Dijon commence 2022 de la pire des manières, avec une défaite cinglante à domicile. Face à des Gardois pourtant réduits à dix, les Rouges n’ont su sortir les crocs et n’ont fait que réduire le déficit. Un résultat symptomatique d’un mal profond.
Pour le DFCO, cette 2e partie de saison qui s’ouvre ressemble presque à une nouvelle saison. Après un départ catastrophique avec David Linarès, le DFCO est parvenu, sous les ordres de Patrice Garande, à terminer la phase aller à la 13e place, à quelques points du top 10. A partir de là, les Dijonnais veulent pouvoir regarder vers le haut et pour cela, rien de mieux que de commencer la phase retour par une victoire à la maison, qui plus est face à des Nîmois avec lesquels ils sont au coude à coude (12e).
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Malheureusement, entre le Covid, les blessures, les suspensions et la CAN, le DFCO est forcé de avec un effectif décimé. Pas moins de 12 joueurs manquent à l’appel, ce qui amène Patrice Garande à appeler en renfort deux jeunes issus de la formation, Reda Benchaa (défenseur central, 19 ans) et Saïd Saber (milieu de terrain, 16 ans). Et à innover dans son organisation, en particulier en défense, avec une charnière inédite Ngouyamsa – Touré dont on peut douter de la solidité, soutenue sur les côtés par Rocchia et Belhadji.
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LE MATCH
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Doutes confirmés dès l’entame. Sur un contre, Ngouyamsa ne revient pas assez vite, Touré ne regarde pas dans son dos, laissant Belhadji seul aux prises avec deux joueurs. Omarsson hérite du ballon mais bute sur Reynet après un très beau contrôle orienté. Malheureusement, le cuir file jusqu’à Niclas Eliasson, qui peut conclure dans le but vide (0-1, 5e). Galvanisés par cette ouverture du score précoce, les Nîmois poussent et se procurent une nouvelle occasion à la 7e minute par le même Eliasson. Le DFCO réagit timidement à la 8e minute, sur un bon contre mené par Jacob et Younoussa mais la défense nîmoise revient bien et Le Bihan finit par perdre le ballon.
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Insuffisant, d’autant que Nîmes ne lève pas le pied. A la 9e minute, sur un coup franc excentré concédé par Rocchia, Eliasson (toujours lui) place une frappe puissante qui frôle la transversale de Reynet. En grand difficulté dans la construction, les Dijonnais sont asphyxiés par Nîmois plus entreprenants et plus justes techniquement. Il va falloir montrer autre chose pour espérer revenir au score !
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Les Crocos ont maintenant intérêt d’attendre les erreurs dijonnaises pour contrer. Peu à peu, le DFCO s’enhardit. À la 16e minute, Jacob sert Philippoteaux côté droit, repris irrégulièrement par la défense nîmoise. Le coup-franc qui suit ne donne rien, mais dans les minutes qui suivent, les Dijonnais se créent davantage de situations. Pas encore d’occasion franche, mais le danger se rapproche des cages sudistes. Dijon doit toutefois se méfier de ses imprécisions.
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À la 22e minute, sur une perte de balle de Belhadji, en difficulté dans ce début de rencontre, Nîmes s’offre une situation chaude qui se conclut par un corner, heureusement sans conséquence. Des corners, le DFCO s’en procure beaucoup. Mais ils ne donnent rien, même si, à la 26e minute, l’action se conclue par une frappe de Le Bihan, largement au-dessus des cages.
Il faut attendre la 28e minute pour voir une occasion venir d’une bonne action dans le jeu. Dobre percute côté gauche jusqu’à l’orée de la surface puis sert Jacob dans l’axe, qui a le temps d’armer une frappe puissante. Un peu au-dessus des cages de Bråtveit. Le DFCO ne démérite pas dans le jeu mais, faute de conclure, se fait punir.
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Sur un énième ballon perdu au milieu de terrain, Eliasson hérite du cuir côté droit et ajuste un centre parfait pour Julien Ponceau, largement en avance sur Belhadji, qui prend Reynet à contrepied et place le cuir dans le petit filet opposé (0-2, 31e). La soirée s’annonce difficile pour des Dijonnais qui, s’ils se montrent intéressants dans le jeu, sont à la peine dans les deux surfaces.
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Certains joueurs, à l’image de Dobre et Jacob notamment, ou encore Le Bihan qui redescend très loin chercher les ballons, essaient de sonner la révolte mais le manque de coordination aboutit à un jeu brouillon et désorganisé. La première mi-temps se termine de manière heurtée. Tellement heurtée que le DFCO va bénéficier d’un incroyable coup du sort.
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A la 45e minute, Sainte-Luce fauche brutalement Belhadji qui avait pris le meilleur au duel. L’arbitre n’hésite pas et sort le carton jaune… le 2e pour le latéral nîmois ! Dans la foulée, les Dijonnais se procure une énorme occasion mais, au terme d’un cafouillage dans la surface, le ballon s’écrase sur le poteau. Le DFCO va donc jouer toute la seconde période en supériorité numérique. Un sacré avantage pour tenter de revenir au score et d’effacer le piteux récital du premier acte.
De l’espoir, des premières et du « gloubiboulga »
Auteur d’une première mi-temps très compliquée, Belhadji cède sa place au retour des vestiaires à Reda Benchaa, qui va donc disputer ses premières minutes avec l’équipe pro. Il prend place en défense centrale aux côtés de Zargo Touré, tandis que Ngouyamsa glisse sur le côté droit. Soucieux d’égaliser au plus vite, les Dijonnais mettent le pied sur le ballon dans les premières minutes. Malheureusement, les erreurs techniques continuent de plomber le jeu des Rouges. Alors on tente de s’en remettre aux exploits individuels et ce n’est pas loin de fonctionner à la 51e minute, avec ce coup-franc direct de Jacob, détourné in extremis du bout des gants par Bråtveit.
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Dijon continue de pousser et va enfin bonifier sa supériorité numérique. Après un nouveau numéro depuis son côté gauche, Dobre frappe directement au but de loin. Son tir est peu puissant mais Bråtveit ne s’en empare pas et repousse sur Le Bihan qui, excentré, renonce à tenter la frappe, temporise et sert parfaitement Romain Philippoteaux dans l’axe, qui n’a plus qu’à conclure en force à bout portant (1-2, 57e).
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Le DFCO revient au score et s’offre largement le temps d’espérer arracher au moins le point du nul. A la 63e minute, nouveau changement pour le DFCO. Saïd Saber remplace Ahlinvi et devient, pour ses premières minutes en pro à 16 ans et 9 mois, le plus jeune joueur à jouer un match pro avec le DFCO (en détrônant au passage Enzo Loiodice). Quelques minutes après, c’est au tour du buteur du soir, Philippoteaux, de céder sa place à Scheidler.
Alors qu’on aurait pu imaginer que le DFCO profiterait de la réduction du score pour accentuer la pression sur son adversaire, les débats se sont au contraire équilibrés et les Dijonnais peinent à vraiment repartir de l’avant. Face à cette impuissance, Patrice Garande tente le tout pour le tout en faisant sortir Younoussa pour faire entrer Sammaritano (74e).
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Dijon tente de faire le siège de la défense nîmoise mais ne parvient pas à créer les décalages qui permettrait de se créer des occasions franches. Peut-être sur ce coup-franc à l’entrée de la surface obtenu par Sammaritano (77e) ? Le Bihan tente de réitérer le scénario niortais mais sa frappe passe cette fois assez loin de la transversale.
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Le DFCO monopolise le ballon en cette fin de match mais la domination des Rouges s’avère stérile. Sur un bon centre de Ngouyamsa (82e), Dobre et Scheidler se gênent dans la surface et ne parviennent pas à cadrer. Deux minutes plus tard, c’est du côté gauche et du pied de Rocchia que vient un bon centre, mais Scheidler, en bout de course, catapulte sa reprise vers les nuages gorgés de pluie.
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Dans la foulée, c’est Ngouyamsa qui s’essaie à la frappe de loin. C’est bien tenté mais ce n’est toujours pas cadré et on a le sentiment désagréable que ça pourrait durer des heures sans que les Dijonnais ne parviennent à marquer le deuxième but. Il faut un coup de billard pour que le DFCO se crée à nouveau une bonne occasion (92e minute) mais le centre de Scheidler est détourné en corner, sans conséquence.
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Nîmes est recroquevillé dans sa défense mais Dijon joue arrêté et se contente souvent de centres ou de longs ballons au petit bonheur, qui ne présentent aucune difficulté pour la charnière sudiste. Il n’y aura plus d’occasion franche dans ce match.
Pour la 20e journée du championnat de Ligue 2, le DFCO s’incline sur sa pelouse, au terme d’un match bien pâle. Si l’avalanche d’absents ne saurait être occultée, et en particulier son impact sur la désorganisation défensive dijonnaise, il n’en reste pas moins que, dans le jeu et dans les attitudes, les Dijonnais ont été très nettement insuffisants.
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On peut espérer (sans trop y croire) que le retour de certains titulaires, et éventuellement quelques recrues, permettront d’éviter d’autres déconvenues de la sorte. Histoire de ne pas tout jeter, on retiendra quand même la forme et la grinta non démenties de Dobre et Jacob, ainsi que les entrées en jeu correctes des minots Benchaa et Saber, qui montrent que la formation dijonnaise à de la ressource.
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@Gus21
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LES NOTES
L’Homme du match : Dobre (5.3)
« On avait une animation qui penchait beaucoup à gauche, mais surtout par des actions individuelles », analyse Patrice Garande une fois le match terminé. Et on comprend bien pourquoi. Sans être aussi dangereux que lors de sa sortie à Nancy, l’attaquant roumain a fait du bien à cette équipe dijonnaise. Il a su par moment mettre le feu aux poudres, créant l’occasion du but grâce à un exploit solitaire. Mais un perfectionniste comme lui peut faire encore mieux. Malheureusement, il était aussi très mal entouré…
Reynet (3.3) :
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Bien abandonné par ses coéquipiers sur les deux buts qu’il encaisse, il ne semble pas maître de sa surface et n’a pas vraiment su rassurer ses hommes. La communication avec sa défense (expérimentale) semblait très moyenne.
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Belhadji (1.3) : Difficile de défendre Belhadji sur cette partie, complètement dépassé par les événements et auteur d’erreurs graves à plusieurs reprises sur ce match. Même en temps de Covid, il y a peut-être mieux à faire que de s’acharner à le faire jouer arrière droit ! Remplacé à la mi-temps par Benchaa (4), qui n’a pas pu faire pire que son coéquipier. Pour une première, il s’est bien inséré dans la charnière centrale, même si Nîmes n’avait plus la tête à l’offensive. On peut lui reprocher son manque d’initiative, à moins que cela soit une consigne du coach…
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Ngouyamsa (3.3) : Souvent maladroit dans l’axe en première mi-temps, il coulisse sur son côté droit préférentiel avec l’entrée d’un nouveau défenseur central en seconde. Il est loin d’avoir fait son meilleur match sous nos couleurs. Peut-être que son avenir n’est pas à un poste de l’arrière garde, mais un cran plus haut, en milieu récupérateur, comme Garande le sous-entendait avant le match ?
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Touré (2.8) : On ne s’attendait pas à grand chose pour Zargo, qui devait remplacer au pied levé notre capitaine Congré. Mine de rien, son absence a fait beaucoup de mal à notre défense et Touré n’a pas été à la hauteur de l’événement, avec des oublis monumentaux. Chaque jour qui passe nous fait penser un peu plus à une erreur de casting concernant ce joueur, recruté en Turquie cet été.
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Rocchia (2.5) : Pas un Rocchia des grands soirs, loin de là ! Sa médiocrité technique et ses interventions défensives approximatives ont été des facteurs importants dans la défaite de l’équipe, sans qu’il soit le seul à pointer du doigt. Christopher a du souci à se faire, avec le retour prochain (on l’espère) de Fofana.
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Younoussa (3,4) : Il devait occuper un poste un peu plus bas et avec plus de tâches défensives qu’à son habitude et semblait dérouté. Quoi qu’il en soit, c’est sûrement l’une des moins bonnes performances de « Willy » depuis le début de la saison. Quand Younoussa n’est pas là, les Nîmois dansent… Remplacé à la 74e par Sammaritano, qui entre dans un système sans queue ni tête, contre une équipe en bloc bas très regroupé… Peu de place pour un miracle.
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Ahlinvi (2.8) : Mattéo avait l’occasion de saisir sa chance une bonne fois pour toutes avec les absences conjuguées de Deaux et Pi au milieu, mais il n’a pas relevé le défi. Trop d’approximations, trop de dilettantisme… Il ne semble pas prendre conscience, comme beaucoup de ses partenaires, de la gravité de la situation sportive. Remplacé à la 63e par Saber, qui n’a pas vraiment marqué les esprits pour sa première à Gaston-Gérard, a part sur un excès d’engagement.
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Jacob (4.3) : On a retrouvé en début 2022 un Jacob dans la même trempe que celui qui avait terminé 2021… La réussite en moins ! Ce qui est sûr, c’est qu’il y a du talent qui ne demande qu’à être exploité chez ce joueur, et de nombreuses séances de corners et coups-francs qui l’attendent à l’entraînement.
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Le Bihan (3) : Malheureusement, ce n’est pas la meilleure façon d’entrer dans une nouvelle année non plus pour Mickaël. Trop d’imprécisions et de maladresse dans les prises de balle, trop de frappes complètement manquées pour un joueur dont c’est la qualité principale… Et sur la seule action où il fait preuve d’un peu plus de lucidité, on marque grâce à sa passe décisive. Il faut qu’il apprenne à être régulier et qu’il inverse la tendance pour justifier sa place de titulaire.
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Philippoteaux (4.4) : Après avoir marqué contre Nancy, Romain récidive ! Malgré tout, son but n’est qu’un cache misère pour une prestation plutôt morne. Philippoteaux est un peu passé à côté de son match, même si ce n’est probablement pas le joueur qu’il fallait remplacer… par Scheidler à la 68e minute. Le géant n’a eu que peu de choses à se mettre sous la dent. Une reprise du tibia direct en tribune Nord, et finalement trop peu de ballons à exploiter, malgré la supériorité en nombre.
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@No_Vak
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