DFCO 0-1 Paris FC : Un manque de tranchant

Après deux victoires consécutives, coup d’arrêt pour le DFCO tenu en échec à domicile par le Paris. Les visiteurs ont sorti le bus, les Rouges n’ont pas réussi à passer la troisième, malgré une large domination du ballon gâchée par un manque de réalisme.

Dans l’entrejeu, le e staff pouvait compter sur le retour de Lucas Deaux, laissé le champ libre au poste de titulaire tandis que Younoussa était suspendu pour une accumulation de cartons. En dehors ce ce changement, le onze de départ est le même que lors de la victoire la semaine dernière face à Grenoble.

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LE MATCH

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Dès le début du match, les intentions sont dijonnaises, les Rouges bien plus agressifs en attaque.

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Durant les 30 premières minutes sous la pluie, les offensives passent beaucoup par le couloir gauche de Fofana. Virevoltant, le numéro 2 dijonnais provoque l’arrière garde adverse en s’enfermant près du poteau de corner. L’arbitre est obligé d’intervenir pour apaiser les esprits (15e). Quelques minutes plus tard, de l’autre côté du terrain, Traoré donne une poussette par derrière à Lopez, qui s’écroule. Le coup-franc qui s’ensuit ne trouve pas le cadre (22e). La première réelle cartouche du FCO vient d’une percée de Jacob (24e). Le Bihan est à la réception

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mais n’arrive pas à conclure le bon travail de son coéquipier : il réceptionne le cuir, mais glisse et le ballon fuit le cadre.

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Alors que ce sont bien les hommes de Patrice Garande qui ont le pied sur le ballon et sont les plus belliqueux, l’équipe n’arrive pas à concrétiser. Le DFCO essaie tant bien que mal de ne pas tomber dans un faux-rythme. Sur un corner rentrant et rasant propulsé par Lopez, Deaux pense écarter le danger mais dévie le ballon du mollet dans sa propre cage (34’). Un but bête et méchant, cruel à ce moment du match.

Même si les Rouges poussent pour égaliser, provoquant au passage une myriade de corners, ce sont bien les Parisiens qui passent proche du but du break, mais Reynet s’interpose sur le centre-tir de Lopez. Le ballon atterrit dans les pieds de Guilavogui, qui se manque et ne cadre pas. Dijon rentre aux vestiaires mené.

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Toujours pas

La deuxième mi-temps ressemble à un copié-collé. le DFCO pousse mais ne rentre rien, ratant systématiquement les derniers gestes. Coulibaly place une tête, contrée (56e), Le Bihan continue ses vendanges (56e), Benzia rate de loin (60e). Coach Garande entreprend des changements pour mettre plus de tranchant dans l’animation offensive (62e). Jacob, actif et volontaire mais peu en réussite, cède sa place à Rocchia tandis que Scheidler remplace Le Bihan. Les deux entrants s’illustrent dès leurs premiers ballons : Scheidler se couche pour toucher le cuir suite à un déboulé de Rocchia, c’est dehors (63e).

Les situations se multiplient : Benzia enroule et la trajectoire est fuyante (64e), Scheilder voit son tir contré (74e) et Dobre, qui aura tenté vainement deux ciseaux acrobatiques au cours du match, privilégie la frappe mais sa tentative est trop axiale (80e). A cinq minute du terme, Scheider croit marquer sur un frappe puissante mais Demarconnay est à la parade du pied (85e). Alors que tout le stade pousse pour aller chercher le but de l’égalisation, ce sont même les Franciliens qui manque de nous achever sur une contre-attaque, Reynet sauve la situation d’une sortie bien sentie.

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Cruel mais mérité

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Malgré toutes ses occasions, tous ces corners et toutes ces situations dangereuses, les supporters n’ont pu que frissonner en cette veille d’Halloween, sans aller chercher les trois bonbons de la victoire. Le Paris FC arrache ce résultat grâce à un super match de Demarconnay. Côté dijonnais, on peut nourrir des regrets : la défense a bien tenu le choc, n’encaissant finalement que deux tir cadré, l’unique but étant un csc. En revanche, l’animation offensive mais surtout la finition ont pêché : 3 tirs cadrés pour 22 tentatives au total, et encore plus de situations menaçantes à l’abord de la surface non concrétisées. Une contre-performance à la conclusion qui pourrait amener un changement de hiérarchie en pointe de l’attaque.

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– Par @clement_batlle et @EtienneLVK

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LES NOTES

L’Homme du Match Daniel Congré (6,3) :

Pour ce titre, c’était serré avec Fofana, Dobre, et Coulibaly, mais le capitaine est récompensé pour son match de patron. En guide en défense, il a brillé par son sens de l’anticipation et ses duels autoritaires, entre tacles glissés précis et placement intelligent.

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Reynet (5,6) : battu par une déviation étrange sur le but parisien, il a été très correct le reste du temps. On retient surtout sa belle parade main opposée juste avant la mi-temps pour empêcher le but du break, même s’il est sauvé par la maladresse de Guilavogui au rebond. Sa dernière intervention face à Siby dans le temps règlementaire entretient un maigre espoir.

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Traoré (3,6) : Il n’a pas brillé par sa propreté défensive, encore moins par sa progression balle au pied et ses échanges avec le reste de l’équipe. De l’engagement mais une nouvelle performance contrastée. D’autant plus que c’est lui qui concède le corner qui amène au but francilien.

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Coulibaly (6,0) : Des interventions sèches, sans précipitation et avec justesse. Il a aussi fait peser le danger sur cpa., pas si loin de conclure plusieurs fois. Du solide Senox

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Fofana (6,2) : 8e match et 8e titularisation, il répond présent avec régularité et fiabilité (hormis lors de sa perte de de balle embarrassante à la réception d’un corner). Son apport offensif est encore assez limité, mais la marge de progression est là et sa combativité compense.

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Deaux (4,4): Pour son retour dans le onze titulaire, il a fait parler sa hargne mais moins sa capacité à se projeter et à percuter. Il a représenté moins de danger offensif que ce qu’il a déjà pu montrer. Remplacé par Alhinvi (77e).

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Pi (4,9) : « Monsieur contrôle-passe » a tenu son rang, avec quelques remises et décalages bien sentis. Ni percussions ni folie à la création mais finalement ce n’est pas ce qu’on lui demande, même si c’est ce qui a manqué sur ce match.

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Jacob (4,4): C’était sur lui que pesait une bonne partie de la création offensive, il aura fait preuve d’engagement mais aura eu beaucoup de déchets. Il crée une belle occasion à la 24e mais a été trop imprécis à l’approche de la zone de vérité. Remplacé par Rocchia (62e) directement plus incisif, à l’image de son premier ballon, un centre laser qui file juste devant les crampons de Scheidler. On l’a beaucoup vu ensuite sur son côté gauche, faisant parler sa vitesse et sa technique.

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Benzia (4,3) Le maître à jouer, toujours des clairvoyances et des ouvertures lumineuses, mais trop peu souvent sur ce match. Le numéro 10 n’a pas réussi à débloquer le DFCO et trouver la solution au cœur du bloc parisien. Presque buteur sur cette belle frappe enroulée qui frôle le montant gauche (64’).

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Dobre (6) : très remuant sur les ailes, tranchant dans ses remontées de balle, il ne lui aura pas manqué grand-chose pour être décisif. On sent vraiment un joueur en confiance, qui tente des gestes difficiles et en réussit beaucoup, sûr de son jeu. Lui aussi, un manque de réalisme et de précision devant les cages.

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Le Bihan (3,5) : Pas à l’aise dans les derniers gestes, embêtant pour un attaquant de pointe. Il a beaucoup vendangé, tant dans ses frappes que dans ses passes aux abords de la surface. Remplacé par Scheidler (62e) qui a bien failli marquer sur son tout premier ballon. Plus en vue, le grand Aurel n’a pas été plus décisif que son homologue attaquant mais a au moins tiré meilleur parti de ses occasions.

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MOYENNE : 5

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Par @EtienneLVK

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