DFCO 1-0 Niort : nouveaux émois

Sur sa lancée de jolies performances entrecoupées de matchs décevants, Dijon a conservé sa régulière irrégularité et a cette fois-ci triomphé des deuxièmes du championnat, les Chamois Niortais. Un résultat qui éloigne considérablement le DFCO de la zone de relégation et qui prouve, une fois de plus, que cette équipe est capable de battre n’importe qui.

LE MATCH

Dijon FCO – Chamois Niortais FC : 1-0 (0-0)

But : Soumaré (52e) pour le DFCO.

Avertissements : Irié (35e) pour le DFCO / Bentil (96e) pour le CNFC.

  • 8e : corner rentrant de Renel, sauvé sur sa ligne par Robin Risser qui était mal placé en anticipant trop loin de son premier poteau. Ariss dégage et Bondo contre du visage, sortie de but !
  • 10e : Kévin Schur voit son tir du gauche, bien trop mou, être capté par Delecroix. L’ouverture de Souici méritait bien mieux.
  • 12e : bon contre sur la reprise d’El Kaddouri, Zakaria Ariss a bien lu la trajectoire et ne concède qu’un corner. Dans la foulée, Quentin Bernard se fait remarquer avec un bisou au public, inutile et immature.
  • 14e : perte de balle de Drouhin, Inchaud frappe en angle fermé mais se heurte à Risser.
  • 22e : repris par Etoga, un coup franc indirect fuit le cadre et Moco n’arrive pas à redresser la trajectoire au second poteau.
  • 27e : Risser doit plonger pour boxer des deux poings un coup franc indirect frappé vers le cenre de sa surface.
  • 30e : tentative de Cyriaque Irié, servi par un ballon piqué de Moco à l’entrée de la boîte. Sa volée part au-dessus.
  • 34e : Schur est sanctionné à tort d’une faute sur Écuélé-Manga, alors que sa passe envoyait Fdaouch en face à face… une grossière erreur, à vitesse réelle comme au ralenti.
  • 39e : contrôle et volée enchaînée d’Ariss, qui nous fait comprendre pourquoi il est défenseur latéral et non ailier.
  • 40e : magnifique tir flottant de Rayan Souici, qui se dirige sous la barre jusqu’à l’intervention décisive du gardien niortais !
  • 40e : Sur le corner suivant, Ariss est à la réception du second ballon et met un peu de puissance dans sa tête qui est toutefois trop axiale.
  • 45e+1 : la reprise de volée d’Axel Drouhin est contrée par Quentin Bernard après un corner encore bien négocié par les Dijonnais.
  • 45e+2 : dans la surface, Cyriaque Irié dévisse complètement son tir après avoir éliminé BEM… Il y avait beaucoup mieux à faire.
  • 48e : énorme arrêt de la jambe signé Robin Risser, alors qu’El Kaddouri était dans une position idéale après avoir contourné la défense du DFCO !
  • 52e : lourde frappe et but marqué par Bryan Soumaré, qui est abandonné par Quentin Bernard et peut frapper sans opposition : Delecroix n’a pas la main assez ferme pour la sortir, 1-0 !
  • 56e : après un très beau une-deux joué par Fdaouch avec Schur, notre n°20 enroule un tir du droit en direction de la lucarne mais rate de peu sa cible.
  • 58e : dommage, cette volée topée de Souici après un contre dijonnais un peu cafouillé par Soumaré et les siens !
  • 60e : Risser n’est pas surpris par la tentative lointaine d’El Kaddouri et préserve encore son but.
  • 61e : Niort pousse avec une tentative de Dali-Amar cette fois-ci, qui échoue dans le petit filet extérieur du but du DFCO.
  • 70e : le rythme est un peu retombé et Bentil ne peut ajuster sa frappe, qui part bien loin du cadre.
  • 71e : en face à face après son départ à la limite du hors-jeu, Walid Nassi contrôle mal et n’arrive pas à frapper suffisamment tôt. Il bute sur un Delecroix très bien sorti !
  • 73e : Écuélé-Manga ne cadre pas sa tête au deuxième poteau, sur un corner niortais offert par Temanfo.
  • 77e : notre gardien Risser est tout heureux de voir un nouveau corner adverse se loger droit dans ses gants, nous ne sommes pas passés loin de l’égalisation.
  • 82e : Delecroix détourne la tentative de Zakaria Fdaouch, qui avait cadré après s’être retourné et avoir frappé sans élan.
  • 84e : il faut une importante intervention de Makutungu pour empêcher un centre-tir des Chamois d’être repris au second poteau, ça chauffe !
  • 90e+2 : Bouekou voit son tir manquer le cadre de peu sur son incursion dans la surface, il y avait danger.
  • 90e+6 : après une fin de match hachée et relativement mieux gérée que bien souvent, Dijon regoûte à la victoire et se rapproche à huit points de son adversaire du soir (1-0).

De gros regrets des ou motifs d’espoir pour le DFCO ?

Peu importe le camp dans lequel vous vous placez, vous ne pouvez que vous réjouir de voir Dijon être, au 12 mars 2024, quatrième de National et l’une des équipes les plus éloignées de la relégation sur le plan sportif. Après six saisons de suite à flirter avec la zone rouge, dont deux descentes sur les trois dernières années, il est forcément très satisfaisant de ne plus avoir à regarder vers le bas et de compter dix points d’avance sur le premier relégable dans une saison où le tiers du championnat évoluera en N2 en août. Surtout quand huit équipes se situent derrière nous et constituent un matelas très confortable.

Au sujet du match désormais : comme l’entraîneur des Chamois Philippe Hinschberger le dit lui-même, Dijon a su mettre beaucoup de bâtons dans les roues du deuxième de National et ça, ça veut dire beaucoup de choses sur le potentiel intrinsèque de cette formation. En effet, après un premier quart d’heure voire vingt minutes délicates pendant lesquelles Zakaria Ariss a dû se mettre au niveau d’Inchaud, son vis à vis côté droit, le DFCO a bien endigué les tentatives de la meilleure attaque du championnat. Comme face à Nancy, comme face au Red Star en novembre, nous avons vu un groupe capable d’inquiéter n’importe qui sur cette pelouse, malgré sa rapide détérioration qui ne facilite jamais nos matchs. Une raison de croire en d’encore meilleures performances à domicile la saison prochaine, si l’entretien est mieux réalisé.

Un autre point majeur à souligner sur cette 24e journée : le retour remarquable et remarqué des Lingon’s Boys qui se sont remis à chanter au moment opportun – à la 21e minute de la rencontre, quand l’équipe avait grandement besoin d’être poussée. Il n’est alors pas surprenant d’avoir vu les dynamiques s’inverser dès lors, et Benoît Tavenot a expliqué à nos confrères en conférence de presse être allé à la rencontre du kop après le coup de sifflet final pour lui demander de continuer à encourager l’équipe dans le sprint final.

Bien sûr, on ne peut pas jubiler, sauter au plafond cette semaine, seulement 10 jours après la seconde défaite à Cholet ayant pratiquement enterré toute chance de promotion pour le DFCO. Mais si, libéré de toute pression (sans relégation ni montée en vue), Dijon arrive à réitérer ces performances-ci un peu plus régulièrement, nous pourrions bien vivre une agréable fin de saison. Avec d’autres résultats surprises et certains joueurs inattendus qui pourraient s’affirmer comme des éléments importants avant 2024-2025, exercice qui sera alors crucial pour notre club.

@Novak

LES NOTES

L’Homme du match : Arnold Temanfo (7)
Difficile de dégager un homme du match, tant les notes sont proches entre pas mal de joueurs. Mais finalement, il y a une certaine logique à ce que notre patron de défense remporte la palme dans un match où le DFCO s’est montré très solide dans l’exercice. Malgré quelques maladresses, le capitaine du soir s’est montré fiable et efficace, distillant ses conseils à ses coéquipiers, notamment à Ariss en difficulté en début de match. Aidé de Drouhin, il a parfaitement muselé un Elphege pourtant supérieur physiquement, qui n’a jamais réussi à exister.

Risser (6,8) : s’il n’a pas forcément réalisé de parade spectaculaire digne de faire le tour des réseaux, le portier dijonnais n’en a pas été moins décisif, notamment juste au retour des vestiaires avec un réflexe important sur une frappe qui aurait pu complètement changer le visage de cette rencontre. Très concentré, parfois un peu chanceux, il a été infranchissable et n’a clairement pas volé cette clean sheet.

Ariss (5,8) : vingt premières minutes très compliquées pendant lesquelles il a subit la loi de Marks Inchaud puis il est petit à petit rentré dans son match, au point de finir la première période en trombe, avec de nombreuses incursions vers l’avant. Sujet à quelques fautes de placement, il a toutefois réalisé une deuxième période satisfaisante.

Drouhin (6,5) : match assez serein, malgré quelques ballons bêtement perdus, surtout en début de match. Il a assez vite pris la mesure de ses adversaires et a efficacement secondé Temanfo. Il aurait pu parfois faire preuve d’un peu plus d’initiative, notamment à la relance, mais il rend globalement une copie sérieuse, dans la lignée de ses prestations depuis quelques temps.

Makutungu (6,1) : disparu de la circulation face à Cholet, Cédric, le vrai, a fait sa réapparition sur la pelouse de Gaston Gérard. Et il a repris comme si de rien n’était ses bonnes vieilles habitudes, en particulier celle qui consiste à transformer son côté gauche en forteresse inexpugnable. Des fortifications si solides qu’il a lui même parfois eu un peu de mal à en sortir pour venir apporter le relai à Fdaouch sur les phases offensives. Un petit excès de prudence qu’on lui pardonnera.

Etoga (6,5) : de loin le meilleur milieu dijonnais en première période, il a été l’un des rares à répondre au défi physique imposé les Niortais en début de match. Certes, il s’est souvent montré un peu brouillon dans l’utilisation du ballon et a parfois, comme à son habitude, fait preuve d’un peu d’excès d’engagement. Mais c’est là le contrecoup de ses qualités et il a au moins le mérite de ne jamais se montrer fantomatique. Remplacé à la 93e par Cissé, pour fermer définitivement la porte. 

Souici (5,9) : un match assez quelconque, marqué par une entame plus que terne, pour ne pas dire franchement mauvaise. Il est petit à petit monté en puissance et s’est davantage projeter vers l’avant pour offrir des solutions à ses coéquipiers d’attaque, sans toutefois faire preuve de la percussion dont on le sait pourtant capable. Probable que dans un scénario moins favorable pour Dijon, sa note n’aurait pas atteint la moyenne.

Moco (4,9) : un peu comme face à Nancy, il s’est montré très emprunté à un poste de milieu excentré qui correspond pourtant beaucoup plus, a priori, aux postes auxquels il a été formé. À croire que le rôle de latéral droit qu’il a endossé pendant tout le début de saison lui a un peu fait perdre ses repères. Résultat, un match très inconstant, avec quelques fulgurances mais beaucoup de difficultés à trouver le bon tempo. Remplacé à la 83e minute par Chahid, qui retrouve du temps de jeu après un petit passage à vide.

Irié (5,0) : aussi emballant dans ses prises de balle et ses déboulés côté droit que frustrant dans ses erreurs quasi systématiques dans le dernier geste ou le dernier choix. Il est indubitable que ce garçon a quelque chose, en témoigne la propreté de ses conduites de balle sur un terrain pourtant indigne du DFCO. Mais il y a encore pas mal d’angles à polir avant d’en faire un titulaire indiscutable, surtout quand il peine à jouer plus de 45 minutes d’affilée. Remplacé à la mi-temps par Soumaré (6,5), buteur – pour la 1e fois de la saison en N1 – sur une frappe limpide et auteur d’un premier quart d’heure d’excellente facture. Un peu moins en vue par la suite, aussi car Niort avait davantage le ballon, il a été souvent impliqué dans les bons mouvements dijonnais et a fait sa part du boulot dans le domaine défensif. Le Soumaré qu’on aime voir.

Fdaouch (5,0) : match en demi-teinte pour le leader technique du DFCO. Une première période sans relief, au cours de laquelle il a été peu disponible, donc peu recherché et peu trouvé. Un second acte plus convaincant, avec quelques beaux gestes à la clé, mais également beaucoup plus de fautes techniques que ce à quoi il nous a habitué. Rien de bien méchant, il ne peut pas être toujours au top et pourrait peut-être avoir besoin de souffler un peu. En effet, avec Makutungu, il est tout simplement le joueur a avoir cumulé le plus de minutes en N1 cette saison sous les couleurs du DFCO.

Schur (5,4) : un manque de réalisme et de précision dans le dernier geste, certes. Et c’est un peu embêtant quand on joue attaquant de pointe. Mais au-delà de ça, quelle dépense d’énergie et quel dépassement de fonction ! Son pressing pour gêner la première relance niortaise a clairement fini par dérégler les circuits de passe des Chamois et son activité incessante a pesé sur l’arrière-garde adverse. Un vrai match de soldat, pas forcément esthétique mais réellement précieux. Remplacé, sur blessure, à la 67e par Nassi, très intéressant pour étirer la défense niortaise dans la profondeur mais trop brouillon techniquement pour être décisif.

@Gus21

MOYENNE : 5,9


⚠️ LE DIJON SHOW EST EN TRAVAUX ! ⚠️

Soucieux d’aller jusqu’au bout de nos engagements et de continuer à vous procurer des articles toute la saison, nous continuons à vous proposer des débriefs sur notre nouveau site même si celui-ci n’est pas encore terminé. Merci pour votre indulgence et votre fidélité !

317 vues


Commentaires

7 réponses à “DFCO 1-0 Niort : nouveaux émois”

  1. Avatar de PACCAUD Gilles
    PACCAUD Gilles

    Au delà de la satisfaction du contrat rempli par les joueurs, avec malgré tout des bémols pour certains quant à leur efficacité, je m’interroge sur la non entrée de MBF en fin de match. Certes, Tavenot n’a plus confiance en ce joueur mais le laisser cirer le banc ne va pas lui apporter quoi que soit. Si d’aventure, il le fait entrer, il va être en retenue de peur de mal faire et cela risque encore plus de l’enfoncer vers l’oubli. Concernant Bryan, certes, il a scoré mais il a aussi fait du Bryan. Walid, c’est dommage de vendanger autant car il a un plus intéressant. Maintenant, pourquoi Risser, qui relançait vite en début de saison, a pour consigne de tempérer l’ardeur des attaquants qui partent vite mais inutilement ?
    Maintenant que Tavenot vienne demander aux LB12 d’allumer le feu sur les prochaines rencontres, pourquoi pas ? Mais un stade, c’est 5000 supporteurs cette année en moyenne et presque autant de spectateurs que de fans de foot prêts à donner de la voix. Dijon était presque devenue une ville de foot avec 15000 supporteurs d’un temps que les moins de 20 ans ne connaissent pas. Donc, retrouvez une ambiance, c’est remonter et vite.

  2. Quand je vois que la deuxième equipe que je soutiens depuis fort longtemps , le FC Nantes en L1 en bave pour se maintenir et a bien perdu au moins 4 points dus à la médiocrité d’Alban Lafont , je me dis que notre DFCO a bien de la chance d’avoir un gardien comme Robin Risser qui a encore fait un sans faute hier soir mais comme d’hab n’est que prêté et va bientôt retrouver Strasbourg . O. Delcourt ne peut vraiment rien tenté pour le conserver ?
    Ou

  3. Et je ne suis pas d’accord avec GIlles Pacaud . Pour moi dans cet effectif
    Pas trop mal pour le National deux usurpateurs font partie du groupe et se nomment Ben Fredj et Mendes qui devaient tout casser . Question : Que nous on ils montre’ au juste?

    1. Avatar de PACCAUD Gilles
      PACCAUD Gilles

      Pour Mendes, c’est une blessure importante et il est difficile d’en dire plus. Ce que l’on peut reprocher à la cellule de recrutement, c’est d’avoir fait signer ce joueur alors que c’était déjà l’infirmerie à la signature en imaginant que cela ne serait que de courte durée.
      Pour MFR, il faut relire tous mes posts et dès le premier sur ce joueur. Je pointais du doigt des carences et après 2 pénaltys le statut de roi qui lui était accordé. J’ai même souvent écrit qu’il ne fallait pas que performer en CdF avec 3 à 5 divisions d’écart. Oui, il n’a rien montré même quand cela lui était autorisé. Je dis seulement qu’un tel joueur, somme toute un des meilleurs buteurs la saison passée, sans jouer, va perdre en confiance et ce n’est jamais bon pour le collectif.

      1. Avatar de Julien Parisot
        Julien Parisot

        Objectivement, Mendes n’était pas à l’infirmerie avant signature puisqu’il sortait d’une préparation complète et réussie avec Rodez, lors de laquelle il avait mis 4 buts et joué tous les matchs…

        1. Avatar de PACCAUD Gilles
          PACCAUD Gilles

          Exact, je pensais à un autre joueur.
          Toujours est-il que pour Mendes, malgré sa préparation avec 4 buts, cela n’a pas été plus loin. A Rodez, il pensait avoir l’homme de la situation mais loin s’est en fallu et en août 2023 malgré une belle préparation, cela a fait pschitt et il est loin d’avoir joué tous les matchs. Ce n’était plus l’homme de la situation et malgré une belle carrière, tout était derrière lui. Donc pourquoi faire signer un joueur quand ailleurs ils s’interrogent ?

        2. Avatar de PACCAUD Gilles
          PACCAUD Gilles

          En fait, je voulais parler de Mendes et Kevin Schur et j’ai bogué avec un raccourci rapide.
          Pour Kevin, je suis de ceux qui ne voit pas un joueur offensif intéressant et je m’interrogeais sur sa signature au DFCO malgré une blessure.
          Le problème, c’est que Mendes, Schur, MBF … sont des attaquants et sans cette ligne ultra performante, la tache est plus difficile.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *