Saint-Étienne 3-6 DFCO (Coupe de France) : Dijon, mon amour

Un début de saison en fanfare. Un éclatant 4-0 à Nice. 12 matchs sans victoire. L’inébranlable Dall’Oglio évincé. Puis un succès 6-3 à Geoffroy-Guichard. La saison des rouges est paradoxale. Semée d'embûches. Mais le DFCO est une formidable raison d’être heureux. Récit d’un exploit historique à Saint-Étienne.

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Les joueurs :

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L’Homme du Match : Sliti (10) : Un match inoubliable. Son meilleur de la saison. Peut-être de sa carrière. Omniprésent. Virevoltant. Dribbleur. Le numéro 10 parfait. 3 buts et 3 passes décisives qui doivent lui permettre d’enfin se libérer en championnat. Merci pour ce soir Naïm. Les frissons sont encore présents.

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Rúnarsson (5) : Un début de match poussif avec une grossière faute de main qui coûte l’égalisation de Saint-Etienne. Un manque de présence dans le jeu aérien. Mais un talent fou. Un talent qui ne demande qu’ exploser. Avec plus de concentration. Plus de rigueur. Un arrêt monumental et importantissime à 5-3. Alex : Tu vas y arriver.

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Alphonse (5) : Un match sérieux et appliqué. Mais un manque de rythme flagrant. Quelques difficultés en seconde période pour contenir les attaques Stéphanoises. Néanmoins, son abnégation nous sera précieuse dans la lutte pour le maintien.

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Coulibaly (4,5) : Sur courant alternatif. Des relances inspirées. D’autres un peu moins. Beaucoup moins. Une grosse présence au duel et sur les corners en première mi-temps. Malgré les blessures et le manque de temps au jeu, il semble dégager une vraie complémentarité avec son compère marocain de l’axe de la défense.

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Aguerd (5) : Un match sérieux. Des duels gagnés. D’autres perdus. Un style de jeu atypique. Dur sur l’homme mais plutôt élégant. S’il te plait Nayef : enchaîne les matchs. Ton potentiel est immense.

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Lautoa (5) : Un match qui a alterné le chaud et le froid. Quelques belles récupérations. Des tacles appuyés (un peu trop parfois). Un poste de faux numéro 6, ou de défenseur central dans le mur de 3 joueurs devant Runarsson. 20 dernières minutes solides.

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Bouka-Moutou (5) : Arnoldinho a tenté. Il s’est énormément dépensé. Avec beaucoup trop de déchets. Mais finalement, une motivation formidable et honorable qui donne envie de le revoir. Avec un peu de rythme, il peut concurrencer positivement Haddadi.

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Loiodice (6,5) : Enfin. Le retour du prodige dijonnais dans l’entrejeu. Des pertes de balles à des endroits dangereux, mais surtout, une vision du jeu et une sagesse rare au milieu du terrain qui permettent de lancer les actions de la meilleure des façons. Un bon match.

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Balmont (5,5) : 60 premières minutes poussives. Puis le brassard de capitaine lui a donné des ailes. Il lance Keita sur le premier but, et motive ses troupes pour tenir le résultat en fin de match. Du charisme et un capitanat qui lui va très bien.

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Keita (8) : Son meilleur match sous les couleurs du DFCO. Époustouflant dans ses dribbles, Baba Neymar nous a montré l’étendue de sa panoplie très complète. Avec en prime, des retours défensifs important. Son but, plein de sang-froid, doit lui donner confiance pour postuler à une place de titulaire. Il peut mettre le feu chaque week-end en Ligue 1.

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Tavares (7,5) : Un match très complet et un but ô combien important pour le moral. Les manqués de Bordeaux sont loin derrière lui. Julio est de retour. Vous l’aurez lu ici en premier.

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Le Match :

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Dijon, mon amour. Tu me fais passer par toutes les émotions.

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La Joie. Une ouverture du score rapide. Florent Balmont décale Jules Keita. D’une passe délicieuse, ce dernier sert Naïm Sliti. 10 minutes à peine et le DFCO mène la danse. Donne le tempo.

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La frustration. Une égalisation dans la foulée. Runarsson se manque après une frappe vicieuse de Salibur. Loïs Diony ne se fait pas prier et ramène les siens à égalité.

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L’émerveillement. Le culot du deuxième but. Un jeu en triangle. Keita. Sliti. Tavares. Tiki. Taka. Le Messi tunisien trompe Stéphane Ruffier juste avant la mi-temps, en deux temps.

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La jouissance. 3 buts en 6 minutes. Un vent froid souffle encore dans les travées du chaudron. Moussa Dembélé ? Non. Jules Keita, Sliti puis Tavares climatisent comme il faut un stade déjà rafraichi par la défaite du derby. Le retour des vestiaires est un pur régal. Une ode au football. Une équipe déchainée, qui attaque à tout va et remporte tous ses duels. Le Barça dijonnais est de retour.

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La crainte. Les verts reviennent dans le match. Le stade de France est déjà dans toutes les têtes. Pourtant, il reste près de 40 minutes à jouer. Suffisamment pour se mettre en danger. Le DFCO, on l’aime aussi pour ses défauts. Aveuglement. Passionnément. Mais ces fameux défauts sont dangereux pour notre santé à tous. En quelques minutes l’avance est réduite de deux buts. Béric et Monnet-Paquet.

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La fierté. Une équipe de battant. Des changements. Une équipe originale. Une alchimie entre les plus jeunes et les moins jeunes. Des joueurs placardisés qui se donnent comme des morts de faim. Un gardien béni des dieux et devenu infranchissable depuis sa malheureuse erreur de la première mi-temps.

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Et Dijon tient bon.

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Non sans souffrances.

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Dijon clôt le spectacle.

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Jordan Marié donne le coup de grâce.

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Victoire.

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Il y a des matchs qui font une saison, qui forgent l'histoire d'un club. Il est encore trop tôt pour dire que cette rencontre va déclencher une révolte dans la lutte pour le maintien. Mais le DFCO a ravivé la flamme ce soir. Dans le groupe. Chez les supporters. Le football est magique. Dijon est magique.

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