Caen 0-1 DFCO : Kaiser Scheidler

Dans un match complètement fou aux décisions arbitrales insensées, Dijon enchaîne avec une troisième victoire consécutive, évènement qui n’a plus eu lieu depuis le 26 août 2018. Une éternité.

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Garande a bien bossé son sujet et a fait tourner consciencieusement son effectif pour ce match en milieu de semaine, à trois jours d’un nouvel affrontement à Gaston-Gérard. Dans un 3-5-2 qui a toujours les faveurs du coach, ce sont 5 nouveaux joueurs qui font leur apparition parmi le onze titulaire en comparaison avec la dernière partie. Scheidler et Dobre se partagent les avant-postes, Younoussa fête une titularisation bien méritée, tout comme Coulibaly après son but, complétant la charnière à trois centraux. Ngouyamsa remplace Traoré dans le couloir droit.

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LE MATCH

Quand l’arbitre donne le coup d’envoi de la rencontre, nous sommes bien loin de nous douter de ce qui va suivre dans les deux prochaines heures. Pourtant, le face à face débute de manière très intéressante pour le DFCO, avec une domination sur le plan des occasions, Scheidler et Benzia manquant tour à tour le cadre avec leurs tentatives de loin. Ce même Benzia, auteur d’un corner plongeant au premier poteau, trouve la tête de Congré bien parée par Riou à bout portant, avant de s’essayer de nouveau à l’exercice de la frappe lointaine, sans plus de succès (16e).

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Tout baigne pour Dijon donc, qui est très bien rentré sur la pelouse, fait rare loin de ses bases. Jessy Pi, de retour chez son dernier employeur, se sent comme un poisson dans l’eau, en atteste cette interception haute menant à une autre tentative, une autre frappe hors du cadre. Les Dijonnais se font pressants mais n’ont menacé le cadre qu’une seule fois encore, à l’image de la troisième tentative de Yassine Benzia, bien servi par Younoussa aux abords de la boîte (24e).

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Mais si un joueur du DFCO a bien prouvé qu’il n’en fallait pas 10 pour en mettre une au fond, c’est le grand Aurélien Scheidler ! Sur un ballon assez anodin, Dobre s’arrache pour contrôler dans le sens du but, mais est vite rattrapé par la patrouille. L’attaquant roumain passe astucieusement à sa gauche juste avant d’être dépossédé, zone où se trouvait le grand pivot. Sans complexe, il rentre tel un taureau dans la balle du pied gauche, sans contrôle ni élan, pour fusiller Riou à mi-distance et trouver le fond des filets (29e, 0-1). Clinique.

Le soufflé retombe un peu après la 4e réalisation de Scheidler, mais Malherbe tente bel et bien des incursions, trop nombreuses au goût des supporters dijonnais. Quelques situations dangereuses, mais une seule réelle tentative à signaler, celle du latéral gauche Armougom qui fuit le cadre et le stade. Mi-temps, mais Dijon est averti : malgré sa première période douteuse, Caen n’est pas là pour faire de la figuration.

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Anomalies en Normandie

Tiens, quelle surprise ! Après la pause, la tendance est complètement inversée, qui aurait pu l’imaginer ? Le SMC est non seulement le plus entreprenant, mais les Bourguignons semblent surtout avoir adopté un rythme de privilégiés, heureux et satisfaits de mener pendant le break. Le maillot doré n’aide peut-être pas à garder les pieds sur terre… Les tentatives, de Sery et Chahiri fuient pour l’instant le cadre mais pour combien de temps ?

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« Très peu » est la réponse à cette question. Les changements de Patrice Garande semblent avoir fait plus de mal que de bien, à savoir Philippoteaux et Rocchia pour Scheidler et Fofana. Sûrement un choix de gestionnaire en vue de vendredi plus qu’un réel coup tactique pour sceller les brèches, alors que Reynet est requis plusieurs fois pour s’interposer entre le but et les frappes caennaises qui s’accumulent. En l’espace de 15 minutes, les locaux ont frappé autant de fois que les Rouges dans toute leur (bonne !) première mi-temps. Le Bihan et Sammaritano prennent les places de Dobre et Benzia.

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C’est alors que le premier tournant du match a lieu : après un petit festival d’Abdi, l’arrière droit donne à Shamal dans la surface, tout juste entré, qui frappe fort pour tromper le gardien en première intention. Tout le monde croit au but de l’égalisation, pendant un court instant seulement, car M. Gael Angoula, arbitre de la rencontre, décide de revenir à une faute précédente… Pas celle de Sammaritano dans la surface sur Ali Adbi, mais CONTRE le défenseur qui s’est, d’après le juge, écroulé sans grand contact. La sentence est dure : deuxième carton jaune pour simulation, synonyme d’expulsion, contre toute attente ! Caen pensait avoir égalisé, la formation normande de Stéphane Moulin, bouillant sur son banc, est réduite à 10 !

Ce scénario dingue n’est que le commencement du show Angoula, qui expulse dans le même temps Serge le Dizet, adjoint de Moulin. Hountondji entre pour débloquer la situation, et se procure une bonne frappe, encore repoussée par Reynet. Chahiri à bout portant, sur un centre devant le but, tir en plein milieu des cages et force encore le portier dijonnais à un sauvetage miraculeux de la main gauche, arrêt réflexe litigieux puisque le ballon semble avoir franchi la ligne d’un mètre… Ce n’est pas au goût du corps arbitral, qui sans VAR ni goal-line technology ne voit pas le but… Le coach caennais explose et se fait expulser à son tour, tandis que Chris’ Rocchia se fait rappeler à l’ordre par Garande, un peu violemment, pour être sorti de son match…

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Le chaos s’estompe difficilement, avec 7 minutes de temps additionnel. Les dernières opportunités sont vaines pour le Stade Malherbe, qui sort de cette rencontre sans un seul point, alors qu’il méritait sûrement les trois. Pour Dijon, c’est un petit miracle, l’effet Garande semble bel et bien avoir eu lieu, avec par moment des éclairs de génie dans les transitions, des joueurs gonflés à bloc, une équipe soudée à nouveau… Peut-on se permettre de rêver d’un quatrième succès de rang vendredi soir contre une équipe encore convalescente ? Rien ne semble impossible, désormais.

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@No_Vak

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LES NOTES :

L’Homme du match : Scheidler (6,6)

Et de 4 ! Et quel but ! Cette demi-volée à l’arrêt et sans élan n’est pas un geste donné à toute le monde. Au-delà, il a pas mal pesé sur la défense caennaise et s’est montré assez disponible. Difficile d’imaginer qu’il ne soit pas plus souvent titulaire à l’avenir. Remplacé à la 61e par Philippoteaux, auteur d’une entrée correcte, mais assez timide.

Reynet (6,5) : une première mi-temps tranquille, une seconde nettement plus intense, avec plusieurs parades décisives, dont une assez nettement à l’intérieur du but qui fera couler pendant d’encre dans la presse normande. On préférera retenir que c’est sa deuxième clean-sheet d’affilée, et qu’il semble retrouver certaines certitudes.

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Ngouyamsa (4,5) : il a joué comme un latéral dans une défense à 4 plutôt que comme un piston. Résultat, son apport offensif a été nettement insuffisant par rapport à son positionnement. En seconde période, il a pas mal souffert face aux assauts caennais, sans commettre d’erreur grossière. Dans son duel à distance avec Traoré, il n’a pas forcément marqué beaucoup de points.

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Coulibaly (4,2) : plutôt efficace sur ses interventions défensives, il a en revanche eu un déchet incroyable à la relance et dans les longs ballons. Comme ses coéquipiers de l’axe, il a par ailleurs manqué de sérénité en fin de match.

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Congré (5,1) : une prestation solide, dans la lignée de son match face à Bastia. Pas loin d’ouvrir le score en première période, il a connu une fin de match plus compliquée, peinant à ramener le calme dans sa défense soumises aux vagues caennaises.

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Ecuélé-Manga (5,2) : toujours un peu fébrile, il s’est montré solide sur les attaques placées, avec des interventions précises. Il a en revanche été souvent pris de vitesse lorsque Caen accélérait le jeu. Du mieux globalement néanmoins, sans être encore totalement convaincant.

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Fofana (5,5) : moins flamboyant que contre Dunkerque, il a toutefois rendu une relativement bonne copie. Surtout, il a confirmé sa capacité à être efficace autant sur les aspects défensifs que sur les aspects offensifs. Un équilibre qui n’est sans doute pas loin de lui assuré une place de titulaire. Remplacé à la 61e minute par Rocchia, auteur d’une entrée décevante mais qui nous a offert de superbes images en se prenant le coup de pression du siècle par Patrice Garande.

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Pi (5,1) : mieux dans le jeu, avec des intentions intéressantes et davantage d’inspiration, il s’est également montré plutôt précieux dans la récupération, tout du moins en agissant comme premier rideau pour ralentir la progression caennaise. Bémol : il ne s’est pas assez servi de ses qualités de renversement du jeu.

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Younoussa (5,0) : quelques instants dans la lignée de sa rentrée face à Dunkerque, son carton jaune et sans doute un peu de fatigue l’ont par la suite amené à baisser le pied. Avec davantage de profondeur de banc à ce poste, sans doute serait-il sorti à l’heure de jeu. Sa fin de match a été toutefois plus correcte.

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Benzia (6,1) : une nouvelle prestation étincelante. S’il n’a pas, cette fois, enrichi ses statistiques, il a en revanche éclaboussé de sa classe le pelouse de d’Ornano, entre passes de velours et dribbles inspirés. Il a, de plus, énormément travaillé sur les retours défensifs. Ce Benzia-là est trop fort pour la Ligue 2. Remplacé à la 73e minute par Sammaritano, pour une entrée en jeu très compliquée, avec beaucoup de travail défensif à abattre.

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Dobre (5,6) : pour sa première titularisation de la saison, il a rendu sa confiance à Patrice Garande, avec copie satisfaisante, auréolée d’une passe décisive. Il a toutefois eu un peu trop tendance à prendre le couloir sans chercher à repiquer dans l’axe (une consigne ?). A revoir néanmoins, surtout associé à Scheidler. Remplacé à la 73e minute par Le Bihan, qui s’est démené sur le front de l’attaque, sans toutefois être beaucoup trouvé et commentant quelques erreurs évitables.

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MOYENNE : 5,4

@Gus21

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