Dijon et Saint-Étienne se partagent les points à Gaston-Gérard à l’issue d’un match âpre, entre deux équipes qui ont tout fait pour éviter de couler davantage. On retiendra tout de même le très bon premier quart d’heure du DFCO, avant le calme plat.
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LE MATCH
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Pour viser un premier match sans défaite contre les Verts à Gaston-Gérard, David Linarès mise sur une équipe qui gagne en alignant la même composition que face à Nice. De la stabilité dans l’équipe-type, alors que tous ceux qui sont titulaires sont les plus réguliers sur les dernières rencontres. Konaté et Assalé sont sur le banc, parmi les absents on retrouve Lautoa toujours atteint à l’orteil et Coulibaly forfait après une rechute de sa blessure aux ischios-jambiers.
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L’entame de match du DFCO est sincèrement emballante. Bien sûr cela ne va pas durer, mais pendant les premières minutes, ce sont bien les Dijonnais qui dominent le jeu tout en défendant solidement dans leur moitié de terrain. A l’image d’un Ngonda combatif, toute l’équipe n’hésite pas à se lancer dans les duels et répond au défi physique des Stéphanois.
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A l’avant, les deux meneurs Chouiar et Celina mènent la danse : à la 6e minute, ils combinent sur un une-deux fantastique qui perce la défense. Même si le centre de Celina à l’issue de l’action est contré, on a le sentiment d’avoir retrouvé les intentions et la créativité qui manquaient aux dijonnais depuis ce début de saison galère.
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Moins de ballons perdus, plus de construction, de l’allant et un meneur de jeu kosovar au sommet de son art pendant un quart d'heure : Celina s’affirme en vrai chef d’orchestre, et il n’aura pas manqué grand-chose au numéro 9 pour être décisif. A la 9e minute, il récupère la balle dans l’axe au milieu du terrain, se retourne, voit qu’il est seul et attaque l'espace. Le Kosovar fixe le défenseur et décale Dina-Ébimbé qui arrive lancé sur le côté, mais sa frappe trop croisée passe à côté.
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LE temps fort : 20 minutes et le soufflé retombe
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Pendant cette petite période, les Rouges sont agressifs au pressing, et plutôt efficaces, comme lorsque Baldé intercepte le ballon et lance Chouiar dans une situation de 2 contre 2, mais l’ancien Lensois est repris par Camara d’un tacle sec. Dans ce début de match intense, Racioppi n’a rien à faire, les Stéphanois ne se procurent aucune véritable occasion hormis une reprise d’Hamouma non cadrée.
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A la demi-heure de jeu, l’intensité est clairement retombée, Dijon laisse plus la balle à son adversaire et se procure de maigres occasions sur des pertes de balles. La sortie de Moulin in extremis sur Celina en est un exemple, alors que c’est un rebond favorable provoqué par Dina et Baldé qui est à l’origine de l’action.
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Les Verts à l’attaque, le DFCO en attente
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Les Stéphanois désormais en contrôle du ballon se montrent de plus en plus dangereux. Sur un dégagement raté du DFCO, Khazri récupère le ballon mais envoie sa frappe largement au-dessus. Quelques dizaines de secondes plus tard, Bouanga envoie un centre au second poteau intercepté par Boey de la poitrine. Sur le corner suivant, Kolodziejczak balance un coup de tête qui envoie le ballon flirter avec le poteau gauche de Racioppi. L’ASSE s’est clairement reprise et continue de pousser, jusqu’à cette situation litigieuse lorsque Bouanga s’effondre dans la surface sur l’intervention d’Écuélé-Manga. Le penalty aurait honnêtement pu se siffler mais M. Buquet décide de laisser jouer (41e).
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Avant la mi-temps, le DFCO aura quelques petites opportunités dont cette contre-attaque mal conclue par Dina qui s’enferme et ne peut frapper correctement. Dans la suite de l’action, Diop peut claquer une reprise de volée, contrée. Hormis le début de match enjoué, le DFCO a eu du mal à la construction, son double pivot se montrant régulièrement inutile tant on voyait de ballons balancés devant.
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Pas mieux en deuxième période
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Au retour des vestiaires, les Dijonnais repartent sur de bonnes bases, mais pour trop peu longtemps. Baldé récupère un ballon perdu, percute et est déséquilibré dans la surface. Le coup franc suivant, frappé par Chouiar, ne donne rien même s’il parvient à faire passer le ballon juste au-dessus du mur et à cadrer. Peu après, Dina sur une course latérale sert Celina qui adresse un centre dangereux dans la surface, Baldé est trop court et Moulin peut dégager du poing.
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Le jeu est haché, entrecoupé de fautes, de contacts, de duels, reflet de la combativité des deux équipes, qui ne veulent rien laisser à leur adversaire. Au fil de la deuxième mi-temps, c’est bien l’ASSE qui se procure les meilleures occasions, à coups de centres à répétition. Racioppi sort une superbe parade sur une sur une reprise puissante plein cadre de Bouanga (le but aurait été invalidé pour hors-jeu mais la parade est à souligner).
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L’engagement physique prend le pas sur la construction offensive
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La plus grosse occasion du match est ce qu’on pourrait presque qualifier de raté de la part de Bouanga, tant il n’avait plus qu’à pousser le ballon autre part que sur Racioppi. A l’heure de jeu, Hamouma centre pour Bouanga au premier poteau : le gabonais pense reprendre et marquer tranquillement du plat du pied mais le portier suisse déboule de l’autre côté de ses buts et détourne le ballon sur son propre poteau puis en corner.
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Sous l’impulsion de Sammaritano, entré à la place de Chouiar, qui propose un autre registre bien moins axial, les Rouges vont avoir un dernier temps fort autour de la 70e minute, au milieu de cette mixture de jeu long et de dégagements à l’emporte-pièce. Sur le côté droit, Baldé réussit son dribble et centre (trop) en retrait sur Dina, l’ancien Havrais n’a pas la balle idéalement dans sa course et ne parvient pas à cadrer (74e).
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Encore et toujours, la consolation d’une charnière solide
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A l’arrière, la ligne défensive fait le boulot. Les latéraux Ngonda et Boey sont plutôt corrects, même si le côté gauche est bien plus en difficulté à l’opposé où Boey parvient à limiter et contenir Bouanga. La charnière BEM-Panzo ne laisse rien passer, toujours là pour intercepter et couper les ballons dangereux.
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Le dernier quart d'heure de jeu est bien mou, les deux équipes cherchent davantage à ne pas trop se livrer, à ne pas perdre plutôt qu'à tout donner pour aller chercher un but et la victoire. Finalement la rencontre s’achève sur un match nul logique pour des Dijonnais bien trop peu entreprenants pour espérer mieux. La fulgurance du début de match, marquée par une courte masterclass de Celina, a vite été remplacée par une résistance dos courbé face à un adversaire en peine dans la finition, résistance menée par une solide assise défensive, Écuélé-Manga et Panzo en tête.
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Le calendrier de l'Avent (dernier)
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19e ex-aequo, le DFCO ne peut pas se permettre de perdre trop de points en route d'ici la mi-saison, et les 4 engrangés sur les deux dernières rencontres semblent être un motif de satisfaction. Cependant, il ne faut surtout pas ignorer les limites montrées aujourd'hui contre une défense qui n'a commis que peu d'erreurs.
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La solution ne peut pas venir exclusivement de coups de génie de Baldé, car s'il était capable de faire gagner des matchs à lui seul, il ne jouerait pas à Dijon. Il est essentiel de trouver d'autres moyens de mettre la pression sur le but adverse que par de longs ballons sur l'attaquant de pointe, afin de ne pas se retrouver dépourvus de solution dans un match comme celui ci.
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La semaine prochaine, Dijon se déplace à Nantes qui vient d'encaisser 4 buts contre Strasbourg. Si les Alsaciens remontent la pente, on peut dire l'exact inverse des jaunes qui n'ont plus goûté à la victoire depuis 4 matchs et glissent vers la zone de relégation. Un contexte qui ressemble étrangement à celui de Nice, et qui nous a été très favorable. La chouette pourra-t-elle triompher du canari ?
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LES NOTES
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Homme du Match : Panzo (7.3)
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Le nettoyeur. Aucun ballon dans nos 30 mètres ne lui a échappé, côté gauche comme dans l’axe. Une étoile montante qui gagne en confiance et en expérience, cette fois sans la faute d’inattention qui coûte des points. Bravo shérif !
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Racioppi (5.9) :
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Quelques prises de balles rassurantes, une parade lorsqu’il a été sollicité, mais un jeu au pied encore défaillant. Malgré tout, il signe là son premier clean sheet en Ligue 1.
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Boey (5.7) :
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Un petit peu moins en vue qu’à Nice, mais confirme qu’il a une bonne carte à jouer lorsqu’il est aligné à son poste préférentiel. Des allers-retours incessants pour apporter le surnombre ou proposer des solutions.
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Écuélé-Manga (6.6) :
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Étant encore une fois le seul joueur ayant +disputé plus de de 2 saisons de Ligue 1 au sein de la défense, il a dirigé de manière exemplaire ses coéquipiers inexpérimentés. Un petit air de Varrault dans son sérieux.
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Ngonda (5.8) :
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Très peu de réussite sur le plan offensif, dommage car on sait que quoi le Maestro est capable ! En revanche, pas grand chose à redire sur son implication et sa participation à l'endiguement des vagues stéphanoises.
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Ndong (4.4) :
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Les temps sont durs pour les intermittents du spectacle, et Didier semble malheureusement sur courant alternatif depuis août. Il faut absolument trouver de la régularité !
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Diop (3.8) :
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A fait acte de présence. On aimerait désormais que son talent tant vanté par Luyindula éclate enfin au grand jour.
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Dina-Ébimbé (4) :
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Les jours passent et se ressemblent pour EJDE. Encore une fois, il réussit à se placer dans de bonnes positions pour tenter une frappe, mais son manque de réalisme l’empêche de concrétiser. Trop peu lucide pour faire de vraies différences, son explosivité est son seul vrai atout sur l’aile. Remplacé par Dobre (non noté, 79e) dont on avait presque oublié l’existence.
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Celina (5) :
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Inspiré, mais malchanceux et boycotté. Comment faire preuve de tout son talent lorsque la très grande majorité des ballons te passent au-dessus de la tête ?
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Chouiar (2.7) :
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Il ressemble de plus en plus à mon petit cousin qui traîne des pieds pour aller à l’école. Sauf que Mounir est payé une petite fortune chaque mois pour vivre de sa passion, si c’est bien toujours le cas. Décevant et remplacé par Sammaritano (non noté, 63e), dont l’entrée n’a pas pu changer le cours du match.
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Baldé (5) :
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On sent qu’il commence à gagner en maturité et en intelligence à ce poste d’avant-centre qui n’est pas le sien. Si ses accélérations font trembler les défenses, on ne peut pas éternellement s’appuyer sur ses qualités pour espérer marquer des buts. Mais on sent qu’il commence à se prendre au jeu. Remplacé par Konaté (non noté, 90+1), qui a au moins pu se dégourdir les jambes.
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MOYENNE : 5.1
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