Coupe de France : le rêve prend fin

Au moment de recevoir le PSG, le DFCO pouvait rêver de réitérer deux exploits : celui de s'imposer face aux Parisiens, comme lors de la 12e journée de Ligue 1 ; et celui d'atteindre les demi-finales de la Coupe de France, comme en 2004, lorsque Stéphane Jobard était encore joueur. Mais après une première période de très belle facture, le rêve a malheureusement tourné au cauchemar.

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Stephy Mavididi

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Pas de round d'observation

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Le cauchemar a d'ailleurs bien failli prendre corps d'entrée. Dès la première minute, sur un centre tendu de Bakker, Wesley Lautoa, pourtant absolument pas pressé par les attaquants parisiens, panique totalement et catapulte le ballon dans ses propres buts (d'une très belle reprise de volée soit dit en passant). Mais ce but gag, qui aurait pu mettre un coup immédiat sur la tête des Dijonnais, va en réalité, paradoxalement, les amener à jouer beaucoup plus libérés. Dès l'engagement, on voit aussi le DFCO prendre le contrôle du ballon, dominer les débats et tenter de nombreuses percées, plutôt efficaces. Ces belles intentions ne vont pas tarder à être récompensées. Au pressing au milieu de terrain, Mounir Chouiar chipe le cuir dans les pieds d'Herrera et progresse balle au pied. Pas attaqué par la défense parisienne et notamment par un Kehrer apathique, il peut s'avancer jusqu'aux abords de la surface et décocher une frappe croisée qui termine dans le petit filet de Navas. On ne joue que la 13e minute de jeu et il y a déjà 1-1.

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Cadeaux devant, cadeaux derrière

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Cette égalisation est méritée, tant les Dijonnais ont montré un séduisant visage au cours du premier quart d'heure. Et le reste de la mi-temps va être au diapason. Malgré un but de Cavani logiquement refusé pour une main de Meunier au départ de l'action, et grâce tout de même à quelques bonnes interventions de Runarsson, le DFCO fait jeu égal avec le leader du championnat. Au point de se créer une énorme occasion de prendre les devants, à la 41e minute, par l'intermédiaire de Jhonder Cadiz. Monté au pressing sur Thiago Silva, l'attaquant vénézuélien profite de l'erreur du capitaine parisien pour récupérer le ballon et filer seul au but. Obligé d'un peu s'excentrer face au retour de Kehrer, il déclenche une lourde frappe croisée, qui manque de précision et fuit le cadre de Navas. L'occasion était énorme et Cadiz peut doublement s'en mordre les doigts car, 3 minutes plus tard, c'est le PSG qui va passer devant à la marque. Suite à une balle perdue au milieu de terrain, Amalfitano tente de récupérer le cuir d'un tacle glissé mais le remet finalement dans la course de Mbappé qui s'en va ajuster Runarsson. Les Dijonnais viennent de prendre un grand coup sur la tête mais ont l'occasion de recoller tout de suite, à nouveau par Cadiz. Servi à l'entrée de la surface à la conclusion d'un beau mouvement collectif, il manque malheureusement à nouveau le cadre. Trop maladroit dans les zones décisives, le DFCO rentre aux vestiaires frustré et avec un but de retard.

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Jhonder Cadiz

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Trou d'air fatal

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Malgré ce scénario rageant lors du premier acte, les bonnes intentions affichées par les Dijonnais permettent de garder espoir. Runarsson a été serein malgré les deux buts, le duo Ndong-Amalfitano a bien quadrillé le milieu de terrain, Fouad Chafik a parfaitement pris la mesure de Mbappé et les ailiers, Baldé et Chouiar, proposent de belles choses. Mais soit les hommes de Stéphane Jobard avaient tout donné en première période, soit ils ne sont pas remis du but parisien juste avant la mi-temps. Peut-être un peu des deux. Toujours est-il que les Rouges ne vont jamais vraiment rentrer dans cette deuxième période et que dès la 50e minute, le PSG va faire le break, par Thiago Silva, bien esseulé (et peut-être auteur d'une faute) sur le corner de Sarabia. 6 minutes plus tard, le passeur se mue en buteur. Runarsson s'interpose parfaitement face à Mbappé mais sa défense, et en particulier Mendyl, n'a pas suivi pour couvrir et le milieu espagnol peut tranquillement conclure de près. En un peu plus de 10 minutes et suite à deux grosses erreurs de concentration, les Dijonnais viennent de dilapider leurs derniers espoirs de faire peser le doute sur les Parisiens.

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Final anecdotique

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Avec 3 buts d'avance à près de 40 minutes du terme, le PSG, tout à la préparation de son 8e de finale de Champions League face à Dortmund, va logiquement faire tourner sans prendre de risque, tant pour ne pas se fatiguer que pour éviter d'éventuelles blessures. Et face à la maîtrise technique du PSG, le DFCO, bien assommé, ne peut pas grand chose pour redresser la barre. Les entrées de Tavares et Benzia vont alimenter un petit regain de volonté, le milieu algérien se montrant notamment plutôt inspiré et très intéressant dans l'organisation du jeu. Mais ce ne sera pas suffisant pour déstabiliser une défense parisienne bien en place. Et à force de pousser pour sauver l'honneur devant leur public, les Dijonnais vont finalement craquer et boire le calice jusqu'à la lie. A la 86e minute, Mbappé centre en direction de Cavani. L'attaquant parisien est devancé par Seynou Coulibaly… qui détourne de la cuisse le ballon dans ses propres cages. Dans les arrêts de jeu, Sarabia, servi par Mbappé, s'offre un doublé.

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Mama Baldé

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6-1, le score est lourd mais, finalement, anecdotique. Séduisant en première période, le DFCO s'est sabordé en gérant très mal les moments décisifs (début et fin de mi-temps) et en faisant trop de cadeaux, tant offensifs que défensifs, à des Parisiens qui n'en avaient clairement pas besoin. La belle aventure dijonnaise en Coupe de France s'arrête donc aux portes du dernier carré. Si la déception prime, notamment vu l'ampleur du score et le scénario, il y a toutefois des motifs de satisfaction à l'issue de ce match. Et notamment le visage affiché par l'équipe en première période. Un visage qui n'est clairement pas celui d'une équipe destinée à la relégation.

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Les notes des joueurs

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