Niort 2-1 DFCO : qui peut secourir Dijon ?

Une nouvelle semaine, une nouvelle déception pour les supporters de Dijon. Si l’équipe avait le match en main à Niort, elle s’est sabordée toute seule, bien aidée par les changements beaucoup trop tardifs de l’entraîneur. Mais avec un tel comportement collectif dans les derniers instants, même les tacticiens les plus aguerris auraient du mal à faire gagner le DFCO.

Les nombreuses absences en défense ont forcé Omar Daf à aligner Fofana, encore incertain ce vendredi, tout comme Zargo Touré, absent depuis un mois et demi. C’est au milieu de terrain et en attaque que les choix du coach sont les plus évidents, avec les premières titularisations d’Assalé et de Deaux, aux côtés de Thioune. Xande Silva réintègre la composition de départ et Yanis Chahid est le 19e homme, resté en tribunes.

LE MATCH

Nous écrivions il y a deux semaines déjà que le club était en grand danger après la piteuse prestation en deuxième mi-temps à Amiens. Nous ne pouvons que réitérer notre discours, dépités, après une autre défaite toute aussi incompréhensible. La sixième depuis le début de la saison. Cette analyse ne sera pas longue puisque le match s’est encore une fois montré d’un ennui innommable, avec seulement trois tirs de chaque côté en première période. Les tentatives de Le Bihan sur coup franc (10e) et de Xande Silva en angle fermé sont les seules dignes d’intérêt pour les visiteurs, le portugais forçant Mathieu Michel à la parade à la 18e.

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En face, le danger numéro 1 s’appelle comme souvent Bilal Boutobba. Capable de faire des différences à lui seul, il s’essaye à deux tirs (20e, 28e) sans réellement menacer Reynet. Puis, le supersonique Sagna adresse un centre à un Merdji (35e). En manque de confiance, il rate la cible à bout portant. Dijon est prévenu et la dangerosité des Chamois sur phases arrêtées se fait ressentir. Avant la pause, Roger Assalé est légèrement chanceux et se retrouve en position de frappe mais la manque totalement.

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Le spectacle presque affligeant de la première période est à oublier mais la seconde est riche en émotions. Des bonnes pour commencer, avec un DFCO qui pousse comme en début de match et qui finit par trouver la faille après une tête de Congré manquant de puissance et de conviction. Sur une touche et un exploit individuel, Le Bihan se faufile en dribblant dans la surface, peu attaqué par la défense et centre en retrait vers Roger Assalé. Bien sur ses appuis, le Dijonnais ne se trompe pas et bat Michel du pied gauche (0-1, 52e). Il devient le deuxième joueur du club (seulement) à marquer depuis la 6e journée.

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Xande Silva insiste avec un corner et Touré ne passe pas loin de doubler la mise (55e). La domination dijonnaise se poursuit. Pendant un temps seulement, puisqu’après deux changements niortais, la tendance s’inverse. Un penalty généreux est accordé à Sagna alors que Le Bihan le bouscule maladroitement, mais Baptiste Reynet sauve merveilleusement les siens de l’égalisation ! Le portier dijonnais réalise une double parade seul devant Boutobba, spécialiste de l’exercice, pour maintenir l’avantage (70e).

Mais vous connaissez bien le DFCO, qui est capable de jeter à l’eau tout son travail effectué dans la partie en l’espace d’un quart d’heure. Tout commence avec l’expulsion de Xande Silva pour un tacle dangereux sur Sagna (encore) à la 76e minute. Toujours pas de changements pour le DFCO, alors que le coup de sifflet final approche. Tchaouna et Soumaré n’entrent qu’à la 84e pour remplacer Le Bihan et Deaux.

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Encore une fois, Dijon va échapper à une sanction qui aurait été méritée, alors que Daniel Congré essuie sa semelle sur le genou de Rocheteau dans la surface (86e). Assalé sort pour laisser sa place à un Ahlinvi absolument pas concerné, qui ne saute pas sur le centre du numéro 9 niortais, contré par Zargo Touré qui lui, aura fait de son mieux. Bilal Boutobba marque de la tête au deuxième poteau juste avant d’entrer dans le temps additionnel (1-1, 90e).

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Il n’en fallait pas tant pour laisser aux Chamois, qui n’avaient pas marqué depuis cinq matchs ni gagné depuis huit rencontres, des ambitions de victoire. La passivité des Dijonnais est alarmante et permet à un ballon d’Ishola, sur une touche longue dans la surface, de retomber sur Ibrahima Conté entre Traoré, Thioune et Touré. Si le latéral droit est au sol, surpris de toucher le ballon, aucun des deux autres ne réagit suffisamment vite et l’international guinéen, défenseur de profession, a une seconde de répit pour frapper. Il trompe Reynet avec un tir instinctif, alors que le gardien effleure le ballon malgré tout (2-1, 92e+3).

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S’il fallait une preuve de plus que ce Dijon-là ne mérite ni ses supporters, ni les beaux discours ambitieux de son président en début de saison, nous sommes désormais servis avec huit matchs sans succès et deux scores inversés dans les derniers instants à l’extérieur. Quatre revers de suite à l’extérieur avec les deux très mauvaises prestations à Bordeaux et Bastia. Mais également deux points pris seulement sur les quatre derniers à domicile. Pas de doute, le DFCO est engagé dans la lutte pour le maintien et se paye même le luxe de relancer la lanterne rouge, qui reste 20e mais n’est plus qu’à deux points.

Malgré une remise en question de son onze de départ, Omar Daf porte largement sa part de responsabilité dans cette nouvelle défaite. Doit-on lui reprocher les changements tardifs alors que sur les 30 dernières minutes, de nombreux Dijonnais (Assalé, Xande Silva, Le Bihan, Deaux…) semblaient à court d’énergie ? Ou au contraire lui en vouloir pour ses choix, alors qu’Ahlinvi, Soumaré et Tchaouna font tous trois une très mauvais entrée ? On commence à avoir l’impression qu’il est lui aussi impuissant et que cette tendance infernale à prendre des buts largement évitables s’inscrit, d’année en année, dans l’ADN du DFCO.

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Dijon ne compte que 13 points en autant de journées et à ce rythme aura de fortes chances d’être relégué en fin de saison malgré sa 15e place actuelle, si l’on tient compte des quatre descentes. Ces dernières saisons, la 16e place se jouait autour des 42 ou 43 unités.

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LES NOTES

L’Homme du match : Roger Assalé (6.2)

Pour son retour dans l’équipe en tant que titulaire, pour la première fois depuis plus d’un an, l’attaquant a eu du mal à se mettre dans le bain et a raté ses premiers gestes. Mais son sang froid et sa réactivité lui ont permis de marquer un but crucial à ce moment de la partie. On note les excellents retours défensifs sur Sagna notamment, alors que toute l’équipe dijonnaise semblait trop lente pour le rattraper lorsqu’il partait en contre. Remplacé à la 89e par Ahlinvi, dont l’apathie et la mollesse deviennent impressionnantes. Mais quelles peuvent bien être ses qualités ?

Reynet (6) : peu inquiété à part sur une frappe lointaine en première période, Baptiste Reynet réalise deux parades absolument monstrueuses devant Boutobba et arrête son deuxième penalty de la saison. Il semble un peu trop proche de son premier poteau lorsque Conté marque le dernier but mais parvient tout de même à discerner la trajectoire de sa frappe. Manque de réussite.

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Traoré (3.4) : sa débauche d’énergie n’a d’égale que sa maladresse. Son cruel manque de concentration est illustré par ce deuxième but concédé après un rebond sur sa cuisse.

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Touré (3.2) : de retour de blessure, Zargo a été fébrile. Très fébrile même et attentiste sur le but de la victoire. Il a été forcé de jouer 90 minutes malgré sa condition fragile et son manque de rythme. Il n’avait pris part qu’à 45 minutes avec la réserve la semaine passée.

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Congré (1.6) : s’il n’était pas le seul défenseur central disponible à tout les matchs, il y aurait longtemps que le « capitaine » aurait quitté les onze titulaires. Son manque de caractère et ses erreurs à répétition sont très problématiques pour un joueur de son expérience. Il n’arrive plus à compenser son manque de vitesse et son temps de réaction est bien trop long, même pour un défenseur de Ligue 2.

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Fofana (2.4) : cette semaine encore, les mots nous manquent pour décrire ce joueur dont le QI foot est si faible que la vitesse ne peut plus le faire oublier. L’absence de Rocchia aurait dû lui permettre de se relancer avec plusieurs chances consécutives, mais c’est tout l’inverse qui s’est produit.

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Ndong (3.8) : on se demandait en début de saison si la malédiction de Didier était toujours présente, force est de constater qu’il ne s’est pas débarrassé de ses vieux démons. Plutôt généreux et important pour la relance, on a encore du mal à voir le joueur de Ligue 1 qui a coûté 20M€ à Sunderland quelques années plus tôt.

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Thioune (1.6) : mauvais de long en large, enragé après la 93e minute, il ne peut s’en prendre qu’à lui même. Il n’a pas du tout apporté de stabilité à l’équipe et sa technique affolante est un atout considérable pour les adversaires. Neuf ballons perdus, deux fautes, seulement la moitié de ses tacles remportés et deux passes longues réussies sur six… Au secours.

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Deaux (2.8) : s’il a été correct pendant une mi-temps, il est incompréhensible que Lucas Deaux ne soit pas sorti bien plus tôt considérant sa fragilité et son manque de temps de jeu depuis 6 mois maintenant. La gestion de son cas n’est pas rattrapée par son match très quelconque, alors que nous placions des espoirs en lui. Remplacé à la 84e par Soumaré, joueur passé inaperçu et qui n’a même pas apporté la maîtrise du ballon que l’on attendait de lui. Seulement deux passes réussies sur quatre à ce stade de la rencontre !

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Xande Silva (2.4) : son tacle mal maîtrisé et inutile va sûrement l’empêcher de jouer lors des deux prochains matchs. Une erreur d’attaquant qui aurait pu être évitée s’il avait été sorti plus tôt. Il a néanmoins été dangereux sur les coups de pied arrêtés qui a frappés, mais manquait d’inspiration balle au pied.

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Le Bihan (4.4) : peu impliqué dans le jeu et auteur de trop de mauvaises passes, MLB a fait de son mieux avec les rares opportunités de briller qu’il a eues. Son coup franc en début de match et sa passe décisive, certes un peu molle, donnent beaucoup de crédibilité à son match. Remplacé à la 84e par Tchaouna, dans une situation difficile pour un attaquant alors que l’équipe est dominée et à dix. Mais il n’a pas rendu la partie plus facile en ratant tout ce qu’il a entrepris.

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MOYENNE : 3.4

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