OL 0 – 0 DFCO : « Le point du courage »

30 minutes à rivaliser, puis le reste à faire le dos rond. C’est en résumé le match vécu par les dijonnais à Lyon. Dominé dans tous les secteurs du jeu, le DFCO ramène un point du nul précieux dû aux imprécisions lyonnaises mais surtout à un Alfred Gomis impérial.

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Alfred Gomis est l'homme du match entre l'OL et le DFCO au Groupama Stadium.

Le DFCO sur une belle dynamique se présentait sur la pelouse d’un OL en difficulté. Il s’agissait de la première de Rudi Garcia sur le banc lyonnais, qui coïncidait avec les retrouvailles avec son ex-joueur/capitaine et adjoint Stéphane Jobard. Si le premier est conspué de l’avant-match jusqu’après le coup de sifflet final après ce résultat de nouveau décevant pour les Gones, le second est satisfait de ce point récolté dans la douleur.

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Depay, une des principales menaces côté lyonnais, est blessé, comme Baldé chez les Rouges. Combiné à la suspension de Pereira, on a là deux éléments offensifs majeurs absents pour cette rencontre. La porte est ouverte pour les jeunes promesses que sont Chouiar et Soumaré (voir les déceptions plus bas dans les notes des joueurs). Ngonda est également titulaire à la place de Mendyl, lui aussi suspendu. Bien que supérieurs sur le papier, les lyonnais enchaînent les résultats décevants et restent encore sous le choc du but assassin du stéphanois Beric dans le derby.

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Un début de match équilibré

Pendant 30 minutes, les Dijonnais regardent leurs adversaires droit dans les yeux. Comme sur leurs derniers matchs, les olympiens manquent de créativité et de mouvement offensif. Ils paraîtraient presque timides face à des Bourguignons confiants qui n’hésitent pas à tenter leur chance. Les Rouges tentent de bien conserver le ballon au sol et alterne pertinemment avec de long ballons vers Tavares. Confronté à un bloc dijonnais bien compact, les Gones sont peu inspirés en attaque, tandis que le DFCO démontre sa volonté de créer du jeu, même contre les gros. Dijon fait jeu égal avec l’OL pendant la première demi-heure de jeu, ponctuant ses efforts par une belle frappe de Mavididi qui oblige Lopes à s’étendre pour rabattre en corner. Petit à petit, on sent tout de même que les lyonnais sont au-dessus. Ils trouvent plus de solutions et de failles au cœur du bloc dijonnais mais peinent à conclure tandis que les Dijonnais sont de plus en plus brouillons. L’arbitre ne décompte pas de temps additionnel, preuve que malgré l’absence de but, ça a bien joué au ballon.

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Le chêne et le roseau

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Le retour des vestiaires est difficile pour les deux équipes. le jeu est haché. A l’heure de jeu et après plusieurs changements de part et d’autres, notamment la sortie sur blessure d’Aguerd à la 58e minute , le match s’emballe et le Gomis Show commence. Arrêt réflexe du bout du pied face à Dembélé, renvoi du centre-tir de Tete, double parade incroyable avec un retour inesperé sur une tête d’Adelaïde qui faisait face au but vide, le portier sénégalais ne laisse rien passer. Les Dijonnais font le dos rond alors que les lyonnais s’enflamment, poussés par leur public. Dominés de la tête et des épaules, les Bourguignons subissent en défense et n’ont que très peu d’opportunité en attaque. La seconde période est à sens unique, la surface de Gomis est littéralement assiégée pendant les 20 dernières minutes, alors que les Rouges ont abandonné toute idée de gagner et se concentre uniquement sur la défense. Les supporters lyonnais encouragent leur équipe, qui va se procurer encore beaucoup d’opportunités mais se heurte à la muraille dijonnaise et son dernier rempart. Comme le roseau, Alfred Gomis et le DFCO plient mais ne rompent pas.

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« C’est le point du courage, le point Gomis »

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Par ce point du nul très satisfaisant et ce nouveau clean-sheet, l’équipe confirme sa solidité défensive retrouvée. Pour une équipe comme Dijon, il est normal de souffrir face à de grosses écuries comme l’OL. Cependant, au vu du contenu proposé en première période, le DFCO aurait dû convertir ses chances et son bon début de match. Ayant concédé 24 tirs dont 10 cadrés, les Rouges ne doivent leur salut qu’à l’imprécision des olympiens et à une performance exceptionnelle de son gardien. Jobard en est conscient : « C’est le point du courage, il est presque miraculeux. On peut dire merci à Alfred Gomis, c’est le point Gomis. » Se reposer ainsi sur son gardien n’est pas forcément reluisant, mais si ça ramène un point de Lyon, on prend.

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Le tweet du match

Les notes des joueurs

L’Homme du match : Gomis (10)

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La note maximale pour une prestation phénoménale. En cette fin d’après-midi, le Lion le plus impressionnant, c’était lui. Ses interventions aériennes assurées et ses parades ultra-décisives ont dégoûtés les lyonnais. 10 arrêts au total, son meilleur total en carrière et un record pour un gardien de Ligue 1 cette saison. Infranchissable.

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Alphonse (6,9)

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Pas trop mis en difficulté sur le plan défensif en première mi-temps, il en a profité pour mener quelques percées offensives intéressantes. Moins en vue en seconde mi-temps comme l’ensemble de l’équipe, il rend une copie tout à fait correcte.

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Ecuele Manga (7)

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Combatif et appliqué, malgré une grossière erreur d’anticipation sur un centre à destination de Dembélé à l’heure de jeu qui aurait pu coûter un but. Peu d’approximations et beaucoup de sérieux, l’ancien de Cardiff s’est montré fiable et confirme les attentes du début de saison.

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Aguerd (7,8)

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Un match convaincant de sa part lors duquel il a encore pu démontrer ses qualités athlétiques mais aussi sa détermination et sa volonté, jusqu’à sa sortie sur blessure à l’heure de jeu. Entré à sa place, Coulibaly a été solide et comme à son habitude a fait bien plus que suppléer son compère de la défense centrale. Bien placé et juste, un des artisans de la survie dans les derniers moments de la rencontre.

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Ngonda Muzinga (5,8)

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Préféré à Chafik pour remplacer Mendyl sur le côté gauche, le latéral a tenu son rang. Même s’il a donné l’impression de se débarrasser un peu vite du ballon, à l’image de ce centre précipité à 20 minutes de la fin. Une prestation convenable, qui ne devrait cependant pas remettre en cause la hiérarchie des latéraux.

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Lautoa (6,9)

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Peu impliqué sur les phases offensives et parfois un peu dépassé en défense, il s’est cependant montré irréprochable et solide dans ses duels. Plus entreprenant après le passage en 4-3-3 à 30 minutes du terme, en sentinelle derrière deux milieus relayeurs qui le dispensent de courses vers l’avant.

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Ndong (7,1)

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Propre. Didier Ndong le régulier sort encore une prestation solide et consistante. Très actif de chaque côté du terrain, il était la plaque tournante du jeu dijonnais. Ses appels et ses montées ont crées de réelles opportunités de but comme son centre fort sur Tavares à un quart d’heure du terme.

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Chouiar (3,8) et Soumaré (3,3)

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Ils n’ont pas pu montrer l’étendue de leurs qualités techniques et ont souvent paru maladroits. Des appels pas assez tranchants et des prises de balles hésitantes leur ont valus des critiques visées de la part de leur coach en conférence de presse :  » On a mal exploité nos ballons d’attaque » regrette Jobard. « J’étais remonté contre nos jeunes éléments offensifs, qui ont manqué de prise d’initiative et de responsabilité ». Entré respectivement à leur place, les vétérans Sammaritano (58e) et Amalfitano (70e) n’ont rien apporté de mieux qu’un peu de stabilité défensive, pas aidés par le contexte de la fin du match.

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Mavididi (6)

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Une activité notable mais une finition approximative et parfois individualiste, comme l’illustre sa belle frappe détournée à la 24e minute. Beaucoup d’envie et une agressivité à souligner, notamment sur les retours défensifs. Les espoirs de but reposaient particulièrement sur lui, et il aurait pu (dû ?) faire la différence en début de match.

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Tavares (6)

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La rencontre avait bien commencée pour la légende du DFCO. Bien dans son rôle de point de fixation et cible des longues relances, il a eu beaucoup moins de ballons à se mettre sous la dent après la première demi-heure. Il a eu du mal à se montrer dangereux, hormis sur ce centre fort de Ndong à la 75e minute, alors que sa déviation ne trouve pas le cadre. Leader par l’exemple, il a enchaîné les décrochages et déplacement utiles pour ses coéquipiers avant d’aller aider en défense en fin de rencontre. Capitaine.

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Si le sondage ne s’affiche pas correctement, cliquez sur ce lien : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScBPJYBFBhxDflZm8y4Gr9qf0CIRSCDCQn__qpBxDNfL1ieAQ/viewform?embedded=true

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