Que reste-t-il à regarder dans ce DFCO ?

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A quoi bon ? Pourquoi s’accrocher et continuer de regarder les matchs du DFCO ?

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La descente est (presque) inévitable, la situation de l’équipe est aussi maussade que son jeu. Dijon n’a plus grand chose à jouer et les défaites s’empilent à chaque journée de championnat.

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Pourtant, il reste des raisons de continuer de suivre cette saison unique dans l’histoire du club. En voici quelques-unes, en se concentrant sur le sportif.

Les joueurs du DFCO célèbrent le but de Glody Ngonda face à Lens

L’une des réponses évidentes à la question « pourquoi à chaque match je me cale devant ma télé ou mon streaming pour regarder cette équipe ? », c’est évidemment la passion. Avec les résultats, elle a tendance à s’amenuiser. Et au sein de l’équipe aussi la passion se raréfie. Olivier Delcourt a déclaré au Parisien ne voir que « 5 ou 6 combattants ». Difficile d’en faire ressortir plus, et c’est encore pire quant à l’attachement au club et aux couleurs du DFCO, surtout depuis les départs de piliers cet été (Amalfitano, Balmont, Tavares). Mais des anciens qui se battront jusqu’au bout pour les couleurs, ils en restent encore.

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Pour les tauliers, l’âme de l’équipe

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Sammaritano, Marié, Chafik et quelques autres, ces anciens, ces « derniers des Mohicans » n’ont certes plus leur niveau d’antan. Il n’empêche qu’on sait pertinemment qu’eux donneront tout leur coeur jusqu’au bout. En témoigne l’entrée pleine de détermination et de frustration de Sammaritano dans la défaite contre Nîmes, la combativité en défense d’un Coulibaly ou le retour dans le groupe de Lautoa après une mise à l’écart (dû à un retard).

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Ces « meubles », fidèles au club et dont l’attachement à celui-ci ne fait aucun doute, occupent une place centrale dans le vestiaire et font partie du peu d’âme, de l’histoire, qui reste dans ce DFCO. Ils sont pour certains des « vestiges » de la meilleure époque du club. Et tout simplement, il reste toujours émouvant de les voir se battre pour nous sur le terrain, ainsi que de les voir vivre cette saison en enfer. Et ce, même s’ils ne seront probablement pas tous du voyage en ,,Ligue 2.,,

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Jordian Marié à Bollaert contre Lens

Cependant il ne s’agit pas ici de distribuer des bons points ou de jeter l’opprobre sur des joueurs plus ou moins investis. L’engagement dans la cause du club n’est indéniablement pas le fort de ce DFCO, mais difficile de créer un tel état d’esprit avec autant de joueurs en prêt, ou alors qui trouveront toujours une porte de sortie par leur talent et leur niveau.

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Pour les joueurs dans leur « prime » coincés avec nous

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Ils sont dans leurs meilleures années, probablement au meilleur niveau de leur carrière. Pour certains ils pourraient sûrement espérer mieux qu’une place dans le 11 du bon dernier du championnat français. On pense à des joueurs comme Baldé, ou encore Celina, souvent les seules clés dans le jeu de l’équipe par leur talent et leur initiatives individuelles.

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Dans une moindre mesure, on pourrait y regrouper Assalé sans les blessures, ou encore Ndong et Ecuele Manga. Ils figurent malgré tout parmi les cadres de l’équipe et s’ils ont leur rôle dans cette saison galère, ils restent des joueurs confirmés du championnat, et (supposément) plus que des valeurs sûres en Ligue 2. Ils vivent probablement leurs derniers instants sous le maillot rouge, et c’est ainsi une dernière occasion pour nous d’être aux premières de loges de leurs exploits (ou autres curiosités).

Le banc du DFCO face au PSG

Il est sûrement trop optimiste d’espérer un réveil de ses cadres ou de ses titulaires occasionnels, en particulier ceux qui ne sont pas au niveau attendu cette saison (Assalé, Diop, Chouiar est un cas spécial). En revanche, il est tout à fait envisageable qu’un jeune s’affirme dans l’élite, voire se révèle sur la fin de saison.n

Pour les jeunes de l’effectif, progression ou révélation

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On a parfois tendance à l’oublier, surtout à l’occulter avec ceux qui sont non ou sous-utilisées cette saison (Zagre, Younoussa) : certains des jeunes talents du DFCO sont déjà des membres importants de la rotation. Malgré des erreurs d’inexpérience qui ont parfois coûté cher, Racioppi est inamovible dans les buts. Boey est bien installé sur son côté droit, Dina s’accroche à sa place de titulaire tandis que Panzo a petit à petit perdu la sienne avant de la retrouver dans la défense à 5.

Même si ça paraîtrait étonnant dans un contexte si morose et aussi difficile dans le jeu, on n’est pas à l’abri d’une explosion ou une révélation, à condition qu’on leur laisse une chance. Dans tous les cas, ces jeunes peuvent encore apprendre avec nous, peuvent progresser avant peut-être d’avoir un rôle plus important en Ligue 2. Des pépites comme Younoussa ou Arli, qui avait attiré l’attention lors de la présaison, peuvent faire leur apparition au fur et à mesure que l’équipe ne joue plus grand-chose.

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Plus vite la descente sera officialisée, plus vite les jeunes auront probablement leur chance de s’exprimer avec moins de pression sur les épaules, et plus vite l’équipe en général pourra jouer plus libérée. Pour l’instant, le coach Linarès est encore loin de lâcher les chevaux et de prôner un football ultra-offensif, sans penser au résultat. La preuve avec ces 5 défenseurs alignés (voire 6 si on compte Lautoa à Lens) sur les deux derniers matchs. Mais on le voit déjà expérimenter.

Le 5-3-2, la tentative de David Linarès

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Cet essai de nouvelle formation qu’on voit sur les derniers matchs n’est pas tant une véritable expérience qu’une recherche de solution pour un groupe en grande difficulté. Aligner 5 défenseurs de métier sur le terrain, ce n’est pas forcément ce qu’on appelle audacieux, cependant ce changement de système montre une volonté de ne pas rester passif face à la situation.

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Faute d’éléments positifs flagrants pour le moment, on peut dire qu’on a au moins vu des changements avec cette tentative. Il est clair qu’elle est en rodage et que les joueurs ont encore du mal à l’appréhender, en particulier défensivement.

Pour ce qui a fonctionné, on retiendra rapidement l’utilisation de la largeur du terrain et la libération d’espace au milieu, qui a profité à Dina et Celina contre le PSG. Et s’il y a bien un joueur à qui ce dispositif convient, c’est bien Sacha Boey. Il l’a répété en conférence de presse ce mardi, et on l’a vu bien à son aise dans un rôle de piston.

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Bon, ça reste clairement dommage de voir des défenseurs porter encore plus le ballon (on était déjà les spécialistes) mais aussi de voir les côtés utilisés par des latéraux et non de véritables ailiers. De plus on a vu que l’équipe gardait de bons automatismes en 4-2-3-1, sans compter que Linarès risque vite d’être limité par son effectif : aucun défenseur central de métier n’était sur le banc samedi. Pour le rôle de sentinelle, Lautoa est le seul à avoir vraiment le profil adéquat. Le milieu à 3 a impliqué de reculer Celina et donc de lui donner plus de tâches défensives auxquelles il n’est pas habitué (cf. la main qui traîne qui donne un penalty à Paris).

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Dans tous les cas, l’évolution tactique reste à suivre au fil de la saison, à voir si elle peut au moins nous permettre de poser des problèmes aux autres écuries

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Dijon, grain de sel de la fin de saison ?

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Pas d’exploit contre le PSG cette année. Rien d’étonnant mais le DFCO aura d’autres opportunités d’aller chercher des exploits. L’OM, Monaco ou Rennes sont encore des « gros » sur notre route, et une victoire contre un de ces cadors permettraient de lancer une bonne dynamique et pourquoi pas une ultime série de résultats potables ?

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Si sa propre relégation est actée et que le DFCO n’a plus rien à jouer, ce n’est pas le cas du reste du championnat. A tous les étages, les écarts de points sont réduits et chaque match compte, de la course au titre au maintien, en passant par les places européennes. Dijon pourrait jouer les trouble-fêtes, empêcher des formations de prendre trois points garantis contre la lanterne rouge et rendre folles quelques communautés qui s’énerveront encore plus contre notre club « sans histoire et inutile en L1 » (qu’est-ce qu’on l’a entendu celle-là). Mais au moins on aura le sentiment d’être encore présent, d’exister parmi l’élite.

Les joueurs du DFCO célèbre le but de Jhonder Cadiz face au PSG

Des records à aller chercher

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Le DFCO peut entrer dans les livres d’histoire. Avec 15 points au compteur, Dijon est encore sur les bases du record du plus petit nombre de points sur une saison (à 20 clubs et avec la victoire à 3 points). A condition de ne pas dépasser les 17 points du RC Lens édition 1988-1989. Et attendez, il y en a encore d’autres : cette équipe peut égaler, voire même empirer le record de seulement 3 victoires dans toute une saison, détenu par quatre formations qui ont toutes ont finis dernières les années de leur (contre-)performance.

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Bon vous l’avez compris, on parle ici de record de médiocrité, mais on espère sincèrement que le DFCO ne se retrouvera pas dans une telle position et nous offrira encore quelques frissons et bons moments. Dans tous les cas, toute l’équipe du Dijon Show sera encore là, dans les derniers instants au cœur de la Ligue des Talents comme en Ligue 2.

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(A noter que la relégation officialisée la plus rapidement est détenue par Arles-Avignon, relégué catégoriquement le 17 avril 2011, après 31 journées)

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(Oui, c’est théoriquement possible)

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(Oui, j’ai vérifié)

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