Amiens 1-0 DFCO : Dijon n’y arrive pas

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3e défaite d’affilée pour le DFCO qui poursuit sa spirale négative, et voit sans doute la trêve internationale arriver comme une délivrance. Néanmoins, malgré le résultat, le contenu proposé au stade de la Licorne a été plus intéressant que la bouillie honteuse du match à Strasbourg. Le retour de la défense à 4 a fait du bien. Mais certains joueurs ont perdu énormément de points.

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Amiens SC - Dijon FCO

Les joueurs :

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Homme du match : Yambéré (5,5) : dans la malheureuse parenthèse de la défense à trois axiaux, il avait été le seul à maintenir à peu près le cap. Réinstallé dans cette défense à 4 qui lui convient bien mieux, il a livré un match très solide, marqué notamment par des duels d’anthologie (et quelques noms d’oiseaux) avec Konaté. Dommage qu’il provoque le coup-franc qui mène au but, mais autrement il aura été irréprochable sur ce match. L’une des rares satisfactions de ces dernières semaines.

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Rúnarsson (5) : peut-être à peine naïf sur le but amiénois, il ne peut toutefois pas faire grand chose sur la frappe limpide de Ghoddos. Peu sollicité à part ça, il s’est bien imposé devant Traoré en fin de match.

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Rosier (2,5) : deux ou trois bonnes interventions en première période mais pour le reste… il tente quasi systématiquement des choses compliquées alors qu’il est loin de maîtriser parfaitement toutes les bases. Résultat, des pertes de balles, des fautes techniques, des erreurs de placement. Bref, il va falloir qu’il se remette à bosser et sérieusement. En attendant, d’autres méritent la place.

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Lautoa (5) : en net déficit de vivacité et de vitesse, il a globalement compensé par le placement et un bon engagement. En baisse de forme récemment, il bénéficie clairement du retour à 4 derrière. Un peu comme sur les premiers matchs de la saison, pas hyper flamboyant mais rien de spécial à lui reprocher et une bonne complémentarité avec Yambéré.

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Haddadi (4) : solide défensivement, le Tunisien s’est en revanche montré beaucoup moins inspiré offensivement, avec peu de montées et de solutions proposées et pas beaucoup de réussite lors de ses rares incursions. Reste que pour un collectif dijonnais qui cherche à reprendre confiance, il demeure l’une des rares valeurs sûres.

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Remplacé à la 79e minute par Alphonse (non noté), pour ses premières minutes en Ligue 1. Une entrée sans éclat mais à sa décharge, ce n’était pas son couloir.

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Abeid (3,5) : une première mi-temps catastrophique. Lent, lourd, hors du coup la plupart du temps, il n’a rien apporté ni dans la solidité défensive ni dans la construction du jeu. Mieux après la pause, il a par contre commis pas mal d’erreurs techniques. Clairement, il est dans une très mauvaise passe.

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Loiodice (4) : très intéressant dans un rôle de relayeur, il a réellement apporté de la fluidité dans le jeu dijonnais au milieu de terrain. Toujours un peu léger à la récupération, il aurait mérité d’être plus épaulé. Sacrifié assez vite après la pause sur l’autel du passage à un système plus offensif, son absence s’est alors un peu fait sentir dans la qualité des relais.

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Remplacé à la 62e par Keita (non noté), auteur d’une entrée très moyenne. Souvent collé à la ligne de touche ou à la défense amiénoise, il a été trop peu en mouvement pour proposer des solutions.

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Amalfitano (4,5) : un match un peu étrange où, pendant 60 minutes, il a joué un peu à deux postes : milieu défensif en phase défensive, milieu droit en phase offensive. Cela l’a parfois conduit à être à contre-tempo mais avec son volume de jeu, globalement, ça marchait, et si cela demande à être travaillé, c’est une solution pas inintéressante. Replacé dans le cœur du jeu après la sortie de Loiodice, il a repris son rôle d’essuie-glace, sans fioriture.

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Sliti (3) : le parfait symbole de l’animation offensive dijonnaise depuis plusieurs matchs. Sans inspiration, un jeu stéréotypé et emprunté, peu de variations. Bref, une prestation terne qui traduit un profond manque de confiance et de repères. Pas forcément inquiétant en soi mais le problème c’est que cette saison, le DFCO dépend quasi exclusivement de sa forme dans la création du jeu.

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Jeannot (4,5) : à deux doigts d’inscrire son premier but de la saison et de libérer le DFCO sur cette belle frappe en demi-volée repoussée par le poteau. Cela aurait été mérité car il a été probablement le Dijonnais avec le plus d’envie et d’implication en première période. Il n’a jamais ménagé ses efforts, ni dans les replis défensifs ni pour faire des appels, sur l’aile ou dans la profondeur. Techniquement, il a des réglages à faire mais c’est logique au vu de son temps de jeu. Sur ce qu’il montre, il mérite largement une place de titulaire. Son remplacement est d’ailleurs questionnant.

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Remplacé à la 71e minute par Gourcuff (non noté). Engagé, intelligent dans ses déplacements et dans ses gestes, il s’est créé et a créé des occasions. Il peut de plus en plus prétendre à être titulaire.

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Saïd (1,5) : une bonne passe sur l’occasion de Jeannot et un ou deux bons gestes techniques. C’est tout. Pour le reste, une performance cataclysmique. Certes, il n’a pas été souvent trouvé mais n’a rien fait pour l’être, en revenant beaucoup trop peu chercher les ballons dans le cœur du jeu et en étant pas assez en mouvement devant. Et techniquement, il a quasiment tout loupé, ajoutant les mauvais choix aux imprécisions. Une remise en question drastique s’impose pour lui et, en attendant, un passage sur le banc.

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Wesley Saïd et Yoann Gourcuff

Le match :

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Voir ou revoir un match à froid permet parfois d’être plus lucide. Et si, à chaud, cette nouvelle défaite pouvait entraîner dépit, ras le bol et inquiétude, en regardant le contenu avec un peu plus de recul, il y a quand même beaucoup plus de motifs de satisfaction qu’après la copie calamiteuse rendue à Strasbourg.

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D’abord, le retour à la défense à 4 a clairement fait un bien fou. L’arrière-garde n’a rien perdu en solidité et a même retrouvé des repères, et tout le reste du bloc dijonnais a paru plus équilibré, plus cohérent et mieux organisé. Ensuite, par à-coups, le DFCO a retrouvé des séquences de jeu intéressantes, à base de passes courtes et de remontées de balle rapides. Si trop peu ont été conclues par des frappes et encore mois par des occasions, dans les transmissions, cela ressemblait déjà un peu plus au Dijon que l’on connait. Enfin, malgré un but encaissé difficile à éviter et un peu contre le court du jeu, l’équipe ne s’est pas désuni mentalement comme elle l’avait fait sur les matchs précédents.

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Voilà pour le positif. A partir de là, il reste pas mal de détails à régler. Et deux gros sujets à adresser. L’efficacité offensive d’une part. Depuis le début de la saison, le DFCO est beaucoup trop dépendant de la forme de Sliti dans ce domaine et comme le Tunisien connait un coup de moins de bien actuellement, ça se ressent tout de suite. L’absence de Kwon se fait cruellement sentir dans ces moments-là et réfléchir à la venue d’un ailier droit de métier au mercato d’hiver semble de plus en plus nécessaire.

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D’autre part, le niveau de certains joueurs. Des garçons comme Abeid, Saïd ou Rosier, à des degrés différents et pour des raisons différentes, cumulent les mauvaises performances. Et dans leur cas, tout n’est pas dû au manque de confiance. Dans le niveau global et dans l’attitude, il y a aussi des soucis. Très clairement pour eux, la place dans le onze de départ n’est plus justifiée. Ce qui n’est d’ailleurs pas une punition en soit. Parfois, il peut être bénéfique de faire prendre du recul à certains joueurs, afin qu’ils reviennent ensuite dans de meilleures dispositions. Dans l’intervalle, Fouad Chafik, Benjamin Jeannot, Yoann Gourcuff voire Jordan Marié pourraient légitimement prétendre à plus de temps de jeu.

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Au bout du compte, la situation actuelle s’explique notamment par cette très mauvaise séquence vécue sur le terrain et dans les têtes en tentant ce dispositif à 5 derrière. Une fois, n’est pas coutume, cette erreur provient essentiellement du staff dijonnais. Acceptons et passons à autre chose. Le DFCO n’est clairement pas encore guéri, mais il est passé des soins intensifs à la convalescence. Il y a maintenant pas mal à reconstruire. La trêve internationale tombe pour ça à point nommé. A tous de faire en sorte de l’utiliser comme une manière de refermer définitivement la page de ce triste début d’automne. Pour mieux en entamer une nouvelle, qui commencerait idéalement par une victoire à domicile contre Lille dans deux semaines. Un vrai défi vu le niveau du LOSC cette saison. Mais un défi que les Rouges ont, quoi qu’on en pense, les capacités de relever.

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