Une saison aussi réussie est forcément jalonnée de moments fondateurs. En voici sept d’entre eux qui ont conduit à cette montée en D1. Cela vient compléter notre présentation des joueuses de la montée, parce qu’avec nous, c’est pas « passe moi la salade, je t’envoie la rhubarbe », rien qu’on vous offre tout sur un plateau.
16/09 : Le coup-franc de Tatiana Solanet à la 92ème contre Metz
Pour son premier match de la saison aux Poussots, le DFCO recevait l’ESAP Metz. Une équipe qui n’est franchement pas la plus excitante à voir jouer en général. Comme attendu, les Messines étaient venues poser leur bus double-étage en essayant de ramener un point. Sur ce match, Tatiana Solanet ressortait clairement du lot (enfin, ce n’est pas le seul match dans ce cas-là) avec énormément de différences techniques mais jusqu’au temps additionnel, la finition fuyait le DFCO. Il a fallu attendre la 92ème minute pour que la situation se débloque : sur un coup-franc excentré, un « mini-corner », Tatiana Solanet enroulait pour trouver la lucarne. Une inspiration juninhesque qui donnait 3 points précieux au DFCO ! Une victoire qui pouvait paraitre un peu tirée par les cheveux mais c’était en fait amplement mérité.
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30/09 : La démonstration 4-0 contre Nancy
Malgré son statut de promu, l’ASNL réalise une énorme saison, avec surtout de grosses qualités offensives (meilleure attaque du championnat). Les Nancéiennes ont vite montré qu’il fallait les prendre au sérieux, et c’est ce qu’a fait le DFCO. Après une entame de match un peu timide des deux côtés, Laura Bouillot a ouvert le score d’un joli but et les Dijonnaises ont pu dérouler en seconde mi-temps avec des réalisations de Coline Gouineau et un doublé de la jeune Mei Ly Rasasak, qui vivait sa première entrée en D2. Avec ce résultat, le DFCO envoyait un signe clair en montrant qu’il faisait bel et bien partie des gros prétendants à l’accession, après un début de saison un peu poussif. On peut dire qu’il a remis l’église au centre du village.
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15/10 : La défaite frustrante contre Saint-Étienne
Ça peut paraître paradoxal de placer une défaite dans les moments fondateurs d’une montée, mais à mon humble avis celle-ci a pourtant bel et bien joué un rôle important. Il faut avouer que ce jour-là les Dijonnaises étaient passées à côté de leur match, face à des Stéphanoises assez impressionnantes. Perdre 2-3, avec un pénalty dans les dernières secondes, et en plus en jouant en supériorité numérique pendant les deux tiers du match, voilà qui semblait un peu fort de café tout ça. Les joueuses ont parfaitement assumé d’avoir manquer leur match, ce qui a peut-être servi de déclic car le DFCO a ensuite enchaîné les victoires. Ce n’est pas sans rappeler le destin un peu similaire du DFCO en Ligue 2 il y a deux ans : après une gifle contre Nancy, les joueurs avait connu une longue série de matchs sans défaite les emmenant vers la montée. La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute.
n03/12 : La victoire contre Grenoble pour prendre les commandes
Belle affiche aux Poussots pour terminer la phase aller, puisqu’il s’agissait d’un « duel de leaders » entre le DFCO et le GF38. Le tout dans une grosse ambiance avec la première présence des Lingon’s Boys, promettant une belle communion en cas de victoire. Certes, il ne fallait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué face à une solide équipe grenobloise. Mais en fait, à part être « solide », on a vu qu’il n’y avait pas grand chose d’autre. Dans le jeu, nos joueuses ont été bien supérieures et Grenoble s’est procuré moins d’occasions que Montauban par exemple. Le plus dur face à un bloc bas était de marquer, et cela a été fait par l’inévitable, la légende, la goleadora Laura Bouillot avant la pause. Une victoire précieuse qui permettait alors aux Dijonnaises de prendre seules les commandes du championnat. Grenoble, à qui on taillait un costume de « favori » à la montée en début de championnat, a ensuite rapidement décroché. Preuve que l’habit ne fait pas le moine.
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11/03 : Le but d’Ophélie Cuynet contre Toulouse
Le DFCO était dans une période un peu compliquée au niveau du jeu, surtout sur le plan offensif, et sortait d’une défaite à Nancy. Ce match contre Toulouse était, on ne va pas se mentir, guère palpitant avec beaucoup d’approximations. Mais même les matchs comme ça, il faut savoir les gagner pour atteindre son objectif parce qu’on ne peut pas toujours avoir le beurre et l’argent du beurre. Une leader comme Ophélie Cuynet l’a bien compris et c’est grâce à sa hargne, sa rage de vaincre, qu’elle a ouvert le score à dix minutes de la fin. Et faciliter la tâche du DFCO qui s’est finalement imposé 3-0. Comme elle l’a d’ailleurs dit, c’est peut-être un match qui n’aurait pas été gagné la saison dernière et ça montre les progrès ressentis sur le plan mental. Ophélie Cuynet joue toujours avec le cœur et on peut être heureux d’avoir une telle joueuse dans nos rangs !
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18/03 : Le but de Marina Josserand à Saint-Étienne
Ce match, il ne fallait pas le rater. Les deux équipes étaient à égalité et le vainqueur allait prendre une option pour la montée… Les Dijonnaises l’avaient bien compris et étaient parfaitement rentrées dans leur match. À la mi-temps, il ne manquait qu’un but pour venir valider cette très belle prestation. Et aussi pour rentabiliser le trajet de notre envoyé spécial qui en avait gros sur la patate d’avoir payé le tram à 10€ (à Saint-Étienne on ne peut pas prendre de ticket individuel, on vous l’a déjà dit non ?). C’est alors que Marina Josserand surgi tel un Yo’ Rivière sauvage à Clermont pour ouvrir le score. Le symbole est là. Elle venait d’entrer en jeu et il s’agissait de son premier but sous le maillot dijonnais. Cette joueuse s’était toujours montrée très volontaire sur le terrain et à un moment, il faut que les efforts soient récompensés. Alors c’est très bien que ça soit elle qui a marqué ce but ! Ensuite, le DFCO a bien maîtrisé la fin de rencontre pour l’emporter 2-0, faisant l’opération parfaite.
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29/04 : La conclusion contre Ambilly
Si certains espéraient que le match de la montée se joue à Gaston-Gérard, c’est bien à l’Estadio del Poussots que l’histoire a pris forme. Après tout, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. En parlant de ça, les gaufres à la buvette des Poussots sont des plus délicieuses et le tout coûte moins cher qu’à Gaston-Gérard, comme quoi ça ne coûte pas plus cher de bien manger. Si j’ai usé la moitié du paragraphe pour faire du hors-sujet, c’est un peu parce que l’on reviendra plus en détails sur ce match dans le debrief d’avril-mai. Tout ce que je peux dire c’est que cette victoire est venue valider une superbe saison et une montée vraiment méritée. On vous laisse donc avec ce sympathique « selfie de la montée » où Tatiana Solanet brandit son maillot tel Lionel Messi (il manque malheureusement Coline Gouineau – coupée sur cette image – et Maud Bigey).
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