Reims 0-0 DFCO : un point, un Xanax et au lit

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Tâchons de voir le verre à moitié plein : sur le pelouse d'Auguste Delaune, le DFCO engrange un nouveau point, poursuit sa série d'invincibilité à l'extérieur (5 matchs) et grapille une place au classement, s'arrogeant le statut de barragiste au détriment de Lorient. Pas si mal sur le papier. Mais n'empêche, qu'est-ce qu'on s'est fait chier !

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LE MATCH

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L’effectif de David Linarès se présente avec un nombre de blessés moins important qu’avant la trêve : seuls Benzia, Assalé et Chala sont toujours au repos. Lautoa, Chafik, Chouiar et Scheidler font leur retour de l’infirmerie et sont directement intégrés au groupe. La formation choisie par le coach nous offre une petite surprise avec Alex Dobre titularisé côté droit, Dina-Ebimbe occupant l’autre flanc. Un 4-2-3-1 assez classique, avec pour absence notable Konaté malgré son doublé face à Nîmes. Ndong et Diop sont reconduits au milieu, Coulibaly garde sa place dans la charnière centrale.

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Un premier acte insipide

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Les rémois commencent bien la partie avec un pressing très haut qui perturbe la relance dijonnaise. Après une récupération dans nos 30 mètres, ils se procurent la première occasion et forcent Racioppi à se coucher sur une bonne frappe dans la surface. Dijon ne peut ressortir sereinement, et le peu de passes réalisées dans les 30 mètres de Reims sont trop mal assurées pour espérer une quelconque opportunité.

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Au quart d’heure de jeu, malgré une légère domination des locaux, tout est encore à faire. Aucune des deux équipes n’affiche encore un niveau à la hauteur de l’enjeu. Les premières longues séquences de possession du DFCO n’arrivent qu’autour de la 20e minute, mais rien de convainquant. La frappe de Dina-Ebimbe à l’entrée de la surface s’envole au-dessus du stade Delaune. S’il y a bien une satisfaction, c’est la présence du double pivot au milieu de terrain maintenant un bloc dijonnais assez haut en règle générale.

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Baldé est pour l’instant bien gardé muet par la défense du SDR, mais Dijon trouve enfin quelques d’espaces en situation de contre-attaque. En résulte l’obtention de quelques coups-de-pied arrêtés mal exploités par les Bourguignons. Sacha Boey rattrape in-extremis Zeneli, qui après avoir effacé Écuélé-Manga se retrouvait en position d’ouvrir la marque. Puis, Mbuku frappe fort aux 25 mètres, mais voit sa tentative captée par le portier suisse de Dijon.

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Dix minutes avant la pause, Reims pousse pour trouver la faille, et garde la tête des visiteurs sous l’eau pendant de trop longues minutes : les corners s’enchaînent, la pression s’accumule mais Dijon ne craque pas. L’arbitre siffle la fin d’une première mi-temps sans saveur, un coup de sifflet bienvenu pour tous les pauvres téléspectateurs.

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Un sauvetage héroïque

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Dès le retour des vestiaires, Reims se procure une énorme occasion à seulement 10 mètres des cages de Racioppi, quand Mbuku frappe juste à côté. Les deux adversaires semblent être revenus avec de meilleures intentions, avec 3 situations dangereuses créées dans les 4 premières minutes. Ce sont malgré tout les rouge et blanc qui se montrent le plus insistants, et certains ballons traînant dans la surface dirigée par Écuélé-Manga et Coulibaly laissent passer un frisson, sans pour autant aboutir à une frappe.

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Il faut attendre la 58e minute pour que Valon Berisha tente sa chance sans grande conviction de loin, et enregistre un nouveau tir cadré dont notre gardien se saisit bien. Chouiar et Sammaritano font leur apparition sur la pelouse pour dynamiser les ailes, à la place de Dobre et Dina-Ebimbe, peu inspirés.

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A 20 minutes du coup de sifflet final, Dijon se sent pousser des ailes et insiste côté droit. Après un corner dégagé par les Champenois, Ngonda tente sa spéciale mais sa frappe lointaine n’inquiète que les oiseaux de passage. De l’autre côté, Racioppi sort une parade d’Antho-logie du pied gauche pour empêcher Abdelhamid de marquer un but d’une tête plongeante face à son ancien club ! Probablement le tournant du match. Jordan Marié remplace Cheikh Diop pour injecter un peu de sang neuf dans l’entrejeu.

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Trop brouillonnes, les deux formations ne parviennent plus à se montrer dangereuses malgré l’apport des joueurs fraîchement entrés. Baldé est sorti pour Konaté à la 84e, baroud d’honneur de Linarès pour espérer arracher les trois points. Les centres approximatifs de part et d’autre, les mauvais choix effectués par les attaquants dans les zones de vérité donnent l’impression d’un 0-0 plutôt logique, malgré l’énorme occasion rémoise via leur capitaine.

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Les trois minutes de temps additionnel n’y changeront rien, le partage des points est au final une bonne affaire pour Dijon qui ne méritait pas mieux. Par chance, Strasbourg avait infligé une correction à Nîmes (5-0) et Lorient s’incline par 4 buts à 2 face à Monaco, ce qui offre la place de barragiste au DFCO, qui quitte la zone de relégation pour la première fois depuis la première journée du championnat. – par Novak

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LES NOTES :

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Homme du match : Racioppi (6,5) : à voir les Expected Goals, on aurait pu imaginer qu'il avait passé la soirée à digérer la boîte de Mon Chéri offerte par Tatie Renée. Mais ce genre de match est aussi traître qu'un Lego abandonné par votre petit neveu sur la descente de lit. Pas de quoi inquiéter le portier dijonnais, qui s'est chauffé les gants devant Foket avant de sortir le grand jeu pour doucher les espoirs d'Abdelhamid. D'Antho-logie on vous dit ! (oui, je pique les jeux de mots des collègues et non, je n'ai pas honte).

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Boey (5,2) : solide dans son couloir, malgré un peu plus de fébrilité en fin de match, heureusement bien compensée par les retours défensifs de ses coéquipiers. Mais beaucoup trop de timidité offensivement. Sur ce match, difficile de le lui reprocher à lui personnellement…

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Ecuele-Manga (5,7) : faut bien reconnaître qu'il n'a pas vécu la soirée la plus difficile de sa carrière, mais il a rendu une copie sans fausse note. Continuer à engranger de la sérénité ne peut pas faire de mal à notre défense.

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Coulibaly (5,7) : pas beaucoup plus sollicité que son compère de l'axe, il a bien dominé dans les airs et s'est montré appliqué dans ses interventions. Toujours des qualités intéressantes à la relance sur lesquelles il devrait essayer de capitaliser.

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Ngonda (4,8) : pris à quelques reprises par les incursions rémoises (notamment sur la première occasion de Foket), il n'a en outre pas eu son rendement offensif habituel. On aurait espéré plus de combinaisons avec Celina qui a beaucoup penché côté gauche.

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Ndong (5,2) : il avait visiblement pour consigne de maintenir le bloc dijonnais haut sur le terrain et il a parfaitement rempli sa mission. Très accrocheur à la récupération, il n'a pas hésité à prendre l'initiative du pressing, même en fin de match. Peu inspiré en revanche dans la construction.

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Diop (4,7) : complément sérieux au rôle dédié à Ndong, il s'est même offert le luxe d'une ou deux percées balle au pied intéressantes, qui ont réussi à casser des lignes. En revanche, il continue de commettre beaucoup trop de fautes inutiles.

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Remplacé par à la 76e minute par Marié (non noté), qui s'est offert une frappe de loin, sans plus.

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Dina-Ebimbe (3,7) : les semaines se suivent et les constats se ressemblent. Il fait souvent le plus gros du boulot avec de très bonnes prises de balles, des percées intéressantes et de bonnes ouvertures créées grâce à sa qualité de dribble, mais il finit par réduire tous ses efforts à néant au moment de la dernière passe. Un point crucial à travailler pour passer un cap.

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Remplacé à la 64e minute par Sammaritano (non noté), qu'on a connu franchement plus inspiré.

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Celina (4,3) : si la précision de ses passes et la qualité de timing de ses transmissions ne se démentent pas, il n'a en revanche montré aucune créativité sur ce match. Trop stéréotypé et trop peu ambitieux, son jeu a vite été lu par les Rémois qui n'ont eu guère de mal à le contrer.

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Dobre (3,7) : beaucoup de mal à se placer sur le terrain, ce qui l'a conduit à jouer un peu partout sans vraiment parvenir à être une solution pour ses coéquipiers. A noter en revanche de belles qualités dans la conservation de balle.

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Remplacé à la 64e minute par Chouiar (non noté), qui n'a pas réussi à créer l'étincelle mais qui a fait preuve d'abnégation défensive.

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Baldé (4,0) : totalement muselé par l'arrière-garde rémoise, il n'a jamais vraiment réussi à se dépêtrer de la nasse et ses coéquipiers ont eu un mal fou à le trouver. Avec un couloir droit souvent abandonné par Dobre, sans doute aurait-il pu tenter lui aussi de dézoner.

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Remplacé à la 83e minute par Konaté (non noté), qui n'a rien eu à se mettre sous la dent.

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MOYENNE : 4,9

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