[DEBRIEF] CDF, 32èmes : Strasbourg – DFCO (3-2)

Alors que la Ligue 1 ne reprendra ses droits qu’à partir du 12 janvier, les clubs de l’élite ont eu l’occasion, avec ces 32e de finales de Coupe de France, de reprendre le rythme. Pour les dijonnais, le déplacement dans l’antre strasbourgeoise de la Meinau n’avait rien d’une reprise en douceur. Opposés à une équipe très proche du DFCO, ils ont alterné le très décevant et le bien plus emballant, ont craqué en début de prolongations mais auraient pu pousser le RCS aux tirs au but sans un poteau tout à fait mal placé. Dommage ! Mais ce match aura aussi été l’occasion pour les dijonnais d’éliminer les excès des fêtes… et pour nous de voir lesquels d’entre eux ont trop abusé de la dinde farcie aux marrons cuite dans le saindoux et le beurre d’escargots !

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Ils sont restés à la diète pendant les Fêtes :

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Pour eux, point d’agapes hivernales qui tiennent, le foot reste roi, alors pas question de se gaver à s’en faire péter la panse !

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Varrault (6,5) : avec l’âge, on connait ses limites. Et contrairement à ses acolytes de la défense, le capitaine dijonnais a su dire non à la troisième ration de profiteroles. Résultat, un physique affuté, un placement irréprochable, des interventions à bonne escient, autant pour couper les trajectoires que dans le domaine aérien. Et à deux doigts de devenir le héros du match s’il avait cadré sa tête à la 112e minute. Papi fait de la résistance.

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Amalfitano (6,5) : pendant une moitié de première période, on a bien cru qu’il atterrirait dans la case « a forcé sur la buche ». Des pertes de balles en veux-tu, en voilà, des relances ratées, pas d’impact à la récupération. Puis, petit à petit, on a retrouvé celui qu’on surnomme désormais « RA20 ». Incisif, présent aux quatre coins du terrain, avec un point d’orgue ce festival à la 82e où il laisse rien moins que trois strasbourgeois sur le carreau. Et un long ballon parfait à la 121e qui, après avoir touché la tête de Tavares, a malheureusement échoué sur le poteau. La constance faite homme.

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Sliti (6,5) : une passé décisive trois minutes après son entrée en jeu. Ou comment attaquer 2018 par le bon pied (droit). Du feu dans les jambes, de l’inspiration dans le jeu, des situations dangereuses provoquées, tout proche de délivrer une deuxième passe décisive si Varrault avait cadré sa tête en deuxième prolongations. Et une quasi-certitude à l’arrivée : il sera certainement titulaire pour recevoir Metz.

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Ils avaient juste un peu forcé sur la galette la veille du match :

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Qui dit week-end d’épiphanie dit orgie de frangipane. Ceux-là y ont partiellement succombé mais comme ils avaient fait gaffe pendant la trêve des confiseurs, le résultat est resté décent.

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Leroy (5,5) : parfois fébrile sur quelques sorties, il a néanmoins livré une partie très correcte. Impuissant sur les trois buts strasbourgeois, il a réalisé quelques bonnes sorties et quelques arrêts solides. Pas de quoi bouleverser la hiérarchie des gardiens dijonnais… mais certainement de quoi apporter de l’eau au moulin de ceux qui souhaiteraient lui offrir mieux qu’une place de doublure.

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Rosier (5,5) : le seul à courir encore à la 120e minute comme un gamin de 20 ans. Quoi il en a 21 ? C’est une expression, ok ? Bref. Une sacrée dépense d’énergie tout au long du match mais peut-être que s’il avait encore autant de jambe en fin de match, c’est qu’il n’avait pas brillé auparavant par sa justesse défensive. Et notamment sur le premier but alsacien, où en voulant sauver la balle, il la transmet à Liénard, passeur décisif sur le coup. Heureusement, il a compensé par un apport offensif détonnant. La fougue de la jeunesse.

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Kwon (5,5) : sérieux sans être étincelant. Quelques excellentes prises de balles, une grosse occasion à la 78e minutes, de l’activité, mais des choix pas toujours excellents et un certain manque d’impact défensif. Le mot de la fin pour les inénarrables commentateurs de ce 32e de finale made in France 3 : « il est vif le coréen, ils sont connus pour ça les asiatiques ». Ok, pas mieux. Sorti à la fin du temps réglementaire, au profit de Jeannot.

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Tavares (5,5) : un long chemin de croix au cours d’un match où les dijonnais ont trop peu construit pour qu’il reçoive des ballons corrects. Et comme il a perdu pas mal des rares qu’il a reçu… Puis, il y a cet éclair de génie à la 103e, avec ce but en talonnade en angle fermé. Du grand art. Un art qui aurait pu se muer en chef-d’œuvre si sa tête parfaite à la 121e avait eu la bonne idée de taper le poteau un peu plus à l’intérieur. De quoi clore définitivement le clapet à Môsieur Rodolphe Gaudin !

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Balmont (5) : il est rentré, il a perdu quelques en ballons, en gratter d’autres, a loupé un tacle, en a réussi un glissé parfait, a frappé au but, a gueulé sur l’arbitre. Bref, il était en forme.

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Jeannot (5,5) : dans les films d’aventure qui se déroulent dans la jungle, il y a toujours un gugus armé d’une machette qui fracasse les lianes à coups de lames et ouvre des passages pour les autres. La Meinau n’a pas grand-chose d’amazonien mais c’est un peu le rôle auquel s’est livré l’ancien lorientais. Une grosse activité, des appels, des prises de balles, autant de chose qui ont étiré la défense strasbourgeois et ouvert des brèches pour ses coéquipiers. Altruiste.

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Ils avaient franchement abusé du champagne et des petits fours à la Saint Sylvestre :

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Djilobodji (5) : ok, il a marqué son premier but sous les couleurs du DFCO. Et c’est d’ailleurs ce qui le sauve d’atterrir dans la catégorie inférieure. Car défensivement, il a vécu un match galère. Souvent à contre-temps, impliqué sur les deux derniers buts strasbourgeois, il est clairement passé à côté. Si par moments il fait preuve de solidité et d’interventions autoritaires, il n’en reste pas moins qu’il semble avoir un peu trop profité de la fin d’année !

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Haddadi (5) : s’il avait joué ailier gauche, il aurait réalisé un excellent match. Offensivement, il a été extrêmement présent, avec nombreuses remontées de balles, des solutions proposées et même une énorme occasion à la 38e, où l’on a malheureusement bien senti qu’il n’était pas habitué à se retrouver dans le surface. Le problème, c’est qu’il est arrière gauche et donc, défenseur. Et que défensivement, il est passé totalement à côté, en étant à chaque fois en retard ou trop large au marquage sur les buts strasbourgeois.

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Marié (4,5) : l’inverse du match d’Amalfitano. Un très bon début de première mi-temps, puis, progressivement, il a disparu de la circulation. A croire qu’il a tenu la barre juste en attendant que le capitaine du bateau la reprenne. Dommage, car avec Xeka parti pour subir le supplice de la planche, il avait une chance d’abandonner définitivement le costume de mousse. Du coup, il a été remplacé par Balmont.

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Ils avaient fini les escargots, les huîtres, la bûche et toute la cave du grand-père :

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Saïd (2) : un match à la Gérard Majax. Il a réussi l’exploit de totalement disparaître du terrain entre le coup d’envoi et son remplacement à la 62e minute. Un nombre famélique de ballons touchés, aucune différence balle au pied, jamais dans le bon tempo, il a été aussi fantomatique qu’il avait été étincelant au mois de décembre. Mais soyons indulgents : vu ce qu’il montre depuis quelques mois, tout ça ressemble furieusement à un simple accident de parcours.

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Sammaritano (4) : courir partout, c’est bien. Courir utilement, c’est mieux et pour le coup, il semble avoir un peu oublié ce principe de base. On ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir fait d’effort, ni d’avoir manqué à ses devoirs de replis défensif, mais dans le jeu, il n’a malheureusement rien apporté. Sans inspiration, il a perdu beaucoup de ballon, a ralenti la transmission de balle et n’a pas su percuter comme on l’attend normalement de lui. Et en prolongation, il s’est totalement éteint. Dur, dur !

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