DFCO 0-1 Pau : adieu la Ligue 2 ?

Ridicule et mené dans le premier acte, Dijon s’est incliné au terme d’une deuxième mi-temps plus aboutie mais qui ne rapporte aucun point face à un autre concurrent direct. Le maintien s’éloigne très nettement et il faudra un sprint final presque parfait pour avoir une chance de rester en Ligue 2.

Avec la suspension de Cheick Traoré, Omar Daf est contraint de remettre Fofana dans le onze de départ. Ahlinvi poursuit sur sa série et Assalé est privilégié à Camara ou Nassi sur le flanc droit pour remplacer un Xande Silva blessé très tôt à Guingamp.

LE MATCH

Tout était là pour une très belle soirée à Gaston-Gérard, avec un public venu en nombre (près de 9000 spectateurs) grâce au joli geste du club qui a décidé de mettre toutes les places en vente à 5€. Mais d’une manière générale, le DFCO a pris la rencontre par le mauvais bout. Il a montré des signes de fébrilité d’entrée de jeu, à l’image de ce ballon perdu par Joly que Reynet est forcé de détourner en corner sur une frappe de Saivet (5e). Les Bourguignons ne sont pas aidés par leur manque de précision et de conviction sur les rares coups de pied arrêtés tentés, aux 20e et 25e minutes. Et comme trop souvent, ils seront punis sur un enchaînement d’erreurs individuelles et collectives.

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Un moment de déconcentration suffit, après une bonne interception d’Assalé qui laisse croire à Soumaré qu’il peut s’emparer du ballon dans la surface avant le gardien palois, mais celui-ci sort vite des cages pour mettre fin à cet espoir. Alors que l’équipe se replace, Prior, joue vers Jean Ruiz qui s’avance pour accélérer le jeu et élimine deux lignes avec une passe efficace vers Boisgard, qui oriente dans le sens du jeu, en une touche et dans la course de Yanis Begraoui. L’ancien auxerrois se joue de Ndong, seul défenseur encore présent dans la surface alors que Zargo Touré avait marqué Henri Saivet très haut et que Joly était battu par la dernière passe. Le numéro 14 de Pau ouvre son pied pour trouver le petit filet opposé et Baptiste Reynet, qui bouche mal son angle, a une main trop lâche pour empêcher le ballon de rentrer dans son propre but (0-1, 30e).

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Dijon a mal débuté et se retrouve au fond du trou après cette ouverture du score précoce qui récompense plus les visiteurs que les locaux alors que les deux équipes étaient très frileuses jusque-là. Le DFCO n’a d’ailleurs jamais gagné après avoir concédé l’ouverture du score en 2022-2023, théorème qui va se concrétiser à nouveau ce samedi soir. En effet, aucun des coups de pieds arrêtés frappés obtenus grâce à la domination dijonnaise après le but ne donne lieu à une occasion franche et les acteurs rentrent aux vestiaires sur ce score de 0-1.

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Tragédie en deux actes

Loum Tchaoua croit sincèrement remettre les pendules à l’heure mais est renvoyé à ses études par Jérôme Prior, efficace sur sa ligne après sa frappe à 6 mètres des cages. Dijon est revenu avec d’excellentes intentions et semble en mesure de pouvoir inverser la vapeur en deuxième période, mais la maladresse de Mattéo Ahlinvi au milieu de terrain sur Sessi D’Almeida lui vaut un carton rouge direct (50e). Le sixième de la saison, alors que Dijon est la 3e équipe de Ligue 2 a commettre le moins de fautes. Cela a peu d’importance quand la capacité de l’équipe à s’autosaboter est si grande…

Après un autre carton rouge pour Stéphane Mangione, intenable sur son banc, le jeu reprend et reste étonnamment à l’avantage des Rouges. Sur des frappes de loin (Tchaouna, 52e) et des coups francs (MLB, 55e), Dijon tente sa chance mais ce n’est jamais suffisamment précis ou puissant pour battre un gardien adverse en grande forme. Le Bihan écope même d’un avertissement pour simulation quand celui-ci réclame un penalty qui aurait pu être sifflé. Le refus de l’arbitre paraissait tout de même être la bonne décision.

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Alors que le DFCO semble avoir de bonnes intentions pour égaliser, un contre du Pau FC bien négocié voit Sylvestre servir Begraoui, à nouveau seul dans la surface dijonnaise. Ce dernier rate le cadre de très peu, mais cela aurait très bien pu (et dû) être le but du 2-0. Les esprits s’échauffent et sont même bouillants considérant l’enjeu énorme de cette rencontre sur la course au maintien.

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La pression redevient immédiatement dijonnaise, avec un stade survolté qui encourage son équipe à faire mieux. L’atmosphère électrique aide certainement Dijon à se procurer une énorme occasion mais Prior est énorme devant un Le Bihan peu inspiré et Jacob, entré en jeu à la place de Tchaouna. Assalé est quant à lui remplacé par Marley Aké après avoir raté une bonne occasion de frapper au but dans le dernier quart d’heure.

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Begraoui, seul homme dangereux du Pau FC, force Reynet à un arrêt sur un tir à mi-distance, une parade qui maintien Dijon dans le match. Pi et Nassi entrent à la place de Soumaré et Thioune, ils se manifestent immédiatement avec une frappe de très loin du premier (89e) et un centre bien donné à Touré pour le second. Entretemps, Marley Aké a lui aussi raté le cadre, chaque entrant apportant sa contribution au manque de réussite et à la faillite collective de l’équipe. Jacob tente l’impossible avec une reprise acrobatique qui là encore manque sa cible. Cinq tirs cadrés seulement, un bilan bien trop peu satisfaisant contre le 16e à domicile, même en considérant l’infériorité numérique qui n’a pas aidé les Dijonnais.

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Une nouvelle fois, le DFCO s’incline (0-1) face à un concurrent au maintien. Après les défaites contre Annecy, Niort (deux fois), Rodez et Laval, ce sont de courageux Béarnais qui remontent au classement après avoir battu une équipe de Dijon trop faible pour la Ligue 2. C’est là le triste constat que nous pouvons faire. On ne peut pas vraiment reprocher aux joueurs de ne pas avoir essayé (même si on regrettera que ce sursaut d’orgueil n’ait eu lieu qu’en deuxième période, après avoir concédé le premier but), mais les limites techniques et tactiques d’un effectif surestimé par tout le monde ont malheureusement encore une fois été mises en évidence.

Tant que mathématiquement ce n’est pas terminé, il serait bête de baisser les bras si vite. Seulement, le fait de laisser passer une nouvelle chance de remonter au classement et de perdre face à cette équipe rattrapable pour la laisser s’envoler à sept points va coûter très cher en fin de saison. Dijon ne peut s’en prendre qu’à lui même. Il reste 10 matchs et trente points à gagner, 18 devraient être suffisants pour se sauver mais le problème est que l’écart avec les concurrents se creuse et que Dijon doit désormais avancer au rythme d’une équipe du top 5. Il faudra au moins remonter cinq unités de retard sur Rodez, qui est dans une excellente forme (3 victoires sur 3) et également dépasser Laval pour parvenir à sauver notre peau, une opération qui semble presque impossible…

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LES NOTES

Reynet (2,7) : Absolument et indéniablement coupable sur le seul but de la partie. Le gardien n’est que l’ombre de lui même depuis plusieurs saisons, et même son début d’exercice correct nous semble bien loin désormais.

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Joly (5,8) : pour la deuxième rencontre de suite, le défenseur prêté par l’AJA a montré ses limites et a fait des erreurs qui auraient pu être préjudiciable. On apprécie tout de même son cardio remarquable et le grand nombre de duels remportés, de tacles réussis, malgré une précision dans le jeu de passe qui a porté préjudice au DFCO.

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Touré (4,8) : se projette aux avant-postes et a même des occasions d’égaliser, après avoir été complètement berné par un contre-appel sur le premier but. Un peu comme Sergio Ramos au PSG…

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Ndong (3,8) : très naïf et peu pertinent dans ses choix, Ndong nous fait du Ndong, comme d’habitude. Quelques matchs prometteurs à un nouveau poste ou dans une nouvelle formation, puis des prestations bien en deçà des attentes pendant les 10 matchs suivants.

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nFofana (5,3) : bon dans ses duels et dans les projections, il a été aidé par l’apathie paloise et le manque de maîtrise de l’adversaire, qui n’est pratiquement jamais passé par son côté gauche.

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Thioune (4,5) : un joueur assez utile pour récupérer les deuxièmes ballons et effrayer les adversaires qui craignent à chaque duel de perdre leur cheville. Mais au niveau créativité et précision, ce n’est pas suffisamment bon. Peut-être que ce n’était pas le bon choix que de le privilégier ce soir. Remplacé par Jessy Pi (88e), à qui on ne reprochera pas de ne pas tenter assez.

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Ahlinvi (3,8) : prestation moins bonnes que ses dernières sorties, un constat évidemment exacerbé par cette fin de match précoce et cette mise en difficulté de ses partenaires. Il est jeune, on peut lui pardonner certaines erreurs, mais c’est très pénible qu’elles arrivent à un moments aussi crucial de la saison…

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Soumaré (4,5) : trop peu souvent dans le bon tempo, trop lisible et peu efficace dans ses dribbles. Le problème, c’est qu’on peut écrire à pratiquement à chaque match en 2023 et sans les regarder. Remplacé à la 88e par Walid Nassi, dont la présence sur le banc (et même régulièrement hors du groupe) peut nous laisser pensifs. Clairement un talent à façonner et à conserver, il faut qu’il s’applique un peu plus dans les zones de vérité.

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Tchaouna (4,6) : On l’appelle 0-0-17. Zéro but, zéro passe décisive, 17 matchs joués. Il n’a pas abdiqué, mais que de déchets ! On croirait Paris pendant la grève des éboueurs. Et nous, on souffre du même syndrome que les touristes japonais a qui on promettait monts et merveilles et qui se retrouvent avec une énorme déception en se rendant compte de la réalité. Remplacé à la 67e par un Jacob entreprenant et bien meilleur depuis qu’il a été renvoyé en réserve.

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Assalé (5) : match plein de vie d’un joueur qu’on croyait mort. Comment se fait-il qu’il puisse disparaître du jour au lendemain des feuilles de match alors qu’il a clairement un niveau bien supérieur à la plupart de nos joueurs ? Remplacé par Marley Aké à la 80e. Juste pour faire plaisir aux agents du joueur.

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Le Bihan (4) : Beaucoup de ratés et de choix décevants dans un moment où son équipe aurait bien besoin de leader. On voit que le manque de confiance de toute l’équipe déteint sur lui, alors qu’il était l’un des rares à garder la tête hors de l’eau. Il était déjà carbo avant la mi-temps, alors il ne fallait pas compter sur lui en deuxième…

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MOYENNE : 4,4

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