Un bon point pris à l’extérieur mais aussi un résultat nul amer face à un concurrent direct. Le bilan dijonnais est mitigé à l’issue de ce match crucial, tant dans le résultat que dans le contenu de la rencontre.
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Quelques points à retenir :
Partage des points : Le résultat nul paraît cohérent et logique au vu du contenu du match. Amiens a globalement dominé dans le jeu, les Dijonnais se sont montrés plus réalistes en particulier sur l’ouverture du score. Une longue touche dans la surface, le ballon est dévié pour atterrir dans les pieds de Cadiz qui trompe Gurtner d’un lob bien senti (19e). Derrière les Bourguignons sont moins vigilants et les Amiénois se remobilisent. On croit au but avec la frappe de Gnahore qui heurte les deux poteaux de Gomis, puis dans la foulée Konaté est trouvé au premier poteau et expédie sa reprise de volée au fond des filets (28e).
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Déficit de création : La suite de la seconde période est plus difficile pour les deux équipes, qui ont du mal à remonter. Côté DFCO, on voit peu de décrochages des ailiers et attaquants. Les défenseurs et les milieux centraux s’échangent le ballon sans parvenir à aller vers l’avant, hormis sur de longs ballons en direction des deux points de fixations Cadiz et Tavares. Dès que Soumaré et Chouiar touchaient la balle, les actions devenaient plus dangereuses mais jamais menées jusqu’à leur terme. Soumaré, trop isolé sur son côté, n’était pas en vue sur ce match tandis que Chouiar a souvent tenté sans succès, ses dribbles et passes surprenantes offrant des espaces à ses coéquipiers mais aussi des ballons aux adversaires.
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Manque de finition : Même si le match nul à l’extérieur reste satisfaisant, le DFCO aurait pu espérer un meilleur résultat en exploitant mieux ses opportunités. La défense amiénoise s’est montrée fébrile et pas des plus hermétiques pendant la rencontre, les Dijonnais avaient sûrement la place pour aller creuser l’écart mais n’ont jamais trouvé les clés. Un penalty sur une main amiénoise aurait éventuellement pu être sifflé, mais la décision de l’arbitre de laisser jouer n’est pas scandaleuse. Cadiz puis Baldé entré à sa place ont chacun manqué des faces-à-face importants, par manque de réussite mais aussi de lucidité. Le capitaine Balmont s’est aussi essayé par deux fois à la frappe lointaine, son deuxième missile est détourné par une belle parade de Gurtner qui se détend de tout son long vers l’arrière alors qu’il était sur le point d’être lobé. C’est pas passé loin, mais pour les Picards non plus.
Implication défensive : Ils ont plié mais sans rompre, jusqu’au bout. Comme il en devient l’usage, les Dijonnais ont formé une véritable muraille dans le dernier quart d’heure, ne cherchant plus qu’à jouer les contres et à bien défendre. Il est à souligner une belle performance défensive de la part de l’ensemble de l’équipe : on a vu du pressing des attaquants, des ailiers revenir aider leurs latéraux (en particulier Chouiar, précieux pour couvrir les quelques errements d’Alphonse) et une charnière inhabituelle Ndong–Ecuele Manga appliquée qui n’a pas grand-chose à se reprocher en dehors de cette passivité sur l’égalisation.
Intérim : Défenseur central par intérim en raison des multiples blessures à ce poste, Ndong n’a pas démérité, même s’il doit davantage gêner Konaté sur son but. Hormis ce marquage approximatif coûteux, le Gabonais rend une copie satisfaisante. Il forme une paire complémentaire avec son compatriote, plutôt juste et généralement stable. La position plus reculée de l’ancien de Sunderland, devenu titulaire indiscutable, a amené le coach Jobard a titulariser un double pivot Balmont – Amalfitano qui a bien fonctionné au cœur de l’entrejeu, avec toutefois des lacunes dans la création. Le vétéran et capitaine du soir a de nouveau brillé par son engagement et son agressivité , tout en apportant le danger dans la surface avec deux belles frappes. Le second a tout simplement joué son meilleur match depuis bien longtemps.
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Amalfitano retrouvé : Le numéro 20 signe sans conteste sa performance la plus aboutie de la saison, et la meilleure depuis des mois. Sans doute l’homme du match côté dijonnais, il était présent partout, d’un bout à l’autre du terrain. Enfin il nous ressort ses renversements de jeu précis, ses roulettes, ses remontées de balles au milieu du terrain mais aussi sa faculté à temporiser, calmer le jeu et réaliser des interceptions et retour défensifs décisifs. S’il réédite un tel match il n’y a pas de doute qu’il s’installera comme titulaire fixe aux côtés de Ndong dans le 4-4-2 fétiche de Jobard.
Bonifier en battant Metz : Dijon reste en tête du « gruppetto » ex-aequo avec Amiens (qui compte un match en retard), en profitant des mauvais résultats de ses concurrents (défaites de Nîmes et Toulouse). La prochaine confrontation face à Metz s’annonce cruciale. Pas seulement pour finir 2019 et la décennie sur une bonne note, mais une victoire face à un concurrent direct dans cette deuxième partie de tableau assez homogène et serrée sera déterminante dans la course au maintien. Ce point du nul gratté au Stade de la Licorne n’aura de la valeur que s’il est bonifié par une victoire face aux messins.
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