DFCO 1-1 Montpellier : une première encourageante

Un petit point seulement mais un bilan globalement positif. Le DFCO a certes porté à 7 matchs consécutifs sa série d’invincibilité face à Montpellier en Ligue 1 mais a surtout retrouvé quelques éléments intéressants dans le jeu, au milieu de terrain et en attaque notamment. Si au regard du scénario, se contenter du point du nul est rageant, le résultat est néanmoins logique et les Dijonnais peuvent remercier Bobby Allain, énorme en première période.

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Jordan Marié DFCO

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Les joueurs :

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Homme du match : Marié (7) : Bobby Allain aurait également pu prétendre à cette première breloque de l’année, mais comme il a été nommé deux fois de suite en décembre, on va éviter de lui faire prendre la grosse tête. Et puis, dans un sens, c’est une double reconnaissance pour Jo’ le cuisto. D’abord, évidemment, pour son excellent match, avec cette passe décisive pleine de sang-froid pour Saïd et aussi beaucoup d’envie, d’inspiration dans la construction et d’autorité à la récupération. Mais également, pour son intelligence « tactique », bien que, connaissant le personnage, cela n’ait sans doute guère été calculé. En effet, comme nous le disions dans le Before, l’arrivée d’un nouveau coach rebat nécessairement les cartes et les joueurs en manque de temps de jeu, comme lui, doivent absolument saisir cette opportunité. Il a su parfaitement le faire et a sans doute marqué pas mal de points.

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Remplacé à la 72e minute par Balmont (non noté). Étonnamment offensif, comme s’il voulait réitérer son rush de fin de match de la saison dernière, et globalement, assez juste dans ses choix.

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Allain (7) : on dit souvent que les bons gardiens sont ceux qui combinent réussite et talent. Avec cette double occasion à la 30e minute où il est sauvé par sa barre avant de se détendre comme un chaton après une pelote de laine sur la reprise de Skuletic, il a montré qu’il faisait peut-être bien partie de cette catégorie. Sûrement galvanisé par la présence d’un drapeau écossais en tribune, il a réalisé deux autres parades décisives, avant de vivre une seconde mi-temps finalement bien plus pénarde malgré le but encaissé. En balance avec Runarsson visiblement jusqu’à la veille du match, il a certainement conforté Antoine Kombouaré dans son choix.

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Chafik (5,5) : un retour aux affaires sur courant alternatif. Une première période très moyenne malgré quelques bonnes incursions, mais avec beaucoup de difficultés face notamment aux montées d’Oyongo. Un deuxième acte bien meilleur, avec des montées plus tranchantes, des récupérations propres mais une grosse faute de concentration sur le but montpelliérain. Au global, un bilan mitigé mais plutôt satisfaisant vu son manque de rythme. De quoi relancer la concurrence sur le flanc droit. D’autant qu’avec lui, on n’aura pas à craindre une quelconque fantaisie capillaire.

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Yambéré (4,5) : mouais. Et moi qui disait avant le coup d’envoi à un supporter montpelliérain qu’il allait avaler Skuletic, le digérer et le recracher… finalement, il a bien galéré notre Magic Yambi. Plutôt fébrile, en train de taper la discut’ pendant le coup-franc sur le but du MHSC (bon, ok, comme la moitié de l’équipe), parfois en retard et franchement pas super inspiré dans ses relances. Le genre de prestation que l’on n’aime pas trop voir. Et qu’on ne veut plus revoir. Capish ?

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Lautoa (5) : pas franchement mieux que son compère de l’axe. Aller, à son crédit, on va quand même mentionner quelques relances plutôt bien senties. Mais entre le combo petit-pont/enrhumage par Delort et la finesse légendaire de ces interventions, y’a pas non plus de quoi se palucher. Attention Wesley, Nayef revient de blessure ! Je dis ça…

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Haddadi (3) : logiquement, deux semaines après les fêtes, on est censé avoir digéré le foie gras, la dinde aux marrons, la bûche et les 10 litres de champagne, non ? A croire qu’il a profité de sa suspension en Coupe de France pour reprendre du rab de dessert. Autrement, difficile d’expliquer une telle prestation. Ok, il avait un client en face avec Aguilar. Mais de là à perdre autant de ballons… Ou alors, ce sont les rumeurs mercato qui se sont multipliées sur son compte ces dernières semaines qui commencent à lui trotter dans la tête. Pas impossible.

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Remplacé à la 88e par Bouka-Moutou (non noté) qui après sa titularisation en Coupe de France poursuit, comme dans un rêve, sa (re)découverte du monde professionnel.

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Amalfitano (6) : posté en sentinelle, il n'est sûrement pas étranger au faible nombre d'occasions concédé par le DFCO en seconde période, malgré la fébrilité de la charnière centrale. Très actif pour couper les transmissions au sein d'un entrejeu montpelliérain on ne peut plus dense. Pas toujours extrêmement entreprenant dans le jeu vers l'avant mais quelques orientations sur jeu long plutôt intéressantes. Du bon taf sérieux quoi, sans fioriture.

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Abeid (5,5) : parfois très présent, parfois plus transparent. Un match en sinusoïde. A sa décharge, il est souvent venu colmater les brèches sur un côté gauche où Haddadi prenait l'eau régulièrement. Et une bonne frappe qui aurait pu faire mouche. Un bémol néanmoins : lui qui savait si bien allier puissance physique et finesse technique semble ne plus marcher aujourd'hui que sur la première des deux jambes. Dommage.

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Kwon (5,5) : clairement, il manque de rythme et son abandon total de Delort sur le but montpelliérain montre qu'il n'a pas encore retrouvé tous les automatismes de la compétition. Mais pour une reprise, c'est globalement pas mal. Tant en termes de spontanéité que de variété de jeu, il apporte un vrai plus. Avec davantage de minutes dans les pattes, il va faire beaucoup, beaucoup de bien.

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Remplacé à la 70e minute par Sliti (non noté), auteur de quelques gestes de classe, sans toutefois faire nécessairement les bons choix derrière.

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Saïd (6,5) : probablement son meilleur match de la saison. Lui qui a traversé la première partie de saison comme un fantôme a peut-être trouvé là le moyen idéal de se relancer. Auteur d'un but plein de sang-froid et copié-collé de celui du 3-2 contre Bordeaux la saison dernière, proche du doublé sur un bon centre en retrait de Chafik qu'il aurait pu reprendre en première intention si Abeid ne lui avait pas freiné la balle, il a surtout fait montre de beaucoup d'envie et de combativité. Tout n'est pas encore parfait, avec encore quelques passages à vide par moment, mais il faut qu'il continue dans cette voie.

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Tavares (6) : il n'a certes pas marqué mais réalisé un très bon match. Souvent à l'avant-dernière passe sur les opportunités dijonnaises, et sur le but notamment, le capitaine bourguignon a énormément pesé sur la défense héraultaise, gagnant pas mal de ballons au duel et se montrant inspiré dans ses déviations. Je suis assez certain qu'il fait partie des plus touchés par le départ d'Olivier Dall'Oglio et qu'il s'en sent en partie responsable. Ceci, allié au fait d'avoir retrouvé le chemin des filets en Coupe de France, semble lui avoir redonné une grinta qu'il n'avait plus depuis pas mal de matchs.

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Bobby Allain DFCO

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Le match :

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Une première période largement dominée par Montpellier, un grand Bobby Allain qui préserve sa cage inviolée jusqu’à la pause, une bien meilleure deuxième mi-temps du DFCO qui prend les devants au score… à bien des égards, ce match a eu des similitudes avec le match aller, entérinant encore un peu plus le statut de bête noire du DFCO aux yeux des montpelliérains. Mais une énorme faute de concentration collective sur un coup-franc rapidement joué par le MHSC a eu raison de l’avance dijonnaise. Rageant sur le scénario, plutôt logique au vu de l’ensemble du match.

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Pour sa première sur le banc dijonnais, Antoine Kombouaré se contentera sûrement de ce point pris face au 5e du classement, au terme d’un match équilibré. Car, au-delà de ce résultat qui n’arrange pas forcément les affaires dijonnaises au classement, et malgré une défense une nouvelle fois très fébrile, à l’exception de Fouad Chafik, il y a pas mal de positif à tirer de ce match.

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Dans l’attitude tout d’abord, avec une implication et une solidarité collective beaucoup plus nettes que sur les derniers matchs, visibles notamment sur le premier quart d’heure et en seconde période, malgré un gros trou d’air en milieu de première mi-temps, qui a permis à Montpellier de se créer ses plus grosses occasions. Dans le jeu ensuite. Grâce notamment à un milieu de terrain inspiré au sein duquel Jordan Marié a su parfaitement saisir sa chance, on a vu à plusieurs reprises des phases de jeu collectif fluides, rapides et en première intention, comme sur l’ouverture du score. Et même s’il y a eu aussi souvent de longs ballons balancés au petit bonheur la chance en direction de Tavares, revoir ce jeu à une touche de balle fait du bien. Dans l’animation offensive enfin. Clairement, par la variété de son jeu et son côté imprévisible, Kwon amène un plus à l’attaque dijonnaise et globalement les trois devant se sont montrés incisifs et plutôt inspirés.

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Une première satisfaisante en cette nouvelle année donc mais qui demande confirmation. Les fausses joies ont été nombreuses depuis le début de la saison, attendons donc avant de nous enflammer. D’autant que le calendrier dijonnais ne s’annonce pas simple. Après le déplacement à Bordeaux la semaine prochaine (et un déplacement à Saint-Etienne en Coupe de France), les Rouges enchaîneront avec la réception de Monaco, en train de largement se renforcer au mercato, la réception de l’OM, un déplacement à Nîmes, la réception de Saint-Etienne et un déplacement à Lille. Seul le déplacement à Angers entre les réceptions de Monaco et Marseille semble légèrement plus digeste dans ce planning corsé. Mais c’est aussi l’occasion de montrer que les belles volontés affichées contre Montpellier n’étaient pas qu’un feu de paille.

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