[DEBRIEF] L1, J16 : DFCO – Bordeaux (3-2) + J17 : Guingamp – DFCO (4-0)

Le jour et la nuit. L’ombre et la lumière. Docteur Jekyll et Mister Hyde. A réaction certes, mais séduisants dans le jeu, étincelants offensivement, les dijonnais ont affiché face à Bordeaux un bien agréable visage, avec notamment un Wesley Saïd en grande forme, et ont empoché la victoire à domicile, la quatrième d’affilée à Gaston Gérard. Un résultat qui a propulsé le DFCO à la 10e place du classement… et a peut-être fait quelque peu perdre le sens des réalités aux hommes d’Olivier Dall’Oglio. Car face à Guingamp, les bourguignons ont sombré corps et biens. Et si l’expulsion précoce d’Haddadi a évidemment compliqué sérieusement les plans dijonnais, impossible pour les Rouges de se retrancher uniquement derrière cette explication. Chronique d’une pièce en deux actes, dans laquelle les acteurs ont changé de masque à vitesse grand V.

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Les joueurs :

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Le symbole : Yambéré (7 / 3) : le meilleur exemple de ce DFCO a deux visages. Excellent face à son ancien club de Bordeaux, le défenseur central dijonnais a fait preuve d’une solidité exemplaire, doublée d’un véritable apport à la relance, en remontant plusieurs fois balle au pied pour ouvrir des brèches dans l’entrejeu girondins. Une prestation de haut vol, sa meilleure peut-être sous le maillot dijonnais, récompensée par le but de l’égalisation à 1-1, de la tête sur corner. Un but qu’il a préféré ne pas célébrer mais qui avait un vrai goût de revanche. Une soirée parfaite. A l’exact opposé de celle vécu à Guingamp. Fautif sur au moins la moitié des buts bretons, avec en point d’orgue ce tacle à la limite du ridicule sur le troisième but, il a paru constamment dépassé, mal placé, fébrile dans ses relances comme dans ses interventions. Entre ses errements et la passivité de Chafik, les joueurs offensifs de l’EAG s’en sont donnés à cœur joie pour déboulonner le côté droit dijonnais. Comment passer en quelques jours d’un quasi statut d’homme du match à celui de pâle copie d’un Doria boitillant. Moche.

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Reynet (5 / 5) : pas brillantissime sur le premier but de Bordeaux, le portier dijonnais n’a en revanche qu’assez peu de choses à se reprocher sur les cinq autres buts encaissés sur ces deux matchs. La frappe de Malcom vient d’une autre planète et est absolument inarrêtable, sauf éventuellement pour un gardien de 2m50 et des brouettes. Quant aux quatre pions pris contre Guingamp, on est à la limite de la non-assistance à personne en danger de la part de sa défense, qui a bien souvent laissé son gardien seul face aux assauts bretons. Et pourtant, Baptiste Reynet n’a pas démérité, en sortant quelques beaux arrêts, notamment une parade exceptionnelle devant Sorbon à la 47e, et en étant aussi suppléé par sa barre. Mais à force de plier, même les roseaux les plus solides finissent par rompre.

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Chafik (6,5 / 2,5) : il aurait pu lui aussi prétendre à la place de symbole de la métamorphose dijonnaise. Face à Bordeaux, il a rendu une très bonne copie, en se montrant aussi intraitable défensivement que très dangereux offensivement, avec une excellente entente avec Kwon et de nombreuses solutions proposées à ses coéquipiers. Et surtout, un engagement sans faille. Une qualité qu’il avait totalement laissée au vestiaire contre Guingamp. Tout simplement directement impliqué sur les quatre buts bretons, il s’est révélé d’une passivité inquiétante, notamment sur le premier but où il arrête totalement de jouer, en anticipant un coup de sifflet de l’arbitre. Mais jamais un joueur ne doit anticiper les décisions arbitrales et encore moins un défenseur sur une phase d’attaque adverse ! Jamais au contact de son vis-à-vis, il a laissé tout loisir aux joueurs de l’EAG d’ajuster leurs centres. Un double visage plus que rageant.

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Djilobodji (6 / 4) : sérieux sans être étincelant contre Bordeaux, il a été médiocre sans être catastrophique face à Guingamp. Il n’est clairement pas irréprochable sur les buts de l’EAG, le premier et le troisième en particulier, mais il n’est pas celui à qui l’on peut tenir le plus rigueur sur ces actions. Le principal problème réside dans le fait qu’il semble, depuis quelques matchs, avoir plus de mal à assumer son statut de patron de la défense. Est-ce une faiblesse temporaire de sa part ? Est-ce la lassitude d’être placé entre un Yambéré parfois brillant mais inconstant et un Haddadi qui oublie trop souvent qu’il est avant tout défenseur ? Sur ces deux matchs, il n’a en tout cas pas su faire preuve de cette solidité et de cette capacité à lier la ligne de défense qu’il a pas mal montré depuis le début de la saison. Il serait injuste de dire que toute la défense repose sur lui mais il en est clairement la clé de voûte. Et quand la clé de voûte se fissure, c’est toute l’arche qui menace de s’effondrer.

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Haddadi (4,5 / 0) : il y a au moins une chose que l’on peut mettre à son crédit : à la différence de ses coéquipiers, il est resté sur la dynamique de sa précédente sortie. Contre Bordeaux, le tunisien s’est montré trop friable et est directement impliqué sur les deux buts de girondins. Son apport offensif, toujours intéressant dans l’idée, a été trop peu efficace et pertinent pour venir compenser cette pâle copie défensive. A Guingamp, il a fait encore mieux, avec cette expulsion dès la 10e minute, pour un geste très mal maîtrisé sur Martins Pereira. Le rouge sur cette action est incontestable. Haddadi n’est pas un joueur méchant et il ne vient clairement pas dans l’intention de faire mal mais son geste n’en reste pas moins extrêmement dangereux et, avec un peu plus de malchance, il aurait pu se solder par une fracture en bonne et due forme du genou du latéral breton. Si la déroute au Roudourou peut, pour pas mal de joueurs, s’apparenter à une sortie de route temporaire, c’est plus inquiétant pour le Tunisien. Hormis un très bon match contre Amiens, son début de saison est pour l’instant médiocre. Avec la Coupe du Monde en ligne de mire, il serait de bon aloi qu’il se reprenne quelque peu s’il ne veut pas la regarder à la télé.

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Bouka-Moutou (4) : rentré à la place de Kwon pour venir prendre la place laissée vacante par Haddadi, il n’a guère profité de sa seulement deuxième apparition de la saison pour prouver qu’il mériterait davantage de temps de jeu. A sa décharge, rentrer dans un tel contexte lorsque l’on a même pas 90 minutes dans les jambes, ce n’est pas évident. Ça n’explique toutefois pas une telle passivité. Des erreurs oui, un manque de rythme, ok, mais d’être si peu impliqué alors qu’il avait là une chance de resserrer l’écart avec les trois autres latéraux de l’effectif, c’est difficilement compréhensible. Son positionnement et son attitude sur le troisième but sont, à cet égard, criants.

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Amalfitano (6,5 / 4) : il est clairement dans le trio de tête contre Bordeaux et pourrait sans doute être nommé homme du match si l’on écarte les statistiques traditionnelles. Car dans le jeu, il a été excellent. On connait ses qualités de récupérateur, sa capacité à couper les intervalles pour gêner les transmissions et sa débauche d’énergie. Autant de choses dont il a encore fait preuve. Mais il a rajouté une nouvelle corde à son arc, avec ce jeu long décisif : c’est lui qui lance parfaitement Saïd dans la profondeur sur le deuxième but et c’est encore lui qui créé le décalage en trouvant Rosier côté opposé, à l’origine de l’action du troisième but. Du grand art. A nous en faire presque oublier qu’il est lui aussi humain, ce que s’est chargé de nous rappeler son match contre Guingamp. S’il s’est montré plus volontaire en deuxième période, sa première mi-temps a été très moyenne, avec notamment énormément de ballons perdus. Et il est tout sauf inoubliable sur le 3e but de breton. Si même lui passe au travers…

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Abeid (3,5) : rentré juste le temps de fouler la pelouse contre Bordeaux, l’algérien profitait de l’absence de Xeka pour retrouver une place de titulaire face à Guingamp. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il peine toujours à retrouver son niveau de l’an passé. Plus qu’un problème technique (là-dessus, on a eu droit à quelques gestes qui prouvent qu’il n’a rien perdu) ou de physique (il a maintenant retrouvé un rythme quasi normal), le souci semble être davantage dans l’engagement, dans l’appréhension des duels, dans les interventions. On a le sentiment à le voir que, inconsciemment, il redoute de se blesser à nouveau et que cela l’inhibe dans les duels ou le fait hésiter sur des actions, où il est ensuite en retard au final. Espérons que retrouver du temps de jeu lui permettra de surmonter cette crainte. Et nul doute que si cette frappe fantastique à la 53e était rentrée plutôt que de taper la barre, cela l’y aurait grandement aidé.Remplacé à la 70e minute par Sliti (non noté) : la seule vraie satisfaction de la soirée au Roudourou. Pour ses premières minutes depuis sa blessure fin octobre en Coupe de la Ligue, le tunisien a montré beaucoup de jus et a fait preuve d’une réelle envie. Difficile pour lui de trouver du soutien dans un collectif dijonnais totalement amorphe après le 4e but de Guingamp, mais il a néanmoins effectué quelques bons mouvements, avec notamment une belle action individuelle conclue par une frappe à la 72e. Un retour salutaire.

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Kwon (6 / non noté) : virevoltant pendant le mois de novembre, le coréen, qui attire ces derniers temps beaucoup de lumière médiatique, a livré un match sérieux face à Bordeaux. S’il a souvent créé des frayeurs dans la défense bordelaise par ses prises de balles, il a par contre trop peu souvent fait le bon choix pour se montrer décisif au bout du compte. On notera néanmoins son bon boulot défensif, qui prouve qu’il a également gagné en physique et en puissance. En fin de match, il s’est distingué en relayant parfaitement Rosier sur l’action du but victorieux. A Guingamp, il a très bien débuté le match et aurait même pu ouvrir le score dès la 4e minute, mais sa reprise trop écrasée suite au bon travail de Saïd a fui le cadre. Sacrifié après l’expulsion d’Haddadi pour faire rentrer Bouka-Moutou, il a assisté impuissant au naufrage de ses coéquipiers.

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Sammaritano (4,5) : interviewé au micro de beIN Sport en fin de match, il a eu la parfaite analyse du problème qu’ont connu les joueurs offensifs dijonnais contre Guingamp : incapables de garder le ballon 30 secondes. Lui le premier, malheureusement. S’il s’est montré très actif et en mouvement, et a notamment plusieurs fois réalisé de bons retours défensifs, il a ensuite trop souvent perdu le ballon rapidement, autant par erreur technique que par absence de solution. De plus, il laisse Chafik beaucoup trop seul sur l’action du troisième but. Son fait d’arme le plus notable reste cette analyse extrêmement lucide des manquements dijonnais sur la pelouse du Roudourou.

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Saïd (7 / 5,5) : sans doute le meilleur sur ces deux matchs. Face à Bordeaux, il a réalisé son meilleur match de la saison, en sonnant la révolte dijonnaise sur deux actions parfaitement menées : un débordement supersonique côté gauche, conclu par une passe en retrait décisive pour Jeannot, puis une frappe enroulée dans la lucarne opposée pour offrir la victoire aux siens. Il n’a certes pas tout réussi dans ce match là, a parfois fait les mauvais choix par précipitation, mais il a surtout montré à quel point il pouvait être précieux à ce poste de 9 et demi, derrière et autour de Tavares. Contre Guingamp, il a été pris dans le marasme collectif, mais est néanmoins parvenu à faire des différences et créer des situations dangereuses, souvent en solitaire. On lui reprochera par contre, notamment en deuxième période, d’être redescendu beaucoup trop bas. Certes, c’est bien pour un attaquant de participer au boulot défensif. Mais il est là avant tout pour proposer des solutions et en jouant si bas, il n’offrait pas la possibilité à ses coéquipiers de desserrer l’étau breton. Dommage.

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Tavares (5 / 4) : deux matchs pleins d’abnégations. Pas décisif face à Bordeaux, il a néanmoins été extrêmement précieux. Il a remporté beaucoup de duels face à la charnière centrale girondine, délivrant beaucoup de bons ballons à ses coéquipiers grâce à ses déviations. Ses appels ont de plus créé des espaces dans lesquels ses coéquipiers ont pu s’engouffrer, notamment sur les deux derniers buts dijonnais. Un vrai plus dans le collectif et un esprit de sacrifice dont il a également fait preuve contre Guingamp. Après l’expulsion d’Haddadi puis la sortie de Kwon, il a rapidement été isolé en attaque, le reste de l’équipe se positionnant en deux lignes très (trop ?) basses. Il a fait son possible pour tenter de conserver quelques ballons devant et permettre au bloc de remonter. Pas facile face à l’expérimentée charnière bretonne. Victime de tiraillements derrière la cuisse, il est sorti à la pause. Remplacé à la mi-temps par Jeannot (5,5 / 4). Discret mais décisif face à Bordeaux, l’ancien lorientais a porté son total à 4 buts, un chiffre satisfaisant à ce stade de la saison pour un joueur qui avait besoin de retrouver de la confiance. S’il peine toujours à se distinguer dans le jeu, son talent de renard des surfaces s’avère précieux, notamment quand il peut bénéficier des appels de Tavares et de la vitesse de joueurs comme Kwon, Saïd ou Sliti. Seul en pointe, par contre, c’est à oublier. Rentré à la place de Tavares, blessé, contre Guingamp, il a vécu une mi-temps cauchemardesque. Il a essayé de prendre la suite du cap-verdien en tentant de garder le ballon haut mais il n’a ni le gabarit ni le talent de pivot de Tavares. Au moins aura-t-il essayé, c’est déjà louable.

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Ils n’ont joué que contre Bordeaux :Xeka (4,5) : la preuve vivante qu’il ne faut jamais ne se fier qu’aux statistiques. Car le portugais a livré globalement un match sérieux face à Bordeaux mais sans être particulièrement étincelant dans le jeu. Toujours trop timoré à la récupération, il a néanmoins fait pas mal de bien grâce à son aisance technique, qui lui permet de garder le ballon lorsqu’on son équipe est sous pression, et également de distribuer intelligemment le jeu. Si toutefois on ne regarde que les statistiques, son match prend une toute autre couleur, puisqu’il totalise deux passes décisives, la première sur corner pour la tête de Yambéré, la seconde avec cette déviation un peu involontaire et plutôt chanceuse pour Saïd sur le troisième but. Des stats qui portent son total à deux buts et trois passes décisives cette saison. Heureusement, il ne pourra pas jouer contre le LOSC, par qui il est prêté. De pareils chiffres doivent faire assez mal aux supporters nordistes sans en rajouter.

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Rosier (non noté) : une grosse entrée en fin de match, avec énormément d’activité et de fougue, des ballons récupérés et une action de grande classe, ponctuée par un une-deux avec Kwon, qui mène au but victorieux de Saïd. Suspendu face Guingamp, nul doute qu’au vu des pâles copies rendues par Chafik et Haddadi, il retrouvera une place de titulaire pour affronter Lille.

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Marié (non noté) : rentré à la 75e à la place de Jeannot pour solidifier le milieu dijonnais, il s’est montré intéressant, avec notamment des récupérations autoritaires, même s’il s’est trop peu projeté vers l’avant. Xeka ne pouvant pas jouer face à Lille et Abeid ayant toujours autant de mal à retrouver son niveau, il y a de forte chance qu’il retrouve le onze de départ dès le prochain match.

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Les matchs :

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Olivier Dall’Oglio pouvait légitimement se sentir écœuré au coup de sifflet final sur la pelouse de Roudourou. Comment expliqué que l’équipe qui avait été par deux fois menée au score face à Bordeaux, qui avait encaissé un but venu de nulle part de Malcom et qui avait fini par l’emporter au courage, à l’abnégation, en jouant et en se montrant si brillante en attaque, comment expliqué donc que cette équipe soit la même que celle qui a subi encore et toujours les assauts bretons sans sembler capable de réagir ? Evidemment, l’expulsion précoce d’Haddadi a été une sacrée tuile dans les plans bourguignons. Mais elle ne peut justifier à elle seule la passivité et le manque de hargne et de révolte dont a fait preuve le DFCO. C’est d’autant moins justifiable que le match contre Bordeaux a prouvé à quel point cette équipe pouvait avoir du caractère.

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Certains joueurs sont dans le dur en ce moment, c’est une évidence (Haddadi et Abeid notamment). D’autres reviennent tout juste de blessure (Sliti, Marié). Et l’enchainement des matchs, à cette période de l’année, pèse sur les organismes. Mais là encore, tous ces éléments ne suffisent pas à expliquer ce jeu de Docteur Jekyll / Mister Hyde auquel se livrent les dijonnais, aussi intraitables et agréables à regarder à domicile qu’ils sont timorés et apathiques à l’extérieur. Si, la saison dernière, on pouvait attribuer cela à l’humilité du promu, c’est beaucoup plus difficile à expliquer cette saison, a fortiori pour une équipe qui surprend son monde et tape à la porte de la première partie de tableau. Olivier Dall’Oglio lui-même s’en est étonné et énervé mais c’est à présent aux joueurs eux-mêmes d’en prendre conscience et de se poser la question.

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Ce constat étant fait, il faut voir le positif. Dijon va enregistrer, pour le prochain match, le retour probable dans le 11 de plusieurs joueurs importants (Marié, Sliti, Rosier) et, au classement, cet accident breton ne fait reculer le DFCO qu’à la 13e place. Finalement, ce grand coup sur la tête arrive peut-être au meilleur moment. Car d’ici la fin de l’année, les dijonnais vont recevoir l’actuel 18e (Lille) avant de se déplacer chez l’actuel 19e (Angers). Une occasion en or de retrouver de la confiance, d’engranger des points, de prendre ses distances avec le bas du classement et, pourquoi pas, de s’installer dans la première partie de tableau, histoire de passer les fêtes bien au chaud. Une fenêtre de tir idéal, dont le DFCO serait bien inspiré de profiter. Pour ça, il faudra retrouver les valeurs montrées contre Bordeaux, la solidité défensive en plus, et éviter de retomber dans les travers qui lui ont valu sa fessée en terres bretonnes. Les Rouges en sont largement capables. A eux de nous le montrer !

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