messins (3 contre 3).

La seconde période s’annonçait la plus difficile pour Dijon, qui aurait pu voir un Metz sous un visage bien plus conquérant. Invaincu sur ses 10 derniers matchs de Ligue 2, le club à la Croix de Lorraine avait un statut de 5e à faire respecter. Mais les Bourguignons ont décidé de redémarrer tambour battant, avec un Xande Silva décidément dans tous les bons coups. Sa frappe écrasée à la 47e minute, après une remise de Loum Tchaouna, montre l’envie des Dijonnais de contrôler cette deuxième période.

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Et cette fois, l’opposition se laisse faire. Alors peut-être ? Adama Fofana provoque rapidement un haut-le-cœur à tout le public de Gaston-Gérard. Averti pour une grosse faute 3 minutes plus tard après un premier carton jaune (49’), le latéral gauche de 23 ans aurait pu casser la dynamique enclenchée par ses partenaires en cas d’exclusion. Fort heureusement, la chance semble tourner du côté du DFCO puisque l’arbitre M. Lissorgue le sermonne une dernière fois.

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Pas de carton rouge, pas de rébellion messine, des Dijonnais qui se montrent vers l’avant : les conditions sont réunies pour qu’un espoir de victoire naisse enfin à Gaston-Gérard. Les supporters croient rêver quand Zargo Touré claque un superbe retourné (63’) après un coup franc lointain de Mickael Le Bihan. Mais une main de l’ancien Havrais permet au FC Metz de tenir le 0-0. On se dit tout de même que le DFCO est proche de marquer ce but qui lui ferait tant de bien. Malgré la faiblesse du niveau technique des Dijonnais, les Messins sont apathiques et reculent dans leur moitié de terrain. À la 77e minute, László Bölöni décide faire sortir son attaquant de pointe Mikautadze et lance un certain Xhuliano Skuka, apparu à trois reprises depuis son arrivée cet hiver.

L’international albanais (3 sélections, 1 but) n’a besoin que de 7 minutes pour mettre à mal la défense dijonnaise. Après une perte de balle de Jessy Pi, entré en jeu à la place de Mattéo Ahlinvi, il frappe à deux reprises sur un Baptiste Reynet impeccable qui repousse (83’). La chance est passée pour le FC Metz qui va subir dans les dernières minutes. Alors que le DFCO craint souvent ses fins de rencontre, c’est lui qui va avoir les balles de match. Et comment ne pas parler du missile de Mickael Le Bihan, seul face à Oukidja après un superbe travail dans la surface. Mais son tir filera hors du cadre et permettra à Metz de glaner un point inespéré au vu de sa copie rendue.

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Pour la première fois depuis le début de saison, Dijon est frustré de ne prendre qu’un point face à un membre du top 5. Les entrées de Walid Nassi (Tchaouna, 81’) et Marley Aké (Xande Silva, 88’) ont apporté de l’énergie mais pas la réussite. Ce match nul n’arrange personne, et surtout pas le DFCO qui va prier pour un partage de points entre l’AS Saint-Étienne et le Nîmes Olympique lundi. Une victoire de l’un ou l’autre placerait respectivement le club présidé par Olivier Delcourt à 4 ou 5 longueurs du maintien.

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Dylan Vandevoorde.

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LES NOTES

L’Homme du match : Paul Joly (5,9)

Il a enfin pu jouer à un poste qui lui est plus familier et, s’il a parfois été pris de vitesse par des débordements de joueurs réputés pour leur imprévisibilité, il a globalement bien tenu son rang tout en accompagnant les quelques offensives dijonnaises. On aime son courage et sa motivation qui apportent un vrai plus au collectif.

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Reynet (5,9) : un arrêt décisif quand cela était nécessaire pour éviter que cette série que cinq matchs sans marquer soit aussi une série de cinq défaites. Merci pour ça.

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Touré (5,8) : dans des jours comme ça, rien n’arrête le véritable patron de cette équipe. Désireux de se faire pardonner pour ses récentes erreurs, le défenseurs central (qui était la seule vraie menace sur les corners et coups francs indirect) était à deux doigts de nous offrir le but de la victoire. C’est le cas de le dire…

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Ndong (5,2) : et si à ce stade de sa carrière, le meilleur poste de Didier Ndong était celui de défenseur central ? Il ne faut pas se méprendre, l’apathie messine l’a beaucoup aidé pendant cette soirée, mais même malade il a su être plus convaincant dans la charnière qu’un certain vétéran dont on taira le nom.

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Fofana (3,4) : en total contraste avec le match de Saint-Étienne, le défenseur du Burkina Faso a été le maillon faible de cette formation dijonnaise. C’est bien simple, il faut arrêter de le faire jouer dans une défense à quatre tant qu’il n’a pas progressé défensivement ni pris plus de repères. Remplacé à la 88e par Traoré.

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Thioune (5,3) : le milieu défensif s’est finalement mieux comporté dans ce double pivot que ce que nous attendions de lui – c’est à dire pas grand chose. Il a posé d’énormes problèmes aux Messins, qui n’ont pas trouvé la solution contre lui comme lors du match aller.

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Ahlinvi (5,4) : titularisé à notre plus grande surprise grâce à une semaine d’entraînement réussie d’après son coach, Mattéo a montré tour à tour qu’il était encore maladroit sur certains gestes défensifs mais aussi qu’il était intéressant dans sa capacité à contrôler le ballon et se remettre dans le sens du jeu. Un changement radical pour cette équipe qui joue tout le temps dos au but adverse, continue ! Remplacé à la 73e par Pi, une minute qui correspond à un léger emballement du match dans les deux sens, les deux équipes ayant eu des occasions franches dans le dernier quart d’heure.

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Tchaouna (3,3) : toutes les choses que le jeune Tchadien a ratées ce samedi soir, il a su compenser par une activité importante et un pressing qui doit servir d’exemples à certains autres joueurs de l’effectif. Mais on attend toujours un véritable impact dans la création venant de lui, ou au moins un bon placement dans la surface pour être à la réception des centres… Remplacé à la 81e par Nassi.

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Le Bihan (4,1) : ce qu’il y a d’étrange avec MLB, c’est que quand il joue en pointe de l’attaque il redescend toujours participer au jeu, mais lors qu’il est à un poste de milieu offensif, il disparaît totalement. Cette fois-ci n’a pas été une exception et il a dû se contenter d’une petite situation en début de match et d’une énorme à la fin, qu’il n’a pas pu cadrer.

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Silva (3,8) : adulé pour ses prises d’initiative et sa forme post Coupe du Monde, le Portugais a bien du mal à se faire remarquer désormais. Peut-être est-il plus surveillé, ou juste en méforme, mais il ne justifie pas toutes ses titularisations récemment. Remplacé à la 88e par Aké, qui ne nous sera finalement pas très utile s’il est en manque de rythme…

Assalé (3,9) : souvent, l’attaquant a été la cible d’un marquage très serré et de tacles rugueux. Ce qui n’excuse pas totalement ses gros passages à vide, mais qui peut expliquer qu’il n’ait pas eu la liberté de faire ce qu’il voulait du ballon. A néanmoins abattu sa part de travail défensif. Remplacé à la 73e par Soumaré, invité de dernière minute sur le banc du DFCO à la place de Camara.n

MOYENNE : 4,7

@No_Vak

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