En enchaînant un troisième mauvais match de suite, le Dijon FCO parvient tout de même à ramener trois points de son déplacement à Bourg-en-Bresse dans le cadre de la 13e journée de National. Une victoire aussi importante que cache-misère, qui ne doit pas nous empêcher de célébrer la deuxième place occupée seuls par nos Bourguignons.

LE MATCH
Football Bourg-en-Bresse-Péronnas – Dijon FCO : 1-2 (1-2)
Au Stade Marcel-Verchère (Bourg-en-Bresse), le 7 novembre 2025, coup d’envoi à 19h30.
Buts : Boumaaoui (32e) pour le FBBP01 / Domingues (8e, 17e) pour le DFCO.
Avertissements : Bernard (31e), Ndezi (64e, 86e) et Tavares (93e) pour le DFCO.
Expulsion : Ndezi (86e) pour le DFCO.
Qu’importe le flacon
C’est un vrai ouf de soulagement pour tout supporter de Dijon, qui a enduré un calvaire ce 7 novembre comme depuis quelques semaines : le DFCO remporte un succès précieux qui lui permet de repasser à la deuxième place du classement général ! Seul cette fois-ci devant Sochaux, son futur adversaire, le club côte-d’orien a une avance au classement qui n’est pas à banaliser et qui correspond à ses ambitions de montée. Mais dans le jeu, depuis le succès brillant à Versailles que nous avons tant apprécié, rien ne va plus. D’abord malmené et éliminé par une équipe de R1 en ayant fait tourner en Coupe de France, puis vaincu à domicile par un promu ayant joué plus de 30 minutes en supériorité numérique, notre équipe a été dominée sur le pré par un FBBP01 relégable, sans Jules Meyer – son meilleur joueur, prêté par Dijon cette saison. Pourtant, le début de soirée ne laissait pas présager un tel scénario alors que Julien Domingues, d’abord en renard, puis très précis et réactif, offrait presque coup sur coup deux buts très précieux à son camp. Rédemption après quelques sorties difficiles et beaucoup de ratés, l’avant-centre a montré de belles choses et a été décisif sur ses deux seules véritables occasions, tandis que nos protégés maîtrisaient un début de match idéal.
Cet état de grâce ne dure qu’un temps et rapidement, Bourg-Péronnas remet le pied à l’étrier pour rattraper le retard accumulé. De la tête dans la surface, dans la profondeur sur des transitions mal gérées et surtout sur penalty – Boumaaoui réduisant l’écart à la 32e – le club aindinois s’exprime bien et nous met systématiquement en danger, testant Delecroix à maintes occasions (et ratant des situations à bout portant). Nous n’allons pas nous plaindre des excellentes prestations de notre portier, décisif et rassurant. Mais alors que notre équipe était relativement hermétique jusque-là cette saison même dans ses pires matchs, sa solidité a pris du plomb dans l’aile hier et nous rappelle qu’en National 1 plus que dans tout autre championnat, les certitudes qu’un groupe peut avoir sont toujours très précaires.
De zéros en héros
Si la première mi-temps n’était pas fameuse, le match va prendre un autre tournant lors de trois coups durs successifs en deuxième période. À commencer par la sortie de Barreto, pour une petite blessure visiblement semblable à celle l’ayant empêché de continuer à Versailles. La pelouse glissante de Verchère n’aidant pas, il était largement préférable de lui éviter un plus grave accident, mais l’absence de son maître à jouer va contraindre Baptiste Ridira à revoir ses plans… et le DFCO à reculer petit à petit. Tant et si bien que l’entrée de Zoran Moco à la place de Bellon nous fait constater un passage très précoce en 5-3-2 nous mettant rarement à notre avantage. Ainsi, près d’une demi-heure avant le coup de sifflet final, le staff accepte de subir pendant le reste de la partie dans un système que l’équipe maîtrise moins, alors que plusieurs cadres importants comme Marié ou Barreto sont absents, que Bernard a déjà un jaune. La situation est déjà inconfortable mais tourne réellement au cauchemar lorsque Brandon Ndezi se fait bêtement avoir et expulser pour un deuxième carton jaune à dix minutes du terme (temps additionnel compris). Erreur de sa part ou sévérité de l’arbitre, nous vous laisserons vous faire votre propre avis. Mais cela se produit pour la deuxième fois avec lui et ne peut arriver une troisième fois cette saison sans conséquences.
Finalement, c’est sur une ultime percée et arrivée en surnombre des locaux dans notre surface que l’arbitre de la rencontre sifflera les trois coups de sifflets. Les Burgiens avaient le ballon du match nul au bout du pied, mais presque gênés car trop nombreux à notre deuxième poteau sur un centre millimétré et évident depuis la télévision, ils gâcheront l’immanquable et resteront 16e du championnat sans rajouter de point à leur total… en laissant l’intégralité du butin à de chanceux dijonnais qui ne méritaient pas de gagner ce soir. Et qui auraient dû perdre, comme l’indique lui-même Baptiste Ridira en conférence de presse. « Bourg nous a confisqué le ballon et posé des problèmes tactiques, à la fois offensifs et défensifs », chose que le coach dijonnais n’avait pas encore vue « sur l’ensemble d’un match depuis le début de saison » (source : le Bien public). Espérons que le goût amer de ce succès permettra aux Rouges de ne plus tolérer un tel affront – surtout de la part d’une équipe très largement à leur portée.
@Novak
LES NOTES
Homme du match : Domingues (8,2)
En difficulté dans le jeu comme dans les statistiques depuis plusieurs semaines, l’ancien cannois a répondu de la meilleure des manières avec ce doublé express. Il a semblé galvanisé par cet excellent début de match et s’est montré plus impliqué dans le jeu et le travail défensif qu’à l’accoutumée. Un retour en forme au meilleur des moments ! Remplacé à la 76e par Barka, qui a tenté de raviver la flamme offensive dijonnaise, sans grande réussite.
NOTE MOYENNE : 5,5
@Gus21
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