Saint-Apo – DFCO, « c’est un régal pour tout le monde »

De Dijon à Saint-Apollinaire il n’y a qu’un pas, du DFCO à l’ASC Saint Apollinaire également. En préambule du 7e tour de coupe de France jeudi, rencontre avec Gora Gueye : l’un des nombreux joueurs ayant évolué dans les deux clubs.

Pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux raconter ton parcours dans le monde du foot ?

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J’ai commencé ma formation au DFCO. Je suis arrivé quand le club se professionnalisait et venait de monter en Ligue 2, en 14 ans fédéraux. J’y ai fait toutes mes classes jusqu’à m’entraîner chez les pros sous Rudi Garcia et Frédéric Bompard. Je suis parti de Dijon car on n’avait pas trouvé d’entente et j’ai arrêté le foot à l’âge de 20 ans, pendant deux ou trois ans, parce que je voulais m’éloigner de ce monde-là qui est épuisant, surtout quand tu y es depuis tout jeune. J’ai repris pour le plaisir à Fontaine d’Ouche et de fil en aiguille j’ai eu quelques contacts et j’ai atterri à Vaulx-en-Velin qui était en National 3 à l’époque. C’est dans la région lyonnaise, j’ai fait deux ou trois piges là-bas. Ensuite j’ai voulu revenir à Dijon donc je suis allé à Selongey avec Stéphane Mangione qui était coach adjoint à l’époque. Comme on a joué ensemble, on se connaissait un petit peu, il m’a appelé pour venir jouer dans son équipe et j’ai tout de suite adhéré au projet.

« Il y avait une belle équipe et surtout une putain d’ambiance »

Tu voulais te rapprocher de Dijon et finalement tu es revenu au DFCO !

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J’ai fait une belle année à Selongey et par la suite David Linarès m’a contacté pour intégrer l’équipe réserve du DFCO, je devais avoir 24 ou 25 piges. Je ne le connaissais pas du tout mais on a super bien accroché. J’ai fait un an avec lui en tant que « cadre » et j’ai gratté quelques entraînements avec le groupe pro. Je n’ai pas eu ma chance mais c’était une très belle expérience. D’ailleurs je tiens à remercier David car c’était une très belle rencontre. C’est un bel homme, même en dehors du foot on s’entendait super bien. On ne s’est pas vus depuis qu’il a quitté Dijon mais on reste encore en contact. J’ai aussi connu des coachs comme Pascal Braud et Stéphane Jobard. Avec la réserve j’ai évolué aux côtés des jeunes et de pas mal de joueurs qui avaient la vingtaine passée comme Vincent Pullicino qui est l’un de mes amis les plus proches, il y a eu aussi Reda Maarif, Pierre Cornud qui joue maintenant en deuxième division espagnole, Alexandre Castro, il y avait une belle équipe et surtout une putain d’ambiance. On était vraiment une bande de potes. Le contexte était spécial puisqu’il y avait « la carotte » de la Ligue 1, on pouvait s’entraîner avec eux et sur un malentendu, une blessure, on pouvait prétendre à jouer.

Que s’est-il passé après Dijon ?

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Je suis allé à La Duchère en National, ça s’est super mal passé, c’était une mauvaise expérience même si j’ai grandi grâce à ça. J’y suis resté 6 mois, je suis rentré à Dijon et j’ai fait 6 mois de nouveau à Selongey avant d’aller à Besançon Foot pour une année. Une très belle année même, puisqu’on fait un bon parcours en coupe de France, on va dans les îles, on va à la Réunion et on va en 32e de finale contre Tours, je marque là-bas et on perd dans les derniers instants. En bref, une belle saison au terme de laquelle je suis contacté par Pierre Paulin, coach de Saint-Apo, ainsi que par plusieurs joueurs du club passés par Dijon. Ils m’ont proposé le projet et moi je voulais me stabiliser un peu, retourner à Dijon tout en ayant un pied dans le foot à un niveau assez correct. A l’époque c’était en DH. Ça s’est très bien passé, on est montés direct, maintenant on est en N3. On se connaît tous depuis pas mal d’années donc il y a une bonne ambiance et je m’y plais.

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On a vu que le groupe était composé de nombreux anciens du DFCO, le match de samedi va être spécial pour vous tous ?

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Oui, il y a au moins dix joueurs qui ont fait au moins un an ou deux à Dijon, notamment Antoine Tchang-Tchong, Florent Perraud, Antoine Begin qui était un grand espoir du club quand il était petit et qui a failli signer pro, Youssef Oulahri, Stéphane Rivera, Anthony Fransioli, Dorian Camus, Geoffrey Obi… Quand on a appris le tirage, on était tous heureux ! Ça va être super beau pour nous qui sommes pour la plupart des petits de Dijon, on a grandi à Dijon, on y a joué, donc sans esprit de revanche c’est un beau clin d’œil. Surtout, parmi ceux que je t’ai cité précédemment, on a tous la trentaine, il ne nous reste plus beaucoup d’années à ce niveau donc il faut en profiter au maximum. Si ça se trouve, ça sera un des derniers matchs où l’on pourra jouer devant pas mal de supporters, à la maison et dans un beau stade. Pour nous, notre famille, même pour le club, c’est exceptionnel. On peut compter sur nos supporters, ils s’organisent super bien pour nous suivre partout. Des joueurs au staff, des bénévoles aux supporters, c’est un régal pour tout le monde.

« Sans esprit de revanche, c’est un beau clin d’œil »

Est-ce que tu peux nous en dire plus sur le début de saison 2021-2022 de Saint-Apo ?

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On a tout cartonné en prépa avec aucune défaite en six ou sept matchs. On a commencé le championnat avec le plein de confiance et malheureusement on n’arrive pas à reproduire ce que l’on faisait en prépa. On est à la limite des relégables, on a perdu quelques points, souvent sur des erreurs bêtes. On doit faire plus et on peut faire plus. Je pense qu’on n’est pas à notre place, le championnat n’est pas terminé, il reste beaucoup de matchs et il faut qu’on redresse la barre. On a le niveau pour le faire. Le championnat est assez serré, mis à part le Racing Besançon qui est au-dessus, aussi grâce à ses moyens. Notre défaut c’est qu’on est une équipe de ballon, on essaie de jouer et en National 3 ça se joue sur les duels, les deuxièmes ballons. Quand on joue une équipe du haut tableau qui essaie de jouer, ça nous va tout de suite mieux. Quand on va jouer contre des équipes qui sont à dix derrière et qui font tout pour hacher le jeu, on a tout de suite plus de mal. On a fait des beaux matchs et on n’a pas les résultats qui vont avec donc c’est un peu frustrant mais on reste tranquilles car la saison est encore longue. Saint-Apo est un club jeune à ce niveau, on vise le maintien et on prend les matchs les uns après les autres. Face à Dijon, on sait qu’on va souffrir et on est prêts à souffrir. S’il faut jouer, on va essayer de jouer, c’est sûr, on ne va pas se le refuser.

Tu continues à suivre le DFCO et son équipe première ?

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Je suis leur saison de loin, je ne te cache pas que depuis la descente en Ligue 2 je suis un peu moins. En Ligue 1 oui, je regardais un peu même si je n’allais pas trop aux matchs car en tant qu’ancien joueur de Dijon, ça me faisait un petit pincement au cœur quand j’allais au stade. Quand je voyais les gars jouer je me disais « putain j’aurais pu être là ». J’espère qu’ils remonteront vite en Ligue 1 parce que Dijon doit être à ce niveau. La Ligue 1 c’est super, surtout cette année quand vous voyez Léo Messi à Paris, vous vous dites qu’il aurait pu venir au stade pour jouer contre Dijon, ça aurait pu être exceptionnel.

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Merci à Gora Gueye d’avoir eu la gentillesse de répondre à nos questions ! On lui souhaite un bon match et à l’ensemble des joueurs de Saint-Apo de prendre du plaisir lors de cette rencontre qui s’annonce forte en émotions.

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Informations

Le rendez-vous est donné dès 15h par les Lingon’s Boys devant la tribune Nord (IPS, ex-Dijon Céréales) qui invitent l’ensemble des supporters des deux clubs à partager un verre avant le match. Exceptionnellement, le groupe sera placé dans le bloc 20 de la tribune Est (Caisse d’Epargne).

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Il reste encore des places ! Rendez-vous sur la billetterie en ligne du DFCO. Une seule tribune sera ouverte au public.

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Sauf changement, la rencontre ne sera pas diffusée à la télévision.

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