Cannes 1-1 (3-2 tab) DFCO : Un mauvais film

Spoiler : Dijon est éliminé de la Coupe de France. Face à l’AS Cannes (N3), les hommes de Patrice Garande ont mené avant de subir un plot-twist. Un scénario mal ficelé, une fin prévisible et franchement décevante.
L'AS Cannes bat le Dijon FCO en Coupe de France aux tirs au but. Nouvel exploit des Cannois, encore une déception pour les Bourguignons.

Dès la compo, les signaux n’étaient pas des plus rassurants. Le casting dijonnais met à l’affiche une défense centrale à trois, assortie de Belhadji et Ngouyamsa sur les côtés. Jessy Pi arbore le numéro 10 (…) dans un milieu à 4 avec Alhinvi et Philippoteaux en charge d’animer les ailes derrière un duo Sammaritano-Le Bihan.

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Dans ce 5-4-1 ou 3-4-3 dans ses phases les plus offensives, le DFCO a du mal à se mettre en route. Poussif à la construction, les Dijonnais sont même très vulnérables face aux contre-attaques débordantes d’envie des Cannois. Les représentants de la cité du cinéma n’ont rien à perdre et veulent crever l’écran. Grands ponts, talonnades, duel gagnés à la course, dégagement du ballon bien appuyé : les Azuréens assurent le spectacle, le public sort les pop-corn.

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Au terme de cette première mi-temps, ce sont bien les locaux qui donnent la meilleure impression. Les Cannois se procurent de nombreuses occasions en prenant la défense dijonnaise dans le dos. Pas toujours adroits dans leurs transmissions, les Dragons compensent par un surplus d’énergie et de motivation qui fait paraître les coéquipiers de Frédéric Sammaritano pour des escargots. Heureusement pour Dijon, Racioppi est en grande forme avec plusieurs détentes décisives.

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Relancer l’intrigue

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Après l’entracte, premier rebondissement : Dijon ouvre le score contre le cours du jeu. Déjà auteur d’un magnifique coup-franc contre Niort, (Top but de la 18e journée) Mickaël Le Bihan récidive. L’attaquant breton se fait justice lui-même après une faute provoquée à l’entrée de la surface, son coup-franc est frappé tout en force, le ballon fait frémir les filets (1-0, 48e)

L’AS Cannes ne s’avoue pas vaincu. Dignes héritiers de la gloire passée des années 90, les hommes de Jean-Noël Cabezas, tombeur de l’OM avec Andrézieux en 2019, poussent pour revenir au score. La tactique est claire, essayer encore et encore de prendre de vitesse dans son dos la défense dijonnaise. Le schéma se répète, et pourtant Dijon ne trouve pas la solution.

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Premier avertissement : l’arrière droit cannois Paul Grandemange déborde, servi par-dessus la défense, et adresse un centre astucieux vers son attaquant Kielt. Zargo Touré déboule et arrive le premier sur le ballon en se jetant le pied en avant (56e). Dans les minutes suivantes, deuxième alerte. De nouveau lancé sur un lob en profondeur, les Cannois ont une ouverture : seul face au gardien, Desmartin croise trop sa frappe qui passe tout près du poteau d’un Racioppi qui semblait battu (60e).

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Envie de canner

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Probablement inspirés par les récents évènements mais surtout énervés par les frasques de Le Bihan (célébration en regardant les ultras, roulette et autres cabrioles juste devant leur tribune), des supporters lancent des projectiles sur la pelouse. Le match est interrompu trois minutes rien de plus, mais vraiment rien d’intéressant à suivre cette mode. Sur le terrain, le DFCO met peu de cœur à l’ouvrage, pour ne pas dire que les joueurs sont carrément apathiques. Pour pallier la fatigue naissante, Cannes procède à des vagues de changements. Une fraîcheur décisive, l’ASC retrouve de l’allant et se fait plus menaçante. C’est l’entrant Jungen sur le côté droit qui prend le meilleur sur Panzo et sert son capitaine Gonçalves en retrait (1-1, 74e). Tout est à refaire.

Alors qu’Ecuele Manga sort après un choc au milieu de terrain, Amir Arli le remplace pour plus de velléités offensives. Et pourtant, c’est Cannes qui pousse, porté par son public. Dijon tient le coup mais peine à construire une fois passé la ligne médiane. La séance de tirs au but est inévitable, en l’absence de prolongations sur cette Coupe de France. L’AS Cannes arrive en confiance : les Dragons ont remporté tous leur matchs de Coupe cette saison par cet exercice, contre Le Puy Foot 43 (1-1, 3-0 tab) et contre une autre Ligue 2, Rodez (1-1, 3-2). Ce sera le même score pour le DFCO, après des manqués décisifs de Deaux, Sammaritano et Scheidler. Kietl rentre la dernière tentative décisive, le stade Pierre-de-Coubertin exulte pendant que Dijon nage en pleine désillusion, peiné* d’être limité à la seule mornitude du championnat. En Ligue 2, le DFCO ne joue déjà plus grand-chose, si ce n’est le maintien. Un constat qui rend Patrice Garande aussi remonté que dépité.

nLa réaction de Patrice Garande devant la caméra du Dijon Show :

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