Epinal 1-1 DFCO : victoire, défaite, victoire, défaite… Épinul

Les espoirs de montée envolés, le DFCO n’en doit pas moins terminer la saison avec le plus grand sérieux. D’une part, car le maintien n’est pas mathématiquement acquis, d’autre part, car il est important de rester sur une bonne dynamique en vue de la saison prochaine. Deux objectifs sur lesquels le DFCO n’a guère progressé au terme d’un match longtemps ennuyeux avant de se débrider dans le dernier quart d’heure.

Auteur d’un match intéressant, avec beaucoup de bonnes percées, Walid Nassi n’a malheureusement pas réussi à se montrer décisif. (photo : DFCO)

LE MATCH

SAS Epinal – Dijon FCO : 1-1 (0-0)
Au Stade de la Colombière (Epinal), le 22/03/2024, coup d’envoi à 19h30.

Buts : Colin (84e) pour le SAS Epinal ; Irié (81e) pour le DFCO

Avertissements : Niang (43e) pour le SAS Epinal

  • 3e : première opportunité dijonnaise avec cette frappe du gauche de Soumaré, excentré, qui n’accroche pas le cadre, de peu.
  • 13e : sur un choc au milieu de terrain qui semblait anodin, Soumaré reste au sol. Après plusieurs minutes, il est finalement évacué sur civière. A priori touché au genou, le milieu dijonnais est remplacé par Schur.
  • 24e : corner pour Épinal. C’est frappé par Colin qui tente le corner direct mais Montfort est vigilant et détourne in extremis !
  • 26e : après une mauvaise ressortie de balle spinalienne, Souici hérite du cuir aux abords de la surface et tente sa chance de loin. Sa frappe flirte avec le cadre.
  • 34e : énorme percussion de Nassi côté droit, qui prend tout le monde de vitesse et pénètre dans la surface. En bout de course, il tente un centre tir qui frôle le poteau opposé.
  • 42e : lancé dans la profondeur côté gauche, Bokele, bien placé, tente la frappe croisée mais ne trouve pas le cadre des buts gardés par Montfort.
  • 51e : le DFCO continue à se procurer des situations mais, à l’image de cette frappe totalement dévissée de Schur, ne parvient pas à être juste dans le dernier geste.
  • 62e : frappe de loin de Fdaouch, trop écrasée, sans danger pour Salhi, qui se saisit du ballon.
  • 65e : Bokele est servi dans la surface et parvient à tirer au but. Sa frappe enroulée est cadrée mais manque de puissance et Montfort peut intervenir sereinement.
  • 73e : N’Chobi travaille côté droit et parvient à centrer au 2e poteau. Souici hérite du cuir et arme un tir qui s’écrase sur la transversale de Salhi ! Dans la foulée, Irié récupère le ballon mais frappe au-dessus.
  • 76e : sur une déviation de la tête, N’Chobi décale Fdaouch qui pénètre dans la surface et parvient à lober le gardien venu à sa rencontre mais Aloé dévie de la tête devant son but.
  • 81e : côté gauche, Fdaouch adresse une transversale parfaite pour Irié. Le jeune attaquant pénètre dans la surface, crochète et déclenche une frappe qui passe au ras du poteau de Salhi et termine au fond des filets ! 0-1
  • 84e : coup-franc aux 20 mètres pour le SAS Épinal. Colin s’en charge. Son tir parfait contourne le mur et trouve la lucarne de Montfort qui ne peut effleurer le cuir malgré un bel envol. 1-1

A l’image – d’Epinal – de la saison :

Comme souvent cette saison, le DFCO a dominé. Comme souvent cette saison, le DFCO s’est procuré les meilleures et les plus nombreuses occasions. Mais comme souvent cette saison, le DFCO termine la soirée sans les 3 points de la victoire. Certes, après trois défaites de rang à l’extérieur, les Dijonnais ont un peu amélioré leurs statistiques en glanant un point sur les rives de la Moselle. Ce match n’en reste pas moins furieusement représentatif de la saison, à bien des égards.

Le manque de réussite, d’abord. Manque de chance, manque d’adresse, manque de détermination, sans doute un peu tout cela à la fois et dans les deux surfaces. Peu importe au fond, le constat reste le même : à de trop nombreuses reprises, les Dijonnais ont loupé l’occasion de tuer leurs matchs, de faire mal à l’adversaire, de concrétiser leur domination par un ascendant plus concret et une avance confortable au score. Notamment à l’extérieur et notamment contre des « petites » équipes. Comme si, au fond, ce groupe, arrivé pour rebâtir de zéro dans un club traumatisé, n’avait jamais osé assumer un statut de favori auquel ses qualités lui auraient pourtant permis de prétendre.

Les conditions de jeu, ensuite. Pas question de pavoiser : vu l’état de la pelouse de Gaston Gérard, il est bien difficile en tant que dijonnais de faire la leçon à qui que ce soit. Il n’en reste pas moins que pour une équipe qui ne dispose pas d’une pléthore de profils puissants et qui, au contraire, regorge de joueurs techniques et virevoltants, les pelouses de National 1 constituent, dans leur majorité, un vrai handicap. Ce n’est évidemment pas une excuse : les conditions du championnat sont connues à l’avance et il faut s’adapter. Mais Benoît Tavenot lui-même a reconnu récemment avoir sans doute un peu sous-estimé cet aspect des choses. Avec à la clé une frustration logique, tant pour le staff que pour nous qui aimons le beau jeu. On ne peut s’empêcher de penser à ce que des Fdaouch, Nassi, Chahid et consort pourraient proposer sur un billard immaculé. Malheureusement, c’est une leçon à retenir pour la saison prochaine : sans sacrifier la technique, il faudra trouver un meilleur équilibre.

L’engagement des joueurs, enfin. Bien sûr, il y a eu cette saison quelques non-matchs intolérables, notamment à Niort à l’aller et à Villefranche au retour. Mais globalement, ce groupe n’a pas triché et à Epinal non plus, malgré l’absence de victoire. Certains joueurs ont besoin encore de s’aguerrir, notamment pour les plus jeunes, pas forcément prédisposés à enchaîner autant dès cette saison. Il faudra certainement à l’avenir faire sans d’autres (Marié, Congré…), trop légers mentalement pour le défi qui se pose au club. Et enfin, sans doute faudra-t-il, comme l’appelait de ses voeux le coach lors de la conférence de presse d’avant-match, faire venir quelques profils de « petits bandits », histoire d’éviter de n’avoir sur les terrains que des « gentils ». Malgré tout, le contraste avec le je-m’en-foutisme quasi généralisé des dernières saisons est flagrant et peut servir de lot de consolation.

@Gus21

LES NOTES :

Homme du match : Nassi (6.8)
Walid n’est pas toujours bien dans son match, que ce soit en tant que titulaire ou en tant que remplaçant. Mais quand il est à son aise, ça se sent bien plus ! Il aurait pu ouvrir le score rapidement dans cette partie, tant il a fait mal à la défense spinalienne grâce à sa vitesse et sa technique. On ne pourra que lui regretter son manque de justesse sur certains centres, et ce dernier geste dans la finition qui lui échappe tant. S’il aurait mérité d’être décisif face au SAS, il est remplacé par Irié (68e), plus explosif, et qui aura finalement rendu justice à son partenaire en inscrivant un très beau but au ras du poteau, et en délivrant de manière générale une fin de match très remuante, à son image.

Montfort (5.0) : la passe de trois n’aura pas lieu pour Lenny. Attentif sur un corner rentrant très vicieux de la part de Colin à la 25e, il aura passé une grosse partie du match à ne se faire remarquer que par son jeu au pied, lorsque la défense eut besoin de repasser par lui, se contentant sinon de capter ci et là deux trois ballons loin d’être dangereux. Il finira par se faire transpercer par un autre coup de pied arrêté de Colin, un coup-franc cette fois, sur lequel il aurait peut-être pu mieux faire, même si c’était difficile.

Makutungu (5.1) : dans un match avec autant d’actions sur le côté droit, difficile de s’attirer les louanges lorsque l’on joue couloir gauche. Et dans le même temps, on peut également se demander si le fait que le jeu a tant penché à droite n’était pas corrélé au peu d’inspiration proposé par l’autre aile. Qu’à cela ne tienne, Cédric est tout de même resté dans son match de bout en bout, fidèle au poste.

Drouhin (5.9) : dans les pas de son capitaine, Axel a livré une première mi-temps assez solide, usant de combativité pour empêcher les vagues dorées de s’abattre sur les cages de Montfort. Un peu plus fébrile dans la seconde partie, concédant même des occasions, dont le coup-franc qui amène le but de Colin. Une vilaine tâche à vite oublier.

Temanfo (5.8) : sans trop forcer son talent sur la première période, Arnold Temanfo n’a laissé aucun espace aux attaquants spinaliens dans la verticalité. A l’instar de son partenaire de la charnière, il a semblé un peu plus perméable dans les 45 dernières minutes, sans toutefois commettre d’erreurs gravissimes.

Ariss (6.0) : désireux de se racheter après un match calamiteux la semaine passée qui lui aura valu de se faire remplacer à la mi-temps, le jeune Zakaria a répondu présent ce soir. Très volontaire dans l’effort offensif et souvent impeccable dans les replis défensifs, il aura beaucoup combiné avec Soumaré puis Schur, s’en servant comme relais avec son partenaire du flanc droit, Nassi, lui aussi en feu ce soir. Animant ce côté qui aura fait tant de mal aux spinaliens, sans trouver la faille, Ariss a levé un peu plus le pied en seconde période, ne pouvant être remplacé, après avoir fourni certains efforts. 

Souici (5.1) : un peu mieux que face à Marignane, Souici a dégagé un bon volume de jeu pendant la rencontre, même si ça manquait encore de justesse. Parfois un peu trop court dans ses projections offensives, il passe quand même tout près d’inscrire un magnifique but, le ballon allant s’échouer sur la barre transversale de Dorian Salhi. On espère voir un Rayan à 100% la semaine prochaine !

Etoga (5.9) : de retour après avoir manqué l’étape Marignane, Loïc Etoga ne semble pas avoir perdu ses repères sur le rectangle vert. Le milieu de terrain s’est montré comme souvent cette saison précieux dans l’entrejeu, répondant toujours présent à 100% sur le défi physique imposé par le championnat du National. S’il n’a pas particulièrement brillé sur ce match, son absence aurait été un coup dur pour les Dijonnais. On n’a de cesse de le dire, ce petit gars a de l’avenir.

Soumaré (non noté) : Le crack technique du DFCO a connu une soirée bien triste dans les Vosges. Pourtant en pleine forme sur ses dernières sorties, le milieu offensif est sorti sur civière au terme d’un quart d’heure de jeu qui semblait présager un beau récital du numéro 28. Il ne reste plus qu’à espérer que ce soupçon de rupture des ligaments croisés ne soit pas avéré… Bryan, on est avec toi ! Remplacé par Schur (4.7) (17e), qui revient de blessure depuis son dernier match à Cholet, mais également un cran plus bas que là où il a été habitué à jouer récemment. Il n’a pas réussi à être à la hauteur de ce qu’a pu proposer Soumaré sur les derniers matchs, ni même si de ses propres performances, avec tout de même quelques très bonnes fulgurances à noter, comme cette action à la 50e. Remplacé par Hamada (89e), qui aura pu gratter quelques minutes de jeu.

Fdaouch (4.9) : Pas la plus belle des soirées pour le côté gauche de l’attaque Dijonnaise tant toutes les actions potentiellement dangereuses ont transitées sur le flanc droit. Sans grande inspiration en ce vendredi, Zakaria a tout de même tenté d’apporter la lumière en décalant ses coéquipiers, voire même en tentant tout simplement sa chance d’assez loin. Si la chance ne lui a pas réussi personnellement, il peut se targuer d’avoir très bien servi Cyriaque Irié pour l’unique but dijonnais du match.

Ben Fredj (4.1) : Une nouvelle soirée sans pour l’ancien auxerrois, qui malgré un jeu sans ballon intéressant et de nombreuses propositions dans ses appels, ne semblait jamais vraiment dans son propre tempo. Comme un peu trop souvent cette saison, et ce malgré un match très encourageant à Marignane. Remplacé par Nchobi (68e), qui a apporté de la fraîcheur, de la rapidité, et a tellement joué pour ses partenaires qu’il aurait pu s’adjuger de belles passes décisives pour Rayan Souici et Fdaouch. Le chemin de la rédemption ?

MOYENNE GENERALE : 5.4

@CM_Tadryel

Dédicace au passage à Nico G, qui a eu la même idée que notre rédacteur CM_Tadryel pour le titre de ce debrief !


Commentaires

4 réponses à “Epinal 1-1 DFCO : victoire, défaite, victoire, défaite… Épinul”

  1. Avatar de PACCAUD Gilles
    PACCAUD Gilles

    19 sur 25 sont en fin de contrat au 30/06. Il faut donc préparer 2 plans A :
    – Un pour la fin de saison pour éviter le pire car la N2 nous tend les bras.
    – Un pour la saison prochaine avec l’objectif contractuel d’une montée en L2 et du titre de champion de National.
    Le premier plan A doit servir à faire comprendre qu’un renouvellement n’est possible qu’à la condition du maintien dans le top 5. Et comme les places sont chères partout, quand on a un job, autant le garder.
    Le deuxième plan A doit conditionner l’objectif à la découverte de la L2.
    Les joueurs de ce foot business sont vénaux et confortés dans cette illogique quadrature du cercle : bon ou mauvais, tu touches ta paie. Alors il est peut-être temps de changer d’approche.
    Et surtout, surtout, expliquer au staff, aux joueurs, que les discours langue de bois nous saoulent !

  2. Avatar de PACCAUD Gilles
    PACCAUD Gilles

    A regarder de près, les supporteurs sochaliens ne sont pas mieux lotis et les joueurs, orgueilleux, pointent du doigt l’attitude des dits supporteurs.
    Messieurs les joueurs, quel que soit le club, ce n’est certes que du sport, mais surtout pas amateur alors attendez de vos supporteurs de la reconnaissance, et parfois de la compréhension en cas de moins bien, si vous vous comportez en professionnel.

  3. Sauf que Sochaux Paccaud. G a plus de merite que Dijon car ils sont passes tres tres pres de la fin du club , ce qui n’est pas encore le cas heureusement du DFCO malgré Delcourt excellent en compta mais totalement nul niveau jeu et foot (exemple concret de Olivier Dall O’Glio qu’il a viré comme un mal propre un dimanche avant Noel et qui se balade à St Etienne qui va remonter en L1 grace à un vrai coach !) ….

    1. Avatar de PACCAUD Gilles
      PACCAUD Gilles

      Je ne sais pas si Sochaux a plus ou moins de mérite que le DFCO. Je pointais du doigt l’attitude négative des joueurs à l’égard des supporteurs, refusant de les saluer, alors que ce sont ces mêmes supporteurs qui ont donné de leur personne pour que le club ne disparaisse pas en titillant les investisseurs et en étant, non stop, tous les jours à mettre la pression. Maintenant concernant le Président, certes ses choix, bons et parfois mauvais, influent sur le sportif mais, sur le terrain, c’est bien un collectif qui doit faire le job et oui, reconnaissons, depuis le licenciement d’ODO, que ce club part à vau-l’eau.

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