DFCO 2-2 Montpellier : Un match référence sans la récompense

Métamorphosés, les Dijonnais ont livré une formidable prestation face à une des meilleures équipes de Ligue 1. Pourtant elle ne devra se contenter que d’un petit point. La frustration prédomine, causée par ce penalty à la 89e minute qui scelle le sort de la rencontre. Essayons quand même de retenir le positif de ce match qui a vu le DFCO redevenir une équipe joueuse et conquérante.

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Un DFCO métamorphosé

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Dès le coup d’envoi, le rythme du match est très élevé. Les Dijonnais montrent un tout autre visage, à des années-lumière de celui affiché sur les précédentes rencontres. Baldé, Assalé et Diop sont de retour et font un bien fou à l’équipe, redevenu conquérante et créative. Les Rouges vont de l’avant et montrent des intentions et une intensité inédite cette saison. Le début de match est tonitruant de la part des Dijonnais : le quatuor offensif fonctionne bien et submerge la défense montpelliéraine. Baldé manque d’ouvrir le score dès la 5e minute en touchant la barre, Deux minutes après, Assalé sert Dina qui voit sa frappe contrée. Le jeune espoir aura bien plus de chance sur l’action suivante : Celina récupère une mauvaise passe d’Hilton, Dina copie-colle son appel précédent et bien servi dans la course, il ouvre le score (1-0, 8e), récompensant la formidable entame de l’équipe.

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Aussi virevoltant et dynamique en attaque que solide et étouffant en défense, à l'image de Panzo, les Dijonnais sont comme transformés. Intraitables, on les voit engagés et agressifs comme on les a rarement vu cette saison. Peut-être même trop, en témoignent les nombreux cartons jaunes en début de partie (Chafik, Celina, Dina). En face, les Montpelliérains reprennent du poil de la bête. Laborde puis Savanier sur un corner rentrant voient leur tentative arrêtée par un grand Gomis. A la demi-heure de jeu, grosse alerte : Sambia fait danser la défense dijonnaise, Ecuele Manga se troue, Gomis sort dans le vide et Delort se retrouve seul face au but. Il croit marquer, mais Chafik bien placé dans les cages sauve le ballon sur sa ligne ! (34e) Avant la mi-temps, les Dijonnais continuent de se créer des occasions franches, porté par son animation offensive emballante (voir plus bas). Mener au score à la mi-temps est amplement mérité pour les Dijonnais, mais les Héraultais n’ont pas dit leur dernier mot.

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D’un but à l’autre

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Au retour des vestiaires, le match reste aussi intense et rythmé. Les Rouges poussent mais les Montpelliérains retrouvent leur efficacité sur contre-attaque rapide. Laborde mystifie Chafik qui glisse sur la pelouse trempée, et centre sur Delort au second poteau. L’attaquant est si près des buts, le ballon est tellement bien déposé sur son crâne qu'il n’a plus qu'à placer sa tête pour envoyer le ballon au fonds des filets (1-1, 50e). Le match sera âpre et disputé jusqu’au bout. On va d’un but à l’autre, d’occasions franches en occasions franches. Alors que les visiteurs sont dans un temps fort, ce sont finalement les Dijonnais qui marquent, par l’intermédiaire du capitaine Ecuele Manga qui sur corner balance un grand coup de casque pour envoyer le cuir sous la barre d’Omlin (2-1, 60e). Les hommes de Jobard réussissent là un petit exploit, car malgré le superbe contenu proposé en attaque au long du match, ils étaient à la peine depuis une bonne dizaine de minutes.

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Relancés après cette prise de pouvoir au score, les Rouges se montrent encore dangereux par Diop contré, Assalé qui tente un ciseau ou encore par un Chouiar remuant auteur d’une belle entrée en cours de jeu. En face, ce sont les deux anciens Dijonnais Mollet et Mavididi qui entrent. Ce dernier, sifflé à chaque prise de balle, passe à deux doigts de nous faire rager mais sa reprise au premier poteau est taclée par Ecuele Manga. Pendant le dernier quart d’heure, la tension monte. Les Dijonnais n’arrivent pas à éteindre les espoirs de remontée au score tandis que le MHSC fait tout pour aller marquer le but de l'égalisation.

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Un résultat cruel causé par un arbitrage discutable

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Evacuons dès maintenant la question de l’arbitrage et de cette fin de match cruelle et terriblement frustrante pour les Dijonnais. A la 89e minute, le DFCO mène 2-1 et livre sa meilleure prestation de la saison face à des Montpelliérains reconnus comme de redoutables outsiders dans la course à l’Europe. Le temps réglementaire sera court, les Dijonnais pensent tenir leur victoire. Montpellier pousse Delort est en embuscade dans la surface à la lutte avec Panzo. Savanier centre vers son attaquant, qui s’écroule au sol. La faute est loin d’être évidente, mais la malice de Delort l’emporte sur la possible inexpérience de Panzo. L’arbitre siffle directement penalty et Savanier transforme la sentence, 2-2 score final. « L’arbitre a décidé du sort du match » commente Stéphane Jobard, dépité en conférence de presse. Il ajoute même « je pense qu’on a volé la victoire à mes joueurs ». Cette fin de match exaspérante rappelle malgré tous leurs efforts et le jeu proposé, rien ne sera épargné au DFCO. Mais des points positifs il y en a eu sur cette rencontre.

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Inédit cette saison : une animation offensive emballante

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Les retours conjugués de Baldé (blessure) et Assalé (suspension) ont participé à la métamorphose de l’équipe. Le quatuor offensif a été formidable tout au long de la rencontre. Tournant autour d’un Baldé plus axial qu’à l’accoutumée, les recrues Celina, Assalé et Dina ont livré une superbe prestation très prometteuse pour la suite. Avec ses profils rapides, puissants et techniques, l’attaque dijonnaise a pesé sur la défense pourtant réputée du MHSC. Des « attaquants qui tirent les lignes et coordonnent leurs appels » comme les qualifient le coach Jobard, chacun de ces joueurs sont capables de porter la balle, de s’excentrer, de permuter, décrocher, tout ça dans le but de perturber le marquage adverse et de créer des brèches. Sur le premier but, Celina récupère le ballon aux abords de la surface de la réparation : le kosovar ne se précipite pas et profite des appels de Baldé puis Assalé pour continuer d’avancer balle au pied, puis sert un Dina qui déboule à toute vitesse, libéré de tout marquage par les déplacements de ces coéquipiers. Si à cela on ajoute un Chouiar qui signe une belle entrée en jeu et un Scheidler en forme sur ce début de saison, on arrive à quelque chose d’assez prometteur pour la suite. En conférence de presse le coach a aussi déclaré attendre encore des attaquants, laissant supposer de nouvel arrivé dans le secteur offensif.

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Un plan de jeu qui a fait déjouer l’adversaire

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Les quatre de devant n’étaient pas seul sur le front de l’attaque. En phase de possession, les latéraux Chafik et Chala ont souvent pris leur couloir pour apporter le surnombre (même Ngonda, entré à la place de Chala et dont ce n’est pas spécialement le profil). Alors que Diop restait en sentinelle et ne montait que très peu, c’est surtout Ndong qui se projetait à l’avant. Jamais aussi bon que lorsqu’il est moins sollicité pour des tâches défensives, le milieu gabonais était comme retrouvé. Ces vagues offensives ont souvent submergé les 3 centraux héraultais, régulièrement en situation d’infériorité. Cela a forcé les latéraux et les milieux montpelliérains à revenir plus bas, sans que leurs attaquants ne reviennent.

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On a donc souvent vu le MHSC mis en difficulté dans la relance, la liaison entre le milieu et l’attaque étant perturbé. C’est d’ailleurs cette relation que les Dijonnais ont cherché à mettre à mal sur les phases défensives, laissant le ballon aux défenseurs en défendant bas. Avec tous les joueurs dans leur moitié de terrain, le bloc dijonnais était très compact et très resserré au milieu, forçant les Héraultais à le contourner et passer par les côtés. Dans ce 4-3-3 bien visible sur ces phases, les défenseurs latéraux restaient strictement à plat et laissaient aux milieux devant eux le soin de sortir sur le porteur de balle. Cela a parfois laissé trop de champ aux joueurs excentrés comme Laborde ou Savanier qui ont multiplié les centres.

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Privilégiant la polyvalence de ses joueurs, pas vraiment attaché à un dispositif particulier et plus prompt à s'adapter à l'adversaire, le coach Jobard a de plus en plus d'options dans son effectif. Si aujourd'hui nous avons pu entrevoir ce qu'il est possible de concocter avec un effectif complet, cela augure de belles promesses pour l'avenir.

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Les notes de la Rédaction

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Une fois n'est pas coutume, Alfred Gomis n'est pas notre homme du match (peut-être une prochaine fois…). C'est Didier Ndong qui reçoit cet honneur, devant notre gardien et Bersant Celina.

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Vous aussi, vous pouvez vous prendre pour un.e expert.e et donner une note individuelle aux joueurs du DFCO.

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