Malgré les intempéries traversées par nos Bourguignons, les nuages ont laissé place au soleil ce dimanche, et laissé entrevoir une possible sortie de la tempête qui s'abat sur Dijon depuis trop longtemps.
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LE MATCH
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La compo' choisie par David Linarès pour ce déplacement est un 4-2-3-1 avec quelques surprises : introduction de Sacha Boey à la place Chafik à droite, et le retour de Dina-Ébimbé après sa blessure pour l’accompagner sur son aile.
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Panzo lui aussi est replacé dans la charnière centrale derrière Diop, suppléant Lautoa blessé au pied. Quant à Chouiar, puni la semaine précédente, il fait son apparition parmi les titulaires et gagne une chance de se rattraper.
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Les dix premières minutes de la partie ressemblent à un round d’observation, au cours duquel les deux équipes se jaugent et ne trouvent pas la faille. Les défenses sont vigilantes de part et d’autre. Bruno Écuélé-Manga est forcé d’intervenir sur un centre dangereux venant de la gauche, puis Dina-Ébimbé tente sa chance dans la surface après un corner dijonnais : c’est capté par Benitez.
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Dijon évite un véritable fiasco après la perte de balle complètement inutile de Pape Diop dans les 30 mètres bourguignons, une combinaison niçoise rondement mène à un tir d’Amine Gouiri à bout portant, mais ce dernier n’arrive pas à frapper correctement le cuir : l’énorme cafouillage qui s’ensuit permet à Panzo d’écarter le danger in extremis.
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Le match s’emballe, et deux minutes plus tard, le contre Dijonnais amorcé par Baldé lançant Dina-Ébimbé sur l’aile gauche va être décisif : le jeune milieu prêté par Paris prend un peu trop de temps et sa frappe bloquée par le défenseur azuréen se retrouve par chance dans les pieds de Baldé qui a accompagné sa course. L'attaquant frappe de son pied gauche et trompe Benitez au premier poteau (21e, 0-1).
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Profitant de ce temps fort, Dijon insiste et continue à museler les offensives des hommes de Patrick Vieira. C’est alors que, sur l’une des nombreuses incursions de Boey dans les 30 mètres adverses, le centre du latéral droit est repoussé par une tête vers les abords de la surface. Côté gauche, Ngonda le Maestro a suivi le mouvement et ne se fait pas prier pour allumer les cages à plus de 20 mètres, ne laissant aucune chance au gardien (31e, 0-2).
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Le rythme va ensuite retomber et Dijon laisse un peu plus le ballon, sans particulièrement se mettre en danger. L’arbitre siffle un retour aux vestiaires suite à cette première période très aboutie de Dijonnais en confiance, solidaires et relativement sereins.
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Maladresses et mauvaises habitudes
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Nice pousse dans les premières minutes après la reprise, mais Dijon tient bon. Une bonne parade de Racioppi sur la frappe de Boudaoui à gauche, dans un angle fermé, permet de garder le DFCO au chaud. Puis Sacha Boey, sur une ouverture d’un Celina omniprésent, centre au premier poteau pour Dina dont la tête finit dans le petit filet extérieur.
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Le temps fort niçois semble être passé, et un coup franc de Bersant Celina passe de peu au-dessus de la barre, mais il semble être touché par Walter Benitez. M. Letexier accorde un renvoi aux six mètres.
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Dijon recule, et donne à son adversaire du soir des opportunités de revenir dans la partie, sur coup-francs notamment : d’abord une tête de Gouiri complètement dévissée, mais surtout un sauvetage miraculeux à nouveau grâce à Bruno Écuélé-Manga justifiant totalement le port du brassard, comme depuis le début du mois de novembre.
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C'est ce moment que choisit la paire de défenseurs de Nice composée de Nsoki et Danilo Barbosa pour saboter leur équipe. Danilo pousse maladroitement la balle vers son gardien après un dégagement, mais Baldé qui avait encore fait le pressing se glisse entre les deux hommes et pousse de l’extérieur du pied droit le ballon pour tromper le portier argentin (68e, 0-3).
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Le score est lunaire compte tenu de la prestation des deux équipes. Les joueurs de Dijon réussissent tout ce qu'ils entreprennent, et l’OGCN est à la peine, manquant des occasions évidentes et paniquant lorsque sa défense est mise à contribution.
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La rébellion arrive enfin dans les 20 dernières minutes et Racioppi est heureusement très vigilant dans son face à face avec Gouiri, puis sur la frappe lointaine de Rony Lopes.
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Chouiar commet cependant une faute maladroite et inutile dans la surface, et Gouiri transforme le penalty accordé par la VAR, malgré le bon choix du portier suisse sur la direction de son plongeon (80e, 1-3).
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Le danger se rapproche à l’image de la tentative de Lees-Melou, entreprenant et capitaine d’un soir pour le Gym. Dijon ne sort plus de son camp, et les rares percées sont très rapidement perdues dès que le ballon atterrit dans les pieds d’Assalé ou Konaté, entrés en jeu.
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Les fautes à répétition agacent les sudistes, et permettent au DFCO, un peu contre l’esprit du jeu, d’empêcher une remontada et de conserver les 3 points d’une première victoire essentielle à sa survie en Ligue 1. Cerise sur le gâteau, en dehors de Strasbourg tous les concurrents au maintien ont perdu ce week-end, en attendant le résultat de Saint-Étienne, notre prochain adversaire.
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Lancer la machine
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Un soulagement immense a envahi tout le monde impliqué de près ou de loin dans le club au coup de sifflet final. Les premiers à en parler, ce sont bien évidemment les joueurs, à l'image de Diop : «Le sentiment qu'on a est incroyable. On est très contents car on a beaucoup bossé pour que ce jour-là arrive et enfin, c'est arrivé ».
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Car même si la prestation est un peu moins aboutie qu'à Metz.
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Même si Nice a tenté 24 tirs contre 9.
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Même si les Dijonnais ont eu besoin de chance dans les deux surfaces pour s'imposer contre un adversaire en crise et très décevant cette saison.
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Ils l'ont fait.
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Et cette victoire, aussi improbable soit-elle, doit permettre d'enfin enrayer le cercle vicieux et le marasme environnant autour du DFCO. Oui, Dijon s'est imposé, et pas forcément de la plus belle des manières. En revanche, gagner ce soir n'est pas nécessairement une anomalie.
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Les relances ont été travaillées à l'entraînement, et plusieurs belles phases de possession à l'arrière se sont changées en occasion de but. Souvent grâce aux défenseurs latéraux qui ont abattu un travail monstre, et aux appels fous de Dina et Baldé, imprévisibles. Globalement, si tout n'était pas encore parfait, l'esprit collectif aperçu il y a 3 semaines a refait surface, et a permis aux Rouges de débloquer leur compteur de fort belle manière.
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Il est trop tôt encore pour parler d'effet Linarès, mais le constat est net : après trois match à la tête du DFCO, 4 points engrangés et 4 buts inscrits, tandis que Jobard avait fait gagner 3 points à l'équipe en 9 rencontres, tout en marquant seulement 4 buts. Dans les faits, ce changement de coach semble payant sur le court terme, et redonne une bouffée d'air frais à un club à l'article de la mort.
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Il est désormais temps d'enchaîner et de lancer une série. Coup de chance, le prochain adversaire de Dijon est l'ASSE, équipe très mal en point également même si elle nous pose souvent des problèmes. Va-t-on pouvoir garder le cap et entamer une remontée inespérée, ou sombrer à nouveau ?
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LES NOTES
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L'HOMME DU MATCH : Écuélé-Manga (8.4)
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Un capitaine qui montre l'exemple et joint les actes à la parole. Infranchissable en défense, impeccable à la relance ; oubliez qu'il n'a pas les yeux bleus et appelez-le Paolo.
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Racioppi (6.2) : de belles parades, quelques relances étranges et toujours ce léger parfum de fébrilité qui flotte sur certaines de ses interventions. Mais peut-on vraiment le lui reprocher ?
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Boey (6.7) : il est monté en puissance au fil du match. Pas trop embêté dans son couloir, il a été appliqué avant de se lâcher petit à petit pour apporter dans le domaine offensif.
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Panzo (6.8) : décisif pour rattraper la bourde de Diop qui aurait pu donner à ce match un tout autre visage. Sérieux ensuite, sans fioriture.
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Ngonda (7.0) : SECOND POTEAU MUZINGAAAAAAAA !!! Les portes de la gloire s'ouvrent en grand sur la route du ballon d'or pour notre Maestro ! N'empêche, une juste récompense vu son niveau cet saison.
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Ndong (5.7) : s'est un peu donné le tournis à lui-même à force d'aller partout mais quel impact ! Bon, certes, le milieu niçois était aussi solide que les finances de Médiapro, mais quand même. L'homme de base.
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Diop (4.3) : une entame catastrophique qui aurait pu coûter un but. Un peu mieux par la suite, notamment dans le jeu vers l'avant. C'est toujours loin de justifier le prix de son option d'achat.
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Dina-Ébimbé (4.7) : un peu comme d'habitude : beaucoup de mouvement et de bonnes inspirations, mais une tendance au bégaiement dans le dernier geste. Au moins, il sait ce qu'il doit travailler. Remplacé à la 67e minute par Assalé (non noté), qui dégage la même envie qu'un neurasthénique sous Tranxène. Triste.
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Celina (7.3) : une montre d'artisan suisse. Une mécanique de pointe, pas clinquante ni tape-à-l'œil, mais diablement efficace. Un chef d'orchestre et un métronome.
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Chouiar (3.0) : incapable de se défaire d'un marquage niçois pourtant loin d'être intransigeant, il a été transparent et a couronné sa prestation en concédant un pénalty. De toute évidence, la tête est loin d'être remise à l'endroit. Remplacé à la 85e minute par Marié (non noté), pour verrouiller le score.
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Baldé (6.6) : il a mis des buts plus difficiles et en a loupé des plus faciles. Mais peu importe. Avec ce doublé, il renoue avec l'efficacité et porte son total à 4 buts en 8 matchs. De quoi s'affirmer un peu plus comme le titulaire à ce poste. Remplacé à la 73e minute par Konaté (non noté), qui n'a fait que commettre faute sur faute. A eu le mérite de casser la dynamique.
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MOYENNE : 6.1
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A votre tour de noter individuellement les joueurs du DFCO après cette première victoire !
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