Après une partie débridée au Stade Gaston-Gérard, le DFCO goûte à nouveau à la victoire contre un FC Rouen qui pensait avoir égalisé et aurait dû rentrer de son déplacement avec un point. Dijon doit apprendre de cette mésaventure esquivée de justesse pour ne plus se faire aussi peur à l’avenir.
LE MATCH
Dijon FCO – FC Rouen : 1-0 (1-0)
Au Parc des Sports Gaston-Gérard (Dijon), vendredi 1er novembre 2024, coup d’envoi à 19h30
But : Duville-Parsemain (29e) pour le DFCO.
Avertissements : Mendy (15e), Bernard (56e) et Ikanga (95e) pour le DFCO / Ferrah (19e) et Mbock (94e) pour le FCR.
- 14e : le coup franc indirect du DFCO est mal levé et est repoussé, aucune équipe n’a pu tirer au but jusqu’à ce stade.
- 15e : Delecroix est sollicité et sort une claquette facile pour dévier un coup franc excentré.
- 18e : grosse faute sur Souici qui hurle de douleur sur la ligne de touche. Aït-Moujane n’écope que d’un jaune, comme Mendy quelques minutes plus tôt.
- 20e : après s’être relevé, Souici parvient à décocher une grosse frappe dans la surface qui sollicite les réflexes de Maraval ! La reprise de Makutungu s’envole au-dessus.
- 25e : deux Rouennais se gênent à l’entrée de la surface alors qu’ils avaient tous deux le champ pour frapper au but. Touche dijonnaise…
- 26e : Rayan Souici tente la frappe à 28 mètres, c’est largement au-dessus.
- 29e : Alexandre Duville-Parsemain ! Quel tacle plein de rage de l’avant-centre dijonnais pour couper au premier poteau un centre à terre parfait de Djaé, ça fait 1-0 pour Dijon !
- 31e : récupération haute de Marié qui sert Vargas-Rios dans l’axe. Son tir lointain ne redescend pas assez vite, dommage.
- 35e : énorme occasion pour Rouen. Après une mésentente dans la surface dijonnaise, Diarra est présent au deuxième poteau et peut frapper face à un Delecroix qui avait déjà plongé, mais envoie le ballon bien au-dessus !
- 40e : de la tête, ADP remet un centre de Djaé sur son capitaine mais Jordan Marié n’arrive pas à cadrer sa reprise de volée.
- 49e : le pressing haut des Dijonnais sur un dégagement raté dans le camp adverse permet à Chahid de récupérer le ballon. En une touche, quatre dijonnais se relayent et Parsemain trouve Djaé avec l’occasion d’aggraver le score : c’est à côté !
- 50e : Aït Moujane n’est pas attaqué et peut armer dans la surface, son tir échoue heureusement hors cadre.
- 52e : belle idée sur ce coup franc indirect de Dijon, malheureusement le tir de Yanis Chahid au bout de l’action est contré. Feintes, frappes ratées, on ne sait pas trop, mais c’était très dangereux !
- 62e : Chahid est taclé in extremis par un défenseur rouennais, il avait été très bien servi par Parsemain et filait au but !
- 63e : un très gros duel entre Diawoye Diarra et Paul Delecroix, remporté par le portier dijonnais dans un angle qui semblait favorable à l’attaquant !
- 64e : le match semble s’emballer avec une grosse occasion dijonnaise menant à un corner mal frappé. Rouen part en contre et Titebah permet au DFCO de gagner un 2 contre 3 grâce à une interception décisive.
- 68e : Marié prend sa chance à mi-distance mais voit le cadre se dérober.
- 69e : Ikanga est bien bousculé par deux défenseurs juste après son entrée, son tir manque la cible. L’ouverture de Moco était intelligente.
- 71e : après quelques tentatives des visiteurs, toutes contrées sans difficulté, la frappe de Lehoux manque de précision pour inquiéter Delecroix
- 72e : la frappe d’Ikanga en bout de course est non cadrée, certains réclament un penalty sur la sortie hasardeuse de Maraval mais le gardien peut relancer vite, sans sanction.
- 85e : Rouen domine la fin de match et la superbe ouverture d’un milieu de terrain trouve Jason Mbock, oublié par la charnière. Son tir n’est pas bien ajusté…
- 87e : se battant comme un beau diable, Titebah arrive à dégager dans la course du buteur du soir qui arrive à dépasser son vis-à-vis, contrôler le ballon mais pas à éliminer le gardien.
- 94e : les corners s’enchaînent pour le FCR et sur une tentative repoussée une première fois, un nouveau centre est dévié de la tête par Lehoux et poussé au fond par Sanson. Le juge de touche lève son drapeau et signale hors-jeu. Les Normands sont fous de rage et on les comprend : le but aurait dû être accordé.
- 97e : Ikanga subtilise le ballon à Lehoux et voit l’appel de Lembezat sur sa gauche. Le n°11 est servi, son tir bat le portier rouennais mais échoue sur le poteau ! Dans la foulée, l’arbitre siffle la fin d’un match tendu, mouvementé et surtout remporté par le Dijon FCO.
Sort favorable
Une mise en place très lente, et un festival dans la dernière demi-heure… Au lendemain d’Halloween, l’équipe de Dijon a joué à se faire peur ! Dans un match qu’il n’a pas du tout maîtrisé, comme le concède Quentin Bernard en zone mixte après le coup de sifflet final, c’est bien le DFCO qui sort vainqueur de son affrontement avec Rouen. Un duel qui aura coûté la place de l’excellent Maxime D’Ornano sur le banc d’en face, renvoyé faute de résultat ce vendredi 1er novembre comme depuis le début de la saison, malgré les très beaux exploits réalisés ces dernières saisons. Et son destin n’aurait peut-être pas été aussi tragique si l’arbitrage avait été correct envers son équipe.
Nous sommes supporters et donc logiquement partisans, mais nous ne pouvons pas ignorer l’énorme boulette réalisée par le corps arbitral lors de cette 11e journée de championnat, qui a tourné en notre faveur. En effet, même s’il est difficile de se rendre compte depuis la télévision ou en fonction de sa place dans le stade, nous pouvons nous rendre compte grâce à une vidéo filmée depuis le parcage que ni Paul Lehoux ni Clément Bassin ne sont hors-jeu au moment de dévier puis de mettre le ballon au fond des filets dijonnais dans les derniers instants du temps additionnel. L’injustice est réelle et les personnes chargées de faire respecter les lois du jeu se sont trompées, comme elles ont été gentilles avec Aït Moujane puis avec Bernard qui, à deux moments distincts, auraient peut-être mérité plus qu’un carton jaune pour leurs tacles dangereux.
Maintenant que ce sujet est écarté, nous pouvons revenir au contenu qu’a proposé notre équipe dijonnaise. Et si tout n’a pas été parfait, notamment notre incapacité à contenir les assauts du FCR dans son temps fort en fin de rencontre, avec également quelques grosses maladresses adverses qui nous ont été profitables, il serait difficile d’occulter les très nombreuses occasions créées par les Rouges. Djaé et Parsemain se sont très bien trouvés, Souici a été l’auteur d’un travail colossal à la création comme à la finition de certaines occasions dangereuses, dont le seul but de la rencontre, quelques occasions en face à face avec le gardien ont été mal négociées et un tir a été stoppé par le poteau. On a vu pire, comme « hold-up ».
Il est vrai qu’en rejouant le même match 100 fois, Dijon n’aurait pas remporté un gros pourcentage de victoires, mais il faut également se rendre compte que beaucoup de buts, de part et d’autres, auraient dû être marqués. Et pour une fois, c’est le DFCO qui sort vainqueur d’une rencontre si serrée, qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre, et où l’arbitrage fait couler beaucoup d’encre. Vous ne nous verrez pas fanfaronner, ça c’est sûr. Mais nous n’allons pas bouder notre plaisir.
La réaction de Quentin Bernard après le succès face au @fcr1899 (1-0) ⤵️#DFCOFCR pic.twitter.com/0vLXREa3Tk
— Dijon FCO (@DFCO_Officiel) November 1, 2024
LES NOTES
L’Homme du match : Alexandre Duville-Parsemain (7,9)
On a beaucoup critiqué son manque de justesse technique, son côté un peu pataud qui lui pose encore problème dans les petits espaces… Mais dans les moments comme ce soir, « ADP » est l’homme de la situation ! Son but rageur en passant devant son défenseur au dernier moment est exactement ce que l’on attend de lui, en plus de son habituel pressing qui a fait mal toute la soirée aux Rouennais. Pas étonnant qu’épuisé, il rate le but du break. Entretemps, il aura servi au moins deux fois ses coéquipiers dans la surface et les a mis dans de très bonnes conditions pour tirer. Un match très réussi jusqu’à sa sortie à la 90e, remplacé par Mohamed Sylla, qui est coupable d’un mauvais replacement sur l’égalisation refusée aux visiteurs alors que nous passions dans un système en 5-3-2. Ouf, on n’a rien vu…
Delecroix (6,4) : parfois auteur de parades décisives, plus rarement coupable de relances trop courtes et dangereuses, voire de sorties aériennes inquiétantes, son bilan reste au global positif sur ce match qu’il termine, un peu miraculeusement, sans encaisser de but.
Titebah (7,6) : meilleur joueur défensif de la soirée, tout simplement. Avec une très bonne interception en infériorité numérique qui valait clairement un but et des gestes de grande classe avec un sang-froid à couper le souffle, le latéral droit du DFCO a aussi été très actif plus haut sur le terrain. Cette fois, il avait le rythme pour encaisser 98 minutes, et on a vu la différence !
Bernard (5,8) : c’est grâce au clean-sheet rendu possible par l’opération du Saint-Esprit que Quentin Bernard garde une note supérieure à la moyenne. Sans être complètement largué, il est coupable de quelques fautes d’inattention ou mauvais placement, non sanctionnées ce soir.
Mendy (6,8) : plus serein que son compère pourtant plus expérimenté, il a également été imprudent par moments mais s’est rattrapé par des duels (au sol comme dans les airs) remportés à maintes reprises.
Makutungu (5,5) : c’est avec peu d’inspiration que nous écrivons ces lignes sur notre latéral gauche titulaire. Un peu comme la copie de celui qui aura bientôt joué 1000 minutes rien qu’en championnat et qui n’a pas encore raté une seconde de nos dix matchs. Ça, ça mérite le respect.
Chahid (5,9) : plus régulièrement en sentinelle et meneur de jeu reculé qu’ailleurs sur la pelouse, le jeune dolois a réussi à se signaler juste avant la mi-temps et à plusieurs reprises avant sa sortie avec des gestes qui auraient pu être décisifs. Ça aurait été mérité, pour le travail effectué depuis le début du championnat. Remplacé à la 67e par Zoran Moco, basculant à droite du losange et offrant tout de suite une balle de but à Ikanga, sans conséquence.
Souici (6,8) : il reprend confiance et ça fait un bien fou ! Avoir un tel joueur dans son effectif et ne pas être aussi dépendant des états de forme de Vargas-Rios ou de Marié est une bénédiction pour notre milieu de terrain et nos attaquants, qui ont pu profiter de ses ouvertures futées et de ses trois poumons. Mention bien, en espérant pouvoir délivrer la mention très bien prochainement.
Vargas-Rios (5,8) : légèrement « en dedans », on a toutefois la certitude que notre milieu gauche ne va jamais tricher. Il l’a prouvé ce soir une fois de plus. Remplacé à 90e minute par Meyer, qui a vraisemblablement vécu une nuit compliquée avec des voisins bruyants mais qui va bientôt être disponible pour réintégrer le onze de départ. Et on a hâte de voir ce qu’il pourra nous apporter.
Marié (5,6) : c’est le travail de l’ombre qui caractérise le plus le capitaine, en position de n°10 pour la deuxième fois consécutive en National. À l’affut des bons coups et capable de forcer l’adversaire à la faute, il n’a pas non plus été transcendant ni dans son jeu de passe, ni dans ses quelques frappes qui n’étaient pas ajustées. Remplacé à la 80e minute par Lembezat, qui a trouvé le poteau mais qui a bien failli être encore une fois décisif, après ses bonnes prestations en Coupe de France.
Djaé (7) : aligné d’entrée pour la première fois depuis le mois de septembre, le jeune attaquant comorien a su saisir sa chance à un poste qui lui sied bien plus que celui de milieu offensif. Aussi bien dans son couloir que dans la surface, il a été une menace permanente et a montré qu’il se trouvait très bien avec son binôme devant. Petit aparté : Dijon n’a gagné que les matchs qu’Abdelmajid Djaé a débutés, et celui-ci s’est imposé lors de chacune de ses titularisations. Il faudra que le coach y songe pour ses prochaines compos… Remplacé à la 67e par Ikanga, qui a autant agacé par ses ratés qu’épaté dans son abnégation en fin de match, avec une passe décisive qui lui a échappé pour quelques centimètres.
MOYENNE : 6,44
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